Ga-rei, la bête enchaînée

[Wang Tianjun]

Eh bien, si peu de réactions depuis la dernière fois ?


Ga-Rei - La bête enchainée 2


Kensuke est destabilisé, hanté par ses peurs après sa confrontation face à la redoutable Yomi. De son côté, Kagura semble s’éloigner de lui, voulant affronter son destin toute seule. Ils devront pourtant apprendre à se faire confiance, car les plans du terrible spectre dévoilent peu à peu une grande menace qui pourrait engloutir Tokyo tout entier…

Après un premier tome qui était une très belle surprise, la suite de Ga-Rei confirme cette bonne impression, en continuant de développer son intrigue et les relations entre les personnages ! La trame principale s’enrichit d’une menace grandissante que l’agence du gouvernement aura à cœur d’endiguer. Ainsi, de nombreux personnages présentés succinctement dans le tome précédent se révèleront ici. C’est le cas de Nori l’informateur, d’Iwahata, qui sous ses airs de grosse brute cache un caractère très inattendu, mais également de la directrice même de l’organisation, Fujiko Mine, et de celle qui semble être son héritière, Kyoko. Mais si l’auteur tombe peut-être dans l’énumération de personnages charismatiques, un code habituel du genre, il sait les rendre suffisamment sympathiques en leur offrant à chacun une personnalité et un passé, sans en faire trop, pour les sortir d’un simple caractère de « poseurs ». Le couple de protagoniste n’est pas en reste, chacun progressant à sa manière, mais se renouvelant à de nombreuses reprises la confiance mutuelle qu’ils s’apportent. Un duo véritablement attachant, et que l’on prend véritablement plaisir à voir évoluer.

La plus grande réussite de la série réside toutefois dans son ambiance, qui mélange avec brio un cadre tokyoïte moderne, avec des légendes ancrées dans les plus pures traditions nippones. Une fusion des genres donnant des résultats surprenants, comme une scène de combat en snowboard face à des esprits des neiges issus de vieilles légendes ! Le graphisme sert également ce contraste, là ou le look moderne des personnages se distingue de l’aspect des monstres. L’ambiance est également assez sombre malgré la fraicheur et la jeunesse des héros, et l’auteur n’hésitera pas à montrer clairement la mort d’innocents pour marquer le sérieux de son récit et l’importance de la menace qui gronde. La tension monte de page en page, jusqu’à la scène finale bouleversante, qui laissera le lecteur sur un suspens intenable !
Pari réussi !

Notons que l’éditeur Pika a finalement reconsidéré la série et l’a replacé dans sa collection Shonen. Pour le reste, aucun changement n’est à signaler, et la qualité de l’ouvrage est plus que correcte. Au final, Ga-Rei est en passe de devenir un des shonen les plus intéressants du moment, avec des personnages vraiment attachants et une intrigue qui ne cesse de s’étoffer ! Dernière chose, les bonus apportés par l’auteur, notamment les séquences coupées au montage, sont purement hilarants, surfant même sur la vague du Boy’s Love ! A bon entendeur…

[Loli-pamplo]

Dernière chose, les bonus apportés par l’auteur, notamment les séquences coupées au montage, sont purement hilarants, surfant même sur la vague du Boy’s Love ! A bon entendeur…

Toi tu veux me faire acheter la série, c'est pas possible xD

[Wang Tianjun]

Bah, seules les pages bonus pourraient t'intriguer, mais malheureusement tu ne peux acheter que celles là !
Mais sinon oui, c'est une très bonne acquisition dans son genre !

[Wang Tianjun]

Ga-Rei 3

La fin du tome 2 nous laissait sur un début d’apocalypse ! Difficile de trouver une autre série shonen où la situation est plus désespérée en si peu de temps ! Tremblements de terre, typhons, accompagnent la résurrection d’un monstre colossal faisant figure de Dieu. Au même moment, Kensure est aux portes de l’enfer… comment la situation va-t-elle pouvoir retourner à l’avantage des héros ?

Une situation autant cataclysmique se verrait normalement pour le grand final d’une série. On l’apprendra aux détours de la postface de l’auteur, mais Ga-Rei était taillée pour être une série courte… Ainsi, voilà que le combat final contre la redoutable Yomi s’engage, que chaque héros a son moment à jouer, et que notre couple phare arrive à agir de concert en révélant des pouvoirs inattendus, étant prêts à se sacrifier mutuellement l’un pour l’autre. Le tout, toujours sous le même fond, mélange d’ambiance mystique traditionnel, et d’univers moderne.

Tout aurait pu donc s’arrêter là, dans un happy end certes très convenu mais appréciable. Ainsi, on reste un peu perplexe dès lors qu’une nouvelle histoire s’amorce, peu de temps après ces terribles évènements. Le retour au monde lycéen est assez rude, et de nouveaux personnages viennent se greffer soudainement. La transition serait même vraiment forcée, s’il n’y avait pas quelques pistes laissées en ouverture à la fin du premier arc, comme un mystérieux individu qui a fait son apparition, et les inquiétudes par rapport à l’état de Kensuke…

Pour ceux qui se seraient déjà lassé de l’univers de Ga-Rei, ce tome 3 constitue donc une fin satisfaisante en lui-même. Cependant, les quelques pistes laissées en suspens savent retenir notre attention, malgré un second arc qui s’ouvre mollement et avec un trop grand classicisme. Il reste à voir maintenant comment la série peut se comporter sur le long terme !

[-nay-]

En voilà un topic qui manque de posts ^^

J'avais trouvé l'extrait plutôt sympa et les chroniques des deux premiers tomes ont fini de me convaincre, j'ai donc décidé de commencer la série (on a jamais trop de shonen dans sa collection ) et pour l'instant c'est du tout bon !
On aurait pu s'attendre à quelque chose d'extrêmement plat et sans aucune originalité et on a finalement droit à une petite bouffée d'air frais (moins violente que celle qui soulève la jupe de Kagura quand même ). Le tout est pourtant assez convenu que ce soit au niveau de l'histoire ou du dessin ("Toi héros shonen - toi protéger fille et latter grand méchant" ) mais l'auteur arrive tout de même à nous faire oublier cette sensation de déjà-vu grâce à un rythme rapide (parfois un peu trop rapide d'alleurs), de l'action et beaucoup d'humour. De même, les personnages que je trouvais quelconques lorsqu'ils étaient introduit pour la première fois sont devenus réellement attachant dès que le mangaka leur a insufflés une personnalité (même si j'ai toujours tendance à penser que Yomi aurait davantage eu sa place dans un Sentai avec sa pierre de Sesshô sur le front )

Bref, plutôt que de penser que cette série manque d'originalité et se contente du minimum, je préfère penser que l'auteur nous offre là un shonen simple et en toute honnêteté.

Concernant ce troisième tome, il est vrai que le rythme est très rapide et que la suite arrive comme un cheveu sur la soupe, sans nous avoir laissé le temps de souffler un peu, de la manière la plus classique qui soit (une nouvelle élève arrive ^^'). Encore une fois je préfère voir ce qui m'arrange et me dire qu'on se retrouve un peu dans les mêmes conditions que Kensuke, balloté de toutes parts sans aucun répit, alors qu'il cherchait juste à flirter avec Kagura

[Koiwai]

L'annonce de la fin de Ga-Rei vient de tomber sur News-paradise, la série fera apparemment 12 tomes.

[Wang Tianjun]

Ga-Rei, la bête enchaînée 4

Alors que Kagura semble hésitante sur ses sentiments envers Kensuke, une rivale de taille fait son apparition en la personne de la plantureuse Shizuru Himawane, fraîchement débarquée dans leur lycée. La demoiselle est également l’héritière du Jugondô, une secte taoïste aujourd’hui agissant dans l’ombre, et ayant la main mise sur le trafic d’armement. Mais surtout, elle possède, tout comme Kagura, une bête monstrueuse incarnée en elle. Il s’engage alors un défi entre les deux jeunes femmes autour des pierres de Sesshô, et dont l’enjeu est le cœur de Kensuke…

La nouvelle session légèrement entamée dans le volume précédent s’expose ici entièrement, avec une rivalité entre les deux clans de l’Onmyôdô et du Jugondô. La série ouvre alors le champ des possibles pour son scénario, même si pour l’instant on peut être désappointé par le classicisme de la situation. La nouvelle quête consiste à rassembler toutes les pierres de Sesshô, ce qui n’est pas sans rappeler de nombreuses références (Dragon Ball, pour ne citer que lui). De plus, l’opposition étant sublimée par Kagura et Shizuru, Kensuke aura fort à faire face à ces deux prétendantes et l’auteur ne se privera pas de nous offrir de nombreuses séquences de fan-service. Il y a pourtant mieux à faire avec les personnages féminins de Ga-Rei que de les réduire au rang de simples potiches.

Mais la suite du tome nous fait mentir sur ce point. Le récit calme en effet la succession de combats-récupérations de pierres pour se concentrer sur les sentiments de Kagura. L’héroïne, qui a toujours vécu en dehors du monde, a du mal à faire face à ses émotions nouvelles. Malheureusement, cela en perturbe son contrôle de Byakuei, qui a alors des envies d’indépendance ! C’est alors l’occasion pour le couple fétiche du manga d’affirmer sa volonté, sa complémentarité, son amour. Et au passage, cela offre aussi un but à notre héros.

Dans ce quatrième opus de Ga-Rei, la série commence à multiplier les défauts inhérents au genre shonen. Après trois tomes d’introduction, espérons que l’auteur sache maintenant tenir un scénario solide sans tomber dans la facilité. Cependant, la série conserve un cachet atypique, et diablement accrocheur, dans son ambiance résolument moderne. Une histoire que l’on a peut-être lu déjà dix, cent fois, mais qu’on le redécouvre ici sans trop de lassitude.

[Wang Tianjun]

Ga-Rei 5

Alors que l'opposition entre Kagura et Shizuru était profondément marquée, la sœur de cette dernière, Setsuna vient tout chambouler en provoquant un putsch dans la famille du Jugondô ! En tuant son père et en s'emparant de la tête de l'organisation, la voilà qui s'impose comme une nouvelle menace, sans compter que Mitogawa, mystérieux individu des tomes précédents, semble également dévoiler son vrai visage...

Si Shizuru manquait de charisme pour apparaitre comme une grande méchante, on comprend à présent les véritables intentions de l'auteur avec une version plus mature et cruelle du personnage, en la présence de sa grande sœur. Tyrannique, cruelle, Setsuna n'est pas sans rappeler, et à raison, la redoutable Yomi qui a hanté les premiers tomes. Ainsi, l'énigmatique Mitogawa reste en retrait, tout en semblant tirer les ficelles dans l'ombre. Cependant, si le schéma d'opposition est à présent bien déterminé, on retrouve tout de même une certaine redondance avec le schéma de départ. Pour le reste, l'intrigue continue de pêcher par un trop grand classicisme. La quête des pierres de sessho, qui permettraient de réaliser les veux les plus fous comme l'immortalité, une fois réunies... cela ne vous rappelle rien ?

Pour le reste, l'histoire oscille entre des passages très graves, avec des pertes importantes, et des passages beaucoup plus légers. Une hésitation parfois très maladroite, et qui ne nous permet pas de profiter de chaque moment comme il le faudrait. Les moments d'intensité dramatiques ne sont pas assez bien mis en évidence, ou par une mise en scène chaotique, et il faudra revenir en arrière pour comprendre ce qui s'est passé. A l'inverse, l'auteur insiste allègrement sur des scènes où les héroïnes se dénudent... et on s'en passerait bien !

Au bout de cinq tomes, Ga-Rei semble déjà à bout de souffle après un démarrage tambour battant. Ce qui faisait le charme de la série finit par agacer, et le reste rappelle des choses vues trop souvent pour convaincre. La série pourra-t-elle remonter la pente?

[Wang Tianjun]

Ga-Rei 6

Suite à la terrible attaque du Jugondô, les membres de l'Onmyodô sont totalement éparpillés et ont du se réfugier en ville. C'est alors que Michaël, un forgeron excentrique, apporte à Kensuke un nouveau sabre flambant neuf ! Cependant, ce dernier semble animé d'une volonté propre et se révèle fort capricieux pour être dégainé. Notre héros va devoir apprendre à utiliser sa force mentale pour pouvoir le manier !

C'est ainsi que Hajime Segawa nous entraîne vers un affrontement des plus déroutants, afin d'éprouver directement l'efficacité de cette lame neuve ! Cependant, on a connu l'auteur plus inspiré. Si certaines références traditionnelles sont légitimes (le tanuki métamorphe), d'autres ont un air de déjà-vu, comme ce train fantôme qui rappelle étonnament Final Fantasy 6, ou encore ce sabre qui refuse de se dégainer... allégrement récupéré de Dragon Quest : La Quête de Daï. Plus tard, on croisera également un vampire, une momie... et même un sosie du Pingouin de chez Batman ! Où est passé l'originalité des débuts ?

Pour le reste, hormis un énième combat des deux héroïnes rivales (en yukata, évidement, pour favoriser les meilleurs plans...), le rythme de ce volume va crescendo. La quête d'une nouvelle pierre de Sessho est suivie par une contre-offensive sur Setsuna et le Jugondö. Un regain d'intérêt arrive alors, mais bien tardivement pour pouvoir pallier l'ennui généré par ce volume.

Ce sixième tome de Ga-Rei montre une fois de plus que la série aurait du s'arrêter sur son troisième volume, et que l'auteur n'a vraiment pas su rebondir, enchaînant les clichés et des scènes déjà vus mille fois ailleurs. Reste néanmoins un dessin assez spécial, mais qui ne sauvera pas la série.

[Otaku62]

Merci Wang! Tu me confirmes mon envie d'avoir arrêter la série au tome 3. En effet, si j'ai été tout de suite attiré par le style de dessin de ce manga, j'ai vite trouvé le story telling assez confus et brouillon... Le comble pour un manga de ce genre. Et lors de ma lecture de ce tome 3, je me suis dit "mince! c'est le bon moment pour faire une pause! Il y a des titres bien plus intéressant que celui-ci alors mettons le de côté un moment".
Et quand je vois les critiques de Wang je me dis que je ne suis pas prêt de reprendre ce manga sans retournement de situation vers le positif...