Peace Maker

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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ShadO
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Peace Maker

Message non lu par ShadO » 13 juil. 2010, 10:35

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Vol 1

Nous sommes en 1864. Testunosuke Ichimura a connu l'enfer étant plus jeune. En effet, il a vu ses parents se faire assassiner sans pouvoir intervenir. Depuis lors, il s'est juré de devenir fort et d'un jour venger ceux-ci. Pour se faire, il compte intégrer le Shinsengumi. Malheureusement, son aspect frêle et son caractère de cochon ne sont pas du goût des membres de celui-ci et il s'en voit systématiquement refuser l'accès. Son frère par contre y obtient un poste de comptable. Mais c'est sans compter sur un mystérieux jeune homme qui semble s'être pris d'affection pour notre petit garçon et qui décide d'appuyer personnellement sa candidature !

Sur le papier, il semble donc que l'on ai à faire à un shonen relativement classique à tendance nekketsu. Mais l'on se rend rapidement que ce n'est pas tout à fait le cas. En effet, Tetsu ne possède en lui aucun pouvoir particulier et n'est pas non plus spécialement talentueux. En fait, il est même très banal et faible. On aura certes droit à quelques affrontements entre ronins et autres assassins, mais notre héros est la plupart du temps en retrait et spectateur. Cela permet ainsi d'observer les choses sous un angle de vue différent et intéressant.

Au niveau du caractère par contre, Tetsu est une forte tête. Il cherche à se mettre en avant, se vante beaucoup, bref, là on retombe dans quelque chose de plus classique. Cependant, il ne s'en sort pas trop mal tout comme les autres personnages qui, s'ils ne débordent pas de charisme, n'en demeurent pas moins attachants. Notamment Soji qui avec sa double personnalité s'annonce d'ores et déjà comme celui à suivre de près dans la suite du récit. On regrettera par contre qu'au niveau des pointes humoristiques cela ne prend pas toujours, voir pratiquement jamais. Ça fait légèrement sourire de temps à autre, mais ça s'arrête là.

Il y a également un large aspect historique dans ce premier volume. C'est là aussi une bonne chose, dans la mesure où ce n'est pas forcement l'élément le plus important dans un shonen à la base. Ici il y a la possibilité d'apprendre l'une ou l'autre information concernant l'époque où l'intrigue prend place, et c'est très appréciable. D'un autre côté, cela rend aussi la lecture plus compliqué. De nombreux termes sont employés, de nombreux protagonistes sont présents, et tout bien saisir implique de s'investir quelque peu dans le manga. Cela ne plaira clairement pas à tout le monde.

Au niveau du dessin, le trait de Nanae Chrono est très agréable. Classique, mais efficace. Les planches sont la plupart du temps assez aérées, laissant parfois une impression de vide, notamment au niveau des décors, mais rend d'un autre côté la lecture plus aisée, ce qui vient contrebalancé ce dont je parlais dans le paragraphe précédent.

Pour ce qui est de l'édition, Kami fournit de nombreux renvois en bas de page afin d'expliquer brièvement les termes techniques employés. On regrettera cependant de ne pas trouver un lexique plus fourni en fin de tome car la plupart du temps ces explications restent assez voir trop sommaires. Pour le reste, pas grand chose à redire.

Peace Maker commence de manière plutôt calme. On rentre petit à petit dans le récit pour finalement découvrir une série qui, si elle doit encore s'affirmer davantage, possède un certain charme et des qualités indéniables. Il faudra voir comment tout cela va évoluer, mais elle se démarque clairement des productions plus classique et ce n'est pas plus mal ! Attention cependant, amateurs de combats furieux et intenses, passez votre chemin, car ce n'est clairement pas ce que l'on retrouve ici.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 31 juil. 2010, 12:04

Vol. 2:

"Prends les armes et abandonne ton humanité. Il est temps... de décider de te changer en démon... ou non..."

Après la soirée perturbée sur laquelle se concluait le premier volume, Tetsu et le reste du Shinsengumi se repose paisiblement. Les dirigeants se rassemblent et dissertent de l'attitude à adopter face à la menace des chojin, tandis que Tetsu retrouve la jeune fille a qui il est venu en aide. La vie poursuit son cours paisiblement à la lumière du jour tandis que dans le silence de la nuit les grand seigneurs avancent leurs pions et que le second vice-capitaine du Shinsengumi fait son retour...

Avec ce second tome Nanae Chrono confirme la bonne impression laissée précédemment et va même faire mieux. Bien que l'on ai droit à quelques rixes, elles sont brèves et laissent la place la plupart du temps à de petites tranches de vie mettant en scène Tetsu dans son nouvel environnement, toujours autant motivé par ses désirs de vengeance que les autres tentent tant bien que mal de tempérer. L'accent est davantage mis sur la psychologie des personnages, à l'image du héros qui apparait ici beaucoup plus réfléchi qu'auparavant. Il ne court plus dans tous les sens comme un chien fou et passe beaucoup plus de temps à réfléchir à ses actes, ce qu'ils ont engendré, et son avenir au sein du Shinsengumi.

Mais il n'est pas le seul dans ce cas. Il en va de même pour les autres personnages et le fait de s'attarder un peu plus longuement sur chacun d'eux nous permet de nous y attacher, ce qui n'était pas encore le cas jusque là. En outre, de nombreuses nouvelles têtes font leur apparition, ce qui renforce encore davantage l'univers de la série. Mais attention tout de même à ne pas lancer trop de monde sur le devant de la scène si c'est pour au final en délaisser une bonne partie. Ce n'est pas encore le cas cependant, et c'est tant mieux. Par contre, lorsque l'auteur tente de jouer la carte de l'humour ça ne marche toujours pas. Ça devient rapidement brouillon et inintéressant mais, heureusement, elle n'en abuse pas, au contraire.

Qui plus est, le titre commence à réellement nous faire entrer dans son univers, son ambiance, son atmosphère. C'est notamment dû à une narration qui, sans avoir l'air d'y toucher, se révèle en fait être très efficace. Il en va de même pour la mise en scène et les plans choisis, qui contribuent clairement à rendre le tout unique et intéressant.

On peut donc dire que Peace Maker semble trouver définitivement ses marques. Un récit amer et mélancolique dans lequel évoluent des protagonistes qui s'imposent de plus en plus et dont les agissements éveillent notre intérêt et notre curiosité.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 05 août 2010, 08:59

Vol. 3:

Tetsu continue son apprentissage de la vie au sein du Shinsengumi et, cette fois-ci, le voila qui se retrouve au quartier des plaisirs ! Le jeune homme attire l'attention de bien des courtisanes mais lui n'a d'yeux que pour une seule: Saya, que l'on avait déjà pu rencontrer auparavant. Et puisque l'on parle de rencontre, notre héros aura également l'occasion de tomber nez-à-nez avec Suzu, le tosho de l'énigmatique personnage qui semble tirer les ficelles dans l'ombre et ne pas laisser Tetsu indifférent...

A la lecture des premiers chapitres de ce tome, l'on croit Nanae Chrono repartie dans ses travers à savoir plomber l'ambiance de son récit avec un humour qui ne fait que très rarement mouche. Et dans la continuité de cela, Tetsu retombe également de haut dans notre estime. Alors que l'on pensait avoir découvert un héros au caractère légèrement impulsif qui cache en fait une certaine maturité, il nous gave complètement en se comportant comme un gosse ayant décidé d'ennuyer le monde. Et pour des broutilles, bien évidemment. Il contraste d'ailleurs fortement avec Suzu et ses grands airs ténébreux qui finit en réalité par plus lui donner une impression de constipé qu'autre chose, si bien qu'on est à la limite du ridicule par moment.

Tout cela durera pendant un bon petit moment et, comme si ça ne suffisait pas, on plonge en plus par instants dans la confusion la plus totale. Mais heureusement l'auteur parvient à regagner notre intérêt vers la fin du volume en nous dévoilant quelques éléments qui devraient porter la série vers le haut dans les prochains tomes. Et dans ces moments là on retrouve également le Tetsu que l'on aime voir. A ce niveau là, la fin de ce troisième opus est d'ailleurs très réussi en ce qui concerne l'intensité qu'elle dégage.

Ainsi Peace Maker continue d'alterner entre des hauts et des bas. Il faut attendre un long moment avant de trouver quelque chose de potable à se mettre sous la dent dans ce tome mais, lorsque cela arrive enfin, ça en vaut la peine ! Reste à espérer que Nanae Chrono continue sur sa lancée et ne s'encombre plus de passages plus légers qui n'importe au final pas grand chose à l'ensemble.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 11 août 2010, 09:31

Vol. 4:

Le Shinsengumi panse ses plaies suite à ses récentes pertes et décide d'un plan d'attaque contre les troupes de Yoshida qui se terrent en ville. Tetsu a bien du mal à accepter les morts qui se succèdent et cela ne s'arrange pas lorsqu'il rencontre une nouvelle fois le bourreau de ses parents. Mais cette fois-ci, ce dernier ne semble pas enclin à lui laisser la vie sauve...

Ce volume se divisera donc en deux parties bien distinctes. La première est centrée sur le deuil, tandis que la seconde se consacrera à la vengeance. Deux thèmes qui seront parfaitement bien exploités par Nanae Chrono pour nous offrir un excellent tome, le meilleur peut-être depuis les débuts de la série.

On retrouve tout d'abord un Tetsu nettement plus convaincant et cela se maintiendra tout au long de la lecture. Il est touchant, parle beaucoup, donne des leçons, mais alors qu'il pourrait se montrer énervant voir lassant, il se révèle souvent juste dans son propos et c'est avec attention que l'on écoute ce qu'il a dire. Et Il n'y a pas à dire, lorsqu'il s'agit de poser une ambiance mélancolique empreinte de beaucoup de tristesse, l'auteur sait y faire et rend une excellente copie.

Et la suite sera également à la hauteur. La vengeance du Shinsengumi se veut particulièrement sanglante et violente, et l'on s'aperçoit du coup que, malgré l'image que certains peuvent parfois donner d'eux, il ne s'agit pas d'enfants de chœur. Au contraire, séances de torture et autres réjouissances sont au programme. Tout cela est appuyé par des personnages qui ne manquent décidément pas de charisme, notamment en ce qui concerne Susumu et Yoshida. De plus, l'histoire continue de se développer à un bon rythme et malgré qu'il n'y ai au final pas énormément d'action, on ne s'ennuie pas un seul instant.

D'autant plus que Chrono continue d'exceller au niveau de sa mise page. Elle met bien en valeur les sentiments et pensées qui traversent les protagonistes, et apporte une petit touche d'originalité supplémentaire au récit. Par contre, on pourra reprocher le fait que certaines pages donnent une impression de vide qui ne se justifie pas toujours.

Après un troisième volume en demi-teinte, ce quatrième opus redresse la barre au bon moment et nous offre un excellent divertissement. La série continue son petit bonhomme de chemin en s'appuyant sur ses principaux personnages et cela fonctionne plutôt bien. Reste à voir ce qui nous réserve le cinquième tome, dernier de cette première saison !
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 24 août 2010, 14:45

Vol. 5

Voila donc l'ultime tome de cette première saison de Peace Maker. Que nous réserve-t-il ? Beaucoup d'action, oui, mais de l'action de qualité servie par des personnages au sommet de leur art et qui risquent bien de nous surprendre !

L'assaut a été donné par le Shinsengumi sur le repaire de Yoshida et de ses troupes. S'en suit une série d'affrontements entre chaque partie qui durera un long moment. Une chose est certaine, ils savent désormais ce qu'il en coute de s'attirer les foudres de Tetsu et de ses compagnons !

Le principal intérêt de ce volume réside bien évidemment dans la lutte entre le Shinsengumi et Yoshida. Et de ce côté là, il faut bien reconnaitre que Nanae Chrono maitrise toujours aussi bien son sujet en ce qui concerne la mise en scène et la narration. Les combats se montrent par ailleurs particulièrement sanglants, bien plus que ce à quoi on avait été habitué jusqu'ici. Il faut sans doute y voir là l'incarnation de toute la rage qui habite nos héros. Et encore une fois, ça marche plutôt bien. Le contraste que nous offrent certains protagonistes par rapport à leur attitude habituelle est assez saisissant.

Et en particulier en ce qui concerne notre petit Tetsu. Décidément, le jeune homme ne cesse de nous surprendre et semble enfin être arrivé à maturité. Le fait qu'il ait l'occasion d'accomplir sa "vengeance" n'y est sans doute pas étranger. Il est vrai que l'on pourra se poser des questions en le voyant rivaliser avec un adversaire censé être bien plus fort que lui au sabre, mais ça n'a finalement pas énormément d'importance tant l'ensemble est bien rendu et particulièrement intense. L'entièreté du tome se lit d'ailleurs très vite, ne souffrant d'aucun temps mort ou passage à rallonge, n'en faisant jamais de trop.

Et ce d'autant plus que l'auteur nous offre de superbes rixes entre les différents personnages. Les meilleures depuis le début de la série à n'en point douter. Certes, on se trouve par moment face à l'une ou l'autre case un peu plus brouillonne et difficile à déchiffrer mais, de manière générale, le trait de Chrono est à son apogée.

Cette première partie de Peace Maker se conclut donc de fort belle manière. Tout n'aura pas été parfait durant ces 5 volumes mais il faut cependant reconnaitre que l'on a ici droit à un shonen différent des productions plus classiques et qui parvient à tirer son épingle du jeu sans trop de peine.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 08 nov. 2010, 20:02

kurogane Vol 1. :

En l'espace de cinq volumes, Peace Maker aura su démontrer de nombreuses qualités et une véritable originalité dans le style de Nanae Chrono. Kurogane, la seconde saison, s'inscrit dans la droite lignée de ce qui a été proposé précédemment tout en y ajoutant l'une ou l'autre petite nouveauté.

L'intrigue de ce premier volume reprend trois mois après les évènements tragiques qui ont clôturé l'affaire Ikedaya. Tout est relativement paisible au Shinsengumi qui se remet peu à peu de ses émotions et qui commence à penser à l'avenir. Cependant, un mystérieux individu fait son apparition à Kyoto. En plus de son look étrange, il est armé d'un pistolet et il semblerait qu'il connaisse le "Peace Maker". Autrement dit, le père de Tetsu !

Volume de transition oblige, il ne sera pas encore question d'évènements majeurs et de rebondissements à foison pour le moment. L'auteur redispose ses pièces sur l'échiquier et introduit de nouveaux personnages tout en nous présentant une certaine évolution dans le chef de ceux que l'on connait déjà. Une chose est en tout cas certaine, les nouveaux venus en imposent directement et l'on a tôt fait de s'y attacher, c'est le cas de Ryoma, ou tout du moins de s'y intéresser, je pense ici à l'enfant à l'apparence féline qui semble apporter une pointe de mysticisme à l'ensemble.

Pour le reste, Chrono continue d'alterner des passages orientés joie et insouciance avec d'autres nettement plus sombres, notamment lorsque Suzu fait son apparition. Les pages qui concluent ce tome sont d'ailleurs particulièrement intrigantes et étonnantes, mais loin d'être dénuées d'intérêt. Ainsi, on a l'occasion de passer un petit peu tout le monde en revue, et de prendre conscience de l'humeur du moment de chacun ainsi que de leurs prochains objectifs.

Pour ce qui est de l'aspect graphique, les choses n'ont pas vraiment évolué avec le temps. Il faut dire que l'auteur maitrisait déjà bien son sujet à la base et que tout cela est dès lors parfaitement logique. On notera cependant que la qualité est au rendez-vous tout au long du volume et, de manière générale, on a droit à des pages bien remplies, ce qui n'étaient pas toujours le cas par le passé.

L'édition, par contre, ne rend pas honneur au contenu du livre. Outre une impression assez fade, on notera la présence de quelques coquilles et on regrettera également le fait de ne pas trouver un petit résumé de ce qu'il c'est passé dans la première saison ainsi qu'un petit rappel des principaux intervenants. Vu la quantité de personnes présentes, ce n'aurait vraiment pas été de refus. Par contre, on peut saluer la présence de nombreuses annotations à travers le volume afin d'expliquer les termes techniques.

Cette seconde saison de Peace Maker commence donc de manière fort satisfaisante. Il semblerait que l'on se concentre cette fois-ci sur l'histoire du père de notre héros et c'est tant mieux. Après tout, le titre de l'oeuvre vient quand même un peu de là. De plus, Suzu semble s'imposer comme l'ennemi à battre et ne manque décidément pas de charisme. Reste à voir comment tout cela va évoluer, mais il n'y a pas vraiment de raisons pour que cela soit en mal !
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 10 nov. 2010, 22:08

Kurogane vol. 2:

Suite des aventures de Tetsunosuke au Shinsengumi dans ce second volet de la deuxième saison de Peace Maker. Sauf que, cette fois, notre petit héros sera très en retrait voir même complètement absent du volume, ce dernier se concentrant presque exclusivement sur Yamanami, personnage finalement assez intrigant et peu développé jusque là.

En soi, voila une idée qui n'est pas du tout mauvaise histoire de casser la monotonie qui se serait éventuellement installée. Cependant, l'émotion escomptée à travers les différents chapitres ne parviendra jamais à vraiment se mettre en place, s'imposer au lecteur qui reste relativement impassible face aux évènements pourtant tragiques qu'il a sous les yeux. C'est regrettable car c'est justement là que Nanae Chrono se débrouille habituellement plus que bien.

La principale raison de cet échec vient du fait que l'on ne comprend pas vraiment ce qu'il se passe, les motivations de chacun et notamment de Yamanami. Certaines choses sont suggérés, d'autres ne sont pas très claires, le tout est assez nébuleux. Bref, ça vient un peu gâcher l'ensemble. Enfin, cela peut également dû à une traduction approximative. Difficile de savoir exactement de quoi il retourne. De plus, l'arrivée d'un nouveau personnage qui n'est certainement pas le plus réussi de l'auteur jusque là ne vient pas sauver les meubles, que du contraire.

Malgré tout, la lecture n'est pas non plus particulièrement désagréable et le tome contient quelques moments fort plaisants. C'est le cas principalement lorsque l'on retrouve Okita ou Suzu, décidément les protagonistes les plus agréables et les plus intéressants à suivre sans aucun doute. Qui plus est, le dessin reste lui aussi de bonne facture et tire la série vers le haut lorsque le reste ne suit plus.

Un deuxième tome un peu en deçà du précédent, qui donne sa chance à un personnage jusque là en retrait qui ne la saisit pas comme il l'aurait dû. Dommage. Il est maintenant temps de se recentrer sur Tetsu et de continuer son évolution qui progressait bien jusque là.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 03 déc. 2010, 17:19

Kurogane vol. 3:

Yamanami est décédé et c'est tout le Shinsengumi qui traverse un deuil des plus douloureux, mais pas seulement. Plus que tous les autres, c'est la pauvre Akesato qui ne peut accepter la perte de celui qu'elle aimait profondément. Et comme un malheur ne vient jamais seul, voila que Tetsu retrouve sur son chemin un Suzu transfiguré qu'il a bien du mal à reconnaitre. Pendant ce temps, son frère, Tatsu, tombe une nouvelle fois sur Sakamoto et se trouve mêlé à une folle course poursuite dans laquelle il n'a strictement rien à faire...

Contrairement au tome précédent qui faisait quelque peu trainer les choses en longueur et ce de manière fort inutile, ce troisième volume est nettement plus entrainant et diversifié. Si, dans un premier temps, on retrouve une nouvelle fois cette ambiance extrêmement ( peut-être excessivement d'ailleurs ) mélancolique, c'est pour ensuite varier les plaisirs et se voir confronter à des chapitres laissant davantage de place à la légèreté, aux révélations, à des retrouvailles glaciales. Ces dernières concernant bien évidemment Suzu et Tetsu. Et il faut bien reconnaitre qu'à chacune de ses apparitions Suzu se montre de plus en plus terrifiant et semble avoir en grande partie sombré dans la folie.

Chose également très appréciable et, il faut bien l'avouer, plutôt rare: Chrono va s'attarder bien plus longuement que d'habitude sur Tatsu, jusque là nettement moins développé que son frère. Cela va se faire par l'intermédiaire de sa rencontre avec Sakamoto qui, lui aussi, continue à se montrer un personnage fort plaisant de cette seconde saison de Peace Maker. Mais ce qui est vrai pour Tatsu l'est également pour d'autres. L'auteur s'attache à varier les protagonistes qu'il met en avant n'oublie personne. C'est d'autant plus appréciable que, vu la multitude de têtes présentes dans la série, il ne faudrait pas bien longtemps à l'une d'entre elles pour disparaitre complètement de notre mémoire. Ici, on ne leur en donne pas l'occasion, et c'est une très bonne chose.

Changeant de ton, de lieu, et de focus avec aisance et efficacité, ce troisième volume semble avoir lancé pour de bon la deuxième partie de la série. Seul petit point noir: la révélation de fin qui tombe un peu à plat car beaucoup trop prévisible.
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Re: Peace Maker

Message non lu par ShadO » 22 déc. 2010, 11:01

Kurogane vol. 4:

Nous revoilà en compagnie de Ryoma Sakamoto pour entamer ce tome et découvrir par la même occasion quelques bribes du passé mettant en scène le père de Tetsu et Tatsu, le Peace Maker. Mais l'excentrique personnage n'est pas de retour par hasard et de grands changements pointent le bout de leur nez. Tandis que le Shinsengumi s'effrite et se dissout peu à peu, chacun avance ses pions à l'aube d'une nouvelle époque.

Tout commence donc sous les meilleures hospices puisque l'on a l'occasion d'en apprendre un petit peu plus sur celui qui a quand même donné son nom à la série. Mais, à notre plus grand regret, ce petit intermède à l'intrigue principale sera en réalité extrêmement court. Nettement trop court a-t-on envie de dire. Au final, on n'en sait pratiquement pas plus sur le père de nos héros et les rares informations qui nous sont transmises étaient somme toute fort prévisibles.

Passé cette première déception, on se retrouve face à de gros changements en perspective. Encore une fois, ça aurait pu être parfait. Mais à nouveau, l'auteur se loupe lorsqu'il s'agit de transformer l'essai. Beaucoup de personnages débarquent, on sent bien qu'il y a une certaine tension entre eux, que les choses bougent, qu'on va avoir droit à quelques révélations et autres joyeusetés, mais le fait est, qu'au final, on ne comprend pas grand-chose à ce qu'il se passe et ce, durant une période bien trop longue. Ce n'est que sur la fin que l'ensemble gagne quelque peu en clarté et que l'on commence à saisir les tenants et aboutissements des actes de chacun. En outre, le fait que Chrono alterne en permanence entre des séquences très posées et d'autres beaucoup plus brouillonnes où elle part dans des délires relativement hermétiques n'aide pas non plus à s'y retrouver. Si cette dualité peut se révéler judicieuse à certains moments, ce n'est ici pas le cas.

Reste toutefois des passages plus inspirés que d'autres et cette ambiance très particulière qui plane en permanence sur la série. Le parallèle que fait l'auteur entre Suzu et Tetsu notamment est des plus réussis. Discret mais révélateur, il permet de se rendre compte spontanément du fossé qui s'est creusé entre ceux des jeunes garçons autrefois amis mais qui ont aujourd'hui bien grandi. D'ailleurs, par rapport à ce dernier point, on notera que Tetsu a radicalement changé physiquement. Lui qui jusque là avait davantage l'apparence d'un gamin de 10 ans qu'autre chose s'est métamorphosé en un adulte naissant.

Les événements qui composent ce quatrième volume étaient synonymes de bouleversements dans l'univers de la série. Malheureusement, on en ressort avec le désagréable sentiment de ne pas avoir pu en profiter comme on aurait dû. Néanmoins notre intérêt pour Peace Maker Kurogane reste intact et ce, en très grande partie, grâce à un final particulièrement brusque et percutant.

Kurogane vol. 5:

Et voici donc ce qui semble être le dernier volume de Peace Maker Kurogane que l'on aura l'occasion de lire en langue française. Un sixième est sorti il y a peu mais, vu la disparition de Kami, l'avenir de la série semble définitivement compromis. Enfin, quoi qu'il en soit, profitons du mieux possible de ces dernières aventures de Tetsu !

Maintenant que Ryoma a été assassiné par un Suzu ayant prit l'apparence de Tetsu, les troupes du premier cherchent vengeance. Et le coupable tout désigné est bien évidemment notre pauvre héros qui n'est, lui, au courant de rien. Et, pendant ce temps, le Shinsengumi prépare un plan pour mettre fin aux agissements d'Ito...

Le début du tome fait très rapidement retomber la tension qui s'était installée à la fin du 4ème opus et Chrono ne tarde pas à retomber dans ses travers, à savoir une narration lourde et peu avenante qui n'aide vraiment pas le lecteur à s'y retrouver. Cependant, tout s’éclaircit au fil des chapitres et l'on commence enfin à comprendre où elle veut en venir. Des révélations, on en aura à la pelle. Quel était le plan de Suzu, que cherchait-il à faire en allant assassiner Ryoma ? Qui étaient les traitres et les espions qui trainaient encore ça et là ? Toutes nos questions auront droit à leur réponse !

En outre, l'action se fait petit à petit plus présente, les affrontements sont intenses et l'on retrouve un Tetsu plus en forme que jamais. Décidément, on n'a pas souvent l'occasion de le voir à l'oeuvre mais, quand il s'y met, il est sacrément impressionnant. Pour compléter le tout, les retournements de situations ne manquent pas non plus et le rythme est excellent. On est bien loin du début poussif auquel on a eu droit. Mais, malheureusement, tout vient se couper net pour nous envoyer quelques années en arrière, à l'époque où Okita a rejoint les rangs du Shinsengumi. L'idée du flashback est très loin d'être mauvaise, d'autant plus que le personnage sur lequel il se focalise est l'un des plus attachants. Mais se dire que l'on va rester en plan avec cette bataille inachevée en guise de conclusion à la série, c'est frustrant. Très frustrant.

En ce qui concerne l'édition, on retrouve une nouvelle fois quelques coquilles et erreurs pour le moins étranges. La numérotation des chapitres, par exemple, est complètement fantaisiste.

Peace Maker tire sans doute sa révérence et le fait avec la manière. Dommage toutefois de rester sur cet arc inachevé alors que tout porte à croire que la série se terminera pour de bon d'ici peu.
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