GTO Shonan 14 Days

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Koiwai
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GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 09 sept. 2011, 00:14

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La fiche sur le site


Tome 1:

Ces dernières années, on ne peut pas dire que le mangaka Tôru Fujisawa nous ait véritablement conquis. Depuis la fin de GTO en 2002, l'auteur n'a cessé d'enchaîner les flops et les séries B sans jamais parvenir à retrouver son meilleur niveau. A partir de là, quoi de mieux pour lui que de proposer une nouvelle série mettant en avant son héros fétiche, Eikichi Onizuka ? C'est donc en 2009, 7 ans après la fin de GTO, que l'auteur replace sur le devant de la scène l'un des profs les plus atteints et géniaux du shônen manga. Pour le meilleur ou pour le pire ? Doit-on voir ici une tentative de renouer facilement avec un succès passé en se basant sur un héros-phare de toute une génération, ou comme une véritable volonté d'aborder en détails de nouveaux thèmes ?

Alors que nous sommes en pleines vacances d'été, Onizuka vient de se faire tirer dessus par Teshigawara et est en convalescence à l'hôpital. Mais on connaît bien la verve du bonhomme, et l'on devine que rester cloîtré au fond d'un lit n'est pas sa came, ce qu'il prouve rapidement en s'échappant pour aller participer à une émission télévisée où il ne passe pas inaperçu, c'est le moins qu'on puisse dire. Après l'incident qu'il provoque, il décide de se faire oublier pendant deux semaines, et retourne dans sa ville d'origine, Shonan...

GTO Shonan 14 Days, vous l'aurez compris, nous propose donc de découvrir ce qui est arrivé à Onizuka au cours des deux semaines pendant lesquelles il a été absent aux environs des volumes 19 et 20 de GTO. Son retour dans sa ville de Shonan pourrait lui donner l'occasion de revoir des personnages de la série Young GTO, et l'on espère d'ailleurs que cela arrivera. On aperçoit d'ores et déjà quelques protagonistes des deux séries précédentes où apparaît Onizuka, mais pour le moment, ceux-ci n'ont aucun rôle. Pour l'heure, en fait, Tôru Fujisawa nous propose un contenu bien peu original, se contentant de reprendre la recette qui a fait le succès de GTO, mais en changeant le cadre et les personnages. Ainsi, Onizuka, par un concours de circonstances, se retrouve embauché non pas dans un lycée difficile mais dans un centre d'aide social pour jeunes en difficulté, ses collègues sont remplacés par deux charmantes jeunes femmes de 20 ans qui ne manquent pas de le faire fantasmer, et Murai, Kikuchi, Urumi, Miyabi et les autres laissent leur place à 7 adolescents turbulents, pensionnaires du centre. A l'instar de GTO, la mission que se fixe Onizuka est de cerner ces jeunes et de les remettre sur le droit chemin, à sa manière.

Nous voici donc en terrain conquis, et l'on retrouve assez facilement les éléments qui ont fait le charme de GTO... ou, du moins, en apparence, car ici, tout fonctionne moins bien.

D'emblée, on est heureux de retrouver Onizuka, personnage-fétiche parmi les personnages-fétiches, dont la seule présence et le caractère si particulier suffisent à rendre un manga sympathique. L'humour est bien présent, de l'humour made in Fujisawa quand il s'agit d'Onizuka, qui reste ici toujours aussi idiot, se mettant dans des situations pas possibles et passant son temps à fantasmer à tout va. Le prof pervers est bien là!

Mais là où le bât blesse vraiment, c'est au niveau du scénario. Si l'on peut pardonner à Fujisawa de ne pas s'être foulé en reprenant exactement les ingrédients qui ont fait le succès de GTO, l'intrigue peine à décoller. Là où GTO prenait le temps de présenter de manière convenable tous les élèves, les rendant tous rapidement intéressants, l'introduction de GTO Shonan 14 Days est beaucoup plus maladroite sur ce point, la plupart des adolescents étant présentés à la va-vite, chacun avec quelques manies (le manieur de batte, l'accro aux jeux vidéo, la nunuche qui reste cloîtrée dans sa chambre et a peur de tout) que l'auteur pose de manière assez subite. On accroche assez peu à ces protagonistes pour le moment, d'autant que la plupart d'entre eux montrent déjà, après un volume, une certaine sympathie pour Onizuka, et qu'ils présentent déjà, pour certains, les tourments qui les ont poussés à se retrouver dans un centre social. Le problème étant que ces raisons, il faut bien l'avouer, ne semblent pas casser trois pattes à un canard, et l'on espère vivement que Fujisawa offrira quelque chose de plus intéressant sur ce point par la suite.

En fait, pour le moment, la seule élève tirant réellement son épingle du jeu est la dénommée Miki Katsuragi, qui est réellement celle qui en fait voir de toutes les couleurs à Onizuka dans ce premier tome. On devine que notre héros aura fort à faire pour remettre sur le droit chemin cette jeune fille qui semble vouer une haine profonde envers les adultes, et l'on se demande d'ailleurs bien pourquoi quand on voit à quel point son père semble la gâter niveau richesses et protection. On a hâte de voir ce que nous réserve le mangaka pour ce personnage, qui s'entoure d'ores et déjà de l'aura de mystère que les autres élèves peinent à avoir, mais qui a néanmoins la lacune de rappeler beaucoup trop Miyabi de GTO. La trop grande ressemblance à des personnages de GTO est d'ailleurs une lacune qui se retrouve chez d'autres protagonistes.

On retrouve donc dans ce premier tome, principalement grâce à Miki Katsuragi, un Onizuka destiné à en baver. Et nous arrivons ici sur le point le plus décevant de ce premier volume: là où, dans GTO, les pièges tendus par les élèves et les façons de s'en sortir d'Onizuka pouvaient se montrer assez imaginatives et fun, les coups bas envers notre héros se résument ici quasiment tous à la même chose: des gros durs débarquent et tentent de casser la gueule à Onizuka, mais notre héros, super costaud, se relève toujours. Un aspect parfois déjà présent dans GTO et qui était loin d'offrir les plus grands moments de la série, et il est donc évident qu'étirer cette recette sur l'ensemble du volume 1 de GTO Shonan 14 Days paraît d'emblée indigeste et donne l'impression d'avoir affaire à un mauvais shônen d'action. Un peu comme quasiment tout ce qu'a fait Fujisawa entre GTO et cette nouvelle série. Et les dernières pages de ce premier volume annonçant un tome 2 de la même trempe, la crainte quant à la suite s'installe déjà...
Le parler si typique d'Onizuka aurait malgré tout pu sauver la mise. Notre héros conserve ici son langage franc et un brin vulgaire, mais le troque étrangement contre des phrases plus mâtures lors de ses grandes réflexions, alors même que l'une des grandes forces de GTO était d'avoir un héros capable de faire passer des idées fortes via un langage très familier. Tant et si bien que, par instants, on a l'impression d'avoir ici un autre Onizuka.

Pour le reste, on retrouve le coup de crayon si typique de l'auteur, porté par des expressions faciales d'Onizuka régulièrement délicieuses. On remarquera également un trait qui s'est un peu affiné. La plupart du temps, le découpage sait mettre en valeur l'humour, qui peut apparaître assez soudainement, et l'ensemble reste fluide.
Par contre, il faudra accepter les nombreux anachronismes que l'auteur propose, puisqu'il a choisi ici de moderniser son histoire plutôt que de conserver les éléments d'époque de GTO. Ainsi, ne vous étonnez pas de voir Onizuka évoquer Haruhi Suzumiya ou Death Note, jouer à Resident Evil 5 sur PS3 ou mater la PSP... Des produits qui n'existaient pas à l'époque de GTO.

En somme, si Fujisawa repompe joyeusement les éléments de GTO, il ne parvient à aucun moment à retrouver le niveau montré sur sa série-phare. Reste alors un divertissement tout à fait lisible, dans lequel on est surtout heureux de retrouver Onizuka et son caractère tellement unique. On attend tout simplement plus de la suite.

Du côté de l'édition, les éditions Pika prouvent qu'elles peuvent chouchouter leurs hits autant qu'elles peuvent massacrer leurs séries moins vendeuses. GTO Shonan 14 Days étant, à n'en pas douter, un hit en puissance, on trouve ici une traduction de bonne facture, des choix de polices judicieux, un papier de qualité correcte pour un ensemble souple et agréable à manipuler, et plusieurs pages en couleurs. Si seulement tous les titres de l'éditeur pouvaient posséder cette qualité d'édition !
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jojo81
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par jojo81 » 10 sept. 2011, 21:43

GTO - Shonan 14 Days Tome 1:

A ma grande surprise j'ai beaucoup aimé ce premier tome, je l'ai même trouvé un poil supérieur à l'après Okinawa (parties de GTO que j'ai les moins apprécié).

C'est donc avec appréhension que j'ai commencé la série, faut dire qu'après GTO, Toru Fujisawa n'a pas brillé. Mais retrouver un Onizuka en pleine forme (ou pas) est un immense plaisir. J'ai trouvé les nouveaux personnages vraiment attachants, notamment la courge qui se taille les veines toutes les cinq minutes, et le gars avec ses jeux vidéo.

L'humour de la série est toujours présent, j'ai ri du début à la fin du tome. Les gags s'enchainent au long du tome avec Onizuka au centre. Le prof le plus célèbre du manga est toujours aussi drôle, c'était là la principale interrogation du manga me concernant.

Alors oui, les références ne collent pas vraiment à l'époque, mais au moins elles sont accessibles aux plus jeunes lecteurs. Haruhi ou Death Note parlent mieux que Doraemon, Ken et Chrono Trigger à mon avis. Et puis l'auteur fait des références à l'époque à laquelle il écrit, je ne trouve pas ça vraiment mal. En plus voir une référence à Haruhi Suzumiya tend à faire de moi un homme heureux :mrgreen:

Après le gros problème du manga sont que certaines situations sont improbables. C'était déjà le cas dans les derniers tomes de GTO, mais là c'est vraiment trop. C'est qu'elle est agaçante l'autre nunuche avec son téléphone portable. Toujours à appeler son papa policier et ses racailles de potes (quand elle n'appelle pas tous les tueurs à gage du Japon pour faire la peau à Onizuka).
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 10 sept. 2011, 22:22

jojo81 a écrit :J'ai trouvé les nouveaux personnages vraiment attachants, notamment la courge qui se taille les veines toutes les cinq minutes, et le gars avec ses jeux vidéo
Ce sont les deux qui m'ont le plus irrité avec Katsuragi :lol: Par contre, j'attends de voir ce que va donner le blond, il a une bonne tête.

Sinon, les anachronismes ne m'ont pas dérangé non plus, mais il est clair que ça va en déranger certains.

A part ça, bien d'accord pour l'humour made in Onizuka, de ce côté-là Fujisawa a su garder son personnage fidèle à lui-même ^^ et idem que toi aussi pour Katsuragi.


Mais le meilleur moment du tome, de toute façon, ce sont les deux pages où on revoit Urumi ♥
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jojo81
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par jojo81 » 10 sept. 2011, 22:37

Koiwai a écrit :Mais le meilleur moment du tome, de toute façon, ce sont les deux pages où on revoit Urumi ♥
Ca c'est la vérité vraie. Je suis entièrement d'accord à avec toi !
Ce sont les deux qui m'ont le plus irrité avec Katsuragi :lol: Par contre, j'attends de voir ce que va donner le blond, il a une bonne tête.
Non mais ça m'a fait trop rire quand Onizuka a joué avec ses pieds, et surtout le running gag qui suit. Du coup j'ai beaucoup aimé le personnage.
Et elles sont trop mimi les réactions de Sakurako ^^'
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 07 nov. 2011, 23:10

Tome 2:

Suite à un nouveau plan de Miki qui appelle toute une bande de loubards, Onizuka se retrouve entouré de toutes parts. Mais face à leurs battes cloutées, pas question pour Eikichi de se laisser faire, et c'est dans la pagaille générale que notre héros va régler ça, enchaînant les frasques délirantes et survoltées tout en rappelant le Eikichi surhumain des derniers tomes de GTO, qui étaient loin d'être les plus convaincants.
Fort heureusement, Tôru Fujisawa ne rallonge pas cet aspect, l'expédie même puisqu'il n'occupe même pas l'ensemble du premier chapitre, et enchaîne directement sur la volonté d'Eikichi de faire changer la mentalité de Miki, à sa manière, c'est à dire avec son franc-parler et en lui faisant découvrir une petite partie de son univers.

En résulte une Miki qui change d'opinion sur Onizuka, mais qui conserve ses problèmes liés à son père qui la délaisse complètement au profit de son travail. Tout en continuant de présenter au second plan les problèmes de certains autres élèves, Fujisawa met ici en avant un problème de relation père-fille tout ce qu'il y a de plus classique, mais qui se règlera visiblement d'une manière tout sauf banale, l'auteur empruntant ici la voie de l'action, via un rebondissement qui arrive pile poil au bon moment, comme un cheveu sur la soupe, mais qui assure indéniablement la dynamique du volume : alors qu'elle décide de s'éloigner de tout le monde, Miki est kidnappée par des individus aux motivations bien peu glorieuses, et alors qu'Eikichi fait tout pour la retrouver, y compris tenter de secouer le père de la jeune fille, ce sont tous ses vieux camarades de Shônan qui viennent lui prêter un coup de main, pour quelques retrouvailles qui feront plaisir à quiconque suit les aventures d'Onizuka depuis Young GTO.

Pour le reste, difficile de bouder son plaisir. On retrouve un Onizuka capable d'enchaîner les conneries amusantes (le coup des fourmis, par exemples), mais n'hésitant pas à foncer tête baissée dans le tas, au risque de se mettre à dos les flics, pour sauver son élève, aidé de ses anciens amis loubards. En résulte un fond classique, très classique, mais qui ne gâche aucunement une lecture très dynamique et survoltée, jouissive dans ce rythme haletant et dans les manières toujours aussi peu orthodoxes qu'a Eikichi de régler les problèmes. La lecture est classique mais redoutablement efficace, et si l'on n'a aucun doute quant à la conclusion que va avoir la première grande partie de cette série, on a pourtant hâte de voir cela tant le plaisir de lecture est là. Qu'on se le dise, Onizuka reste bel et bien la valeur sûre de Fujisawa !

En guise de bonus, signalons un court chapitre spécial centré sur le sous-directeur Uchiyamada, désireux de se débarrasser du démon Onizuka qui le hante lors de vacances à... Shônan ?! Un petit plus amusant, dont on se demande s'il est destiné à être récurrent ou pas.

Du côté de l'édition, Pika continue de bichonner cette série vouée au succès en lui offrant un papier et une impression de qualité, là où l'éditeur bâcle le travail au niveau de la couverture, qui, à l'instar de celle du premier volume, a le droit à une censure faite à l'arrache, supprimant la cigarette d'Onizuka tout en laissant la fumée derrière...
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Heiji-sama » 08 nov. 2011, 03:16

De memoire il doit avoir 4-5 chapitres bonus sur Uchiyamada.
Même dans les profondeurs de l'enfer
La fleur de l'amitié peut toujours s'épanouir
Laissant derrière elle, ses pétales comme souvenir
Elle se balance au gré des vagues
Puisse-t-elle un jour...s'épanouir de nouveau

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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 08 nov. 2011, 09:29

Merci pour l'info Heiji :) Bonne nouvelle que ce soit régulier, j'ai plutôt bien aimé ce petit bonus dans ce tome ^^
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 12 janv. 2012, 17:26

Tome 3:

Après les événements du deuxième volume, l'heure est venue de conclure la partie sur Katsuragi et son père. C'est l'enjeu du début de ce troisième tome, où Tôru Fujisawa prend le temps de conclure de jolie manière cette partie. Mais attention, il s'agit évidemment d'une conclusion made in Onizuka, et l'émotion se mêlera volontiers aux gags !

La suite du volume nous embarque ensuite dans de nouvelles aventures exploitant à merveille ce qui a toujours fait le charme d'Onizuka: son idiotie et sa perversité ! Aussi, quand il pense enfin pouvoir emballer la belle Ayamé, les gags s'enchaînent, portés par le caractère unique de notre héros, par ses réflexions et ses actes parfois stupides. Mais le meilleur reste à venir, quand débarque enfin l'autre animatrice du White Swann. Et c'est bel et bien là que Fujisawa nous réserve la plus jolie surprise du tome, lorsqu'on découvre l'identité de la demoiselle, qui rappellera bien des souvenirs aux plus fervents lecteurs des aventures d'Onizuka. Dans cette nouvelle série, on espérait vivement retrouver au premier plan des personnages de Young GTO, et notre souhait est enfin exaucé, avec le retour de l'une des demoiselles les plus attachantes de la première série-fleuve de Fujisawa. Ca frôle le fan-service, et ça fait plaisir, d'autant que les retrouvailles sont bien dosées entre l'humour et l'émotion des deux principaux concernés (plus de la miss que d'Onizuka, quand même).

Après cette entrée en scène efficace et vraiment plaisante de la seconde animatrice, Fujisawa nous embarque, le temps de deux chapitres, dans une petite histoire qui semble faite pour reposer l'histoire principale entre deux sauvetages d'élèves par Onizuka. Ici, on part à la rencontre du dirigeant de la compagnie sociale à laquelle appartient le White Swann, et l'on découvre un bonhomme pour le moins particulier, fan hardcore de maquettes d'avions, et un peu vicelard sur les bords, surtout quand la jolie Ayame, dont il est raide dingue, est dans les parages. Aussi, sa rencontre avec la tornade Onizuka, qui va semer la pagaille dans son petit monde et en qui il va voir une menace dans sa relation fantasmée avec Ayamé, va rapidement éveiller en lui de vraies crises et une antipathie comique pour notre héros. Le passage est amusant, bien qu'un peu poussif au bout d'un moment à cause de gags qui se répètent, mais voici un personnage dont la mentalité ne manque pas de rappeler ce cher proviseur Uchiyamada.

Enfin, l'heure du retour des choses sérieuses (mais pas trop non plus, n'oublions pas qu'il s'agit d'Onizuka) arrive, et cette fois-ci c'est le jeune Seiya que notre prof préféré va devoir tenter de sauver, en surveillant de près son comportement plus que louche. Le voile se lève sur une facette du passé du jeune garçon, qui n'a qu'un seul désir, tuer son père, même s'il doit pour ça se rapprocher du monde des yakuzas... Pourtant, Seiya n'est pas encore le personnage le plus touchant ici, car via la relation que peuvent entretenir parents et enfants, Fujisawa en profite, le temps de quelques pages, pour dévoiler le passé douloureux, cruel et touchant d'une autre élève : Ikuko Ôgaki. On appréciera cette bonne gestion de l'histoire, l'auteur ne se contentant pas de développer les personnages un par un, mais en profitant bel et bien pour créer des liens d'opposition entre eux, ici dans leur relation respective avec leurs parents, et dans leur façon de considérer ces derniers malgré ce qu'ils leur ont fait subir.

En bref, le cocktail de ce troisième volume, hormis l'aspect un brin poussif du passage avec le directeur, est un régal. La conclusion de la partie sur Katsuragi est jolie, les retrouvailles avec cette tête bien connue qu'est la deuxième animatrice font réellement plaisir, et l'histoire de Seiya promet du lourd. Dans tous les cas, que ce soit du côté du père de Katsuragi, de Seiya, et bien évidemment d'Onizuka, les réactions sont toujours un peu extrêmes, mais sonnent avec franchise, et c'est bien pour ça que la lecture est aussi jouissive !

Ce troisième volume le confirme : Tôru Fujisawa n'est jamais aussi à l'aise que quand il met en scène son personnage-fétiche.
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Koiwai » 26 mars 2012, 17:36

Tome 4:

Alors que Seiya comptait abattre son beau-père, Onizuka réussit à le convaincre d'abandonner son idée de vengeance, le tout autant grands coups de phrases très moralisatrices que de moments de gloire du Great Teacher. En somme, la recette reste la même : on est dans du GTO, mais malheureusement ici, pas forcément le meilleur. Plutôt le GTO des derniers volumes, celui qui donnait beaucoup trop dans la surenchère.
Ici, c'est simple : Fujisawa en fait des tonnes, et voir Onizuka dégommer à lui seul toute une bande de yakuzas ou rattraper une moto à pieds pourra rebuter ceux qui n'aimaient pas les instants les plus surréalistes de GTO, et séduire ceux qui veulent voir un Onizuka toujours plus cool, toujours plus fort, toujours plus inhumain... toujours plus "too much".

Mais le principal problème est encore à venir : quand on pense l'histoire autour de Seiya bientôt terminée, Tohru Fujisawa tire les choses en longueur en amenant de nouveaux rebondissements comme un cheveu sur la soupe. Ainsi, si les menaces de ceux qui ont prêté une arme à Seiya sont logiques et sont une bonne raison d'entretenir le danger autour du jeune garçon, on reste un peu dubitatif face à l'arrivée des deux jumelles, Riko et Miko, clichés sur pattes dont on attend de voir ce qu'elles apporteront vraiment. Au vu de leur "père adoptif", on se doute qu'elle auront droit, elles aussi, à un petit traitement-choc de la part d'Onizuka, ce qui pourrait les rendre plus intéressantes, mais pour l'instant elles peinent à convaincre.

Le principal souci de ce quatrième volume, c'est que Fujisawa veut un peu trop faire du GTO et tombe dans sa propre caricature : l'histoire de Seiya traîne en longueur, s'étire autour de pas grand chose, les nouveaux personnage, clichés, irritent plus qu'ils séduisent, et notre professeur préféré enchaîne des frasques plus improbables que jamais. L'overdose guette, mais il reste ce mélange d'action et d'humour en-dessous de la ceinture, et le charisme d'Onizuka.
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Re: GTO Shonan 14 Days

Message non lu par Luciole21 » 25 avr. 2012, 12:39

GTO Shonan 14 days 4 :
Que dire sur ce quatrième tome des aventures d'Onizuka à Shonan...
N’ayons pas peur des mots, ce volume est très décevant. Fujisawa reprend les ficelles classiques de GTO mais semble s'auto-caricaturer, allant plus toujours plus loin dans une surenchère qui n'a pas de sens. Je me suis ennuyé de ce volume, l'esprit de GTO premier du nom semble révolu à jamais. Reste un humour décapant qui fonctionne encore parfois.
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