Pumpkin Scissors

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 30 nov. 2012, 13:58

Wang Tianjun a écrit :
Koiwai a écrit :Tome 8 : Je me prends ma claque de l'année, et juste après je vois qu'on n'est que 33 membres à posséder ce tome. Merci Pika... :|
C'est pas comme si tu te doutais pas à l'avance que la série faisait un four et que les chances d'en voir le bout étaient minces, hein ? ^^"
Cela dit, je compatis pleinement, avec mon seul 20 spontané sur Nodame... :cry:
Je sais que la série est un four total, mais je n'avais pas fait gaffe que c'était à ce point-là ^^""


Kimi, c'est possible, j'avoue une tendance à avoir plusieurs claques de l'année XD

*perd en crédibilité*
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 02 déc. 2012, 16:40

Pumpkin Scissors 9 :

La gravité de ce qui se joue dans la ville de Karussell atteint des proportions plus inquiétantes que jamais : pendant qu'Arvy bombarde sa propre cité, espérant toucher Oland en détruisant sans état d'âme les foyers, Alice et Witter se retrouvent pourchassés par l'ensemble des habitants, qui restent apeurés par un régime de terreur et exécutent les ordres sans broncher. Quant au lieutenant Brandon, qui a trahi un Empire qu'il estime perdu, il se met en route pour la zone frontalière de la République après un ultime face à face avec Myle, le maire factice de Karussell...
Oreld et Merchis, à bord d'un wagon du Juggernaut, arriveront-ils à temps pour sauver un tant soit peu la situation ? Oland parviendra-t-il à éviter les coups ennemis et à sauver la serveuse du bar, kidnappée par les hommes d'Arvy ? Brandon pourra-t-il être arrêté à temps ?

Après un huitième volume exceptionnel, le neuvième tome de Pumpkin Scissors vient conclure de manière brillante l'arc de Karussell, au fil des 260 pages qui le composent. On a affaire à un pavé, assez bavard, pour un prix qui n'augmente pas, et on remerciera Pika pour ça (à défaut de pouvoir remercier l'éditeur pour le rythme de parution...).

C'était déjà le cas dans le tome 8, c'est à nouveau vérifié ici : Ryôtarô Iwanaga a un don pour tirer parti de chaque situation qu'il a mise en place afin de faire évoluer ses personnages, que ceux-ci soient les héros de son manga, les personnages principaux de l'arc en cours, ou de simples personnages secondaires. Et le tout sans temps mort, s'il vous plaît : ainsi, par exemple, reste-t-on bluffé par le nouveau combat d'Oland qui nous offre un nouveau carnage sanglant dans sa route pour libérer la patronne du bar, ou par la détermination d'une Alice toujours plus admirable dans le sens du sacrifice dont elle fait preuve parfois en acceptant de jouer plus ou moins le mauvais rôle.

Et c'est bel et bien au contact de ces têtes fortes que les habitants de la ville vont apprendre à renaître de leurs cendres. A travers l'action d'Alice ou Oland, l'espoir renaît pour eux, fait éclater le sentiment d'abdication qui les animait depuis si longtemps. La révolte n'est pas loin, passe tout autant par la serveuse du bar que par le maire Myle, tous deux très bien campés, et qui seront tous deux le point de départ d'un renouveau pour l'ensemble de la ville, à leur échelle respective. Mais comme toujours, le mangaka sait nuancer les choses, conserve un certain réalisme dans ce genre de situation, car ses protagonistes conservent une part de faiblesse : après avoir longtemps été lâches ou écrasés, ils restent maladroits, ne peuvent évidemment pas s'imposer d'un coup et réparer toutes leurs erreurs, et ont de nombreuses choses à se faire pardonner (en tête Myle, vraiment parfaitement exploité). L'issue ne pourra évidemment pas être totalement bonne.

Nos héros ne sont pas en reste : tout en combattant, en paraissant toujours forts, Oland et Alice dévoilent pourtant toujours plus leurs faiblesses. A force de tuer, le colosse se plonge toujours plus dans ses visions de terreur où les morts s'emparent de lui, et doit apprendre à vivre avec jusqu'au point de non-retour, dans la promesse qu'il s'est faite de protéger sa supérieure jusqu'au bout. Quant à la jeune femme, elle voit certaines de ses convictions s'ébranler un peu au contact d'un Witter qui lui apprend beaucoup. Pour la première fois, on la voit dire ce qu'elle pense réellement, elle y gagne beaucoup en nuance. La demoiselle déterminée, droite, très professionnelle, apparaît enfin totalement humaine. Et au final, c'est le lien unissant Alice et Oland, deux êtres rongés par des faiblesses bien cachées derrière leur apparence forte, qui ressort grandi : les deux héros se comprennent toujours plus, peuvent de mieux en mieux s'épauler.

Reste que le personnage qui éblouit le plus est de nouveau le sous-lieutenant Witter, qui, lui aussi, se dévoile toujours plus, apprend à changer, au contact d'Alice et Oreld notamment, qui lui offrent des réflexions percutantes sur l'amour, celui-ci pouvant prendre bien des formes, y compris entre un sous-lieutenant et sa subordonnée. Tout en rappelant la relation entre Alice et Oland, le lien entre Witter et la défunte Francia trouve ici des réponses juste et fortes. "Cold Witter" passionne dans des évolutions qui le laissent petit à petit percer sa coquille froide, tandis que Francia, bien que morte, apparaît comme un personnage actif à part entière, dévoile aussi ses sentiments et ses faiblesses au fil de l'enquête sur la lettre qu'elle a envoyée. C'est simple, arrivé à la fin de l'arc, on a l'impression de connaître parfaitement Francia, on a appris à l'apprécier tout autant que Witter, en découvrant son caractère, son partage entre professionnalisme et sentiments personnels, ce qu'lele pensait réellement de Witter. Elle est morte, mais est un personnage de prime importance et parfaitement développé. Quelque part, c'est aussi un petit tour de force de la part du mangaka.

En somme, entre de l'action qui ne fait pas dans la demi-mesure et une exploitation parfaite des personnages, on se passionne jusqu'au bout pour cet arc grandiose, au point d'en oublier les quelques rares petites facilités (Oreld et Merchis qui trouvent directement Alice et Oland dans la ville, Oland qui semblait avoir deviné que la serveuse sortirait sur le toit du train...). Et l'ensemble est d'autant meilleur qu'il soulève de véritables questions sur l'Empire : Brandon a-t-il raison en affirmant que l'Empire ne pourra jamais se relever ? On peut le penser, quand on voit des cas comme celui de Karussell, certaines vérités cachées, un fonctionnement qui reste parfois trop archaïque, et des protagonistes aussi inquiétants que le commandant de la 2ème section.

Partie la plus longue (trois tomes) et la plus ambitieuse de la série à ce jour, l'arc de Karussell marque en profondeur la série de son empreinte, grâce à une parfaite exploitation par l'auteur de tout ce qu'il a mis en place, et à de nouvelles interrogations qui ouvrent de nouvelles pistes pour la suite. La série n'a jamais été aussi passionnante.
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 22 janv. 2013, 22:15

Tome 10 :

L'affaire de Karussel bouclée, les Pumpkin Scissors s'apprêtent à connaître les conséquences de leurs actes, mais l'heure est déjà à un tout autre problème : la tenue au sein de l'Empire du prochain sommet du Nebureau, alliance entre les pays de l'ouest qui favorise entre eux l'échange de ressources et de technologies tout en résistant aux puissantes nations de l'Est.
Aux yeux de Rondorio, politicien indépendant et arriviste parvenu dans les hautes sphères, il ne fait aucun doute que ce sommet risque de faire du tort à l'Empire si celui-ci reste toujours aussi passif vis-à-vis du Secteur 0, qui regroupe des zones libérée de toutes lois et où sévissent des gangs. Et me^me Alice ne trouve rien à redire à cet homme quand il remet en cause l'utilité des Pumpkin Scissors...
Pendant ce temps, Randel, une nouvelle fois alité à l'hôpital, s'enfuit une fois de plus sans dire où il va. Parvenant à obtenir des informations laissant penser qu'il est parti dans le Secteur 0, Alice part à sa recherche, plongée dans une zone où sévissent la criminalité et la prostitution, et où s'élève la menace d'une guerre entre gangs. De fil en aiguille, nos héros se retrouvent plongés dans un complot politique rapprochant de très près le Secteur 0 des manigances de Rondorio vis à vis du sommet du Nebureau...

Ce dixième volume s'annonce plus calme que le précédent, puisqu'il ouvre un nouvel arc, amis l'ouvre, de manière très prometteuse. Comme toujours, Ryôtarô Iwanaga prend le temps d'exposer les nouvelles problématique de son arc, et le fait avec clarté, parvenant facilement et sans baisser de rythme à expliciter clairement les enjeux du futur sommet du Nebureau pour un Empire en perdition et qui se doit de faire bonne figure. A partir de là, les ambitions de Rondario apparaissent claires, d'autant qu'en parallèle, l'auteur réunit petit à petit ces enjeux et l'existence du Secteur 0.

Mais qu'on ne s'y trompe pas : si les différents enjeux liés au sommet du Nebureau sont clairement installés, ce tome fait avant tout la part belle à la découverte d'un lieu qu'on ne connaissait pas encore : le Secteur 0.
Pourquoi Randel s'y est-il rendu ? Cela, nous le comprenons assez rapidement : face aux rumeurs d'une future guerre dans le secteur, il a décidé d'aller jauger lui-même la situation dans ce lieu où il a grandi, accompagné de toute une ribambelle qu'il retrouvera... ou non. L'heure est donc venue d'en découvrir un peu plus sur l'enfance de Randel, qui a grandi dans le Secteur 0, loin de toute loi, loin de tout état civil. Iwanaga nous délivre petit à petit différentes informations sur le contexte dans lequel a grandi notre cher colosse, sur sa situation familiale, et sur les Tumbleweeds, groupe d'enfants avec lesquels il a vécu.
S'affichant fièrement sur la couverture de ce tome, les Tumbleweeds, groupe de six gamins de tous âges, sont l'une des principales découvertes de ce tome. Depuis l'époque où Randel est parti, certains sont morts, d'autres sont arrivés, d'autres encore on tout simplement quitté la bande une fois devenus adultes. Et certains sont toujours là, comme Ursula, jeune fille caractérielle qui peine bien à cacher ses sentiments pour notre grand benêt de Randel. Fragile mais se voulant forte pour protéger au mieux les plus jeunes qu'elle, elle anime beaucoup les pages et devient facilement attachante, même si elle n'évite pas quelques clichés. Mais les autres membres de la bande ne sont pas en reste, et c'est avec plaisir que l'on découvre leurs différentes personnalités, l'auteur parvenant le plus naturellement du monde à bien distinguer chacun d'eux. Tous différents, vifs et attachants, les Tumbleweeds tirent facilement leur épingle du jeu, et sont autant de moyens pour présenter l'univers marginal du Secteur 0, où, pour survivre, la criminalité et la prostitution sous l'égide des différents gangs sont bien présentes, et n'épargnent pas même les enfants.

A partir de là, on aurait pu craindre que Ryôtarô Iwanaga tombe dans la surenchère ou le voyeurisme, mais il parvient à contourner ces poncifs en se focalisant avant tout sur la présentation de son univers et sur la complexité qui anime la plupart des habitants du Secteur 0. Car si ce secteur est marginal et pourri, nombreux sont ceux qui y ont grandi et ne peuvent s'imaginer ailleurs que là, pour un tas de raisons. C'est là tout le talent du mangaka, qui nuance de manière très intéressante la vie qui anime se lieu sans loi.

S'il peut paraître un peu mou par moments, s'il peut sembler s'étirer un peu trop autour des sympathiques et hauts en couleur Tumbleweeds, ce dixième volume a surtout le mérite de relancer très vite la machine en présentant des nouveaux personnages attachants et un nouveau lieu complexe régi par ses propres règles, et en rapprochant avec clarté le destin du secteur 0 des manigances politiques enclenchées par le sombre Rondario. Tout est clair, et le terrain est bien préparé pour une suite qui s'annonce explosive.
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 17 avr. 2014, 13:14

Tome 11 :

On l'aura attendu longtemps, ce onzième tome ! Pas moins de 15 moins se sont écoulés depuis la parution du dixième volume, et on ne peut désormais qu'espérer que l'éditeur soit un peu plus régulier, histoire de ne pas perdre le fil d'une histoire assez complexe... Mais pour l'heure, grâce à un résumé précis au dos de couverture et à une présentation des personnages assez claire, on replonge facilement dans l'histoire du Secteur 0, débutée dans le tome précédent.
Véritable quartier sans foi ni loi, marginalisé par le gouvernement et dominé par une opposition entre quatre gangs, le Secteur 0, lieu où a grandi Randel, est désormais la cible de Rondario, qui, pour démontrer la négligence des dirigeants de l'Empire, organise un plan visant à réveiller mortellement le conflit entre gangs du secteur. Pour mettre le feu aux poudre, il envoie ses hommes de main assassiner Carradine, l'un des responsables du gang de Volmont. Mais il n'avait pas prévu que les habitants du Secteur 0, qui ont toujours vécu dans ce lieu, y sont attachés et n'ont nulle part ailleurs où aller, s'organiseraient pour protéger la fragile cohésion du quartier. En tête de file, les Tumbleweeds, le groupe de gamins où a grandi Randel, va opposer une farouche résistance et va mettre au point un plan pour protéger Carradine et écarter les hommes de Rondario. Pour cela, ils seront aidés par Randel, mais aussi par Alice... si tant est qu'elle parvienne a obtenir la confiance d'Ursula, la jeune chef des Tumbleweeds !

Le secteur 0 s'anime autour de la protection de Carradine, et la lutte contre Rondario et ses homme s'organise et occupe l'essentiel du tome. Pour cela, Ryôtarô Iwanaga met en place un plan d'évincement des hommes de main de Rondario, plan qui est surtout l'occasion de voir en action les Tumbleweeds ! Que ce soit Ursula en leader, C.J qui joue joliment de ses charmes de jeune fille, Snipes en sniper, Idaten en appât ou les deux petits jumeaux qui ont aussi leur rôle à jouer, chacun trouve son rôle exposé de belle manière par un auteur qui s'amuse bien à dépeindre la malice avec laquelle ces gamins vont faire face à leurs adversaires. En résulte une bataille claire, où le danger est bien présent par moments car la mort les frôle à plus d'une reprise, mais qui possède aussi ses notes d'humour, parce que ces gamins intrépides et malicieux, vont enf aire voir de toutes les couleurs aux hommes de main de Rondario, en tête l'homme aux lunettes noires en tête !

Mais pendant que les Tumbleweeds assurent le spectacle, du côté de Randel et d'Alice aussi les choses bougent beaucoup, mais d'un point de vue plus psychologique.
Revenir dans le Secteur 0 réveille en Randel des souvenirs, ceux de son père adoptif, médecin qu'il a le sentiment d'avoir trahi en prenant de nombreuses vies. Tandis qu'il agit de son côté en allant revoir le calculateur Abel puis en montant son propre plan pour sauver Carradine, un pan de l'enfance de ce colosse se dévoile, avec en point de mire des réflexions sur la mort, sur la vie et son respect. Randel doit désormais faire face à ce qu'il est devenu suite aux expériences qui ont eu lieu sur lui : un homme capable de pulsions meurtrières, capable de tuer à la cisaille, d'horrible manière, ses adversaires sans le moindre sentiment, au point d'effrayer jusqu'à celle qui lui faisait le plus confiance, Ursula. A présent, il doit affronter ses tourments pour trouver ses propres réponses.
Du côté d'Alice aussi, la recherche d'une réponse devient essentielle. Tandis qu'elle tente de gagner la confiance d'Ursula, la jeune militaire est toujours rongée par la recherche d'une réponse qu'elle n'a pu apporter à la question de Rondario. Quelle est l'utilité des Pumpkin Scissors ? Quel doit être le rôle du gouvernement, et à quel moment pourra-t-on estimer que la reconstruction d'après-guerre est terminée ? Ces interrogations animent l'esprit d'Alice, qui pourrait bien trouver un début de réponse tout simplement en observant les Tumbleweeds, qui, tout gamins qu'ils sont, se sont donnés les moyens de se battre par eux-même, de faire face aux aléas de la vie avec force.

Ce tome est d'une intelligence exemplaire, dans la mesure où, tout en offrant de l'action bien construite autour des Tumbleweeds, il approfondit avec pertinence la psychologie de Randel et d'Alice, avec en toile de fond des réflexions très nuancées découlant des qualités, des limites et du rôle du Secteur 0 sur ses habitants, ou du gouvernement de l'Empire sur son peuple. Et avec la soif de vivre de chacun en principal acteur.

Comme prévu, l'arc du Secteur 0 passionne de plus en plus. Et avec le sommet de Nébureau qui se profile et les agissements d'Abel sur Rondario en fin de tome, la suite devrait être encore plus intéressante.
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 13 août 2014, 20:33

Tome 12 :

Grâce aux Tumbleweed, à Alice et à Randel, le secteur 0 a été sauvé du plan de Rondario, et les deux membres de la 3ème Section s'apprêtent à repartir. Des nouveaux adieux à Randel se préparent pour Ursula, mais ceux-ci seront-ils aussi déchirants que la dernière fois ? Ursula a grandi, et elle comprend très bien que ce n'est pas en restant dans le Secteur 0 que Randel pourra retrouver ce qu'il a oublié et redevenir comme avant. C'est donc une mission tout à fait particulière qu'elle confie à Alice, qui a gagné sa confiance...
Dans le même temps, Randel, toujours aussi tourmenté par ses démons intérieurs, se doit de faire le point. Il se juge inutile, nourrit un sentiment de culpabilité fort... mais Abel pourrait bien l'aider à ouvrir un peu les yeux sur certaines choses. La conversation entre Randel et Abel, deux hommes autrefois compagnons mais ayant pris des chemins très différents, est intéressante dans la façon qu'elle a de faire un peu changer la vision des choses qu'a Randel, tout en soulevant un focus sur le fait de tuer. Au fild e sa série, Ryôtarô Iwanaga parvient ainsi, encore et toujours, à soulever de nombreuses questions pertinentes.
L'auteur ne s'arrête d'ailleurs pas en si bon chemin en ouvrant le tome sur la discussion d'Abel avec Rondario. En compagnie des 4 chefs de gang du secteur 0, Abel fait à Rondario une proposition aussi osée qu'étrange, qui promet quelques remous à une quinzaine de jours du Sommet du Nebureau...

Le Sommet du Nebureau, justement, se profile, petit à petit, et devrait commencer dans le prochain volume. Dans ce douzième tome, l'auteur s'applique alors surtout à tout mettre en place avant ce rendez-vous capital entre tous les pays du Nebureau. Une rencontre qui risque fort de sceller le destin de l'Empire...
Le plan de Rondario a certes été contré avec brio, mais cela ne risque-t-il pas de nuire au bon fonctionnement de l'Empire ? On se doute bien que si, d'autant que les menaces semblent venir de partout à la fois.
Après une sorte de chapitre de transition sympathique mais basique centré sur Merchis et faisant entrer en scène la charismatique lieutenant Webner, on retrouve cette même Webner, rattachée à l'atelier de recherche du génie militaire, en train de faire le point sur un grave menace, qui sera l'un des principaux enjeux du Sommet de Nebureau : la libre utilisation des brevets du professeur Coplan, qui permettrait aux divers pays d'utiliser des technologies d'armement aussi sophistiquées que dangereuses. Face à la majorité des pays, l'Empire ne pourrait guère faire le poids dans la décision lors du sommet... mais les menaces sont loin de s'arrêter là, et pleuvent de partout pendant tout le volume. D'un côté, Lioneel Tealer fait son grand retour et récupère d'importants documents sur les finances de l'Empire qui pourraient l'aider à faire s'effondrer celui-ci. D'un autre côté, le royaume de Lawderia semble bien décidé à tourner les choses à son avantage pendant le sommet. Ici, Randel devient le centre d'intérêt de Learn, celui-ci étant bien décidé à compromettre notre cher colosse et par la même occasion son entourage. Là, la 3ème section accueille avec suspicion une étrange somme d'argent de Rondario...
Les pistes ne manquent pas, et l'on sent parfaitement que les menaces peuvent venir de partout pour l'Empire, autant sur des plans politiques et diplomatique que sur des plans personnels. C'est d'autant plus prenant que l'auteur parvient à expliquer le tout sans nous perdre, qu'il offre énormément de détails sur les différents aspects qu'il évoque (les enjeux économiques, les qualités et défauts des nouveaux types d'armements avec nombre de détails techniques...), et qu'il réutilise à merveille certains personnages déjà croisés, comme Lioneel. Mieux encore, Iwanaga en profite pour glisser ça et là de nouveaux petits détails sur ses protagonistes : ce qu'est devenu Witter depuis l'affaire de Karussel, l'aversion du Comte Marqueil pour les non-nobles, le secret de Hunks... et, bien sûr, l'avenir qui attend Randel.

Bref, on a un tome riche, très riche, si bien que l'on peut même affirmer qu'on a rarement vu un manga aussi précis et minutieux dans les enjeux diplomatiques et politiques qu'il met en place. Cela en fait, par la même occasion, un tome qui est avant toute chose très informatif et peu rythmé, et qui est probablement le tome le plus bavard depuis les débuts de la série (et la série étant généralement très bavarde, c'est dire). Le talent de l'auteur est de ne rien oublier dans les nombreuses pistes qu'il met en place, et de tout expliquer de façon limpide.
Mais ce qui fait la qualité du tome pourrait aussi être son défaut pour certains lecteurs : à force d'être très riche en informations, en détails et en nouvelles pistes, le tome peut devenir très difficile à suivre si l'on n'est pas assez concentré pendant la lecture. Et même si l'on est attentif, il faut espérer que le prochain volume ne tarde pas trop à arriver, sans quoi on pourrait bien oublier une partie des nombreux éléments importants de ce tome... En attendant, une chose est sûr : le Sommet de Nebureau, qui commencera dans le volume 13, sera très mouvementé et riche !
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Re: Pumpkin Scissors

Message non lu par Koiwai » 03 juin 2015, 16:32

Tome 13 :

Après des tomes de préparatifs et de rebondissements à son sujet, le Sommet du Nébureau s'ouvre enfin sur une discours du Duc Andrea visant l'union des pays, et sera une étape de la plus haute importance pour l'Empire, qui se trouve dans une situation critique.
En jeu : les brevets de Coplan, dont la possible mise en libre accès aurait des conséquences catastrophiques pour l'Empire. Mais cet enjeu est loin d'être le seul du sommet.
En coulisses, certains continuent de préparer ce qui servira leurs ambitions, notamment du côté Lowderia dans une fin de tome marqué par des retrouvailles étonnantes. Mais ce sont surtout les intérêts du bureau du protocole emmené par le directeur général Gilman qui sont ici au coeur des événements : ce dernier souhaite éloigner l'armée du pouvoir politique, et pour cela l'armée ne doit surtout pas avoir la possibilité d'intervenir pendant le sommet. Quant à la 3ème section, elle se remet en action sans Randel : pendant qu'Alice se prépare à assister à une conférence, Merchis et Oreld se préparent eux aussi à effectuer des tâches spécifiques.
Mais dans ce climat frénétique et tendu en coulisses, un événement a priori anodin va tout faire basculer : la découverte du corps sans vie d'un homme que Randel connaissait...

Ryôtarô Iwanaga nous a habitués à des volumes particulièrement riches, touffus et travaillés, et ce treizième opus n'échappe pas à la règle en continuant d'exposer les nombreux enjeux, à plus ou moins grande échelle, du Sommet du Nébureau.
Des personnages dévoilent un peu plus leurs intérêts, comme Gilman bien sûr, mais aussi, par exemple, le lieutenant-colonel Kelvim, responsable de la section d'information de l'armée de terre, ou le journaliste Spruwell qui entame une enquête aussi importante que dangereuse autour de Randel...
Surtout, le volume marque l'entrée en scène de nouveaux personnages tantôt énigmatiques, tantôt charismatiques ou hauts en couleur. On retient évidemment l'excellente Hackenmaier, soldat de troisième catégorie du bataillon de l'épée sacrée à la fleur azur au sein du bureau du protocole, possédant un sens de la justice aiguisé et ayant une admiration pour Alice pour une raison bien précise. Mais ce sont surtout les interrogations concernant l'étrange groupuscule anti-ares qui dominent.

Le Sommet de Nébureau a beau commencer, l'auteur prend toujours le temps d'enrichir son univers autour de nouveaux personnages et de nouveaux enjeux, et de décortiquer toutes les orientation de son récit, décidément complexe mais toujours aussi fluide. La lecture demande de rester bien concentré tant elle est dense, mais pour qui accroche à ces nombreuses magouilles personnelles, politiques et diplomatiques, c'est toujours un régal. Dans tous les cas, étant donné qu'il se passe à peine deux jours dans ce tome, le Sommet du Nébureau promet d'être très long...
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