Bienvenue dans la NHK 8
Voici enfin la conclusion des tourments de Satô, que nous laissions une fois encore dans une situation des plus critiques ! Alors qu’il était prêt à passer un contrat d’amour avec Misaki, voici que la jeune demoiselle est prête à s’abandonner dans les bras d’un autre ! Mais même lorsque les choses semblent s’arranger, les deux jeunes gens n’arrivent pas à se satisfaire du bonheur qui leur tend les bras.
S’attirant et se repoussant mutuellement, n’ayant pas confiance en leurs sentiments personnels et de l’autre, Satô et Misaki n’auront de cesse de se chercher dans ce dernier tome. Pourtant, plus aucun obstacle ne se dresse devant eux… Ainsi, au fur et à mesure du récit, le malaise qu’ils ressentent envers la société semble vraiment incurable, et la solution qui se présente à eux serait la mort… Le récit fait donc des montagnes russes, nous faisant croire que la situation va s’arranger, avant qu’elle ne s’empire de nouveau pour de bon. Il ne faut pas avoir le cœur fragile… ni l’esprit en sommeil pour comprendre toutes les réflexions du couple.
Paradoxalement, cette histoire finit par occulter tous les autres problèmes, qui eux se règlent presque d’eux-mêmes... Satô finit par trouver un boulot stable, de manière assez naturelle, et la narration ne l’évoque que très rapidement. La critique de la société et le regard sur les hikikomoris aurait-il dérivé en une simple comédie romantique au ton très sinistre ? A moins que tout ne soit lié depuis le début ?
Malheureusement, à force de tourner autour du pot, on perd peu à peu le fil et la conclusion arrive en queue de poisson, après une montée de la tension dramatique en milieu de tome. La ligne du temps est complètement bouleversée en fin de volume et on se perd pour replacer les évènements dans le bon ordre. De plus, la mauvaise impression des dernières pages, à l’encrage trop faible, vient gâcher un peu plus la fête. La conclusion n’est pas pour autant mauvaise en elle-même, mais un peu plus de clarté aurait été préférable pour ressentir une vraie libération.
