Heaven Eleven
La fiche sur Manga-newsTome 1:
Sur la petite île de Hôzukito court une terrible légende: il y a 60 ans, un drame y est survenu suite à une partie de football, et depuis ce jour, ce sport y est maudit et interdit. C'est alors que débarquent dans l'un des deux lycées de l'île Saigô et Okubo, qui se mettent en tête de reformer un club de football.
C'est ainsi que se présente Heaven Eleven, manga sur le football extrême conçu par Hideki Owada, auteur de l'hilarant Keishicho 24. Ici, l'auteur souhaite nous offrir, comme à son habitude, une série comique idiote, sorte de parodie de titres sportifs extrêmes à la Captain Tsubasa. Malheureusement, ce premier volume tombe très vite à plat.
En effet, l'intrigue se précipite beaucoup trop dans ce premier volume. Le premier challenge de nos deux héros est de trouver assez de joueurs pour former une équipe de football. Et curieusement, alors que le football est maudit sur cette île, ils n'ont quasiment aucun mal à trouver 9 autres joueurs. Dès ce premier tome, l'équipe rivale, venant du deuxième lycée de l'île fait également son apparition. Ici, l'entrée en matière est trop précipitée pour réussir à convaincre, et on a parfois l'impression de passer du coq à l'âne.
Quant aux gags, en plus d'être finalement assez rares, ils peinent à faire mouche. On rit deux ou trois fois au maximum. Dommage, car le caractère des personnages aurait pu être mieux exploité.
On en vient à se demander si Heaven Eleven est réellement un parodie des manga sportifs extrêmes, car au lieu de détourner les poncifs du genre pour les rendre drôles, Owada semble se contenter de les accumuler sans réelle subtilité.
La déception est là, et à vrai dire, on peut se demander si elle n'est pas en partie causée par l'édition très médiocre de Taifu. La traduction est souvent poussive, l'adaptation inégale, les onomatopées ne sont même pas traduites ou sous-titrées... Pas grand chose à sauver, malheureusement.
Ce premier volume d'Heaven Eleven constitue une entrée en matière assez laborieuse, et la lecture s'annonce plus épuisante qu'amusante. Espérons que le deuxième volume sera un peu plus convaincant.
Tome 2:
Saigô a réussi à réunir assez de joueurs pour pouvoir affronter l'équipe de Minatonishi. Mais "Lord of Hôzuki", le puissant gouverneur de l'ile, semble bien décidé à empêcher le déroulement du match. Malgré tout, celui-ci a lieu...
On ne peut pas dire que ce deuxième volume soit réellement convaincant. Toutefois, il est déjà plus prenant que le premier tome. En effet, l'humour y est bien plus efficace, principalement durant le match de football, où les gags et situations idiotes s'enchaînent. De plus, on appréciera qu'aucun des joueurs de l'équipe ne soit laissé de côté: chacun a droit à son moment (souvent comique) durant le match, et Hideki Owada exploite plutôt bien leurs caractères pour nous amuser.
Au final, voici un deuxième tome plus sympathique que le premier, mais qui peine toujours à convaincre pleinement, la faute étant sans doute partiellement due à la traduction de Taifu, assez lourde par moments.