Detective Conan

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!

Detective Conan c'est des enquétes :

Digne de Sherlock Holmes (Trés Bon)
15
36%
Digne de Columbo (Bon)
22
52%
Digne de Julie Lescaut (Bof)
3
7%
Digne de Derrick (Nul)
2
5%
 
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Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 08 mai 2013, 17:00

Tome 18: Arc de Conan Edogawa (18/18) - Arc d'Ai Haibara (1/7)

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Affaire 49: Les acteurs réunis (2ème Partie)

La police enquête sur le meurtre de l'actrice Isamu Nagakura, femme de la légende des films de samurais Kosaburo Hijikata. Tout porte à croire qu'elle aurait été assassinée par son jeune amant Hajime Okita, mais celui-ci clame son innocence. Conan soupçonne quant à lui le mari d'être le véritable meurtrier et d'avoir voulu faire porter le chapeau à son rival, mais il lui reste encore à le prouver et il n'a que très peu de temps pour cela. La mise en scène est absolument parfaite et la police est convaincue de la culpabilité d'Okita. Par chance, l'inspecteur Takagi, un des hommes de main de Megure, n'est pas encore totalement convaincu et se montre donc prêt à aider le "détective Mouri" à faire la vérité sur cette affaire avant que la police n'arrête un faux suspect.

Affaire 50: Le premier amour

En l'absence du propriétaire des lieux, Ran décide de faire un peu de ménage dans la maison de Shinichi, abandonnée depuis des mois, avec l'aide de Sonoko et de Conan. Ils reçoivent la visite inattendue d'une ancienne camarade de lycée, Asami Uchida, venue inviter le détective lycéen à sa fête d'anniversaire en compagnie de ses nouveaux amis de fac. Elle leur révèle avoir été le premier amour de Shinichi, ce qui entraîne Ran dans un complexe d'infériorité vis à vis de sa nouvelle rivale populaire et si parfaite.

Lors de la soirée, les invités finissent par se retirer pour aller au karaoké, laissant Asami se reposer dans la maison louée pour l'occasion. A leur grand effroi, la maison finit par prendre feu, Asami se trouvant encore à l'intérieur. Personne n'est alors capable d'expliquer comment ce drame a pu se produire. S'agit-il d'un accident, d'une tentative de meurtre ou bien Asami a t-elle tenté de se suicider ?


Affaire 51: La femme en noir

Une nouvelle élève fait son entrée à l'école primaire Teitan: Ai Haibara, une jeune fille assez effacée, étonnamment calme et mature pour son âge. Les amis de Conan du club des Jeunes Détectives tentent de sympathiser avec la nouvelle venue et l'embarquent dans leur nouvelle enquête: Toshiya, un de leurs camarades d'écoles, leur demande de retrouver son frère aîné qui a disparu depuis déjà une semaine. La famille ignore totalement ce qu'il est devenu et l'enquête de police n'avance guère. En se rendant au domicile du disparu, Conan acquiert la certitude qu'il ne s'agit pas d'une fugue. Toshiya leur révèle alors qu'une étrange femme vêtue de noir et ses deux acolytes s'intéressaient de près à son frère et à son talent pour la reproduction de peintures célèbres. Il n'en faut pas plus pour alarmer Conan, convaincu que le disparu s'est retrouvé impliqué dans les affaires de l'Organisation Noire et qu'il y risque sa vie.

Au même moment, les hommes en noir recherchent activement dans toute la ville une personne qui leur aurait échappé et qui pourrait constituer une menace pour l'organisation si elle venait à dévoiler leurs activités. Son élimination est devenue prioritaire.


Affaire 52: Nom de code: Sherry (1ère Partie)

Conan Edogawa découvre avec stupeur que sa nouvelle camarade de classe, Ai Haibara, est une complice des hommes en noir. Elle est la conceptrice de l'APTX-4869, le fameux poison rajeunissant responsable de l'état de Shinichi, qu'elle a elle-aussi avalé. Car "Sherry" n'est plus vraiment en bons termes avec ses anciens collègues et ces derniers veulent à présent l'éliminer. En cherchant Shinichi Kudo, elle a fini par trouver refuge chez le professeur Agasa et elle vit désormais en apparence la vie d'une simple écolière, mais elle sait que les hommes en noir la recherchent partout dans la ville et qu'ils finiront tôt ou tard par la retrouver.

Conan ne sait pas s'il peut réellement faire confiance à cette jeune fille qui prétend avoir trahie l'Organisation Noire, d'autant qu'elle reste fondamentalement une criminelle pour avoir pris part à leurs activités. Et l'attitude d'Ai ne fait rien non plus pour le convaincre de son honnêteté. Il décide néanmoins de l'accompagner avec le professeur Agasa pour aller chercher une disquette qu'elle aurait envoyé par mégarde à sa soeur, aujourd'hui défunte, et qui serait actuellement en possession du professeur Masami Hirota de l'université de Nanyo. Cette disquette contiendrait l'ensemble des données concernant l'APTX-4869 et certaines informations capitales sur l'Organisation Noire. Des informations que les hommes en noir ne voudraient surtout pas voir révélées...

A leur arrivée, Conan, Ai et Agasa découvrent le professeur Hirota mort dans sa chambre. L'enquête de police doit déterminer s'il s'agit d'un accident ou d'un meurtre. Mais, à mesure de l'enquête, Conan s'aperçoit de la présence des hommes en noir. L'espoir perdure: ils n'ont pas encore pu récupérer la précieuse disquette. Une partie décisive va se jouer dans l'ombre de cette nouvelle affaire...



Commentaires

Les fans de Détective Conan savent combien ce tome 18 est d'une importance capitale dans la mythologie de la série. 17 tomes déjà que notre jeune détective résout les affaires criminelles et jusque là il n'avait jamais réussi réellement à mettre la main sur les hommes en noir responsables de son état. Depuis les deux premiers tomes, l'intrigue principale n'a guère avancé et les lecteurs pouvaient commencer à craindre que Gosho Aoyama ne finisse par laisser sa série s'installer dans le statut-quo.

Ce tome 18 vient mettre fin à cette longue attente et, pour récompenser notre patience, il nous réserve du lourd. Conan parvient donc à retrouver la trace des hommes en noir, mais la grande surprise c'est surtout de voir comment l'auteur a choisi d'aborder ce rebondissement tant attendu. Loin de se laisser aller à la facilité, la série décide de se réinventer et de relancer carrément son intrigue principale sur de nouvelles bases, comme si tout ce qui avait précédé n'était finalement qu'un simple prologue. Comme on va le voir, cela va permettre à l'intrigue principale de décoller enfin réellement, mais cela va aussi amener une nouvelle ambiance de thriller qui va dominer le reste de la série. On peut dire en connaissance de cause que tous les enjeux de la série et tout les événements importants qui arrivent par la suite reposent en grande partie sur les rebondissements et sur les révélations abordés au cours de ce tome et du suivant. C'est dire l'importance de ces deux volumes qui se trouvent au coeur même de la mythologie Détective Conan et à partir desquels toute la suite de la série découle. Gosho Aoyama voulait réussir un véritable tour de force et le moins que l'on puisse dire c'est qu'il a amplement réussi son coup !

Ce qui est fascinant, c'est de voir comment l'auteur construit son intrigue et installe discrètement les éléments préparant son grand rebondissement. A priori, quant l'intrigue commence, rien ne sort véritablement de l'ordinaire à part l'introduction d'un nouveau personnage, la jeune écolière Ai Haibara, dont rien ne permette encore de soupçonner l'importance primordiale qu'il va avoir sous peu. Finalement, à part l'introduction de ce personnage, rien qui ne sorte vraiment de l'ordinaire: la nouvelle affaire commence tout à fait normalement. Et pourtant, discrètement, on sent qu'il y a bien quelque chose de différent, que la nouvelle venue a des attitudes pour le moins étranges, et finalement on la voit exactement comme les autres personnages voient Conan: comme un enfant un peu bizarre, plus mature que la majorité des autres enfants, mais rien qui n'attise vraiment nos soupçons. En arrivant à nous faire penser ça, Gosho Aoyama a déjà gagné: il est arrivé à nous faire tomber dans son piège et il peut dès lors travailler la dimension cachée de l'intrigue sans éveiller davantage nos soupçons.

Il faut du talent pour arriver à tromper son lecteur avec une telle habileté et l'auteur n'en manque assurément pas. Il suffit de voir comment il maîtrise sa narration pour arriver à nous plonger au coeur des enjeux de cette intrigue et au plus près de ce que peut ressentir Conan. Dès l'instant où la présence des hommes en noir est évoquée, on sort du contexte initial d'une "simple affaire" et les enjeux deviennent beaucoup plus importants dans notre esprit. Et à partir de là, tous les rebondissements que l'auteur amène par la suite fonctionnent totalement: les ennemis sont surestimés, la déception de Conan est partagée par le lecteur à la fin de l'affaire et la tension retombe brutalement... avant de se rallumer de plus belle lors de cette scène magistrale où l'auteur finit par retourner contre toute attente ses cartes et prend littéralement le lecteur de court. On s'aperçoit tout d'un coup qu'à l'image de "la petite menteuse" avec Conan, l'auteur nous a complètement piégé et le péril ressenti est alors plus intense que jamais. C'est franchement remarquablement amené: tout est maîtrisé, tout fonctionne et ce rebondissement nous prend tellement par surprise que ce moment constitue certainement l'un des plus grands chocs jamais ressentis en lisant un manga.

Cette réussite doit bien sûr énormément au personnage d'Ai Haibara, aussi fascinant que déroutant. Dès l'instant où elle se dévoile, on découvre un tout autre personnage qui se révèle extraordinairement riche en terme de caractérisation. Son background est déjà bien solide et intrinsèquement lié à de nombreux événements déjà survenus au cours de la série. Elle partage avec Conan son sort, mais elle est aussi et surtout la personne à l'origine de nombre de ses déboires et cela crée d'office une alchimie particulière entre les deux. Le coup de maître de l'auteur, c'est de nous avoir présenté d'office ce personnage dans son ambiguité extraordinaire. La scène de sa révélation est certainement l'une des plus flippantes et des plus mémorables de la série avec un personnage incroyablement inquiétant. Et puis finalement, ultime rebondissement, on découvre son humour particulier, très sarcastique, et sa fâcheuse tendance à dramatiser les situations pour souligner leur absurdité. On sent que c'est un personnage qui a un vécu très sombre et que cela a forgé son narcissisme. En apprenant à la découvrir, on réalise que c'est la seule manière par laquelle elle arrive à communiquer avec les autres tout en se protégeant, dissimulant sa vulnérabilité.

Cette vulnérabilité, on la ressent dans sa nature même qui est contradictoire. Toute sa vie, Ai a été à la fois victime et bourreau. Endoctrinée dès son plus jeune âge, elle s'est rendue complice d'innombrables crimes effroyables et elle ne semblait pas préalablement en avoir jamais fait cas. Et pourtant, à travers sa dépression, on peut comprendre sa souffrance et l'ampleur du dégoût qu'elle s'inspire. Se voyant comme un monstre, traquée par ses anciens complices qui veulent l'éliminer, la jeune fille traverse une crise existentielle et, dans son désespoir, affiche des penchants suicidaires contre lesquelles elle va devoir lutter. Sa relation avec Conan, de nature complexe, va apporter au personnage le support émotionnel nécessaire pour s'épanouir progressivement dans sa nouvelle vie, devenant plus sociable, et pour trouver en elle la force d'affronter ses vieux démons. Mais il leur faudra pour cela lutter ensemble pour surmonter sa dépression et triompher de l'emprise des hommes en noir sur son existence afin qu'elle puisse enfin se reconstruire. A travers l'humour et cette relation unique, l'alchimie entre Conan et Ai est assurément l'une des plus fortes de la série et le personnage d'Ai Haibara est de manière générale l'un des plus beaux que Gosho Aoyama ait crée à ce stade, étonnamment complexe et d'une formidable ambiguité.

Il se passe donc énormément de choses dans ce tome 18. Mais au-delà de cette évolution majeure de la série, il nous réserve aussi d'autres surprises. Et cela commence dès le début du tome avec l'arrivée surprenante d'un personnage tout droit tiré de l'animé: l'inspecteur Wataru Takagi. Crée à l'origine pour donner un visage aux hommes de main de Megure, l'auteur Gosho Aoyama a donc décidé de reprendre ce personnage dans son manga. Son introduction se fait dans la continuité de ses apparitions dans l'animé, traitant le personnage comme s'il travaillait déjà avec Megure auparavant. Il faudra attendre encore quelques tomes avant que l'auteur ne s'empare vraiment du personnage et ne le remodèle pour lui donner l'importance qu'il a actuellement dans la série. Par son apparition, on sent déjà l'intention de Gosho Aoyama de développer davantage l'entourage de Megure, ce qui va aboutir sous peu à l'apparition de la fameuse brigade Megure (les inspecteurs Takagi, Sato, Shiratori et Chiba) que l'on aura l'occasion de croiser régulièrement dans de nombreuses affaires.

Pour le reste, les enquêtes présentées dans ce tome sont dans l'ensemble réussies et forts sympathiques. Les deux premières affaires ne sont pas directement liées à l'intrigue principale, mais la deuxième permet de creuser un peu plus la relation entre Shinichi et Ran et d'installer quelques jalons dans la continuité des événements du tome 14 (où Ran commençait à soupçonner la véritable identité de Conan). Cela donne lieu à une très belle scène où, en son absence, Ran et Sonoko discutent de cet attachant garçon à lunettes un peu étrange. Les deux affaires suivent, quant à elle, ont été conçues pour fonctionner à la fois de manière autonome et dans le contexte de l'intrigue principale, ce qui est encore une fois un bel exemple de réussite de la part de l'auteur.

On peut réellement dire que c'est ce tome qui a crée Détective Conan tel qu'on le connait aujourd'hui, celui qui donne tout son sens à la série et qui la rend plus prenante et addictive que jamais. C'est vraiment l'un des tomes que tout fan de Détective Conan doit avoir dans sa collection, un incontournable de la série. Au-delà de ça, il vaut aussi le coup par la maîtrise incroyable de la narration dont Gosho Aoyama fait preuve dans les deux dernières intrigues et par l'ambiance de thriller naissante du titre (l'arrivée d'Ai Haibara change complètement le statut-quo, notre jeune détective et sa nouvelle alliée étant désormais traqués par les hommes en noir ce qui change complètement la dynamique de la série). Plus qu'une apogée de la série, on tient là la naissance d'un véritable mythe du manga !

Verdict: Excellent (19/20).

Kirushine
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Re: Detective Conan

Message non lu par Kirushine » 10 mai 2013, 06:48

Comme tu l'a si bien dit dans ton analyse du tome, le 18 ème tome est vraiment incontournable et c'est un nouveau départ qui est lancé à partir de ce tome. Personellement, c'est un de mes tomes préférés et mon passage préféré est clairement la fin du manga ou Haibara dit à Conan à propos de l'affaire : "Dans cette affaire, tu es échec et mat". Et le regard quasi choqué d'Haibara quand elle voit que Conan a compris l'affaire.... splendide !!! :)

Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 10 mai 2013, 09:19

Kirushine a écrit :Comme tu l'a si bien dit dans ton analyse du tome, le 18 ème tome est vraiment incontournable et c'est un nouveau départ qui est lancé à partir de ce tome. Personellement, c'est un de mes tomes préférés et mon passage préféré est clairement la fin du manga ou Haibara dit à Conan à propos de l'affaire : "Dans cette affaire, tu es échec et mat". Et le regard quasi choqué d'Haibara quand elle voit que Conan a compris l'affaire.... splendide !!! :)
Plus que de le dire, c'est surtout la raison derrière que j'ai trouvé splendide (même si elle ne le révèle vraiment qu'au tome 19).

[spoiler]Haibara est traumatisée par la mort de sa soeur et, du fait que Conan n'est pas parvenu à l'empêcher, elle veut croire qu'il n'est pas le super-détective infaillible qu'il prétend être. Quand il lui prouve qu'il est capable de résoudre une affaire aussi complexe, elle est réellement choquée car un fort sentiment d'injustice et d'incompréhension l'envahit. Alors que Conan s'attend à l'avoir impressionné, il se retrouve contre toute attente face à l'un des visages les plus tristes qu'Haibara lui ait montré à ce stade.

"Pourquoi ? Pourquoi n'as-tu pas sauvé ma soeur ? Quelqu'un comme toi qui est si fort pour résoudre des énigmes... Tu n'as pas deviné qu'il s'agissait de ma soeur ! Malgré tout... Malgré tout ça... Pourquoi ?!!"[/spoiler]

Kirushine
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Re: Detective Conan

Message non lu par Kirushine » 10 mai 2013, 22:09

Oui, je l'avais compris, mais ce que je n'ai pas compris, [spoiler]c'est le dialogue entre Haibara et sa soeur dans le flash back, quand elles parlent de Conan et de Shinichi, je ne comprend pas de qui la soeur d'Ai parle quand elle dit " Eh bien,c'est ce garçon du bureau du détective qui est dans le même quartier". C'est qui le détective dont elle parle ? Shinichi Kudo ou Kogoro Mouri ?
Sachant que Shinichi n'a pas de bureau, ça ne peut être que de Kogoro. Mais comme ce dernier n'est pas évoqué dans le dialogue, je ne saisis pas....[/spoiler]

Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 10 mai 2013, 23:55

Le détective en question, c'est Kogoro bien entendu.

[spoiler]C'est à son bureau qu'elle s'est rendue pour demander de l'aide lors de l'affaire. Donc c'est forcément de lui qu'elle parle en l'appelant "le détective".[/spoiler]

Mais tu fais bien de parler de ce dialogue car il comporte justement l'une des rares incohérences notables de la série:

[spoiler]A la base, ce dialogue est censé créer un lien entre Shinichi/Conan et le sort des deux soeurs Miyano: elles se rencontrent alors qu'elles sont toutes deux en mission dans le même quartier, l'une pour enquêter sur la disparition de Shinichi Kudo, l'autre pour confier une enquête au détective Mouri ce qui lui a donné l'occasion de croiser Conan. Seulement, je ne vois pas en quoi Conan aurait pu lui faire une si forte impression au cours de cette brève rencontre pour qu'elle remarque son intelligence hors-norme (surtout qu'il passait plutôt pour un gamin farceur à ce moment là).[/spoiler]

Kirushine
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Re: Detective Conan

Message non lu par Kirushine » 11 mai 2013, 23:05

[spoiler]Oui tu as raison. Et puis ce n'est pas à ce moment la qu'il y avait un émetteur sous la montre d'Akemi ? Dans ce cas, Conan aurait vu qu'elle était allée dans un café non ?[/spoiler]

Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 12 mai 2013, 00:10

Ouais, enfin... Conan, c'est pas Benjamin de Lucile, Amour et Rock'n roll non plus. Il a beau n'être qu'un gosse, il ne va pas la stalker sans raison, la pauvre fille. :lol:
Modifié en dernier par Glass Heart le 25 mai 2013, 11:41, modifié 1 fois.

Kirushine
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Re: Detective Conan

Message non lu par Kirushine » 12 mai 2013, 11:36

Il l'a suivait quand même en permanence avec ses lunettes il me semble

Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 14 juin 2013, 15:53

Tome 19: Arc d'Ai Haibara (2/7)

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Affaire 52: Nom de code: Sherry (2ème Partie)

Le professeur Masami Hirota a été assassiné. Conan, le professeur Agasa et Ai Haibara, la mystérieuse scientifique de l'organisation qui a trahi ses complices et rajeuni après avoir absorbé son médicament, réalisent que les hommes en noir sont dans les environs, cherchant eux aussi à récupérer la précieuse disquette contenant des informations cruciales sur leur organisation. Conan doit élucider l'affaire mais Ai est convaincue qu'il n'est pas le grand détective que tout le monde pense. En cherchant à lui prouver le contraire, Conan découvre le terrible secret de la jeune fille et sa propre responsabilité dans la tragédie qui a détruit sa vie.

Affaire 53: Confidences à demi-mot

La célèbre série de Détective Samonji, l'enquêteur samurai, vient de reprendre contre tout attente dix ans après la fin de la série où l'auteur Nintaro Shinmei avait fait disparaître son héros avec son ennemi juré. Kaori Shinmei, la fille de l'auteur, fait appel au détective Kogoro Mouri pour enquêter sur la disparition de ses parents. Ceux-ci ont disparu sans donner signe de vie et la maison d'édition reçoit chaque semaine par fax le manuscrit de la série sans que personne ne soit plus en contact avec Shinmei. Conan et Kogoro réalisent que l'auteur et sa femme ont été enlevés et que les manuscrits contiennent un code appelant les lecteurs à l'aide. Pourtant, Conan a beau retourner l'affaire dans tous les sens, il n'arrive pas à comprendre les intentions du coupable et le code se révèle très difficile à percer.

Affaire 54: La ville des bons vivants

Le rêve d'Heiji Hattori, le détective lycéen de l'Ouest, se réalise enfin: Conan, Ran et Kogoro viennent enfin visiter sa ville historique d'Osaka. Il en profite pour leur faire la visite, entre lieux touristiques et restaurants locaux, leur montrant toutes les richesses d'Osaka. Mais cette balade a aussi son lot d'imprévus: son amie d'enfance Kazuha Toyama s'en mêle, jalouse de ce "Kudo" dont Heiji n'arrête pas de parler et qu'il avait hâte de revoir, et un cadavre s'écroule sur leur voiture, tombé depuis d'un immeuble. Ce qui devait être une journée tranquille devient alors une sombre affaire quand Heiji réalise qu'il a croisé le chemin du mystérieux tueur en série qui tient la police en échec depuis plusieurs semaines. Son sang bouillonne à la perspective de résoudre une affaire sur laquelle même son père, le préfet d'Osaka, piétine. Mais celle-ci est d'autant plus complexe qu'elle implique un célèbre député en lice pour les élections et un dangereux criminel en cavale dont le seul nom suffit à terroriser la population: Kiichiro Numabuchi.

Affaire 55: Les 56 000 otages (1ère Partie)

Le Japon vient de se qualifier pour la coupe du monde de football qui se tiendra en France. Conan et ses amis en profitent pour aller voir l'équipe disputer un match. Mais celui-ci est perturbé par la menace d'un attentat terroriste. Conan et Ai réalisent vite qu'un sniper menace le public dans les gradins. Les terroristes demandent une somme d'argent colossale à la chaîne de télévision retransmettant le match en échange de la vie des spectateurs. La police est rapidement avertie, mais comment retrouver les coupables dans un stade de 56 000 personnes, toutes otages ?


Commentaires

Ce tome 19 voit la fin de l'affaire introduisant le personnage d'Ai Haibara, le plus fascinant et le plus torturé qui soit apparu dans la série jusque là. Si cette deuxième partie est centrée sur la résolution de l'affaire, celle-ci n'est finalement que secondaire car le coeur de cette intrigue reste axé sur les sentiments qui animent cette jeune fille, personnage formidable et touchant. Les dernières pages, poignantes à souhait, dévoilent un visage tragique insoupçonné au personnage d'Ai, tandis que Conan découvre avec effroi sa part de responsabilité dans le malheur qui a anéanti sa vie. Même le plus grand détective n'est pas aussi infaillible qu'il aimerait bien le croire, et Conan se retrouve pour la première fois face à l'une de ces personnes qui ont souffert par sa faute. Son talent ne suffit-il donc pas à empêcher de tels malheurs de se produire ?

Suite à cette excellente ouverture, le tome se poursuit sur une affaire complètement différente où Conan doit percer un message codé afin de sauver un célèbre auteur de littérature policière dont la vie est menacée. Mais le code est très difficile et il ne parvient pas à cerner les intentions du coupable. Cette affaire laisse un avis assez partagé car ce genre d'intrigue très "littéraire" a tendance à fonctionne bien mieux en littérature qu'en bande-dessinée, et c'est le cas ici. Les règles de la littérature classique ne parviennent pas à s'appliquer à une bande-dessinée et cette intrigue en souffre (impossible par ailleurs pour le lecteur de deviner la résolution de cette affaire, devant laquelle même Conan bute complètement pour une fois). Gosho Aoyama parvient à rattraper le coup en misant sur l'esprit de dérision, enchaînant les situations décalées avec un humour ravageur. Cela permet finalement à l'intrigue de trouver son souffle pour arriver à la mener jusqu'à sa conclusion, très étonnante et assez différente des dénouements habituels de la série. Marginale d'un bout à l'autre, cette intrigue permet d'aborder un autre style d'affaire, avec une volonté claire de l'auteur de tenter des choses différentes pour renouveler sans cesse l'intérêt de son titre, mais on ne peut pas vraiment parler de réussite dans le cas présent.

Fort heureusement, l'intrigue suivante arrive à rattraper le coup avec maestria. Affaire phare du tome, celle-ci amène nos héros dans la ville historique d'Osaka, berceau sacré de la famille Hattori, où ils retrouvent le détective lycéen de l'Ouest Heiji, ami et rival de Shinichi Kudo. Celui-ci les embarque pour une visite guidée à travers la ville avant de tomber sur une affaire de meurtre par le plus grand des hasards. Et c'est là que cette histoire commence vraiment: une intrigue saisissante et déroutante portée par des personnages intrigants (le tueur en série Numabuchi, personnage clé de l'intrigue à l'importance encore insoupçonnée), au rythme haletant et au suspense digne des grands romans policiers. Entre fausses pistes et indices induisant le lecteur en erreur, l'auteur conçoit une intrigue magistrale dans son déroulement et phénoménale dans son dénouement. Pour une fois, le détective lycéen Heiji Hattori est à l'honneur, renvoyant Conan à un rôle de figuration. Aussi doué que son rival mais avec une personnalité beaucoup plus "sang-chaud", Heiji se révèle un protagoniste formidable et ultra-charismatique, peut-être même davantage que Conan/Shinichi (et il faut le faire !). L'intrigue développe aussi un peu le passé de son personnage, nous le rendant d'autant plus sympathique, tout en lui inventant une amie d'enfance qui ne manque pas elle non plus de tempérament. Véritable tsundere qui ne manque pas de rappeler Asuka de la série Evangelion (au point qu'ils feront appel à sa seiyu pour l'animé), ce personnage n'est pas encore très développé mais son couple avec Heiji crée des étincelles et constitue au final une excellente alternative au couple de Ran et Shinichi. Ces deux-là auraient facilement pu être les personnages principaux de la série, mais c'est peut-être justement parce qu'ils sont des personnages récurrents qui n'apparaissent que de temps à autres qu'ils produisent un effet aussi explosif à chacune de leurs apparitions. Quoiqu'il en soit, cette intrigue demeure une très grande réussite, l'une des meilleures de la série et un véritable incontournable pour les fans du détective lycéen d'Osaka !

Enfin, la dernière intrigue du tome (qui trouvera sa conclusion dans le volume suivant) se déroule dans un stade de football, au cours d'un match. Des terroristes font savoir qu'ils retiennent la foule en otage à leur insu et la police est en proie à la panique en tentant de les repérer au milieu de plus de 56 000 personnes. Heureusement, Conan, Ai et les détectives juniors sont de la partie. Pour le moment, cette intrigue prend surtout le temps pour poser les bases de l'affaire et à faire grimper le suspense - et elle y arrive sacrément bien - nous plaçant dans la perspective des policiers en proie à leurs craintes et à leurs doutes dans cette affaire à haut-risque. On sent là d'ailleurs les prémices de la brigade Megure qui apparaîtra dans les tomes suivants, avec une plus grande importance donnée aux hommes de main du célèbre inspecteur. Un très bon début pour cette affaire qui parvient déjà à saisir l'intérêt du spectateur, jusqu'à cette soudaine et brutale retombée de tension lorsqu'on réalise qu'il nous faudra attendre le tome suivant pour découvrir la fin de cette intrigue déjà passionnante.

Au final, malgré une baisse de tension au cours de la deuxième intrigue, un excellent tome de Détective Conan où on retrouve tout ce que l'on aime dans cette série: du mystère, du suspense, de la tension, une galerie de personnages formidables, attachants et charismatiques, sans oublier des situations périlleuses. Encore une fois, la vraie star de cette série, ce sont bien les personnages et Gosho Aoyama nous propose ici de découvrir certaines affaires sous d'autres perspectives que celle de Conan (Ai Haibara, Heiji Hattori, l'inspecteur Megure) ce qui leur donne encore plus d'existence et qui enrichit l'univers de manière générale. Alors qu'il n'y parait pas forcément au premier abord, ce tome 19 se révèle finalement être l'un des plus satisfaisants de la série et l'un des plus enrichissants. Un plaisir de lecture que l'on a envie de partager et que je recommande donc vivement, notamment aux fans !

Verdict: Excellent (17/20).

Glass Heart
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Re: Detective Conan

Message non lu par Glass Heart » 26 juin 2013, 23:21

Tome 20: Arc d'Ai Haibara (3/7)

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Affaire 55: Les 56 000 otages (2ème Partie)

La seconde mi-temps est entamée. Conan et la police n'ont plus beaucoup de temps pour repérer les terroristes. Comment font-ils pour parvenir à échapper à la vigilance des flics tout en étant capables de les repérer aussi facilement ? Et pourquoi en ont-ils après la chaîne de télévision retransmettant le match ? Quoiqu'il en soit, le temps presse alors que les supporters se déchaînent dans les gradins, loin de se douter du sort qui les attend...

Affaire 56: Sauvez-vous !

Sonoko Suzuki fréquente depuis peu un groupe appelé "l'association des amateurs de magie" sur internet où elle a pu converser avec un jeune internaute appelé Katsuki Doito. Lorsque l'association décide d'organiser une soirée dans un chalet de montagne, Sonoko entend profiter de l'occasion pour rencontrer enfin Katsuki, qu'elle imagine être un jeune homme très séduisant, et elle convainc son amie Ran Mouri de l'y accompagner. Kogoro et Conan, grippé, les y accompagnent en voiture. Sur le chemin du retour, ils apprennent par la radio locale que le président de l'association en question a été retrouvé mort à son domicile, assassiné. L'assassin a laissé un message à l'attention des autres membres Comprenant que quelqu'un en a après eux, Conan fait demi-tour et se précipite au chalet avant de perdre connaissance. Son état s'étant sérieusement dégradé, il n'est pas en mesure de prévenir Ran du danger qui les guette. Le pont reliant le chalet au monde extérieur ayant pris feu, les occupants se retrouvent isolés avec un tueur à leurs trousses. Heureusement, Katsuki Doito se révèle quelqu'un de compétent et d'avisé, du moins s'il n'était pas le plus suspect de tous...

Affaire 57: Trop d'amour pour une soeur

Masayo Aojima, une fan de l'idole Yoko Okino, se prépare à quitter l'appartement où elle vivait avec sa soeur Mina pour laisser la place au futur mari de celle-ci. Ils doivent se rendre ensemble à un concert de Yoko le lendemain mais, à l'heure donnée, Masayo se retrouve seule: son futur beau-frère est grippé et sa soeur ne répond pas au téléphone. Accompagnée du détective Kogoro Mouri, rencontré par hasard, elle revient chercher sa soeur mais celle-ci est découverte morte dans la salle de bain, s'étant ouvert les veines. Tout porte à croire à un suicide, d'autant que la porte était condamnée par du ruban adhésif, mais Conan trouve cette affaire très étrange et certaines incohérences le poussent à envisager l'hypothèse d'un meurtre. Seulement, le meurtrier en question n'avait aucun moyen de quitter la salle et il se serait retrouvé piégé avec sa victime si tel était le cas. Où se trouve la vérité derrière toute cette affaire ?

Affaire 58: Invitation dans un château isolé (1ère Partie)

Partis faire du camping avec le professeur Agasa, Conan, Ai et les jeunes détectives ne réalisent que trop tard que le brave professeur a oublié la tente et la nourriture. Perdus dans les bois, ils finissent par trouver refuge dans un château isolé. Une riche famille s'est offert le luxe de faire reconstruire un château européen en ces lieux reculés. La légende dit que le patriarche y aurait caché un trésor il y a longtemps et qu'il ne le partagerait qu'avec la personne qui réussira à résoudre l'énigme de ces lieux. Mais ce château possède aussi un lourd passé: dix années plus tôt, une tour a pris feu et la fille héritière de la famille y trouva la mort. Encore aujourd'hui, cet incident demeure inexpliqué. Le mystère n'a fait que s'amplifier quand l'un des employés de la maison a mystérieusement disparu dans la tour condamnée, à la recherche du trésor, pour ne réapparaître que plusieurs jours plus tard dans la forêt, mort affamé. Autant d'incident qui ont forgé la sinistre réputation de cette demeure que certains prétendent hantée.

La matriarche est aujourd'hui une personne âgée qui ne s'est jamais remise de la mort de son mari et de sa fille. Paraplégique, elle est entièrement dépendante de son gendre et son petit-fils mais, les méprisant et n'ayant plus toute sa tête, elle s'imagine que sa fille est toujours en vie. Les propriétaires des lieux demandent au professeur Agasa de les aider à trouver le trésor caché. Conan et les jeunes détectives commencent à mener leurs recherches de leur côté mais une ombre les surveille...



Commentaires

Dans la foulée des très bons (voire excellents) tomes de Détective Conan, il arrive parfois que certains volumes ne soient pas à la hauteur des autres. Des tomes auxquels il manque quelque chose pour vraiment décoller et qui, au final, laissent le lecteur sur l'impression d'avoir lu un volume non pas mauvais en soi mais assez classique, presque banal. C'est le cas avec ce tome 20 qui peine à trouver le souffle des volumes précédents.

On commence donc par la résolution de l'affaire du stade. Un groupe terroriste a pris les spectateurs d'un match de football en otage et il menace de les tuer si la chaîne de télévision retransmettant le match ne se plie pas à ses exigences. La police tente de les repérer, mais c'est une tâche ô combien difficile dans un stade plein à craquer. On retrouve immédiatement la tension avec laquelle on avait quitté cette affaire dans le tome précédent mais sa résolution reste néanmoins assez banale. L'auteur en profite néanmoins pour développer la relation entre Conan et Ai qui se découvrent petit à petit et qui apprennent à se faire confiance et à s'apprécier mutuellement. Cette jeune fille, jusque là mystérieuse, commence à se dévoiler progressivement mais elle continue de renfermer ses secrets les plus profonds.

Après cela, le tome enchaîne avec une nouvelle intrigue reposant sur un schéma déjà vu au moins deux fois au cours de la série: nos héros se retrouvent isolés dans un chalet perdu en pleine montagne avec un tueur parmi eux. Ici, ils se rendaient à une réunion d'une association d'amateurs de magie, un groupe rencontré sur internet, et ils découvrent bien assez vite que quelqu'un en a après leurs vies. Bref, rien de bien nouveau et ce n'est pas la vaine tentative de Gosho Aoyama de renouveler un peu l'intérêt avec l'introduction du thème de la magie qui y change grand chose. Le mode opératoire du meurtrier, reposant bien évidemment sur un tour de magie, n'est pas des plus compliqués et on ne peut s'empêcher de penser que l'auteur s'est vraiment forcé à faire utiliser à son coupable un tour de magie alors que ce dernier comporte de nombreux risques et qu'il lui complique carrément la vie.

L'auteur tente quand même de rattraper le coup en voulant complexifier un peu les choses, mais là aussi c'est plutôt raté. En premier lieu, on découvre un Conan grippé et on s'attend à ce que cet état ait une influence sur le déroulement de l'enquête, notre héros apparaissant très affaibli. En réalité, il s'agit surtout d'un prétexte pour le tenir à l'écart, le temps que le drame s'installe. Initialement inconscient, notre jeune héros revient à temps pour le début de l'enquête, entièrement remis grâce à un médicament miracle. Ou comment saboter une bonne idée par le manque d'ambitions ! Mais le pire dans toute cette affaire reste la chute prévue pour la fin. Censée arriver comme une surprise, elle s'anticipe en réalité très facilement à cause d'un indice beaucoup trop voyant. De plus, cette chute n'apporte rien de plus à l'histoire, si ce n'est un gros fan-service dont on aurait aisément pu se passer. Bref, si cette intrigue était en soi un tour de magie, il est franchement raté !

L'affaire suivante n'est guère plus originale. On revient là aussi à un concept déjà abordé précédemment et traité sans grande originalité: un meurtre apparemment impossible en chambre close, le coupable qui est révélé d'office au lecteur (mais pas aux personnages) et tout repose alors sur la compréhension du mode opératoire employé par le tueur. Là encore, l'auteur pêche par un certain manque d'imagination, le stratagème étant d'une simplicité enfantine et pouvant être deviné dès le début de l'affaire pour peu qu'on y fasse attention. Mais surtout cette affaire traîne en longueur et elle n'est pas particulièrement intéressante.

Le tome s'achève fort heureusement sur une note plus positive. Les jeunes détectives et le professeur Agasa se retrouvent cette fois dans un château isolé, théâtre d'événements tragiques, où serait caché un fabuleux trésor selon la légende familiale. Nos héros tentent donc naturellement d'élucider l'énigme des lieux afin de trouver le trésor, mais un étrange individu compte bien les en empêcher, n'ayant aucun scrupule à les éliminer pour arriver à ses fins. Le tome s'achève alors que notre jeune héros se retrouve en bien mauvaise posture, laissant le lecteur en pleine incertitude sur son sort. Inutile de dire que le cliffhanger donne vraiment envie de lire la suite, d'autant que celle-ci s'avère fabuleuse.

Au final, on se retrouve avec un tome franchement moyen et clairement l'un des moins passionnants depuis le tome 13. Sans être fondamentalement mauvais, on sent que l'auteur est un peu à court d'imagination et que ses histoires manquent d'ambitions, malgré quelques idées sympathiques mais assez mal traitées. Fort heureusement, ce n'est qu'une mauvaise phase passagère entre deux tomes de qualité exceptionnelle.

Verdict: Bon (12/20).
Modifié en dernier par Glass Heart le 29 juin 2013, 16:24, modifié 1 fois.

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