Dragon Ball
Posté : 20 oct. 2007, 22:22
Auteur: Akira Toriyama
Nombre de volumes au Japon: 42 (série terminée)
Nombre de volumes en France: 42 (ou 5743649 avec les multiples éditions)
Editeur France: Glénat (qui malgré son travail minable sur les couvs continue de prendre les gens pour des vaches à lait)
Y a t-il encore des gens qui ne connaissent pas l'histoire?
Dragon Ball c'est l'histoire d'un étrange petit garçon doté d'une queue de singe, Son Goku (prononcer gokou), d'une douzaine d'année, qui vit seul dans ses montagnes après la mort de son grand père. Un jour sa vie paisible va être chamboulée par la venue de Bulma une jeune fille très énergique (énervée/énervante) qui recherche les légendaires "boules de cristal", au nombre de 7, celui qui les réunit pourra invoquer un dragon, Shenron, qui réalisera n'importe quel vœu! Il se trouve que le seul héritage du grand-père de Son Goku est justement la boule à 4 étoiles! Une fois la curiosité de sa première rencontre avec une fille (être étrange qui n'a pas de kiki ) Son Goku partira avec Bulma à la recherche des autres boules de cristal...
Suivront de très nombreuses rencontres: Oolong, le cochon qui peut se transformer en ce qu'il veut, Yamcha le guerrier super timide, 1er véritable adversaire et 1er allié de Goku, Tortue géniale, le vieux maître pervers, Krilin, le moine raté qui n'a pas de nez , Chichi la princesse un peu hystérique, Pilaf le nain voulant être maître du monde... et j'en passe...
Suivront des tournois d'arts martiaux, très drôles pour les premiers, puis plus sérieux quand apparaîtra la première véritable menace pour la Terre: le démon Piccolo...
Puis Son Goku (et les autres bien sur) grandira, il aura un fils mais aussi des adversaires venant de l'espace, des prises d'arts martiaux, on passera aux boules d'énergie qui font exploser des planètes entières, des tyrans ridicules voulant dominer le monde sans armée on passera au monstre sanguinaire qui règne sur des galaxies, on aura des voyages (et donc des paradoxes) temporels, des morts et des résurrections, des Dieux, des entités démoniaques... on passe à un tout autre cadre à la fin... l'exemple de la série avec l'évolution la plus marquée!
Dragon Ball, père des shonens
Effectivement, tous les poncifs du genre on les doit à Mr Toriyama et son titre devenu culte sur toute la planète ! Il a posé les bases du shonen tel qu’on le connaît maintenant, et depuis peu on réussit à jouer avec ses codes de façon originale !
Si les stéréotypes des personnages complémentaires on les doit davantage à Saint Seiya et Yuyu Hakusho, tous le reste, de la quête initiatique avec recherche d’artefact, l’évolution des personnages, rencontres d’adversaires de plus en plus puissant dont les premiers deviendront des alliés… et surtout les tournois ! Sans oublier les transformations, les résurrection de personnages, les entraînements nombreux et l’augmentation de la puissance des héros de façon surréaliste…
Depuis Dragon Ball, tous les shonens orientés baston ont essayé d’avoir leur propre Végéta, mais jamais une opposition entre le personnage principal et son allié/ancien adversaire/contraire n’a été aussi forte et intéressante que celle opposant Goku et Végéta !
Souvent imité, voir plagié, rarement égalé, encore plus rarement dépassé tous les shonen doivent ce qu’ils sont à Dragon Ball, et tous les auteurs de shonen se doivent d’être redevable à Toriyama !
Un titre à plusieurs facettes
Si au départ Dragon Ball est un titre d’aventure avec quelques combats et beaucoup d’humour, il va très vite évolué, mais ce qui fait sa force c’est que ces évolutions vont être nombreuses !
On a donc la phase aventure comique avec des personnages très loufoques, très vite un tournoi va arriver mais on reste dans le comique, par contre on perd le coté aventure, qui reviendra après mais petit à petit. lL’humour se fait moins présent, Goku perdant peu à peu sa naïveté. Avec l’arc Piccolo, le manga se fait plus grave, la menace est réelle et des personnages très importants perdent la vie… c’est un choc. Ils sont ressuscités, tout le monde est soulagé !
Par la suite, on perd l’aspect « humain » du titre, la nouvelle menace venant de l’espace, on a alors droit à une grosse phase de combat sans humour ni aventure… heureusement l’arc Namec est là et on a alors droit au meilleur arc de la série, de l’aventure avec énormément de rebondissements, des alliances et des trahisons à tout va, des retours triomphants, et beaucoup de combats… et puis quel final !
Par la suite Toriyama va se compliquer les choses avec un personnage venant du futur, l’idée est bonne, elle fait son effet mais montre vite ses limites… Malgré beaucoup d’aller retour, on perd tout aspect aventure… Comment avoir de l’aventure quand les personnages peuvent désormais voler d’un bout à l’autre de la Terre en quelques minutes ? Cela devient redondant…
Le dernier arc essaie de retrouver la magie du début : tournoi comme quand Goku était jeune, naïveté des nouveaux personnages enfants, qui rappelle celle du petit Goku, semblant d’aventure à travers les dimensions…mais la magie n’est plus la même.
Une œuvre culte qui est loin d’être exempte de défauts :
Bien évidemment au bout de 42 tomes il est difficile d’éviter la redondance, mais le problème ne vient pas que de là… Toriyama en a beaucoup fait et trop vite. A trop faire évoluer les personnages rapidement, on en arrive vite à devoir trouver des adversaires absolument invincibles si on veut maintenir un semblant de suspens…
Forcément après avoir vaincu le maître de l’univers en devenant un guerrier légendaire qui n’apparaît que tous les 1000 ans, c’est difficile de rebondir. On a donc eu droit à une créature issu des cellules de tous les personnages mais pouvant se régénérer, comme ça elle est immortelle… et c’est le problème, les héros on beau la détruire elle se régénère, et la suivante et encore plus immortelle, et dans les oavs même constat… cela devient lassant…
Pour remédier à ça, les personnages s’entraînent plus qu’avant, deviennent encore plus fort et se transforment une nouvelle fois…
Autre gros problème : la mort des personnages est sensée être un moment fort… ça l’est au début, mais à force d’être ressuscité, cela n’a plus aucun effet, on sait très bien qu’il reviendra au volume suivant… et même quand il n’est pas ressuscité, c’est pas grave il a droit à une permission spéciale des Dieux pour revenir aider ses potes…
Du coup il n’y aura jamais eu le passage de flambeaux auquel tout le monde s’attendait…
Et pourtant, tant de qualités…
A commencer par l’originalité ! Car si maintenant on a l’impression d’avoir vu ça 100 fois, à l’époque ce n’était pas le cas. Toriyama à su adapter un conte Chinois et en faire une œuvre drôle, bourrée de bonnes choses.
Ce qui marque c’est que le personnage de Goku va évoluer d’une façon incroyable, et ce qui fait la force du titre c’est qu’il évolue en même temps que le lecteur. On découvre Goku enfant, naïf, et ne connaissant rien au monde, puis il devient adolescent, se fait des amis qui le suivront pendant des années, il rencontre la femme de sa vie, devient adulte et surtout devient père… on retrouve le jeune Goku dans son fils Son Gohan… et on repart pour un cycle, désormais Goku est un guide pleins d’expérience, qui connaît le monde, c’est alors son fils qui va grandir et découvrir le monde, lui aussi on le verra évoluer, on suivra son adolescence, et lui aussi plus tard deviendra père… on retrouve l’évolution généalogique qui est certes beaucoup plus poussé dans Jojo, mais Araki, lui même reconnaître l’influence de Dragon Ball dans son travail…
Car c’est un fait, nombreux sont les auteurs qui reconnaissent s’inspirer de Dragon Ball et aucun n’oserait avouer ne pas aimer ce titre, se serait cracher dans la soupe !
Si le titre est redondant comme je l’ai expliqué, il faut reconnaître tout le travail de l’auteur tout de même. Chaque arc à ses défauts mais aussi de grandes qualités… quel choc quand des guerriers débarquent de l’espace pour retrouver Goku et lui expliquer ses origines ; quel choc quand un personnage pouvant se transformer comme Goku débarque du futur; quel choc quand Végéta dont était persuadé qu’il avait tiré un trait sur sa rivalité avec Goku, retourne du coté obscur; quel choc lorsque Goku perd tout contrôle et devient le guerrier de la légende craint à travers tout l’univers ; quel choc quand on apprend que le petit garçon qu’on a connu et qui faisait tap-tap pour voir si les filles avaient un kiki, est désormais père…
Dragon Ball c’est un titre auquel on ne peut qu’accrocher, et qui obligatoirement va nous faire éprouver de nombreuses émotions… car c’est là l’essentiel d’un manga, ce qu’on ressent dans la lecture, quel intérêt de lire un titre si on n’y prend pas de plaisir ?
On en ressent obligatoirement en lisant Dragon Ball !
Nombre de volumes au Japon: 42 (série terminée)
Nombre de volumes en France: 42 (ou 5743649 avec les multiples éditions)
Editeur France: Glénat (qui malgré son travail minable sur les couvs continue de prendre les gens pour des vaches à lait)
Y a t-il encore des gens qui ne connaissent pas l'histoire?
Dragon Ball c'est l'histoire d'un étrange petit garçon doté d'une queue de singe, Son Goku (prononcer gokou), d'une douzaine d'année, qui vit seul dans ses montagnes après la mort de son grand père. Un jour sa vie paisible va être chamboulée par la venue de Bulma une jeune fille très énergique (énervée/énervante) qui recherche les légendaires "boules de cristal", au nombre de 7, celui qui les réunit pourra invoquer un dragon, Shenron, qui réalisera n'importe quel vœu! Il se trouve que le seul héritage du grand-père de Son Goku est justement la boule à 4 étoiles! Une fois la curiosité de sa première rencontre avec une fille (être étrange qui n'a pas de kiki ) Son Goku partira avec Bulma à la recherche des autres boules de cristal...
Suivront de très nombreuses rencontres: Oolong, le cochon qui peut se transformer en ce qu'il veut, Yamcha le guerrier super timide, 1er véritable adversaire et 1er allié de Goku, Tortue géniale, le vieux maître pervers, Krilin, le moine raté qui n'a pas de nez , Chichi la princesse un peu hystérique, Pilaf le nain voulant être maître du monde... et j'en passe...
Suivront des tournois d'arts martiaux, très drôles pour les premiers, puis plus sérieux quand apparaîtra la première véritable menace pour la Terre: le démon Piccolo...
Puis Son Goku (et les autres bien sur) grandira, il aura un fils mais aussi des adversaires venant de l'espace, des prises d'arts martiaux, on passera aux boules d'énergie qui font exploser des planètes entières, des tyrans ridicules voulant dominer le monde sans armée on passera au monstre sanguinaire qui règne sur des galaxies, on aura des voyages (et donc des paradoxes) temporels, des morts et des résurrections, des Dieux, des entités démoniaques... on passe à un tout autre cadre à la fin... l'exemple de la série avec l'évolution la plus marquée!
Dragon Ball, père des shonens
Effectivement, tous les poncifs du genre on les doit à Mr Toriyama et son titre devenu culte sur toute la planète ! Il a posé les bases du shonen tel qu’on le connaît maintenant, et depuis peu on réussit à jouer avec ses codes de façon originale !
Si les stéréotypes des personnages complémentaires on les doit davantage à Saint Seiya et Yuyu Hakusho, tous le reste, de la quête initiatique avec recherche d’artefact, l’évolution des personnages, rencontres d’adversaires de plus en plus puissant dont les premiers deviendront des alliés… et surtout les tournois ! Sans oublier les transformations, les résurrection de personnages, les entraînements nombreux et l’augmentation de la puissance des héros de façon surréaliste…
Depuis Dragon Ball, tous les shonens orientés baston ont essayé d’avoir leur propre Végéta, mais jamais une opposition entre le personnage principal et son allié/ancien adversaire/contraire n’a été aussi forte et intéressante que celle opposant Goku et Végéta !
Souvent imité, voir plagié, rarement égalé, encore plus rarement dépassé tous les shonen doivent ce qu’ils sont à Dragon Ball, et tous les auteurs de shonen se doivent d’être redevable à Toriyama !
Un titre à plusieurs facettes
Si au départ Dragon Ball est un titre d’aventure avec quelques combats et beaucoup d’humour, il va très vite évolué, mais ce qui fait sa force c’est que ces évolutions vont être nombreuses !
On a donc la phase aventure comique avec des personnages très loufoques, très vite un tournoi va arriver mais on reste dans le comique, par contre on perd le coté aventure, qui reviendra après mais petit à petit. lL’humour se fait moins présent, Goku perdant peu à peu sa naïveté. Avec l’arc Piccolo, le manga se fait plus grave, la menace est réelle et des personnages très importants perdent la vie… c’est un choc. Ils sont ressuscités, tout le monde est soulagé !
Par la suite, on perd l’aspect « humain » du titre, la nouvelle menace venant de l’espace, on a alors droit à une grosse phase de combat sans humour ni aventure… heureusement l’arc Namec est là et on a alors droit au meilleur arc de la série, de l’aventure avec énormément de rebondissements, des alliances et des trahisons à tout va, des retours triomphants, et beaucoup de combats… et puis quel final !
Par la suite Toriyama va se compliquer les choses avec un personnage venant du futur, l’idée est bonne, elle fait son effet mais montre vite ses limites… Malgré beaucoup d’aller retour, on perd tout aspect aventure… Comment avoir de l’aventure quand les personnages peuvent désormais voler d’un bout à l’autre de la Terre en quelques minutes ? Cela devient redondant…
Le dernier arc essaie de retrouver la magie du début : tournoi comme quand Goku était jeune, naïveté des nouveaux personnages enfants, qui rappelle celle du petit Goku, semblant d’aventure à travers les dimensions…mais la magie n’est plus la même.
Une œuvre culte qui est loin d’être exempte de défauts :
Bien évidemment au bout de 42 tomes il est difficile d’éviter la redondance, mais le problème ne vient pas que de là… Toriyama en a beaucoup fait et trop vite. A trop faire évoluer les personnages rapidement, on en arrive vite à devoir trouver des adversaires absolument invincibles si on veut maintenir un semblant de suspens…
Forcément après avoir vaincu le maître de l’univers en devenant un guerrier légendaire qui n’apparaît que tous les 1000 ans, c’est difficile de rebondir. On a donc eu droit à une créature issu des cellules de tous les personnages mais pouvant se régénérer, comme ça elle est immortelle… et c’est le problème, les héros on beau la détruire elle se régénère, et la suivante et encore plus immortelle, et dans les oavs même constat… cela devient lassant…
Pour remédier à ça, les personnages s’entraînent plus qu’avant, deviennent encore plus fort et se transforment une nouvelle fois…
Autre gros problème : la mort des personnages est sensée être un moment fort… ça l’est au début, mais à force d’être ressuscité, cela n’a plus aucun effet, on sait très bien qu’il reviendra au volume suivant… et même quand il n’est pas ressuscité, c’est pas grave il a droit à une permission spéciale des Dieux pour revenir aider ses potes…
Du coup il n’y aura jamais eu le passage de flambeaux auquel tout le monde s’attendait…
Et pourtant, tant de qualités…
A commencer par l’originalité ! Car si maintenant on a l’impression d’avoir vu ça 100 fois, à l’époque ce n’était pas le cas. Toriyama à su adapter un conte Chinois et en faire une œuvre drôle, bourrée de bonnes choses.
Ce qui marque c’est que le personnage de Goku va évoluer d’une façon incroyable, et ce qui fait la force du titre c’est qu’il évolue en même temps que le lecteur. On découvre Goku enfant, naïf, et ne connaissant rien au monde, puis il devient adolescent, se fait des amis qui le suivront pendant des années, il rencontre la femme de sa vie, devient adulte et surtout devient père… on retrouve le jeune Goku dans son fils Son Gohan… et on repart pour un cycle, désormais Goku est un guide pleins d’expérience, qui connaît le monde, c’est alors son fils qui va grandir et découvrir le monde, lui aussi on le verra évoluer, on suivra son adolescence, et lui aussi plus tard deviendra père… on retrouve l’évolution généalogique qui est certes beaucoup plus poussé dans Jojo, mais Araki, lui même reconnaître l’influence de Dragon Ball dans son travail…
Car c’est un fait, nombreux sont les auteurs qui reconnaissent s’inspirer de Dragon Ball et aucun n’oserait avouer ne pas aimer ce titre, se serait cracher dans la soupe !
Si le titre est redondant comme je l’ai expliqué, il faut reconnaître tout le travail de l’auteur tout de même. Chaque arc à ses défauts mais aussi de grandes qualités… quel choc quand des guerriers débarquent de l’espace pour retrouver Goku et lui expliquer ses origines ; quel choc quand un personnage pouvant se transformer comme Goku débarque du futur; quel choc quand Végéta dont était persuadé qu’il avait tiré un trait sur sa rivalité avec Goku, retourne du coté obscur; quel choc lorsque Goku perd tout contrôle et devient le guerrier de la légende craint à travers tout l’univers ; quel choc quand on apprend que le petit garçon qu’on a connu et qui faisait tap-tap pour voir si les filles avaient un kiki, est désormais père…
Dragon Ball c’est un titre auquel on ne peut qu’accrocher, et qui obligatoirement va nous faire éprouver de nombreuses émotions… car c’est là l’essentiel d’un manga, ce qu’on ressent dans la lecture, quel intérêt de lire un titre si on n’y prend pas de plaisir ?
On en ressent obligatoirement en lisant Dragon Ball !