Mixim 11

[Erkael]

Vol 6: Il aura fallu attendre d’avoir passé le cap de la moitié de la série pour avoir droit à un tome plutôt sympathique (sans être exceptionnel non plus).
L’histoire suit son cours et nous sommes là dans une phase entièrement consacrée à l’action ou presque, nous assistons donc à une suite d’affrontement, pour la plupart sans grand intérêt (et le mot est faible), à l’exception d’un seul qui relève à lui seul le niveau général du tome.
L’affrontement opposant Ichimatsu à son adversaire tient plutôt bien la route, même si là encore ce n’est pas ce qu’on retient. En effet le plus intéressant est ici l’adversaire et sa personnalité. Certes ce n’est pas non plus une révolution, mais Anzai a réussi à donner vie ici à un personnage amusant, charismatique et au design original.
Et c’est à peu prés tout…

Tout le reste est sans grand intérêt, comme précisé à l’instant, les autres combats sont ridicules, Anzai nous propose des clichés du shonen affligeants, il recycle ses personnages sans leur apporter le petit plus qui aurait fait la différence, ici par exemple on retrouve un clone de Dorothéa, la sorcière de Mar.
Et tout ça est bien dommage car dans les mains d’un autre auteur la même trame aurait pu donner quelques chose d’énorme…et dire qu’il fut le créateur de Flame of Recca un titre d’une qualité indéniable…comme c’est triste !

C’est mieux mais c’est encore loin d’être au top…un niveau d’ensemble relevé uniquement grâce à un personnage et son combat !

[Erkael]

Vol 7: Après un début plus que catastrophique, et après avoir enfin lancé les choses intéressantes dans le tome précédent l’auteur continue sur sa lancée actuelle pour nous proposer ce qu’il sait faire de mieux, c’est à dire des affrontements !
Nos héros sont aux prises avec les derniers membres des onze pénitences et la lutte s’avère périlleuse, puisque bien entendu, et comme par hasard, les membres restants sont aussi les plus puissants.

Pas la peine de chercher de l’originalité, il n’y en a pas, mais pour ce qui est de l’action par contre, on est servi. Anzai introduit de nouveaux personnages plutôt réussis dans l’ensemble même si la plupart sont assez clichés. Seul exception, un personnage malsain et dérangé (le type de personnage que l’auteur affectionne et maîtrise) qui semble tout droit sortir de Hoshin ! Pas tant en ce qui concerne sa personnalité mais au niveau du design, on dirait véritablement un personnage né des mains de Fujisaki, l’auteur de Hoshin…qu’il s’agisse des grands yeux, des mains et des pieds surdimensionnés…vraiment étrange !

Quoi qu’il en soit, même si cette partie s’avère bien plus intéressante que ce qui a précédé jusque là, il faut se rendre à l’évidence : il ne reste que cinq tomes pour conclure la série, et il est fort probable que le prochain ne soit occupé que par la suite des affrontements en cours… Autrement dit, maintenant c’est quasiment une certitude, nous allons avoir une fin totalement bâclée, mais après un tel début, même si les choses se sont un peu améliorés, il n’y a rien de surprenant à ce que la série ait été stoppée…
C’est quand même dommage, alors que cela s’arrange, on réalise alors que tout cela ne sert à rien…

[Erkael]

Vol 12: Nous voilà enfin au dernier tome de cette laborieuse série qui nous aura fait souffrir pendant pas moins de douze tomes…bien des séries plus intéressantes n’ont pas été jusque là…

C’est le tome des derniers affrontements et comme on pouvait le redouter (avec tout le temps perdu dans les tomes précédents), tout va un peu trop vite. Quelque part ce n’est pas trop dérangeant non plus dans le sens où c’est presque un soulagement que cela se termine enfin.

Ichimatsu doit tout donner pour affronter le dernier adversaire à se dresser devant lui et ses compagnons, mais il s’agit du plus puissant guerrier de Polar Root ! L’affrontement en lui même tient plutôt bien la route, même s’il semble un peu expédié, mais l’auteur nous ressasse des clichés propres aux shonen sur la force de l’amitié et la volonté de protéger ses proches. Autant cela peut passer dans certains titres lorsque c’est bien mis en scène, mais là c’est juste incroyable de mièvrerie et de naïveté.
L’affrontement est donc rapidement expédié, avec une conclusion ridicule du genre « au fond on est tous amis »… et soudainement apparaît une nouvelle menace. Ce genre de surprise et de retournement de situation est assez fréquente et fait généralement de l’effet mais là on est tellement dans de mauvaises conditions que cela ne prend pas ; d’autant plus que Anzai nous ressort un personnage pour en faire « l’autre moitié du démon » ! Cela sort du chapeau et le lecteur n’a d’autre choix que de faire avec. Toujours plus loin dans le ridicule et le n’importe quoi !

Malgré tout ça il faut reconnaître à Anzai sa capacité à créer des personnages et créatures au design intéressant, ce qui sera le cas ici avec cette créature gigantesque, dévoreuse de mondes, qui par certains cotés n’est pas sans rappeler les innommables et terrifiantes créatures de Lovecraft !

Le final n’est pourtant pas trop mal et s’avère crédible (à supposer que ce terme puisse s’appliquer dans un titre où des extra terrestres affrontent un dévoreur de mondes). Aussi étrange que cela puisse paraître, la sauce prend dans les derniers chapitres. De là à dire que la conclusion est intéressante, il y a encore de la marge mais elle s’avère aussi satisfaisante qu’elle aurait pu l’être avec les boulets que l’auteur s’est lui même posés !

Un dernier tome à l’image de la série, naïf et avec des ficelles trop grosses pour faire de l’effet. Cela aurait pu passer (pas tout à fait quand même) s’il avait s’agit d’un auteur débutant mais de la part d’un auteur qui a le métier d’Anzai (qu’on aime ou pas), c’est juste honteux !
Et le pire c’est qu’à la fin il nous délivre un petit message nous disant qu’il est fier de lui et qu’il aime cette série…et bien bravo !