Deus Ex Machina

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Erkael
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Deus Ex Machina

Message non lu par Erkael » 13 juin 2010, 14:40

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Auteur: Wataru Karasuma
Nombre de volumes au Japon: 2 (en cours)
Nombre de volumes en France: 1 (en cours)
Editeur France: Soleil


Et encore un shonen, un ! Et comme systématiquement pour ce genre, à la lecture de ce nouveau titre, la principale préoccupation est de trouver l’originalité ou tout simplement les éléments qui lui permettraient de se démarquer face à l’affluence de titres du genre, dont certains sont évidemment de grande qualité !

Machina est une jeune fille, au mœurs plutôt violentes, dont la mission est de traquer et de détruire les « travailleurs mécaniques » qui ne sont autre que des robots de combats utilisés pendant la grande guerre. Pour cela elle sera aidé dans sa mission par un travailleur mécanique justement, répondant au nom de Deus…

De suite, en tournant les pages de ce premier tome, on pense à Fullmetal Alchemist (on fait pire comme référence) : on trouve un duo composé d’un petit leader teigneux suivi par un colosse en armure (en fait il s’agit ici d’un robot), on trouve même des correspondances dans le design entre Al et Deus. Mais cela ne s’arrête pas là : l’action commence brutalement dans un petite ville de campagne éloignée de la capitale, qui sera ensuite suivi par un retour à la base en train où l’on découvrira l’organisation qui régente tout cela… cela fait pas mal de points communs !
Autre point commun, et qui s’avère des plus positifs, c’est que ce titre s’annonce résolument adulte pour un shonen ! Déjà rien que dans ce premier tome, on trouve un enfant confronté à la mort, celle de ses proches mais aussi celle qu’il inflige par vengeance, un personnage principal froid particulièrement blessant quand il s’agit de confronter ce même enfant à la réalité qui l’entoure…c’est peut être ici un des points les plus frappants et les plus intéressants qui se dégagent de ce premier volume !
Pour le moment surtout beaucoup d’action, on en sait peu sur les personnages (presque rien en fait), mais l’auteur arrive déjà malgré tout à nous entraîner dans son univers qui à première vue semble riche et cohérent.

Reprenant la maxime théâtrale « Deus Ex Machina », signifiant littéralement « Dieu issu de la machine » permettant à un auteur de faire intervenir un personnage à la fin de sa pièce, de son récit pour résoudre tous les problèmes indépendamment de la logique du récit (on espère que cela ne sera pas le cas ici), Karasuma semble ici prendre cet injonction à la lettre. Outre le fait que les deux personnages principaux se nomment Machina et Deus, on y voit une référence religieuse du fait que Deus soit en fait un ancien robot évangile, dictant les paroles du seigneur au travers de la bible qu’il ne lâche jamais…Dieu issu de la machine… Y verra t-on un questionnement sur ce qu’est la vie, est ce que les êtres non fait de chair peuvent posséder une âme et éprouver des sentiments ? C’est fort possible ! Est ce que cela tournera pour autant à la profonde réflexion philosophique ? C’est peu probable !

Graphiquement c’est très classique mais cela reste plutôt réussi, les personnages sont fins et élancés, même Deus, qui pour le coup, paraît un peu maigre pour un robot de combat ; les visages sont expressifs…bref un bon point sur ce sujet !

Un des plus gros problème qui s’annonce déjà pour cette série, qui vient à peine de sortir, c’est son rythme de parution annoncé ! On ne peut que se réjouir de voir arriver chez nous si vite les séries après leurs sorties au Japon (bien que l’on puisse légitimement se demander si l’achat n’a pas été un peu rapide, peut être aurait il mieux valu attendre un peu pour voir si la qualité demeurait), mais forcément cela implique que sans avance au Japon, le rythme de parution sera forcément lent…le second tome n’arrivant qu’en Aout ! Mais on est toujours en train de se plaindre !

L’édition est de qualité, et il ne semble pas que l’on trouve de coquilles, Soleil fait ici du bon travail !

Bien qu’il ne s’agisse que d’un premier tome, et que forcément, étant donné le genre, il est difficile de donner un avis vraiment révélateur de ce que deviendra la série, en tout cas les premières impressions sont plutôt bonnes, voir très bonnes…on croise les doigts pour que le titre conserve cette qualité !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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mirtilberry
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Re: Deus Ex Machina

Message non lu par mirtilberry » 18 juin 2010, 14:26

Ca a l'air sympa, ton article m'a donné envie de le lire;)

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Erkael
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Re: Deus Ex Machina

Message non lu par Erkael » 19 juin 2010, 12:04

mirtilberry a écrit :Ca a l'air sympa, ton article m'a donné envie de le lire;)
Tant mieux, c'est aussi pour ça qu'on le fait! :wink:
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Re: Deus Ex Machina

Message non lu par Erkael » 17 sept. 2011, 17:38

Vol 2: Après un premier volume plus que séduisant, on attendait avec une certaine impatience ce second tome afin qu’il confirme tout le bien que l’on a pu penser de cette série, et si l’attente a été longue, ce n’est que pour mieux profiter de ce second volume qui ne déçoit effectivement pas !

Le rythme est toujours aussi soutenu, bien que tout de même plus posé que dans le premier, mais on retrouve ce ton sombre et pessimiste qui donnait sa maturité à ce shonen différent de la masse des titres du genre.
Après l’échec de sa dernière mission, Machina est blessée mais plus remontée que jamais à traquer les responsables. Alors que l’on en apprend un peu plus sur l’organisation Valentine, cette même organisation envoie deux tueuses en ville, et le premier à les rencontrer sera ce pauvre Luke…

Les informations sont distillés au compte gouttes, on en sait encore très peu sur les personnages principaux qui ne semblent pas décidés à se dévoiler, mis à part une révélation choc de Machina. Celui qui tire la couverture à lui n’est autre que Luke, toujours hanté par la mort de ses parents, il ne sait quoi penser alors que toujours empli de colère, il a été incapable de tuer lui même le responsable, il doute, ne sait plus où il en est, qui sont ses amis, les gens en qui il peut avoir confiance, et ce n’est pas le comportement hautain et agressif de Machina qui va l’aider. C’est justement le rapport de fascination/mépris entre les deux personnages qui donne son intérêt au titre : on a rarement vu un personnage principal de shonen aussi dédaigneux, agressif et blessant. On se doute que cela cache une fragilité, qu’il s’agit d’une carapace pour se protéger, qu’elle voit très certainement en Luke l’enfant perdue qu’elle a pu être, surtout après ce qu’elle confesse, mais en attendant le traitement du personnage est vraiment intéressant.

Si ce tome en lui même est excellent, on s’inquiète cependant du fait que la série se termine en quatre tomes, et que par conséquent il n’en reste plus que deux pour développer les personnages, l’histoire et surtout la conclure…d’un coup cela paraît bien court…et donc préoccupant. A voir comment cela sera géré, mais pour le moment c’est très bon.

Mis à part quelques coquilles, l’adaptation est plutôt correct.

Un très bon second volume qui confirme tout le bien qu’on pensait de cette série…quel dommage qu’elle soit aussi courte !
On ne peut pas gagner à tous les coups mais on ne peut pas perdre à chaque fois non plus!

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