I's

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!

Que pensez vous de cette série?

Excellent!
7
58%
Une bonne série
2
17%
Sympathique, à la rigueur
1
8%
Bof
1
8%
D'une niaiserie incroyable
1
8%
 
Nombre total de votes : 12

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Drazorback
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I's

Message non lu par Drazorback » 19 mai 2008, 20:48

I’s
Auteur : Masakasu Katsura
Volumes : 15 (série finie)
Edition deluxe : 4 (en cours)
Editeur : Tonkam


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Résumé

De prime abord, l’histoire est on ne peut plus classique : Ichitaka Séto est un lycéen trop timoré pour déclarer sa flamme à celle qu’il aime, Iori Yoshizuki. En plus d’être timide, Séto a un autre handicap majeur : en compagnie de sa bien-aimée, il a une fâcheuse tendance à adopter une attitude inversée, faisant le contraire exact de ce qu’il souhaiterait faire pour lui plaire. En outre, à ses yeux, Iori est inaccessible. Elle pose pour des magazines coquins, a une fan-club rien qu’a elle et ne cesse d’être harcelée par les autres garçons. Bref, elle est la fille la plus populaire du lycée.
En plus de tous ces éléments à la conjoncture clairement défavorables, surgissent à nouveau les fantômes du passé de Séto : Itsuki, son amour d’enfance revient des Etats-Unis. Alors qu’il doit préparer avec Iori un spectacle, ce qui lui donne l’occasion d’enfin se rapprocher d’elle, Séto est l’objet d’un qui pro quo : Iori le croît en couple avec Itsuki…

Pour aller plus loin (spoils)

Aidé par son meilleur ami, Tératani, Séto met au point de nombreux stratagèmes pour se rapprocher plus encore de son amour toujours. Malheureusement, toute tentative de déclaration échoue, à cause de divers malentendus ou de retournements de situation de dernière minute. Au fil des ans, Séto en vient à rencontrer plusieurs filles qui le feront plus ou moins douter de ses sentiments envers Iori : Itsuki l’amie d’enfance, puis Izumi l’entreprenante et enfin sa nouvelle voisine Aso, sosie de Iori. Avant de se voir conforter dans l’idée que son amour est sincère et d’enfin réussir à entreprendre une relation.
Mais, entre temps, Iori est devenue la nouvelle actrice en vogue d’une pièce de théâtre. Repérée lors d’une publicité, elle a désormais une certaine réputation auprès de divers maniaques ce qui ne manquera pas de lui causer des soucis… En outre, son succès l’éloigne chaque jour d’avantage de Séto qui a, lui, échoué à intégrer l’université qu’il convoitait. Leur relation à distance leur cause divers soucis mais grâce à un amour entretenu en secret de part et d’autre pendant plusieurs années, ils parviennent finalement à surmonter toutes les crises…

Un manga à la première personne

La grande force de la série réside en un parti pris de l’auteur : l’ambition de présenter une œuvre « à la première personne ». Ainsi, la narration est essentiellement axée sur le cheminement intime du jeune Séto. Choix artistique qui semble destiner de manière explicite la lecture de I’s à la gente masculine, qui s’identifiera sans doute aisément à Séto. Nombreux seront ceux qui se reconnaîtront dans ce garçon qui cherche à maintenir une certaine vision idéalisée de l’amour tout en devant lutter contre ses pulsions sexuelles les plus basses, socialement mal vues par l’autre sexe…
De même, la tendance qu’a, surtout au départ, Séto à agir de manière inversée évoquera sans doute pour certains la gêne ou la difficulté que l’on peut connaître, au lycée, à approcher les filles. On est d’autant plus pris dans l’action sentimentale que l’on se sent proche du héros. Katsura joue avec une certaine réussite sur les codes de l’amour.

Des situations cocasses à gogo

Comme toute comédie sentimentale, I’s connaît son lot de qui pro quo, de malentendus et de situations comiques car ambigües (le sont-elles réellement ici ou s’agit-il juste de mettre en scènes des petites culottes ?). Et quoiqu’il semble difficile de construire une œuvre de ce genre sans user de tels procédés, Katsura dépasse largement le quota. Et se perd parfois en longueur, masquant quelques lacunes scénaristiques par les plus improbables des retournements (un appel de dernière minute, une fille croisée parmi les milliers de passants et j’en passe). On pourrait donc dire que les premiers tomes se lisent avec délectation et que le manga tourne quelque peu en rond jusqu’à ce que Séto avoue enfin ses sentiments.
Katsura parvient cependant à rehausser la sauce de temps à autre, en incluant insidieusement un gag –souvent pervers- rappelant de manière assez pertinente à quel point les garçons peuvent être obsédés et aveuglés par leurs bas instincts… Tératani, meilleur ami binoclard du héros, est d’ailleurs parfais dans le rôle du pervers assumé et contribue grandement au comique de la série.
En outre, les présentations successives de plusieurs cas typiques féminins (le garçon manqué, la provocatrice et le timide sosie de l’amour de toujours) permettent de varier les situations et de donner un peu de diversité à l’œuvre, évitant ainsi toute monotonie excessive. Toutefois, l’opacité des autres personnages empêche à Katsura d’exploiter à fond son filon…

Un certain portrait du Japon

Aussi, et presque malgré lui, Katsura donne une certaine image du Japon. Obsédé mais pudibond : les allusions au sexe sont nombreuses et peu assumées. On se surprendra à apercevoir ici ou là une culotte dépasser. Ou à apprécier les fantasmes de Séto, qui passe, semble t-il, une bonne partie de son temps à imaginer ses camarades nues… Sans compter sur les nombreuses situations (jeu de la bouteille, pendant du « action, chiche ou vérité », le passage dans les bains chauds ou la mémorable partie de Twister) prétextes à dessiner les filles dans des positions évocatrices. Des hommes obsédés sans s’assumer donc, mais aussi une certaine vision de la femme –fan service ?- comme simple objet sexuel.
Là où l’histoire prend des détours intéressants, c’est lorsqu’elle évoque, particularité japonaise, le monde des « Idol », chanteuses-potiches, plus aimées pour leur plastique que pour leur musique. Voie symboliquement rejetée lorsque qu’Iori manifeste son refus de devenir une simple poupée et préfère se concentrer uniquement sur sa carrière d’actrice de théâtre.

La patte « Katsura »

Si I’s est une comédie sentimentale assez bénigne, elle s’inscrit parfaitement dans le champ thématique abordé par Katsura. Après Video Girl et DNA, et entre Wingman et Zetman, l’œuvre s’inscrit dans une ligne de conduite que d’aucun pourrait qualifier comme étant celle d’un « otaku » : des femmes sensuelles et des super héros…
D’un trait assurément nippon, Katsura est sans doute bien plus fameux pour sa capacité à dessiner de jolies jeunes filles en fleur que des natures mortes. I’s oscille ainsi entre une forme de dépouillement net, très peu de décors et des personnages simples, et des scènes beaucoup plus soignées légèrement érotiques. Mais un autre point fort de l’auteur, moins souvent remarqué, et la minutie avec laquelle il dessine et donne vie à ses personnages. La justesse des regards et la variété des expressions faciales témoigne d’une remarquable maîtrise de l’auteur en ce domaine, et permet, malgré que l’histoire est centralisé sur Séto, de donner une vitalité certaine à l’ensemble des protagonistes. L’édition de luxe, permet d’ailleurs, de profiter au mieux de cette attention des petits détails, au risque de souligner une certaine épure dans les décors.

Conclusion

En bref, une série divertissante. Haletante, pour peu qu’on se prenne au jeu (on pense presque à un traité de psychologie de l’ado en rut) et que l’on apprécie le trait doucement coquin de Katsura, mais plombée par quelques longueurs et lourdeurs. Et certaines facilités scénaristiques.
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Rogue Aerith
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Re: I's

Message non lu par Rogue Aerith » 21 mai 2008, 17:36

Très bonne chronique :shock: :wink:

Série qui m'a été prêtée intégralement il y a 2 ans environ, il apparaît clair que je ne me suis pas pris au "jeu".
Scénario ultra-prévisible, gags redondants, psychologie de bas étage, filles niaises, personnages masculins inintéressants, fan-service.

D'après moi, I''s est un ecchi qui ne s'assume même pas (ce qui le rend encore plus mauvais).
Certes, le fait que le manga illustre les difficultés d'un adolescent pour la communication avec la gent féminine est louable, mais quand c'est aussi niais et qu'on en prend pour 15 volumes, c'est du n'importe quoi.
Pour en faire un bon manga, il aurait fallu que Katsura approfondisse le côté sentimental des personnages, rendre réellement ses personnages attachants, creuser dans la psychologie amoureuse... Et ce n'est vraiment pas le cas. :mrgreen:

Reste un seul point positif : le dessin de Katsura.

Un modèle du manga Harem, genre très dispensable... sauf si on aime :)
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JackyCheung
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Re: I's

Message non lu par JackyCheung » 29 mai 2008, 18:04

Un manga que j'aurais surement adoré si je n'avais pas lu Ichigo 100% et surtout Suzuka avant ce I''s. Le genre de série où le garçon met trois plombes à déclarer sa flamme. Et quand on la lui déclare il est pas heureux. Heureusement Suzuka a changé ça.
- Hey baby, you got girlfriend Vietnam ?
- Me so horny. Me love you long time.

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Ohzora
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Re: I's

Message non lu par Ohzora » 29 mai 2008, 18:59

JackyCheung a écrit :Le genre de série où le garçon met trois plombes à déclarer sa flamme. Et quand on la lui déclare il est pas heureux.
Le personnage principal est un adolescent. Un VRAI adolescent. Il a ses peurs et ses doutes. Ce n'est pas qu'il n'est pas heureux, c'est qu'il est "géné", il se sait pas toujours comment réagir et parfois, ça l'énerve. C'est bien normal, Iori est la fille de ses rêves (la peur de tout foirer et de la perdre, il y en a beaucoup qui font la queue derrière) et c'est sa première relation.

Pour ma part I''s a été une très grande expérience. Je retiendrais surtout que c'est l'un des rares mangas qui nous montre qu'il y a une vie après le "je t'aime symbolique". Si la plupart des séries du même genre (Love Hina, Ichigo 100%...) baisse le rideau après la déclaration de l'être aimé, I''s va plus loin et montre les difficultés du couple. C'est pas le tout d'être avec la personne qu'on aime, encore faut-il pouvoir le rester.

Belle présentation Drazorback. :)
"Ça, c'est du sexisme. Donner des trucs de filles aux gens, juste parce que c'est des filles."
Terry Pratchett, Nell Gaiman : De bons présages. Culte.

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Drazorback
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Re: I's

Message non lu par Drazorback » 29 mai 2008, 23:37

@Rogue Aerith: en effet, le genre manga harem n'est sans doute pas le plus passionnant qui soit. Pour autant, et d'après le peu de souvenirs qu'il me reste des tout premiers tomes de Love hina où il me semble que l'aspect sexuel n'est vraiment pas assumé, I's fait comparativement figure d'oeuvre dévergondée... Je peux me tromper.
Je suis cependant conscient que la série n'est pas exempte de tout reproche, loin de là...

@Ohzora: En effet, j'ai oublié de développer ce point, mais il est vrai que les derniers tomes sont particulièrement intéressants en ce qu'ils montrent une relation à distance (aussi bien d'un point de vue géographique que social). Bon, on retombe sur l'idée que l'amour est plus fort que tout, plus fort que les carrières -ce qui me semble être une contre-vérité assez naïve- mais Katsura a au moins le mérite d'essayer de montrer certains problèmes de la vie en couple.
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oyooooo
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Re: I's

Message non lu par oyooooo » 01 juin 2008, 17:31

Un manga sympa mais qui est loin de valoir vidéo girl, à part au niveau des graphismes qui se sont améliorés (les couvertures sont magnifiques)
Mais je suis dac sur le fait que c'est un ecchi qui ne s'assume pas.. beaucoup trop de petite culottes..pour rien :lol:
Autant vidéo girl m'avait beaucoup émue et j'avais mis de coté ce défaut, autant la ça passait moins bien^^'
Ma collection.
"Etre heureux, c'est savoir se contenter de peu, mais 15 fois c'est encore mieux"
Epicure
^^ わたしは いつまでも こいする です, しのび ^^

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Re: I's

Message non lu par samizo kouhei » 01 juin 2008, 18:55

Je crois que c'est presque un travail de commande de l'éditeur et que Katsura était en pilotage automatique, ce qui pourrait expliquer que ce titre ne vaut pas VGA, dans le registre de la comédie sentimentale ...
C'est du moins ce que j'ai cru comprendre en lisant des articles, n'ayant lu de Katsura que Zetman.

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korzag
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Re: I's

Message non lu par korzag » 01 juin 2008, 21:06

Et bien je vais aller à contre courant, mais j'ai grandement préféré i''s à video girl.
La ou I''s se contente de relater des faits, VGA se sent obliger de rajouter une pointe de sf inutile pour interesser le lecteur, ce qui nuit grandement à l'émotion ressentie à la lecture du titre qui est déposséder d'un réalisme qu'il aurait du avoir. I''s est en effet fait avec un certain ennui avec Katsura, il a fait ce que le publique voulait sans s'amuser, et c'est une des raisons pour lesquels i''s est bien plus aboutit que VGA à mon avis. Katsura a simplement donner au lecteur ce qu'il voulait voir, sans rajouter des futilité nuisant à son œuvre.
Rajouter à cela les dessins de i''s qui sont parmi les plus beaux dans les mangas actuellement traduits en france, et vous obtenez un titre avec une saveur particulière.

En plus, j'ai trouver i''s vraiment très touchant dans ses trois derniers tomes. Je peux même dire que c'est le manga le plus touchant que j'ai lus.

Ixnay
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Re: I's

Message non lu par Ixnay » 02 juin 2008, 06:56

Entièrement d'accord avec korzag.
J'ai trouvé I"s meilleur. La SF n'est vraiment pas un plus (surtout quand ils sont projetés dans je ne sais quel monde parallèle et que le héros veut sauver Ai) et la fin de I"s est bien plus réussie que celle de Video Girl car elle est bien plus touchante, contrairement à celle de Video Girl qui ne m'a pas du tout satisfait.
On ajoute à ça un meilleur graphisme dans I"s et on obtient, à mon sens, le meilleur shônen romance à tout point de vue.

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shun
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Re: I's

Message non lu par shun » 02 juin 2008, 14:04

Rogue Aerith a écrit :Très bonne chronique :shock: :wink:

Série qui m'a été prêtée intégralement il y a 2 ans environ, il apparaît clair que je ne me suis pas pris au "jeu".
Scénario ultra-prévisible, gags redondants, psychologie de bas étage, filles niaises, personnages masculins inintéressants, fan-service.

D'après moi, I''s est un ecchi qui ne s'assume même pas (ce qui le rend encore plus mauvais).
bah faut pas oublier que i's n'est qu'un repompé de son oeuvre précédente a savoir video girl ai, dans i's le côté fantastique a été retiré et aucun personnage n'a le charisme de "ai", d'ailleurs dans vga toute la tension dramatique et le scénario repose sur cette dernière.
Groupe facebook de vente manga en Belgique : https://www.facebook.com/groups/1024308 ... 6/?fref=ts

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