Que sa volonté soit faite

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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ShadO
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Que sa volonté soit faite

Message non lu par ShadO » 16 mars 2011, 21:16

Que sa volonté soit faite
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Vol. 1:

Keima, jeune homme d'apparence banale, est, en réalité, le dieu de la drague. Aucune fille ne lui résiste, peu importe son caractère ! Enfin, ici on parle bien entendu des jeunes filles qui officient dans les jeux video. Parce que, dans la vrai vie, Keima il fait fuir ses camarades de classe comme la peste ! Néanmoins, cette existence peu ordinaire lui convient parfaitement bien. Seulement voila, au royaume des morts, lorsque l'on s'était mis en quête d'un bel apollon capable de faire chavirer les coeurs les plus insubmersibles afin de débusquer les esprits malfaisants qui y ont élu domicile, on avait pas tout compris au statut de notre héros. Du coup, voila Elsy, la petite démone envoyée sur Terre pour débusquer ces âmes en cavale, bien embêtée lorsqu'elle se rend compte que son nouveau partenaire est en réalité un loser de première lorsqu'il s'agit de draguer dans le monde réel ! Quoi qu'il en soit, il faudra faire avec ce qu'on a parce que, quand même, c'est la décapitation qui les attend si ils échouent...

A première vue, cette nouvelle acquisition de Kana n'avait pas de quoi bousculer les foules. Pourtant, force est de constater que ce premier volume se montre très agréable à suivre sans pour autant atteindre des sommets humoristiques et scénaristiques. Et cela, on le doit à plusieurs choses.

Tout d'abord, un dessin qui, s'il nous apparait comme fort simpliste dans un premier temps, s'imposera rapidement comme parfaitement bien adapté au style du récit. Les personnages sont mignons tout plein et, surtout, particulièrement expressifs. L'auteur n'hésite pas non plus à faire usage d'un rendu SD de temps en temps, ou encore de nous plonger dans les pensées farfelues de Keima à l'aide de cases très imagés. En outre, l'ensemble se veut très dynamique et le déroulement de l'action est toujours relativement simple à suivre tout en nous réservant ça et là quelques twists afin de pimenter quelque peu les choses.

Deuxième point fort de la série: son thème principal. Il faut bien avouer que, dans nos contrées, les jeux de dragues ne sont pas particulièrement populaires. Ils sont même pratiquement inexistants. Ce n'est pas du tout le cas au Japon et cela nous permet de nous plonger dans un univers que l'on ne connait pas forcément très bien. Tamiki Wakaki semble en tous cas bien décidé à utiliser toutes les ressources propres au genre au travers de ses histoires comme on peut déjà s'en apercevoir. Entre la jeune fille sportive et dynamique et la gosse de riche hautaine à souhait, il y a de grandes possibilités de diversités. A condition toutefois de ne pas trop faire durer les choses. Il n'empêche que cela permet aussi d'avoir droit à tout une ribambelle de protagonistes aux caractères très marqués et donc loin d'être fades. Au même titre que le personnage central du récit, soit dit en passant.

Jusqu'à présent, on est donc invité à suivre Keima et Elsy à le recherche d'un esprit en fuite et, une fois trouvé, le garçon doit faire tout ce qui est en son pouvoir pour arracher un baiser à la fille chez qui il s'est réfugié et, ce, en se référant systématiquement à ses connaissances illimitées des héroïnes virtuelles. Dans ce premier volume on a droit à deux histoires de ce type en plus d'un chapitre qui s'attache à nous présenter le duo principal et de quelques passages plus déjantés à l'image de la toute fin du tome qui nous prouve juste comme il le fallait que Keima est quand même bien allumé. Jusqu'à présent, tout cela semble assez bien dosé et suffisamment comique. L'auteur n'essaye pas non plus du trop en faire niveau émotion ce qui n'est pas plus mal car ça ne correspondrait de toute manière vraiment pas à l'ambiance générale du titre.

Côté édition, c'est assez bon dans l'ensemble. On regrettera juste quelques tournures de phrases pas franchement réussies et une traduction en quelques occasions assez hasardeuse (une cravache qui est appelée fouet par exemple).

"J'entrevois... la fin !!"

Que sa volonté soit faite commence ainsi de bien belle manière et augure une suite qui devrait tenir la route à condition que l'auteur sache faire preuve d'assez d'imagination que pour ne pas (trop) se répéter. Pas encore hilarant mais bien délirant !

Vol. 2:

Maintenant que Keima s'est découvert des talents insoupçonnés pour la drague de jeunes filles en chair et en os, son attitude n'a... strictement pas changé. Il reste toujours aussi peu enclin à s'ouvrir aux gens autour de lui. Et, ce, même lorsque Kanon Nakagawa, une idole locale, fait son apparition dans son lycée. Cette dernière ne le prend d'ailleurs pas de la meilleure des manières et s'en prend à notre héros à coup de taser, rien que ça ! Evidemment, ce qui devait arriver arriva : le détecteur d'âmes en fuite d'Elsy ne tarde pas à trouver la prochaine conquête de notre héros en la personne de Kanon...

Sans surprises, on retrouve le même principe que dans le premier volume à savoir deux histoires mettant en scène des classiques dating sims dans la vraie vie. Outre notre petite star en herbe qui manque de confiance en elle, on aura également droit au rat de bibliothèque qui a bien du mal à s'exprimer en présence d'autrui. Et, une fois encore, l'ensemble se révèle fort plaisant à suivre. Non seulement on a définitivement adopté Keima, ce qui n'est peut-être pas forcément le cas d'Elsy, assez discrète dans ce second tome comme le remarquent les personnages eux-mêmes, mais en plus le niveau atteint par les différents scenarii est en constante augmentation. En outre, l'auteur se laisse aller, en plus de ses petits délires permanents, à pas mal d'originalité dans sa mise en scène, à l'image de ces deux chapitres qui nous invitent à suivre les mêmes évènements mais à travers les yeux de deux personnes différentes. Si dans les faits ce n'est pas forcément aussi alléchant que sur le papier, l'initiative reste à saluer et l'on est en droit d'espérer de nouvelles escapades hors des sentiers battus de la narration.

En outre, et c'est surtout vrai lorsque l'attention se centre sur Shiori, la bibliothécaire, Wakaki développe à travers ce cliché sur pattes(parfaitement assumé, reprécisons-le) une réflexion finalement assez juste sur la difficulté que l'on peut avoir à se faire entendre et comprendre de ses congénères. Rien de bien renversant, c'est évident, mais néanmoins appréciable. Cela montre, par la même occasion, que la série peut ne pas se cantonner à nous proposer quelques tranches de rigolades ça et là. D'ailleurs, en parlant de rire, si, une fois de plus, l'aventure principale n'est que rarement hilarante au point de se laisser aller à se bidonner durant la lecture, elle n'en demeure pas moins très encline à esquisser un sourire sur nos lèvres. Les pages bonus en fin de volume, par contre, en plus d'êtres très nombreuses sont juste désopilantes.

Au niveau de l'édition, plus de problèmes de traduction peu convaincante comme se fut le cas dans l'opus précédent. Du tout bon donc !

Ce deuxième tome confirme ainsi sans aucun soucis tout le bien que l'on pouvait penser de Que sa volonté soit faite après un départ qui ne demandait qu'à confirmer ses bonnes intentions. Elle semble en tout cas en passe de s'imposer comme une série fort amusante pour quiconque apprécie le genre !
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Aoede » 05 mai 2011, 22:15

Pour info', il existe une version "collector" du volume 1 de ce manga... mais elle n'apporte rien de particulier, si ce n'est qu'elle a une jaquette différente (et un code barre différent).
Apprenez bien tout ça par cœur et un jour vous serez prophète...
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 25 juil. 2014, 10:11

Tome 15 :

Après quelques tomes plutôt lassants, l'auteur a su relancer la machine depuis 2-3 tomes avec son nouvel arc, qui réexploite plutôt habilement les caractères des personnages (dans ce tome, surtout Yui) sans perdre de vue l'aspect jeu de drague, en travaillant un tout petit peu plus quelques protagonistes (Hakua en tête) et en offrant de très bons moments (le trop bref retour de cette chère Elsy, mais surtout le Keima version féminine !).

J'ai hâte de connaître la suite du passage sur Shiori, vu que j'adore ce personnage ^^
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 31 déc. 2014, 14:51

Tome 16 :

J'ai beaucoup aimé le passage avec Shiori, de même que la petite complexité des relations avec les petits rebondissements avec Ayumi et Chihiro, et surtout les petits rebondissements autour de Nora et d'Hakua.

La série menace constamment de retomber dans la redondance, mais l'auteur parvient toujours à insuffler des événements qui font qu'on ne se lasse pas... En tout cas, sur moi ça marche toujours !


Tome 17 :

L'intrigue autour de la conquête d'Ayumi et de Chihiro se poursuit et n'est toujours pas bouclée à la fin de ce tome. Au début, ça m'a un peu gonflé que ça s'éternise autant, mais ce qui en résulte est très chouette. La fin du tome met en avant une chose très intéressante et touchante avec les sentiments exacts de Chihiro, demoiselle qui n'a pas fini de nous étonner. D'autant que ça permet quelques retournements de situation sur qui cache en elle la dernière déesse. La scène sur le toit est superbement mise en scène, fait monter peu à peu la tension et a fait battre mon petit coeur ^^ si bien que l'envie de baffer Keima juste après était très forte, tant sa réaction est horrible. Logique, mais horrible. En filigranes, c'est aussi l'occasion de mieux voir l'amitié forte entre Ayumi et Chihiro.

En filigranes, d'autres événements importants, notamment autour de Hakua ou de Nora, sont là pour entretenir plus concrètement le scénario !

Seul bémol : les toutes dernières pages, que j'ai trouvées franchement mal amenées.
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 04 mars 2015, 14:09

Tome 18 :

J'ai trouvé le début de ce tome un peu chiant et bizarrement construit, puis ça redécolle de plus belle avec la difficile conquête d'Ayumi (qui s'annonce comme la plus difficile de toutes, Keima devant prendre un autre élément délicat en compte : Chihiro et son amitié avec Ayumi) et les nouvelles maneuvres de Vintage qui viennent apporter un peu de mouvement juste quand il faut, afin de briser le schéma routinier.

La série flirte souvent avec la répétition et la lassitude, mais finalement l'auteur arrive toujours à rebondir un peu, ce qui fait que je ne me lasse toujours pas totalement de l'oeuvre.

A part ça, ça fait du bien de revoir autant Elsy :3
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 02 juin 2015, 13:58

Tome 19 :

Les sbires de Vintage sont sur le point d'arriver, et même si Nora et Hakua sont là pour tenter de les contrer, Keima n'a plus beaucoup de temps pour réveiller la dernière Déesse en séduisant Ayumi. Il le sent, il n'est plus très loin de réussir, mais une donne inattendue est bientôt à prendre en compte : Chihiro. Et cette dernière, qui semblait réellement amoureuse de notre héros, risque fort de semer le trouble...

Derrière cette couverture montrant une Chihiro plus charmante que jamais se déroule la suite et fin de l'arc des Déesses, centrée sur l'arrivée en force de la menace Vintage et sur la tentative de conquête d'Ayumi. On se demande forcément si Keima atteindra son objectif, puisqu'il doit composer avec des événements inattendus liés à Chihiro et qu'il doit donc revoir ses plans... quitte à aller assez loin dans le délire, avec cheval blanc et demande en mariage ! Mais peut-être faut-il tout ça pour réussit à mettre dans ses filets une Ayumi plus résistante qu'aucune autre.

Tamiki Wakaki conserve un certain sens du rebondissement et parvient à nous offrir quelques petits climax bienvenus autour des actes de Chihiro ou de Nora, entre autres, mais pour adhérer à tout ça il faudra clairement accepter le côté too much et trop rapide de certaines situations, à commencer par tout le final du tome qui apparaît un peu abrupt. Pourtant, difficile de ne pas se laisser embarquer par l'ambiance générale que l'auteur parvient à faire dégager. Les instants un peu romantiques sont plutôt beaux et s'avèrent assez touchants, d'autant qu'ils sont toujours entrecoupés de notes d'humour efficaces. Et au-delà du jeu de drague de Keima ou même de la menace Vintage, on retient surtout, finalement, une appliquée et excellente mise en valeur des deux filles au coeur du volume, Ayumi et Chihiro, que ce soit dans leur physique (Ayumi est adorable en robe de mariée) ou dans leurs sentiments et ressentis profonds. Sur ce dernier point, Chihiro s'avèrera particulièrement touchante dans les toutes dernières pages, et ce que dit Keima en parallèle laisse songeur.

Arrivé à un moment où la série menaçait de s'essouffler, l'arc des Déesses, bien qu'imparfait (parfois trop longuet, a contrario trop rapide sur son final...), aura su apporter à l'oeuvre un peu de nouveau souffle au moment opportun, permettant l'entrée en scène d'ennemis intrigants avec Vintage, et continuant de très joliment mettre en avant une sympathique palette de personnages que l'on prend toujours plaisir à suivre.
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 30 sept. 2015, 08:54

Tome 20 :

La conquête des Déesses est désormais terminée pour Keima. Tandis que les membres de Vintage sont neutralisés les uns après les autres et que l'identité de la personne à sa tête se dévoile, notre héros va pouvoir reprendre son quotidien fait de jeux... Du moins le pense-t-il. Car très vite, d'étranges événements se produisent. Problèmes temporels, entourage agissant bizarrement dès qu'il entre dans le lycée, rêves insondables... Tamiki Wakaki relance les choses dans un première partie de volume assez maladroite : l'auteur rallonge un peu trop la sauce sur les événements bizarres que vit Keima, alors qu'à côté de ça il expédié certaines informations, notamment au sujet de la personne qui dirigeait Vintage.

Quoi qu'il en soit, cela nous amène peu à peu vers un nouvel arc. Un arc où Keima, accompagné d'Elsy, devra voyager dans le passé... et y retrouver sa vie d'enfant ! La situation de départ, avec un Keima qui retrouve son corps d'enfant mais qui conserve son esprit adulte, est plutôt amusante sur le coup, d'autant qu'on retrouve une Elsy en grande forme. Mais on attendait peut-être un peu plus que de l'humour/fan service dans les retrouvailles du héros avec sa mère plus jeune de dix ans, et il y a un risque de se lasser rapidement face à une situation qui, comme le dit Keima lui-même, est répétitive.

Et tout ceci est d'autant plus embêtant qu'arrivé à la fin de ce tome, on ne sait toujours pas exactement pourquoi Tenri et les Déesses ont envoyé Keima dans le passé ! On sait juste qu'il doit à tout prix sauver une jeune fille suicidaire, ce qui aura des conséquences sur le futur... Mais concrètement, pourquoi doit-il le faire ? Quel est le rôle de ces sphères en possession des personnages ? Quels sont exactement les procédés qui lui ont permis d'arriver dans le passé ? L'auteur évite les précisions (par facilité ? Le fera-t-il plus tard ?), et, sur une simple raison très basique (les déesses se sont dits que Keima comprendra son rôle sur place, donc ne lui ont rien expliqué du tout, mouais...), évite pour l'instant de donner le moindre élément de réponse. Mais c'est beaucoup trop nébuleux... et beaucoup trop simpliste dans les événements, tant on a du mal à accrocher aux tentatives de Keima pour conquérir la fille suicidaire : on ne comprend pas toutes les scènes, le découpage va trop à l'essentiel si bien que certains actes semblent défier toute logique...

L'attachement pour les personnages, la joie de retrouver pleinement Elsy, les notes d'humour et l'aura de mystère (bien que trop forte) continuent de nous accrocher à la lecture, mais concrètement ce nouvel arc du retour dans le passé se lance de façon assez poussive... Espérons que l'intérêt grandira rapidement par la suite.
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 16 févr. 2016, 11:50

Tome 21 :

En compagnie d'Elsy, Keima a été transporté dix ans en arrière, dans le corps de celui qu'il était à 7 ans. Il a retrouvé sa mère de l'époque, et s'apprête à revivre sa vie en primaire, mais ce qui l'occupe surtout est l'énigmatique mission que les Déesses lui ont confiées sans rien lui dire. Très vite, il trouve la trace d'une jeune fille suicidaire qu'il va tout faire pour sauver de la mort... mais qui est cette fille ? Pourquoi doit-il la sauver ? Et à quoi servent les sphères ?

La réponse à la première question semble se dessiner dans un début de tome où notre héros semble parvenir à amadouer l'étrange demoiselle suicidaire, la faisant venir chez lui en tant que "2ème petite soeur"... Situation plutôt amusante quand on voit que le "grand frère" est dans un corps de gamin de 7 ans, et que l'adolescente semble ignorer absolument tout des choses les plus simples de la vie comme tenir des baguettes ou aller aux toilettes... Ca ne vole pas très haut, mais le mystère autour de la jeune fille reste intrigant.

Pourtant, c'est une autre voie que le tome prend ensuite : Keima a beau avoir temporairement sauvé la jeune fille, il semble qu'il a encore quelque chose à accomplir dans le passé... Mais quoi ? Et pourquoi a-t-il été transporté précisément en cette période de juillet 10 ans auparavant ? Il finit par comprendre certaines éléments de réponse, tandis que sa route croise celle d'une camarade de classe qui aura son importance : Urara Shiratori, fillette voulant jouer les adultes, les "ladies", et se montrant très hautaine au premier abord. Mais Keima comprend qu'il lui faut rencontrer le grand-père de celle-ci, un homme énigmatique réputé difficile à approcher. Et pour parvenir à ses fins, il lui faudra commencer par se rapprocher de la jeune Urara... pour un résultat qui peine à convaincre.
D'un côté, on sent que le récit suit bien son cours, et Tamiki Wakaki prend tout de même le temps d'apporter un minimum de background à la petite Urara, stéréotype de la fillette qui joue les adultes pour tenter d'oublier sa solitude. Mais ça reste très pauvre, car le mangaka préfère se perdre un peu trop dans des "rebondissements" étranges : à force de vouloir jouer les adultes et d'observer un Keima qui, rappelons-le, est un ado de 17 ans dans un corps de gosse de 7 ans, Urara montre de l'intérêt pour des choses qui ne sont pas de son âge, ce qui enclenche plusieurs situations de plus en plus... délicates, dirons-nous. Entre la lecture de magazine érotique ou le "jeu du docteur", il y a de quoi sourire un peu face à des petites frasques que certains ont sans doute déjà faites, ou, au contraire, ressentir un petit malaise dans cette situation où le mangaka en fait un poil trop...
En somme, des considérations qui paraîtront tantôt amusantes tantôt douteuses. Mais celles-ci laissent surtout sur l'impression que le récit s'égare un peu sur des choses inutiles, d'autant que pendant ce temps Elsy et la miss suicidaire repassent au second plan, et que ce qui se passe dans le présent est expédié. Sur ce dernier point, le danger que pourrait représenter la sécurité publique et l'importance de la protection du corps ado de Keima par les Déesses sont des éléments trop vite évoqués, et il faut attendre les deux derniers chapitres pour observer la protection de ce corps où l'esprit du Keima de 7 ans finit par se réveiller, pour un résultat vaguement amusant mais peu inspiré pour l'instant.

Une nouvelle fois, donc, Que sa volonté soit faite nous laisse sur une impression divisée. D'un côté, l'auteur semble savoir où il va dans son nouvel arc, mais de l'autre il prend des chemins détournés et rallongés qui peinent régulièrement à convaincre. Le gros quota de sympathie qu'avait la série à ses débuts continue de s'estomper, Tamiki Wakaki peine à réellement rebondir... mais il n'est pas encore trop tard pour redresser la barre.
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Re: Que sa volonté soit faite

Message non lu par Koiwai » 07 avr. 2016, 16:58

Tome 22 :

Keima est parvenu à approcher le grand-père d'Urara, doyen de la famille Shiratori qui veille depuis toujours sur la ville de Maijima. En compagnie de Dokuro et d'Elsy, il se rapproche de la vérité concernant l'objectif réel du chantier que cet homme a mis en place. L'heure est venue de découvrir les tourments d'un homme ivre de vengeance... mais pourra-t-il seulement accomplir ce qu'il souhaite avant de mourir ? Lorsque le drame s'abat dans une première partie de tome étonnamment plus dramatique et un peu plus sanglante que ce à quoi nous avait habitués la série, Keima n'a pas d'autre choix que de connaître un nouveau saut dans le temps pour tout empêcher. Sa mission est simple : conquérir plus rapidement la petite Urara, afin d'approcher plus vite son aïeul et lever le voile sur les futurs malheurs avant que ceux-ci ne s'abattent.

Encore un saut dans le temps, et encore une reconquête à effectuer différemment. On ne peut pas vraiment reprocher à Tamiki Wakaki le fait de toujours se baser sur le principe de conquête façon jeu de drague, puisque c'est le concept-même de la série depuis le début, ce sur quoi elle a toujours reposé. Mais on ne peut que constater que depuis l'arrivée de son nouvel arc, Tamiki Wakaki a plus de mal que jamais à renouveler son schéma, et il le prouve une nouvelle fois en utilisant encore cette ficelle du retour dans le temps qui tend quelque peu à lasser, d'autant que les idées de conquête de Keima, bien que très rigolotes sur le papier (comment faire la conquête d'une enfant, si ce n'est en mettant au point une conquête imaginaire et inventive ?), peinent à décoller côté humour et passent un peu vite à la trappe. Et cela, malgré l'arrivée de quelques jeunes demoiselles que l'on connaît bien et que l'on découvre avec amusement quand elles étaient enfants.

Reste que par rapport aux deux précédents tomes, il y a un regain de rythme et d'avancées concrètes dans ce volume qui, sans jamais surprendre quant aux tourments intérieurs d'Urara et de son grand-père (en passant, pourquoi personne ne s'étonne vraiment que le bonhomme paraisse si jeune alors qu'il est grand-père ?), parvient à exposer de façon suffisamment efficace les failles qui se sont installées dans leur coeur.

A quelques tomes de la fin, la série retrouve un peu plus de couleurs après deux volumes moyens. Tamiki Wakaki a encore du mal à se renouveler, on sent qu'il est arrivé au bout de son concept, mais cette fois-ci il parvient à bien faire bouger les choses et à relancer un peu son oeuvre.
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