Dream Team

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Wang Tianjun
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Re: Dream Team

Message non lu par Wang Tianjun » 12 avr. 2012, 11:59

La série devrait compter un (ou deux) nouveau(x) lecteur(s) prochainement... :)

(comment ça, il est tout pourri mon teaser ? ^^")
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VpourViennetta
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Re: Dream Team

Message non lu par VpourViennetta » 12 avr. 2012, 14:33

Il est vraiment tout pourri ton teaser. ^^ Tu aguiches comme une piètre catin. :mrgreen:

Au passage, quelqu'un a remarqué du mieux dans la traduction du lexique lié au basketball ? Glénat a déclaré s'être attaché les services d'un initié, est-ce à partir de ce tome que les corrections apparaissent ?

Sorrow
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Re: Dream Team

Message non lu par Sorrow » 12 avr. 2012, 16:36

On fait beaucoup de foin sur la traduction de Dream Team pour rien du tout...

C'est extraordinaire quand même à quel point la véhémences de certaines personnes qui pratiquent le sport et viennent râler sur les termes utilisés a pu faire passer l'idée d'une mauvais traduction. Surtout que, je m'y connais suffisamment en basket pour relever des incohérences, et absolument rien ne m'a choqué, rien ne m'a semblé hors contexte ou complètement à côté de la plaque. Une imprécision éventuelle (qui se trouve peut-être même dans l'original) vaut-elle tout ce tapage, à tel point que le traducteur est intervenu sur Mangaverse ? Clairement pas.

Pire, la traduction générale est très agréable à la lecture, et c'est un vrai plaisir de fluidité, ce qui n'est pas toujours le cas chez Glénat.

Mais bon, c'est tellement facile pour ces gens d'étaler leur science sur un sujet où on se dit "spécialiste" (erm, on peut dire ce qu'on veut sur internet aussi, après avoir été vérifié préalablement), alors que c'est complètement imperméable à la base de la traduction, c'est-à-dire la langue française. Tant que les termes qu'on connaît sont "corrects", peu importe que le français soit à la ramasse, voilà la mentalité du lecteur moyen. C'est beau, vraiment.

C'est absolument pas un coup de gueule contre toi, Viennetta, ça m'énerve juste que les braillards sur internet peuvent encore avoir une telle influence...
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Re: Dream Team

Message non lu par VpourViennetta » 13 avr. 2012, 00:09

Aucun malentendu possible, je te rassure d'emblée. :love:

Les partis-pris de traduction feront toujours couler beaucoup d'encre. Je serai moins dur que toi sur ce point : que le lecteur, quel qu'il soit, ait des remarques et qu'elles puissent être entendue, je trouve ça important, surtout si ça peut mener à un résultat constructif. Bien sûr, faire tout un plat d'un « droit au but » ou je ne sais quoi, les manières en moins, je comprends que ça puisse énerver.

Je n'ai pas encore lu le manga, mais, dans la rubrique « Glénat répond à vos questions », un internaute avait pointé le problème de la traduction des postes. Si ce qu'il a relevé est authentique, traduire point guard par défenseur est effectivement faux. Pour le reste, on peut dire que ses propositions sont judicieuses et plus fidèles au jargon. Bien sûr, ce n'est pas une traduction exotique des postes qui va plomber la lecture entière, surtout si le reste passe comme papa dans maman. Quelques petites recherches sur le domaine traité n'ont cependant jamais fait de mal à personne. La réponse de Glénat apparaît d'ailleurs comme un aveu de rectifier le tir.

Ça me rappelle que, dans Slam Dunk, certaines traductions étaient un tantinet hasardeuses : arrière shooteur, allier shooteur (ça se conçoit, mais, pour le coup, c'est très littéral) ou un « Maki Kaibutsu […] s'est dressé à quatre reprises devant Fujima », ratage épique et savoureux, surtout quand on finit par comprendre comment ça a pu arriver. Personne ne s'en était ému à l'époque. Il y avait moins de monde sur internet et moins d'endroits pour s'exprimer sur ce genre de sujets, sûrement. On s'en foutait pas mal, aussi.

Tu soulèves un point important de l'exercice de traduction : si l'auteur emploie un lexique approximatif ou s'il commet un non-sens, dans quelle mesure le préposé à la traduction doit-il intervenir ? Au nom de la fidélité de l'œuvre, il devrait faire preuve de rigueur dans l'approximation voire dans l'erreur. Reste la désagréable sensation du petit caillou dans la chaussure quand on aime la précision. Une place que personne ne lui enviera.

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Re: Dream Team

Message non lu par Sorrow » 13 avr. 2012, 19:29

VpourViennetta a écrit :Je serai moins dur que toi sur ce point : que le lecteur, quel qu'il soit, ait des remarques et qu'elles puissent être entendue, je trouve ça important, surtout si ça peut mener à un résultat constructif. Bien sûr, faire tout un plat d'un « droit au but » ou je ne sais quoi, les manières en moins, je comprends que ça puisse énerver.
Ce qui m'agace surtout, c'est que ces lecteurs ne jugent jamais, ou disons "le plus souvent" pour modérer mon propos, qu'un seul côté de la traduction, c'est-à-dire le mot-à-mot dans des domaines bien précis. Et cela m'énerve d'autant plus qu'un texte qui présente des défauts techniques sur certains termes soit tout de suite marqué du sceau de "mauvaise traduction", même si le français derrière est excellent.

Sauf que pour moi, ce n'est pas ça, la mauvaise traduction. Bon, je prêche pour ma paroisse et je parle d'expérience, étant traducteur diplômé. Il est bien entendu que je n'ai pas la même perspective que le citoyen lambda, pour qui la traduction consiste quasiment à faire du mot à mot en s'aidant de google trad. et refaire une phrase dans l'ordre ensuite. Et j'exagère à peine, toujours d'expérience...

La mauvaise traduction, c'est une inadéquation entre le ton du texte original et du texte traduit.
Par exemple, un texte juridique se doit d'être d'une précision parfaite, et le traducteur n'a pas le droit à l'erreur. Néanmoins, il s'agit d'un travail plus technique qu'autre chose, où il n'est laissée aucune place aux figures de style, parce qu'il existe un langage juridique codé et qui doit être respecté. Une fois les mécanismes compris et les références prises, le travail devient plus aisé et mécanique.

Dans le cas d'une traduction littéraire, et je compte le manga dedans bien sûr, le style doit primer. En traduction littéraire, il n'y a pas une seule bonne réponse, mais bien davantage, dépendant du niveau et de la personnalité du traducteur.
Mais dans tous les cas, le plus important dans ce type de traduction réside dans l'adaptation à un langage parlé et la fluidité des dialogues. Ce à quoi les gens, dans l'immense majorité des cas, ne prêtent aucunement attention.
Pour eux, ce qu'ils regardent c'est : nom des personnages (tout ce qui a été dit sur Pipo dans One Piece par exemple), nom des techniques (One Piece à nouveau et quelques autres genre Lost Canvas il me semble), et quelques termes bien précis dans certains domaines. Bref, des préoccupations de lecteurs de scans.
En dehors de ça, le style, ça ne fait aucune différence. Il n'y a aucune sensibilité au travail d'adaptation ou au langage utilisé, aucun intérêt pour le travail sur la langue parlée. Ca leur passe complètement au-dessus. Pourtant, c'est loin d'être si évident que cela.
Paradoxalement, j'ai vu bien plus de critiques envers des bons traducteurs qu'envers des mauvais. Sylvain Chollet sur One Piece évidemment, Fabien Vautrin sur Soul Eater dans le topic dédié sur le forum, et bien sûr le duo de traducteurs qui officie sur Dream Team. Pourtant, la lecture de leur trad sur leur(s) titre(s) est un vrai plaisir, en grande partie parce que c'est du français qui coule de source, qui respire et qui chante, qui est adapté à la personnalité de chaque personnage... Bref, qui fait langage parlé.

Je m'égare et je m'emporte, mais voilà, la traduction littéraire n'est pas un travail de technicien. Je ne dis absolument pas qu'ils peuvent bâcler leur travail de recherche sur certains termes simplement parce qu'ils écrivent bien. Mais par rapport à leur travail et à leur style, on peut largement leur laisser le bénéfice du doute sur le temps qu'ils ont eu pour se renseigner sur les termes adéquats. Il est évident qu'ils ne s'occupent pas que d'une série à la fois, et ce ne sont pas des machines. Apposer un sceau de "mauvaise traduction" simplement parce que certains noms utilisés sont incorrects (ou plutôt imprécis, parce qu'ils ne gênent pas la compréhension), je trouve cela vraiment passé à côté de l'essentiel. Et surtout, cela fait une mauvaise publicité injustifiée pour la série, le lecteur potentiel pouvant largement être refroidi par de tels propos pris hors de leur contexte.

Parce que ça, hum :

Bonjour, J'écris aujourd'hui ici car je viens de commencer la lecture de Dream Team et je dois dire que la traduction des postes me reste en travers de la gorge. Le terme americain “center” ne se traduit pas par un bête "centre", ça ne veut rien dire. Le terme français est “pivot”. Et il n'y a pas d'avants ou de défenseurs au basket. “Power forward” et “small forward”, on les appelle des ailiers et pas des avants, et enfin un “point guard” c'est un “meneur” et pas un “défenseur”. Je comprends bien que votre traducteur ne connaît rien à ce sport mais le minimum est qu'il soit corrigé pour les termes techniques, parce que là j'ai franchement eu l'impression qu'il a utilisé Google trad.

Ca pue quand même l'arrogance parce que ça s'y connaît un peu en basket (qu'est-ce que je disais pour Google trad...). Mais j'ai eu beau relire mes tomes par après, je n'ai aucun souvenir de passages qui m'a coupé dans mon élan au point que je ne voyais pas du tout de quoi les personnages parlaient.

Et ce genre de remarques présentés de cette façon, ça entraîne des réactions de ce genre :

Je ne savais pas qu'il y avait ce genre de problème de traduction sur Dream Team, du coup j'attendrai pour commencer la série...

Attention, je ne dis pas que la traduction imprécise ou incorrecte de termes spécifiques n'est pas une chose importante à surveiller et à améliorer. Mais il faut savoir aussi modérer son propos et ne pas lancer des jugements définitifs parce qu'on n'a pas aimé la traduction de cinq mots sur un tome, surtout quand ils n'ont quasiment aucune incidence sur la compréhension et ne sont simplement pas les termes consacrés dans un domaine bien précis.

Je sais bien que le français, c'est un truc d'intellos dans la tête des gens, et que c'est pas grave tant qu'on comprend. Sauf quand il s'agit de termes techniques. Parce que les gens sont le plus souvent des techniciens qui regardent uniquement les détails, et se foutent de l'ensemble, surtout quand il est excellent.

Mais moi qui ai été élevé avec Chick Bill et avec Gaston Lagaffe, où Tibet et Franquin jouait avec la langue, faisait des jeux de mots, m'ont enseigné quantité d'expressions idiomatiques qui m'ont fait aimer le français, je dis qu'il ne faut pas avoir fait des études de philo ou de lettres pour savoir juger et reconnaître la pertinence et de l'élégance d'une traduction dans un manga... Simplement aimer sa langue. Mais les défenseurs de la langue française sont une denrée rare dans le milieu du manga, et partout ailleurs en général. Et pourtant, ce sont ceux qui s'y connaissent à peine qui gueulent le plus fort et le plus souvent, pour des détails techniques.

C'est comme aller au restaurant, commander un menu, et dire que le repas était mauvais simplement parce que la soupe manquait de sel, alors que tous les autres plats étaient excellents. C'est pas foutu de juger de la qualité de la nourriture, et pourtant ça râle sur les détails dès qu'ils le peuvent.
Et j'exagère à peine.


Bon, désolé, je m'emporte (euphémisme), mais vu qu'on était sur le sujet...

Pour répondre à ton point dans le même temps :
VpourViennetta a écrit :Tu soulèves un point important de l'exercice de traduction : si l'auteur emploie un lexique approximatif ou s'il commet un non-sens, dans quelle mesure le préposé à la traduction doit-il intervenir ? Au nom de la fidélité de l'œuvre, il devrait faire preuve de rigueur dans l'approximation voire dans l'erreur.
Question épineuse que j'avais déjà posée en mon temps à un de mes profs, et oui, on se doit de corriger certains termes si on en a l'occasion, mais pas de changer tout le texte. Parce qu'on entre dans le domaine de la réécriture, et on a donc largement dépassé le stade de la traduction et de l'adaptation.
Pour le coup, si l'auteur dans le texte original a fait une erreur technique au niveau d'un terme, je pense qu'il n'y a pas de problèmes à rectifier le tir dans la traduction. Encore faut-il aussi être sûr de son coup à 100% avant de prendre une telle initiative. C'est toujours au cas par cas, et il n'y a pas de réponses absolues, en fait, parce que l'éditeur ou l'auteur de l'original peut avoir son mot à dire également.
VpourViennetta a écrit :ou un « Maki Kaibutsu […] s'est dressé à quatre reprises devant Fujima », ratage épique et savoureux, surtout quand on finit par comprendre comment ça a pu arriver.
Franchement, j'avais cru sans problème qu'il s'agissait de son nom de famille.^^ Et manquerait plus qu'on s'acharne sur la traduction de Slam Dunk, qui reste toujours un vrai plaisir à la lecture par sa fluidité et l'adaptation des dialogues par rapport au caractères des personnages...

La traduction manga (et en général aussi) est décidément un métier bien ingrat. On s'en fout complètement quand vous faîtes un travail exemplaire ou médiocre dans le français, mais faites une faute technique et on vous crucifie.

Et résultat, c'est une belle tartine que voilà...
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Re: Dream Team

Message non lu par Koiwai » 08 juin 2012, 08:17

Tome 6:

Grâce à leur stage d'entraînement, les joyeux lurons du club de Kuzuryu ont pu faire des progrès. Les individualités sont toujours là et sont d'ailleurs indispensables, mais peu à peu, un esprit d'équipe s'est installé, et Sora, Chiaki, Yasuhara et les autres sont désormais capables de jouer collectivement.

Pour clore ce stage et jauger leur progression, les joueurs de Kuzuryu vont alors pouvoir effectuer un match amical contre l'équipe du lycée Kitasumiyoshi. Un match qui s'annonce prenant, grâce au terrain bien préparé par l'auteur dans le tome 5 : très vite, on pressentait une rivalité entre certains joueurs, et c'est bien ce qui va se passer : si les joueurs de Kuzuryu débutent le match de bonne manière en prouvant que les exercices de Nao ont porté leurs fruits, les individualités ne tardent pas à réapparaître, et tandis que Momoharu est bien décidé à prouver à son ancien disciple Konishi qu'il n'est jamais trop tard pour reprendre le basket tant qu'on y met les moyens, Taro va rapidement entretenir une relation conflictuelle un peu gamine avec Sora, qu'il voit primairement comme un obstacle dans sa conquête de Nao...

C'est sur ces bases que s'engage ce qui est pour l'instant le plus long match de la série, puisqu'il n'est pas encore fini à la fin du tome. Le match s'étend donc, mais sans jamais paraître long, car Takeshi Hinata y dose savamment les différents éléments de son récit : nouveaux personnages chaleureux, rivalités naissantes, concrétisation d'un esprit d'équipe, qui n'efface cependant pas les individualités. Ici, on assiste à tout cela : personnage apparu dans le précédent tome, Taro est un adversaire qui a vite fait de nous convaincre, tant il est dans l'esprit de tous les autres : doté d'un caractère bien à lui, sincère et un peu abruti sur les bords. On prend plaisir à être irrité ou amusé selon la prétention ou les poses pseudo-classes qu'il affiche, mais aussi par son talent indéniable au basket, et sa rivalité amoureuse qu'il s'invente tout seul rajoute ce qu'il faut de piment et d'humour. Du côté des autres rivalités, on retient celle entre Momoharu et Konishi, mais le grand mérite de l'auteur est de ne pas s'attarder uniquement là-dessus : si les personnages restent parfaitement brossés, Hinata n'en oublie pas pour autant de montrer les progrès effectués sur le plan collectif, et le ton adopté reste réaliste et humain : si une équipe s'est réellement créée à Kuzuryu, elle est encore loin d'être parfaite. Les erreurs sont encore très nombreuses, et ne s'arrêtent d'ailleurs pas à la collectivité : on assiste également à des erreurs individuelles, par exemple quand Yasuhara rate le panier ou enchaîne les fautes, ou que Chucky laisse tout passer en défense. Et ces erreurs sont de belles occasions pour se focaliser de nouveau sur les personnages, leurs doutes, et la façon dont ils parviennent à se pousser mutuellement vers l'avant. Ainsi, lorsque Chucky émettra le souhait de sortir au bout de 2 minutes de jeu en estimant qu'il ne sert à rien, il lui suffira d'observer la hargne de Sora pour se remotiver.

On se retrouve donc avec un match qui s'étire mais ne paraît jamais long, car les différents ingrédients y sont justement dosés : les personnages restent authentiques, le basket proposé par l'auteur reste réaliste, humain, chaleureux. Et pour porter le tout, on peut de nouveau compter sur une excellente mise en scène, où les différentes avancées sont limpides et où de nombreux moments sont joliment découpés pour en faire ressortir tout l'aspect technique.

Au fil des tomes, Dream Team confirme en trouvant toujours plus sa propre voie, loin d'autres titres du genre comme Slam Dunk, I'll ou Kuroko's Basket. L'essayer, c'est l'adopter à coup sûr.
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Re: Dream Team

Message non lu par Koiwai » 29 août 2012, 17:15

Tome 7 :

Le match entre Kuzuryu et Kitasumi se poursuit, le jeu collectif entre nos héros commençant à trouver ses marques, quand ne prennent pas le dessus quelques conflits d'ego, comme la volonté de Taro de battre Sora, ou la rivalité entre les deux anciens camarades Momoharu et Konichi. La conclusion du match se rapproche petit à petit, l'heure est venue pour les joueurs de Kuzuryu de jeter leurs dernières forces dans la bataille, mais le doute s'immisce dans l'esprit de Momoharu, mis face à ses propres faiblesses à cause de Konichi, son ancien ami...

Depuis le début, les matchs de Dream Team brillent par la capacité qu'a Takeshi Hinata à mettre autant en avant le jeu collectif que les doutes de certains joueurs en particulier. Ici, c'est une nouvelle fois le cas, avec un Momoharu mis en plein doute par Konichi. Au coeur du match, l'heure est venue de découvrir, le temps de quelques pages bien intégrées, la relation entre ces deux garçons. Et tandis que l'on voit ce que Momoharu a pu apporter à Konichi par le passé, le blond à la banane devra réussir à surpasser ses faiblesses passées pour faire honneur aux efforts de son ancien camarade. Dans cette tâche, il sera bien épaulé par la sincérité et la gentillesse naturelles de Sora.

Le match se poursuit, les équipes enchaînent les paniers, et pour s'en sortir, chacune des deux met en place des stratégies intéressantes, vite et bien expliquées par l'auteur, dont une, astucieux changement de position, permet d'entrevoir un Chiaki plus impressionnant que jamais. Egalement, on retiendra l'apparition de la mère de Sora, rappelant que le basket, élément central du récit, n'est pas pour autant le seul sujet. Et nul doute que la jeune maman malade, bienveillante envers son fils, jouera un rôle important par la suite.

De nouveau habilement mis en scène et toujours sur un ton réaliste où les exploits hors du commun n'ont pas leur place, Dream Team trouve encore et toujours le juste équilibre entre le basket en tant que jeu collectif et en tant que moyen pour les personnages de se dévoiler et d'évoluer. Et qu'elles soient collectives ou individuelles, ces évolutions se ressentent parfaitement chez les différents membres de l'équipe de Kuzuryu. Une excellente lecture, une fois de plus.
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Re: Dream Team

Message non lu par Koiwai » 04 oct. 2012, 20:04

Tome 8 :

La défaite contre Kita-Sumiyoshi semble avoir ébranlé la confiance de Sora, qui en vient à douter de son fabuleux shoot à trois points, et il n'est pas aidé par les remarques de Toby, qui lui reproche de ne pas lui avoir fait la dernière passe salvatrice en fin de match... Ainsi notre héros connaît-il lui aussi une petite phase de doute, qui pourrait toutefois s'estomper grâce au soutien de Madoka ou de sa mère, et plus encore grâce à sa passion pour le basket.

Après ce début de volume un peu rapide quant au traitement des doutes de Sora, mais néanmoins intéressant dans le focus toujours aussi important sur les personnages, nos héros ne doivent pas oublier l'essentiel : les préparatifs pour les éliminatoires départementales, qui continuent parallèlement à la fête du sport du lycée. Et alors que Nao prend conscience qu'il leur faut à tout prix un joueur supplémentaire, de préférence un grand bonhomme, cette fameuse fête du sport pourrait être l'occasion rêvée, car apparaît alors un géant aussi désabusé que fragile, un dénommé Kaname.

Dans ce huitième volume, Takeshi Hinata nous régale de nouveau en mélangeant tout ce qui fait la force de la série : à travers le début de tome et la fête du sport, le basket est bien présent, reste savamment découpé ou bien expliqué via les questionnements quant au positionnement que devrait occuper Sora sur le terrain, et les différents caractères se confrontent encore et toujours, que ce soit pour l'humour (le petit duel entre Chiaki et un Nabé qu'il reste agréable de voir mis en avant) ou de manière plus sérieuse (les reproches faits à Sora par un Toby dont le caractère orgueilleux fait encore des étincelles). En ressort un ensemble toujours aussi vivant, familier, qui sonne vrai dans les relations entre les différents protagonistes.

Et pourtant, l'essentiel de ce tome n'est pas là, mais bien dans l'apparition d'un nouveau personnage, Kaname, géant de près de deux mètres, ancien basketteur ayant arrêté le sport pour raisons de santé... mais est-ce vraiment le cas ? Si les anémies répétées du jeune homme sont au départ un bon prétexte pour quelques notes d'humour, on devine petit à petit chez lui une douleur plus profonde, des doutes dus à son passé et à un profond manque de confiance en lui, qui le poussent à rejeter la réalité et l'empêchent de s'assumer. Au fil des pages, le personnage se dévoile, et si la façon dont les choses tournent autour d'un amour déçu tendent à un certain classicisme, l'ensemble s'avère très bien tourné, car l'auteur parvient à faire ressortir les défauts d'un garçon qui n'a jamais été capable de concrétiser les espoirs que l'on portait sur lui, avant de le faire repartir de l'avant, sans doute bien aidé par un Sora dont appréciera de nouveau la franchise.

Mission accomplie, donc : entre des relations bien présentes et de bonnes notes d'humour, la lecture est toujours aussi chaleureuse, vivante, vraie, et soulignent l'entrée en scène parfaitement orchestrée de Kaname, dont les doutes et défauts sont bien mis en avant d'emblée et permettent d'intégrer tout naturellement ce nouveau venu dans le récit. Ainsi ce volume confirme-t-il, une nouvelle fois, toutes les qualités d'une lecture dont on aurait tort de se priver.
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Re: Dream Team

Message non lu par Koiwai » 08 févr. 2013, 01:56

Tome 9 :

Désormais au grand complet, l'équipe de Kuzuryu va pouvoir entamer sereinement les préparatifs pour les éliminatoires départementales de la coupe interlycées en attendant d'affronter son premier adversaire : le lycée Shinjo Towa... Sereinement ? Pas si sûr ! Car au même moment, il faut préparer les examens du lycée. Voici un bon prétexte de Takeshi Hinata pour prendre le temps de présenter un peu plus les futurs adversaires de Kuzuryu, et pour intriguer un peu plus sur certains points en dehors du basket lui-même. Ainsi, entre deux notes d'humour léger dues aux examens, l'occasion nous est donnée d'appréhender un peu les joueurs du lycée Shinjo Towa, qui ont eux aussi bien des raisons d'être motivés. Et dans un manga de sport, cela fait toujours plaisir de voir que les adversaires ne sont pas relégués à ce simple rang et ont aussi droit à un certain background. Quant aux considérations autres que le basket, elles concernent surtout la mère de Sora...

Puis le match contre Shinjo Towa commence, et l'on retrouve tout ce qui rend la lecture des matchs de Dream Team agréable : un trait vif et chaleureux, un découpage fluide, un dynamisme bien rendu par les postures de personnages plus que par les classiques lignes de vitesse, des explications claires quant aux techniques et stratégies utilisées (sur ce point, il faut autant saluer l'auteur que le traducteur français, ce dernier ponctuant les termes techniques de notes très utiles)... Tout est fluide, le plaisir est bien là, et c'est avec intérêt que l'on assiste à ce match qui voit se dévoiler en Takahashi un adversaire polyvalent redoutable, qui confirme certaines qualités personnelles des joueurs de Kuzuryu, et qui met en avant de nouveaux défauts chez nos héros. Et pour le coup, on reste particulièrement intéressé par le colossal Chiaki, dont on découvre pour la première fois certaines faiblesses...

N'en disons pas plus, et saluons un auteur motivé, qui ne trahit jamais son style personnel et s'intéresse à ses différents personnages, que ce soit dans leurs évolutions, forces et faiblesse en tant que basketteurs, ou dans certains de leurs problèmes en dehors du sport. Le début de ce premier match, qui nous fait enfin entrer dans le vif du sujet, est un plaisir, et annonce une suite encore meilleure.




Mention spéciale à la couverture de ce tome faite à l'encre de Chine par l'auteur qui avait envie de s'essayer à un truc qu'il ne maîtrise pas (d'après ses dires). Le résultat est sympa, et j'aime bien les auteurs qui ont envie de s'essayer à des techniques qu'ils ne connaissent pas encore.
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Re: Dream Team

Message non lu par Koiwai » 04 avr. 2013, 21:45

Tome 10 :

Pour son premier match de compétition, l'équipe du Kuzuryu affronte celle du lycée Shinjo Towa. Après un début de match à leur avantage, Sora et les autres ont dû faire face à l'envolée d'adversaires parfaitement emmenés par l'habile et stratège Takahashi, qui a su exploiter les faiblesses de Kuzuryu au point de semer le doute chez le colossal Chiaki, sorti du terrain après avoir commis trois fautes...

Dans ce dixième tome, on assiste la suite du match, proche de son terme à la fin du volume. Et l'on retrouve une équipe de Kuzuryu qui reprend du poil de la bête grâce au coaching gagnant de Nanao. Entré sur le terrain, le géant Mokichi réalise des prouesses, redynamise l'équipe en la remettant sur de bons rails, pour un résultat qui passionne. C'est un fait, Takeshi Hinata réalise à nouveau des merveilles : en plus d'offrir encore et toujours un découpage clair et réaliste à son oeuvre, il conserve une clarté totale dans les techniques utilisées, techniques que la traduction française souligne toujours très bien via de petits astérisques explicatifs. Et les différents membres de l'équipe sont toujours parfaitement exploités, que ce soit Sora, Toby et Mokichi dans leurs prouesses collectives et individuelles, Momoharu dans sa hargne, ou même Chucky dans des faiblesses apparentes qui cachent à peine une réelle motivation. Mais si Kuzuryu est un peu plus à la fête, Chiaki, sur le banc, reste en plein doute. Fuyant sa peur de l'échec, voulant éviter de "se taper la honte" devant Nao, il devra prendre conscience qu'il ne voit pas les choses du bon angle, et que sa façon de considérer l'adorable Nao n'est pas forcément la bonne. S'il n'évite pas de grosses coïncidences (Taro qui tombe sur Chiaki, Nao qui le retrouve facilement) et bien qu'il soit un peu basique, le focus sur les doutes de Chiaki reste plaisant et efficace, car il va à l'essentiel, ne laisse pas les personnages se morfondre trop longtemps inutilement, et parvient à approfondir encore un peu plus des personnages de plus en plus attachants, que ce soit Chiaki, Nao ou même Taro.

Dans la suite du volume, changement de cap : face à une situation qui ne peut que lui déplaire, Kojima, le blessé de Shinjo Towa, décide d'entrer sur le terrain, quitte à aggraver considérablement sa blessure. Mais il le sait, il voit défiler sous ses yeux sa dernière chance de réaliser son rêve en compagnie de son ami Takahashi... S'en suit alors un focus sur l'équipe adverse, Shinjo Towa, emmenée par deux joueurs bourrés de passion, Takahashi et Kojima, personnages qui gagnent ici énormément en charisme et en intérêt grâce à un petit flashback habilement mené et à des caractères passionnés bien mis en avant.

La force de Dream Team est aussi là : loin de se contenter de ses héros et de matchs de basket passionnants, Takeshi Hinata offre également un véritable background aux adversaires. Personne n'est oublié, et entre ces deux équipes qui courent toutes les deux après leur rêve, il ne pourra en rester qu'une, et l'on ressent d'autant plus cet état de fait que le mangaka n'épargne rien à ses joueurs : le basket est un sport qui peut être cruel, où le regain de confiance apporté par un panier inespéré peut être anéanti en quelques secondes par un exploit adverse. Cela, le mangaka le met parfaitement en avant, parvenant ainsi à rendre son match toujours plus captivant, et donnant envie de vite découvrir la suite, d'autant que les dernières pages de ce tome, centrées sur la mère de Sora et sur Sakamaki, apportent encore quelque chose de plus à cet affrontement décidément passionnant.
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