Buster Keel

[Erkael]

Auteur: SAKAMOTO Kenshirô
Nombre de tome au Japon: 11
Nombre de tomes en France: 2
Editeur France: Kana

Après l’avalanche de nouveaux shonens de tout poils que l’on trouve chez des éditeurs comme Ki-oon ou Kaze, Kana contre attaque et souhaite bien démontrer qu’il fait parti des leaders du marché sur ce genre ! Pour ça, l’éditeur nous propose un nouveau titre très prometteur, remplissant toutes les contraintes du cahier des charges du bon shonen : Buster Keel !

Keel est un aventurier combattant cherchant à retrouver le plus célèbre des dresseurs de monstres, le fameux Shiva, pour se venger : Keel est en fait un Dragon singe transformé en humain par ce dresseur ! Il rencontre très vite la jeune Lavie, qui n’est autre que l’élève de Shiva. Ensemble il vont partir à l’aventure et celle ci promet d’être longue et semée d’embûches !

Ce qui frappe quand on lit ce premier tome, et ce dés qu’on l’ouvre c’est la ressemblance autant dans le style que dans le thème et les péripéties avec Mashima et ses titres ! Très rapidement on pense en premier lieu à Rave avec ce jeune aventurier rencontrant une jeune fille, avec ces petits monstres, des familiers de fantasy étant à la fois amusants et ridicules…et encore de nombreux autres éléments faisant penser au titre pré-cité. Puis plus on avance et plus il paraît difficile de ne pas faire un parallèle avec Monster Hunter, toujours de Mashima ! Les monstres sont classés par rang selon leur puissance, les aventuriers possèdent des classes bien précises, autant d’éléments classiques dans les RPG mais qui, repris sous cette forme, font immanquablement penser à Mashima. Dans le même ordre d’idée on pense bien sur à l’excellent mais inachevé « Beet the vandal buster » (même le titre semble être une référence !).
On retrouve donc tout un tas d’éléments empruntés aux RPG, jeux ayant toujours cartonnés au Japon, à juste titre.
Le petit groupe va très vite se faire un allié supplémentaire, il vont progresser par ce qui s’apparente à des missions… Très vite nous allons apprendre l’existence de puissantes reliques secrètes dont on ignore tout (pour le moment), les quatre trésors sacrés, chacun étant gardé par un des quatre héros…c’est très banal, et à cela s’ajoute la recherche du maître de Lavie qui est également l’ennemi de Keel…on nage en plein classicisme mais qu’importe c’est le genre de choses qui fonctionnent dans ce genre de titre et pour lancer une aventure mieux vaut partir sur de bonnes bases bien solides ayant déjà fait leurs preuves, l’originalité (on l’espère) viendra après.

On a donc un premier tome plutôt attractif, où l’auteur pose son décor et ses personnages, il se sert du fait de Keel soit humain depuis peu pour expliquer le fonctionnement de son univers, cela sert de prétexte mais cela permet de garder une certaine cohérence.
Pour accrocher davantage le lecteur ce premier tome n’est pas avare en action, c’est très rythmé et dynamique et il y a fort à parier que cela reste ainsi tout au long de la série.

Le trait est assez simple mais colle bien à ce genre de titre, là encore on pense à Mashima, même si c’est déjà bien mieux que ce dernier à ses débuts. Déjà l’auteur nous propose un panel de créatures issu du bestiaire de la fantasy, tout on ayant une patte personnel…

Soyons clair, le graphisme si particulier pourrait en rebuter plus d’un, tout autant que le design de certains personnages. De même que la rapidité des évènements pourraient déplaire à certains. Le manque d’originalité ne joue pas non plus en faveur du titre…autant d’éléments qui pourraient entraîner ce titre à se perte…mais laissons lui le bénéfice du doute !

Au final ce premier tome ne brille pas par son originalité, mais cela s’avère déjà très sympathique, les amateurs du genre devrait largement s’y retrouver, si vous appréciez l’œuvre de Mashima ou plus largement les titres d’aventure-fantasy, Buster Keel est fait pour vous. Et pour ceux qui veulent en savoir plus avant de se lancer dans un énième shonen, et bien Kana a pensé à vous puisque le tome 2 est disponible en même temps que le premier !

[Erkael]

Vol 2: Ce volume 2 de Buster Keel sort en simultané avec le premier tome, ce qui nous permet d’approfondir un peu notre lecture et de nous faire un avis un peu plus prononcé…et surtout de rentrer un peu plus dans l’aventure pour savoir ce qui nous attend !

Et bien pour être honnête cela part plutôt bien ! Ce n’est pas plus original que le premier tome mais l’aventure commence déjà à avoir un certain charme et commence déjà à nous attirer !
Nos héros vont remplir leur première mission en tant qu’équipe et bien entendu l’aventure sera au rendez vous et de nombreuses surprises attendent cette fine troupe hétéroclite ainsi que le lecteur… On sent bien que l’auteur veut de suite nous entraîner avec lui et veut rapidement développer son univers…peut être un peu trop vite. En effet là où nombre d’auteurs prennent le temps de s’étendre sur quelques missions histoire de développer les personnages, leur back-ground, l’univers au sens large, et bien ici, l’auteur, dés la première mission pose les bases de l’aventure qui sera sans doute celle qui nous occupera jusqu’à la fin de cette série.
Et c’est assez amusant de reprendre le parallèle avec Mashima (inévitable)… Là où l’auteur, désormais confirmé, opte pour des histoires courtes avec son actuelle série, à ses débuts il est parti dés le premier tome sur une longue trame sans prendre le temps de poser plus que ça son univers. Au final « Rave » s’est avéré être une bonne série sur la longueur mais avec un intérêt en dent de scie et un départ laborieux… Souhaitons qu’il n’en soit pas de même pour Buster Keel ! En tout cas cela part déjà mieux...et même plutôt bien !

Avec se second tome cependant on s’éloigne un peu de « Rave » pour se rapprocher davantage de « Monster Hunter » ou de « Beet the Vandal Buster ». Après les rangs de monstres et les classes de personnages, cette fois apparaissent les guildes d’aventuriers et le classement par niveau de ces derniers, notamment grâce au primes de la guilde…le parallèle est flagrant et nous plongeons vraiment en plein RPG…les fans apprécieront !

L’aventure bat donc son plein, l’action est omniprésente, on a déjà quelques surprises et on en sait un plus sur un des personnages, à savoir Blue. L’auteur continue d’aller très vite et on ne peut qu’apprécier ce rythme !
Après les quatre trésors secrets et les quatre héros, cette fois sont mentionnés les quatre fléaux, des monstres de légendes…là encore c’est très classique, mais tellement excitant, un peu comme un plaisir coupable…c’est tellement bon de se laisser porter et d’apprécier les choses simples !

Un second volume convaincant, qui nous conforte dans l’idée que cette série possède un très gros potentiel, et on attend déjà la suite avec une certaine impatience pour savoir ce qu’il en est !

[Erkael]

Vol 3: Après deux tomes allant très vite et nous ayant plongé très rapidement dans le vif du sujet et dans ce qu’il semble être la trame principale, on aurait peut être souhaité que ce troisième opus soit un peu moins « nerveux » et puisse poser sereinement les bases de l’aventure… Pour ce qui est de l’accalmie elle va durer le temps d’un court chapitre où nos héros vont discuter avec Shiro, le vieil homme rencontré dans le tome précédent, mais très vite l’action reprend ses droits pour ne plus nous lâcher !

Deux nouveaux adversaires vont entrer en scène mais vont très vite apparaître comme du menu fretin…pour laisser la place à un monstre d’une puissance folle : Kurokiri un des quatre fléaux !
C’est bien simple ce montre apparaît très tôt dans le tome et l’affrontement qui va l’opposer à nos héros va durer quasiment jusqu’à la fin de ce dernier ! Autant dire que là l’auteur ne s’embarrasse pas avec les détails…il nous propose de l’action, de l’action et encore de l’action ! C’est bien simple on a l’impression de lire ce tome en apnée dans il est dynamique et intense… Pour autant cela n’est pas linéaire, il se passe pas mal de choses, on a droits à quelques surprises et retournements de situation, classique mais efficace, notamment les quelques interventions de Shiro.

Tout ceci est une bonne chose, mais encore une fois on aurait préféré que le déroulement prenne forme plus calmement, là on a un peu l’impression que ça va trop vite, comme si l’auteur était incapable de faire avancer son récit autrement qu’en bourrinant un max, comme si il n’était pas à l’aise dans la narration. Et tout ça nous donne l’impression que les évènements des trois tomes de la série se sont enchaînés d’une traite…cela en est presque étouffant.
Cependant l’auteur distille quelques informations comme celles concernant la vengeance de Blue qui retrouve l’assassin de son clan, nos héros retrouvent une des quatre reliques…mais là encore on se demande si tout cela n’est pas trop prématuré.
Et pour couronner le tout la fin du tome envoie nos héros s’entraîner auprès du maître de Keel…tient donc, nous voilà déjà avec une phase d’entraînement…Ce n’est donc toujours pas au quatrième volume que nous aurons de l’originalité !

Quoi qu’il en soit ce tome est à couper le souffle, on ne s’ennuie pas et à défaut d’originalité, on a au moins de l’action bien menée, ce qui est pour le moment suffisant pour nous satisfaire et nous donner envie de lire la suite…pour le moment…

[musashiden]

Je suis d'accord avec les chroniques.
J' ai d'ailleurs cru, en voyant la couverture, que c'était du Mashima.
Malgré que cette série soit assez banale, elle mélange les séries qu' elle a copiées avec brio.
Le design des protagonistes est sympa, en revanche les personnages reviennent tout le temps à leurs deux malheureuses techniques.
Et les "funky" et "bingo" ont vite fait de m' horripiler...
Dans l'ensemble je dirais qu' on peut largement préférer les séries copiées comme Fairy Tail, par exemple, mais si on est amateur du genre il mérite sa chance.

[Erkael]

Vol 4: Après une entrée en matière assez rapide et terriblement dynamique, voilà que nous plongeons dans les clichés du shonen, comme si les jeunes auteurs n’arrivaient plus à passer outre, comme ci ces clichés, bien plus que des codes à respecter, étaient des passages obligés…mais ils ne le sont pas…Et pourtant… !

Nos héros vont donc aller s’entraîner auprès du maître de Keel, et si les retrouvailles sont assez amusantes, bien que convenues, la phase d’entraînement pure et dure n’apporte absolument rien et s’avère même assez pénible. Heureusement elle ne s’éternise pas trop, elle est assez rapide et on peut donc vite passer à la suite. D’ailleurs à noter que dans cette phase d’entraînement, nos héros s’entraînent tout seul, sans l’aide du fameux « vieux maître »…on se demande alors à quoi il peut bien servir pour le moment.
Et c’est à la suite de cela qu’on apprend qu’après les « quatre fléaux », après les « quatre reliques » il existe l’ordre des « seven », autrement dits aventuriers légendaires dont évidemment le maître de Keel fait partie. On est là encore dans les vieux clichés, avec les ordres de guerriers au nombre prédéfinis…si cela peut s’avérer efficace à petites doses, là en seulement quatre tomes, l’auteur en a usé et abusé…

Heureusement l’aventure reprend et nos héros vont pénétrer une petite ville au pied d’un volcan où ils vont rencontrer alliés et ennemis.
De nouveaux personnages entrent en scène, le nombre d’adversaires augmentent mais peu importe puisque Keel et ses compagnons ont grandement progresser !

Au final il n’y pas grand chose à retenir de ce tome qui s’avère décevant tant l’auteur manque d’originalité. Le potentiel reste bel et bien présent, reste à l’exploiter correctement !

[Erkael]

Vol 9: Après deux volumes pas loin d’être catastrophiques, sinon mauvais, on peut dire que ce neuvième tome ne se faisait pas spécialement attendre… La série déjà pas passionnante a été s’embourber dans un tournoi sans grand intérêt, sorti du chapeau et faisant intervenir des personnages sans la moindre classe.
Rien de transcendant donc et on n’attendait pas forcément que ça s’arrange…et pourtant !

Le tournoi se poursuit, et nous pauvres lecteurs, on continue à lire ça sans passion (pour ceux qui continuent tout court), mais une surprise (est ce réellement une surprise ?) survient avant la finale : le quatrième fléau, le seul à ne pas encore être apparu, entre en scène et un combat titanesque s’engage !

Et à ce moment là on a l’impression de plonger dans l’univers de Naruto ! Le démon en question se nomme Daji et se trouve être une femme renard à sept queues (certes il en manque deux). Elle a avec elle des sbires, chacun possédant le pouvoir d’un élément, et le dernier qu’elle contrôle ne sera autre que Blue. Notre héros va alors s’opposer à son compagnon Keel ! Ce dernier va peu à peu retrouver son aspect bestial et avec l’augmentation de sa puissance s’accompagne une perte de son humanité…il ne reconnaît plus ses compagnons et attaque sans distinction… Le démon renard, le héros qui perd le contrôle en se transformant peu à peu en animal, si on ajoute un sbire de Daji qui contrôle les ombres…on pourrait crier au plagiat pur et simple !

Il y a cependant des bonnes choses dans ce tome, à commencer par le personnage de Daji et la division de ses pouvoirs en éléments. Cela n’a rien d’original il est vrai, mais rien n’est original dans cette série, alors autant se contenter de ce qu’on a ! La transformation de Blue suivi de l’opposition avec Keel, si elle était prévisible, reste sympathique. L’intervention des autres participants au tournoi qui viennent filer un coup de main demeure une bonne idée, même si on a là des personnages dont on se fout un peu. Enfin on découvre l’identité de Masquor et on a droit une sympathique (mais prévisible) surprise.

Au final si on a un tome qui une nouvelle fois se contente de recycler les idées d’autres auteurs, avec des défauts flagrants, on a presque envie de retenir le positif et se dire que finalement ce n’était pas si mal. Peut être parce qu’on s’attend justement à lire un tome mauvais, que de voir qu’il n’est pas si mauvais en fait une agréable surprise. Et le pire c’est que la suite s’annonce intéressante avec la réunion des quatre fléaux et des « Seven »… à voir donc !

[Erkael]

Vol 10: Alors que nous nous dirigeons doucement vers la fin du titre, Buster Keel connaît un sursaut d’intérêt et nous propose enfin des choses prenantes… Il aura fallu attendre le temps, mais est ce que cela n’arrive pas un peu tard ?

Le ridicule tournoi qui occupe la série depuis trop de tomes est enfin terminé, et avec lui l’affrontement contre Daji, la démon renarde, dernière des quatre fléaux à entrer en scène. Cette dernière est vaincue grâce à l’union de tous les combattants présents, mais alors qu’ils savourent à peine leur victoire, Kurokiri, peut être le plus dangereux des quatre fléaux, fait son apparition…et alors qu’il pourrait terrasser ses adversaires facilement, il préfère récupérer Daji et donner rendez vous à nos héros dans la ville de Tianzhu. Le genre de comportement absolument insupportable et qu’on retrouve bien trop souvent dans nombre de shonens, et en particulier ici !

Donc bien entendu nos héros prennent la route vers cette fameuse ville pendant que sur place se déroule un combat épique, celui que l’auteur nous promettait depuis bien des tomes, l’affrontement opposant les Seven aux quatre fléaux avec pour enjeu la dernière des quatre reliques !
Si parmi les Seven rares sont ceux qui possèdent un semblant de charisme, la lutte tient ses promesses et il faut reconnaître que l’auteur arrive à insuffler un souffle épique dans cette lutte qui apparaît bien maîtrisée. Bien entendu tout ne se règlera pas là et comme on pouvait s’y attendre Keel et ses compagnons débarquent en grands sauveurs (alors qu’à priori ils sont moins puissants que les Seven…c’est la magie des shonens) !
L’affrontement va donc prendre une nouvelle tournure grâce à l’intervention de nos héros, et donc relancer le combat qui semblait perdu. Et là encore contre toute attente, souffle un vent épique sur le titre. Sans doute sommes nous portés par ce qui a précédé et que la dernière partie, objectivement moins bonne que le reste, profite du climax qu’on a lu quelques pages plus tôt.

L’auteur nous réserve aussi quelques surprises et quelques révélations, deux importantes notamment, qui concernent Keel et Blue. Ces révélations apparaissent douteuses mais on sent chez l’auteur une volonté d’apporter un peu de fond à son titre. Et en plus on termine sur un cliffhanger plutôt maîtrisé.

Sans nul doute à ce stade le meilleur tome de la série, qui redresse un peu la barre avant la conclusion qui pourrait finalement être pas trop mal !