Bon, après la lecture du
premier volume de A Retelling of a Classic Brave Story, un constat semble s'imposer : ce shonen est
différent.
Et pourtant, on peut dire que notre relation a plutôt mal débuté.d'une part parce que je l'ai commencé en la comparant à un sous MÄR (pourtant, quand on voit la qualité de ce dernier, je me demande encore pourquoi je mets "sous"). Ce fut là ma première erreur. Et d'autre part, parce que le début pue du bec.
Après une scène d'action assez faible dynamiquement ou graphiquement (non mais le design de Barbalone est à chier), un cadrage pas génial et un découpage de l'action pas toujours très clair, on fait la rencontre du personnage principal. Un personnage principal qui, si il continuait comme ça, aller me brouter concrètement (type même de l'anti héros que l'on commence à retrouver partout). Ensuite, comble de l'horreur, l'auteur pose le cadre : une école. Putain mais là non. J'en ai trop bouffé de ces conneries, entre les Buso Renkin et autres Bleach (bref, des bouses - au renkin (ha ha)). La situation est classique, peut-être même un peu trop : un nouveau arrive en classe et ce héros sait tout faire faisant accessoirement tombé toutes les filles et notamment la bien aimé du héros. Jusque là, rien de bien original a se mettre sous la dent et autant dire qu'à ce moment là, c'était mal parti. Et pourtant...
Et pourtant, les choses vont se bonifier. Deux évènements vont changer la donne, les deux survenant au même moment. Tout d'abord la découverte de Vision, autre monde à la tendance fantasy où magie et monstres sont légion. Si le monde en lui même ne semble pas des plus excellents (et encore, on a RIEN vu), je dois avouer que la mise en scène amenant à sa découverte est des plus réussies. L'autre moment survient quelques pages plus tard :
► Afficher le texte
Le père du héros quitte la famille.
Et c'est là que je commence à me dire : "Tiens, et si Brave Story était différent. Et si nous tenions là un shonen réellement mature abordant avec finesse et élégance le thème de la destiné et de la tragédie ? Et si, finalement, j'allais aimer ce héros qui, derrière ses aspects d'otaku fan de RPGs, cachait un destin des plus dramatiques ?". Dès lors, on peut le dire, c'est plutôt bien parti.
Confirmation quelques pages plus tard où
► Afficher le texte
1) La bien aimée du héros se met a le détester. Si l'on aurait pu y voir une simple dispute comme dans tous les autres shonen du genre, dispute finissant par une réconciliation des plus basique, Brave Story (et son thème avoué de la destiné) semble y ajouter une toute autre ampleur, autrement plus bouleversante.
2) Le passé d'Ashikawa. Tout bonnement poignant. Le personnage prend alors une toute autre dimension. La pitié remplace le dégoût et le méchant nous apparait alors plus comme une victime qu'autre chose.
Cette fois, c'est clair, plus de doute possible, Brave Story n'est pas comme les autres. Dès le premier tome, la série donne le ton et, même si elle ne met pas en place un univers bien définie comme d'autres (le vrai background n'est pas encore posé. Vision nous est totalement inconnue et nous ne savons même pas où va se dérouler l'histoire), elle nous propose deux personnages à la fois profonds et REELLEMENT torturés. Et ça, c'est vraiment de plus en plus rares...
On va peut-être parler d'un l'aspect un peu plus technique maintenant : les graphismes. C'est beau. That's all. Comme l'a très bien dis je sais-plus-qui(que celui ci m'excuse, flemme de regarder le nom), un petit mélange entre Full Metal Alchemist et Hikaru no Go(clin d'oeil avec la coiffure du héros ?) auquel je rajouterai un petit air de D. Gray Man, pour les profils. Le tout en beaucoup moins fin, évidemment. Le cadrage, bien qu'un peu brouillon lors des combats reste tout de même très agréables lors des scènes "normales". La simplicité et l'efficacité sont alors de mises.
Petit mot sur l'édition. Jolie couverture gardant le relief. Une reliure très souple, un encrage nickel et une traduction qui tient la route.
Un premier tome fort prometteur donc qui annonce le meilleur. En espérant que la série aille vraiment au bout de ses idées car rares sont les manga a avoir un tel potentiel dès le premier volume. J'en redemande. d'ailleurs, l'achat du deux ne devrait pas tarder.