Idol A

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Koiwai
Rider on the Storm
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Idol A

Message non lu par Koiwai » 11 nov. 2012, 18:50

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Tome 1 :

Azusa Satomi et Keita Hirayama sont amis d'enfance. Elle est la fille de l'entraîneur de l'équipe de baseball, a toujours adoré ce sport, y excelle. Lui n'a aucun donc particulier. Elle rêve d'intégrer l'équipe de son père pour participer au Koshien, mais cela est interdit aux filles. Lui s'en fiche pas mal. Tous deux ont pourtant un gros point commun : leur physique. Ils se ressemblent comme deux gouttes d'eau. Alors quand Keita, loin d'être insensible aux charmes de sa jolie amie d'enfance devenue mannequin, se voit proposer par celle-ci d'échanger leurs rôles, il accepte. Voici donc la jeune fille dans la peau d'Azusa quand il s'agit de mannequinat, dans celle de Keita quand l'heure est venue de prendre la batte. Quant à Keita, il prend le rôle d'Azusa quand celle-ci est sur le terrain, et se retrouve à supporter son faux lui-même en tant que cheerleader. Tout est censé aller comme sur des roulettes, mais on n'est jamais à l'abri de quelques pépins...

A l'origine d'Idol A, on retrouve une histoire courte parue dans la série de nouvelles Short Program. Face au petit succès de l'histoire, Mitsuru Adachi décida d'en faire une série à part entière. Mais était-ce vraiment nécessaire ?

On passera outre les petites facilités du récit jouant sur la ressemblance entre la fille Azusa et le garçon Keita : l'auteur ne cherche pas à être crédible là-dessus, et préfère s'amuser à dépeindre une petite palette de personnages aux caractères plutôt bien exploités. Ainsi, si notre duo de héros reste sympathique, on s'amuse surtout des quelques frasques de leur entourage, assez idiot, du rival de Keita qui croit avoir séduit Azusa au boudin qui se prend pour une beauté, en passant par les parents qui ne reconnaissent même pas leur enfant déguisé. Ca ne vole pas très haut, loin de là, mais Adachi y met suffisamment de bonne humeur pour nous faire passer un assez bon moment.

Le problème vient plutôt de la construction de l'histoire : Adachi dessinant de nouveaux chapitres d'Idol A un peu quand il en a envie, de manière très espacée, chaque chapitre se veut plus ou moins indépendant, même si le fil rouge du Koshien est bien là, et se contente de proposer de petites péripéties convenues mais amusantes. Ici nos deux héros se voient contraints de jouer plus longtemps que prévu le rôle de l'autre jusque dans les vestiaires, là ils sont confrontés à des petits quiproquos dont ils peinent à se sortir... C'est sympathique, mais la construction assez indépendante de chaque chapitre traduit surtout un manque de consistance qui finit par faire tourner les choses un peu en rond, et un problème de continuité narrative qui finit par devenir pesant.

En somme, il ne faudra pas attendre grand chose d'Idol A, qui amusera sans mal mais un peu par défaut les lecteurs les moins regardants et les plus gros fans de l'auteur. Ce premier tome est sorti au Japon en août 2011 et est pour l'instant le seul volet de la série. Aucune suite n'étant encore annoncée, il faudra s'armer de patience pour découvrir la suite de ce petit plaisir personnel du mangaka.

Toutefois, comme pour conclure en beauté un tome qui divisera les fans du mangaka, vous trouverez en fin de livre un chapitre bonus de 28 pages où, pour fêter les 50 ans du Shônen Sunday, les deux plus grands monstres sacrés du magazine se réunissent pour un chapitre commun : ainsi, au fil de quasiment 30 pages, Mitsuru Adachi et Rumiko Takahashi évoquent leur parcours, et si les deux auteurs ont une légère tendance à se jeter mutuellement des fleurs, ces quelques pages possèdent une quantité incroyable de petites anecdotes sur leur enfance, sur leurs différentes influences, sur ce qui les a amenés à devenir mangaka... La complicité des deux auteurs rend le tout très plaisant, et on se retrouve quasiment avec une petite bible d'anecdotes qui peut justifier à elle seule l'achat de ce tome, et qui s'avère quasiment indispensable pour quiconque est fan de ces deux illustres géants du manga.

Côté édition, c'est quasiment du tout bon, les quelques fautes de frappe (rien que dans le résume de couverture) étant vite oubliés face à une traduction et une impression de qualité, et aux six pages en couleur.
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