Worst

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
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Kimi_
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Worst

Message non lu par Kimi_ » 05 févr. 2013, 18:59

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Auteur : Hiroshi Takahashi
Éditeur VF : Panini Manga
Éditeur VO : Akita Shoten
Nombre de volumes VF : 16 (stoppée)
Nombre de volumes VO : 33 (terminée)

Tome 1

Mangaka très prolifique à l’heure actuelle au sein du pays du Soleil Levant, Hiroshi Takahashi a, tout d’abord, fait ami-ami avec le succès grâce à sa seconde série ayant pour nom Crows et narrant les péripéties d’un adolescent bagarreur voulait devenir le leader au sein du lycée Suzuran et dans lequel régnait une ambiance très chaotique.

Une fois sa seconde œuvre terminée avec son 26ème et dernier volume, le mangaka donna naissance à son nouveau bébé qu’il prénomma Worst. C’est par le biais de cette série et grâce à l’éditeur Génération Comics (devenu Panini Manga entre temps) que nous avons pu, début janvier 2005, découvrir l’univers si particulier de cet auteur. Malheureusement, l’éditeur fut contraint d’abandonner la publication au bout du 16ème volume. Cinq ans après la sortie du 16ème volume dans nos contrées, revenons un instant sur le premier volume.

Le nom de Worst ne vous dit sans doute rien au premier abord mais son univers ne vous est peut-être pas inconnu, pour peu que vous ayez visionné les deux opus de Crows Zero, réalisés par le très versatile Takashi Miike. Le réalisateur japonais nous a livré deux films qu’une qualité plus qu’appréciable, rendant honneur aux travaux du mangaka. Les personnes ayant été séduites par ces deux films le seront tout autant par Worst, ce dernier reprenant les lycées et organisations important(e)s présent(e)s dans Crows (Suzuran, Hosen, The Front of Armement etc…)

Tokyo : ses bâtiments, ses bâtiments identiques les uns aux autres, son trafic, son agglomération… Dès les premières pages, Hiroshi Takahashi impose son style bien à lui en nous offrant des dessins bluffants de par leur réalisme et leurs détails. Une patte très froide, très épurée, à l’image de notre société actuelle. C’est dans ce contexte pour le moins strict qu’apparaît un jeune homme paumé et très pataud. Son nom ? Hana Tsukishima. Venant d’une « zone non couverte » comme il le dit si bien, il cherche où se trouve sa pension dans laquelle il vivra durant toute son année scolaire.

La première partie de ce premier volume est donc une grosse introduction permettant à la personne connaissant le style du mangaka de se remettre dans le bain, de reprendre ses marques. Le lecteur néophyte à l‘univers d‘Hiroshi Takahashi pourra, quant à lui, prendre ses aises avec les personnages qui lui seront présentés et de se faire une propre idée de ce qu’il pourra découvrir par la suite. Au final, tout le monde y trouvera son compte.

Si le mangaka présente dans un premier temps les personnages principaux, il n’oublie pas les personnages secondaires et nous apporte même des flopées d’informations concernant les différentes organisations présentes en ville. Hiroshi Takahashi plante, par le biais des longs monologues de la part de ses protagonistes, un climat de tension très frêle, à l’image d’un château de carte et dans lequel le moindre faux pas peut s’avérer être fatal. Gageons que le mangaka approfondira tout cela à l’avenir.

Après quelques péripéties, nous retrouvons notre Hana Tsukishima avec les autres pensionnaires et les gérants de l’établissement. Ce qui nous amène à la grande force de ce titre : ses personnages. Ils insufflent énormément de charisme, Hana Tsukishima en première ligne, chaque personnage à son caractère et ses états d’âme bien à lui, cela va du fin stratège (Toranosuke Tominaga) à l’ancien caïd, avide de pouvoir (Sakota Takefumi). Le scénario, comme vous pouvez vous en douter, ne tient pas à une place majeure au sein de Worst, ce sont avant tout les personnages qui priment. Nous suivrons, au fur à mesure, Hana ainsi que toute sa bande au sein de leur scolarité dans le lycée Suzuran, la majorité de leur emploi du temps se composant de cours mais les gaillards de Suzuran préfèreront régler leurs comptes respectifs.

À peine Hana est-il entré dans le lycée Suzuran qu’une annonce est effectuée : un tournoi est organisé pour déterminer quel élève est le plus fort au sein des nouveaux venus. Et cela tombe bien car derrière son air assez benêt, Hana Tsukishima se révèle être un as de la bagarre. Devant l’anarchie totale régnant à Suzuran, Hana décide d’y participer et projette de devenir le « banchô » de l’établissement (le leader, l’homme le plus influent du lycée).

L’ambiance très pesante et présente au sein de l’établissement est due au caractère des élèves faisant tout pour imposer leur loi au sein des couloirs rempli d’éclats de verre. Derrière leur apparence nonchalante, le lecteur sera surpris de découvrir des personnages avec un grand cœur et dont la générosité n’a pas de limites. Les détracteurs pourront dire que Worst n’est qu’un déchaînement de violence sans cohérence, ce à quoi je répondrais qu’il y a une notion de devoir, de respect et surtout d’honneur derrière tous les coups portés. Pour contrecarrer ce déballage de coups de poings et de coups de pieds, le mangaka inclus une touche d’humour et de cynisme qui apporte un peu de souplesse à son récit. Cela s’exprime par le biais des protagonistes qui lancent une réplique faisant mouche lors d’un moment tendu par exemple. Certains personnages sont l’exemple même de cette fantaisie, je pense notamment aux frères Umehoshi, Masa étant l’archétype du yakuza (allure/air sombre, vêtements…), à contrario son frère Marie (de son vrai nom Yasushi) se prend pour un travesti. Cette belle brochette de vainqueurs donnent donc lieue à des situations très croustillantes.

La fin du volume, quant à elle, nous laisse sur notre faim. Hana fait la rencontre de son principal rival : Hisashi Amachi, un jeune homme cruel, dépourvu de sentiments. On referme le volume avec un tas d’hypothèses en tête quant à l’évolution de la situation.

L’édition de Panini Manga est plutôt satisfaisante. Hormis un papier d’une qualité douteuse, la traduction de David Gondelaud retranscrit à merveille l’univers très old school, assumé du mangaka et est très fluide.

Worst démarre donc sur les chapeaux de roues avec un premier volume prometteur, se lisant d’une traite et jonglant habilement entre action et humour très pêchu. La suite s’annonce d’ores et déjà passionnante !
Modifié en dernier par Kimi_ le 12 sept. 2014, 10:19, modifié 2 fois.
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Message non lu par Kimi_ » 19 févr. 2013, 13:23

Tome 2

Après un premier volume très prometteur, Horoshi Takahashi remet le couvert avec cette seconde lecture reprenant les grandes forces du tome précédent. Contrairement à ce que l’on pourrait penser, le début du volume ne reprend pas l’histoire là où elle s’était arrêtée à la fin du précédent volume, l’auteur préférant commencer par quelques scènes très savoureuses entre les frères Umehoshi et le chien de Masashi qui n’est pas sans rappeler le nom d’un célèbre homme aux multiples facettes d’origine américaine. Le mangaka fait donc une petite pause très brève après la fin du précédent volume qui était assez mouvementée, il faut l’avouer. Les mimiques de Marie et le caractère hilare de Masashi séduiront à coup sûr le lecteur.

L’histoire se recentre rapidement sur la fin du tournoi des nouveaux entamé dans le volume précédent. On pourra reprocher à l’auteur de ne pas approfondir le tout, les combats étant un poil expéditifs et très rares. Néanmoins, Hiroshi Takahashi confirme notre première impression concernant Hisashi Amachi et fait transparaître par le biais de son allure ainsi que de son franc parler une personne dont la cruauté n’a pas limites, prête à faire les plus mauvais coups pour mener à bien ses sombres projets. Hisashi Amachi n’est vraiment pas une personne à prendre à la légère et l’auteur nous le fait comprendre parfaitement grâce à de simples dessins.

Grâce à un concours de circonstances, Hana Tsukishima se retrouve en final devant son rival et, contre toute attente, le combat entre ces deux personnes ne durera qu’une dizaine de secondes, tout au plus. Ceux ou celles qui espéraient voir du sang, de la sueur dégouliner sur la peau des combattants pourrant encore attendre, Hiroshi Takahashi préférant jouer la carte de la sobriété pour le moment et nous offrant une conclusion très hâtive concernant ce tournoi.

Finalement, c’est Hana qui sort vainqueur de ce duel et, comme vous pouvez vous en douter, le nom de notre ami se répandra comme une traînée de poudre et les alentours du lycée Suzuran n’auront plus que le nom de notre ami en tête : Hana Tsukishima. Ainsi, les grandes têtes du lycée feront découvrir à Hana les différentes organisations et fractions de l’établissement pour que ce dernier puisse se sentir à l’aise dans cet univers qui lui est tout nouveau. Le lecteur sera étonné quant à la quantité d’informations qui lui sera livrée telle quelle et sera forcé de constater que le mangaka connaît très bien son sujet. Chaque détail, précision est importante au yeux d’Hiroshi Takahashi et il n’hésite pas à nous la transmettre pour que nous puissions accroître notre soif de connaissance. Le lecteur ressortira donc rassasié à la fin de sa lecture et en redemandera encore. Une nouvelle bande se formera également au sein du lycée et elle aura pour but de soutenir Hana dans son projet ambitieux : celui de devenir le leader de cet établissement scolaire en perdition. C’est, à mes yeux, la partie la plus novatrice de ce second volume, Hana étant épaulé sans qu’il le sache par ses amis. Le mangaka nous montre encore une fois que l’amitié, ce sentiment purement humain, peut exister dans un univers pourtant très tendu et chaotique et que les protagonistes ne pense pas qu’à la bagarre ni aux règlements de comptes.

Si Hana a réussi à se faire un nom en ville, il n’en reste pas pour le moins très naïf. Considéré comme la marionnette, la main sournoise de certaines personnes, il affrontera indirectement Guriko Hanaki, un homme à la coupe affro très charismatique et qui s’avère être un véritable monstre en terme de bagarre pure. Derrière son air dragueur et empoté, Guriko reste un homme à prendre avec des pincettes, tout comme Hisashi Amachi, et qui frappe là où ça fait mal.

Enfin, ce second volume de Worst comporte son lot de références voulues (où non) de la part du mangaka. On pourra noter quelques inscriptions présentes sur les murs de Suruzan faisant référence à de nombreux groupes musicaux comme Odd-Bows ou encore Mods (groupe japonais des années 80 dont Hiroshi Takashi affectionne tout particulièrement). Il en va de même pour Suiren (inscription notée sur le t-shirt que porte Hana sur l’illustration du sixième chapitre), c’est un groupe japonais que l’auteur apprécie beaucoup également. Un tag fait également référence à la chanson « Jimmy Crack Town », chanson très populaire reprises maintes et maintes fois dans de nombreux domaines. Enfin, on pourra remarquer qu’Hideyoshi lit un manga lorsque Hana vient lui rendre visite. Il s’agit du manga Gold de Yamato Ryuichiro. Les œuvres de Ryuichiro s’inspire grandement de l’univers d’Hiroshi Takashi en ce qui concerne les personnages, la présence du volume de Gold dans ce second tome de Worst est donc une dédicace pour le moins directe d’Hiroshi Takahashi à Yamato Ryuichiro. Pour terminer, on pourra souligner une petite référence en fin de volume concernant Malcolm X (Malcolm K. Little de son vrai nom), personne très influente dans son pays et militant des droits de l’homme. Le seul hic c’est que ce sobriquet s’adresse à Hana alors que ce dernier est chauve… Difficile de savoir si le mangaka a vraiment voulu faire ce petit clin d’œil…

En définitive, la bonne impression laissé par le premier tome se confirme avec cette second lecture qui surpasse son aînée. La traduction reste impeccable et le plaisir de lecture est bel et bien présent ! On souhaite juste à présent que le mangaka continuera dans cette voie.
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Message non lu par Kimi_ » 20 févr. 2013, 18:13

Tome 3

Le nom d’Hana Tsukishima ne cesse de se propager en ville, faisant naître beaucoup d’ambition et de rage dans les différent( e )s organisations et lycées de la région. Le lycée Hôsen, éternel rival de Suzuran, regarde d’un œil craintif l’ascension de ce jeune homme sorti de nulle part.

Après nous avoir livré une analyse détaillée de Suzuran, Hiroshi Takahashi s’intéresse de plus près au lycée, dirigé par le bienveillant King Joe et dont tous les élèves ont le crâne rasé. Le mangaka décortique le passé de ce lycée, nous narrant l’ascension de King Joe au pouvoir et présentant les différentes fractions présentes au sein de cet établissement. Le résultat est, encore une fois, saisissant. Le mangaka ne laissant aucun détail en élément en retrait et agençant le tout pour donner un résumé très complet et très homogène.

La majeure partie du volume sera donc consacré au descriptif de ce lycée dont l’ambiance est quasi-similaire à celle de Suzuran. La relation entre ces deux établissements est très tendue et Hiroshi Takahashi laisse transparaître ces tensions par le biais des trames qu’il utilise et incorpore en arrière-plan au sein de ses dessins. Une seule friction suffirait à faire casser l’élastique très mince qui relie Hôsen à Suzuran. Cette petite bousculade ne tardera pas à survenir, deux trios de chaque lycée se retrouvant face à face. La situation dégénèrera et King Joe ne tardera pas à rendre la monnaie de la pièce à leur ennemi juré en s’attaquant aux piliers de leurs détracteurs. Le Front de l’Armement, quant à lui, préfère rester en retrait et agir en tant qu’observateur de ce duel opposant Hôsen et Suzuran. Gageons que l’auteur puisse également décortiquer l’organisation à la tête de mort à l’avenir.

Comme à son habitude, le mangaka intègre au sein de son récit des scénettes plus légères tout en accentuant des valeurs fortes à ses yeux comme la confiance en soi ou le dépassement de ses propres limites. Ces dernières s’agrémentent de quelques références somme toute sympathiques et accentuant l’humour, élément omniprésent dans l’univers d’Hiroshi Takahashi. Le principal défaut à retenir de ce tome serait que l’auteur n’insiste pas davantage sur les combats, ces derniers étant toujours très minces et écourtés. Le tout reste très intéressant mais il manque le petit plus qui était présent lors des précédentes lectures.

Côté édition, on notera quelques fautes malvenues au niveau des protagonistes et de la conjugaison (Hidetoshi au lieu d’Hideyoshi : avais au lieu d’avait par exemple). Le papier est également plus mince qu’à l’accoutumée et laisse entrevoir partiellement les scènes suivantes. Néanmoins, la traduction de David Gondelaud colle toujours parfaitement au style si particulier de l’auteur.

Nous avons donc sous les yeux un volume de transition un point hésitant, Hiroshi Takahashi privilégiant l’aspect scénaristique à l’action en elle-même. Cependant, le volume en lui-même reste captivant grâce à l’analyse pertinente du mangaka, la dernière scène du tome, quant à elle, laisse présager une suite des plus agréable. C’est le principal non ?
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Message non lu par Kimi_ » 28 févr. 2013, 21:33

Tome 4

Ça y est, la guerre entre Suzuran et Hôsen est officiellement déclarée ! Après s’être prit une tannée très sévère de la part des élèves aux crânes rasés, les corbeaux de Suzuran ne tardent pas à renvoyer la balle à l’envoyeur en assiégeant leurs zones d’influence.

Le début de ce quatrième volume ne met pas de temps à démarrer, cependant Hiroshi Takahashi préfère ne pas approfondir les liens très fragile entre Suzuran et Hôsen, il reste en surface pour le moment et ne cherche pas à réellement creuser les relations pour le moins tumultueuses qu’entretiennent les deux établissements scolaires. Le lecteur aura le droit à quelques flash-back éclaircissant les affrontements écourtés à la fin de la précédente lecture. Il pourra également remarquer la non-autorité dont souffre les professeurs envers leurs élèves et le langage très croustillant qu’utilisent ces derniers pour parler à leurs proviseurs. L’auteur fait également la part belle aux personnages absents depuis quelques temps : Hisashi Amachi réapparait au grand jour et est bien décidé à imposer sa loi en prenant le contrôle d’un lycée tout entier. Quels plans mijote-t-il ? Il est encore trop tôt pour le savoir mais le regard hargneux et sans vergogne de cet homme nous permet déjà d’établir quelques hypothèses…

Après cette petite ellipse très furtive, l’auteur revient à l’élément central de ce volume : l’affrontement entre Suzuran et Hôsen. Suite à l’intervention des forces de l’ordre, les deux adversaires sont contraints de se rendre dans un endroit plus calme pour régler leurs différents. La forêt du Tengu s’impose alors comme un endroit idéal, à l’abri des regards indiscrets et de toute agitation. L’échauffourée prend alors une tournure inattendue : le vainqueur sera désigné à l‘issue de cinq duels. Chaque lycée prépare alors ses meilleurs combattants afin de surpasser son adversaire.

Si les accrochages présents depuis le début de la série étaient très succincts, on pourra apprécier une dose supplémentaire de coups de poings très appréciable lors de cette quatrième lecture, les conflits étant plus fuselés et élancés. Chaque duel témoigne du talent qu’a Hiroshi Takahashi pour nous transmettre toute la rage des combattants. Leurs points forts, leurs faiblesses, leurs poings, tout est retranscrit parfaitement grâce au coup de crayon de l’auteur.

La fin du volume, quant à elle, laisse entrevoir une suite des plus mouvementée, l’affrontement entre Hôsen et Suzuran ne touchant pas à sa fin. De plus, un protagoniste dont le charisme n’a d’égal à ses états d’âme pointe le bout de son nez, ce qui a le mérite de retenir toute l’attention du lecteur.

En définitive, ce quatrième volume de Worst s‘avère être une bonne lecture. En comparaison avec le volume précédent, c’est un tome beaucoup plus dynamique auquel nous avons droit et Hiroshi Takahashi a toutes les cartes en mains pour que le tome suivant aille s’inscrire dans cette même lignée.
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Message non lu par Kimi_ » 08 mars 2013, 11:21

Tome 5

Allons droit au but : derrière la première de couverture de ce cinquième tome teintée de couleur violette et représentant à merveille le côté cavaleur de Guriko Hanaki se trouve le meilleur volume de la série jusqu’à présent.

À la fin de la dernière lecture, nous avions laissé les petits gars d’Hôsen en difficulté face à leur éternel rival : Suzuran. Après avoir essuyé trois cuisantes défaites (Matsuo face à Hana Tsukishima, Kazuya Mashima contre Kazumitsu Kurosawa et Mitsuyoshi devant Yoshikatsu Kambe dit « le Boucher), Hôsen est bien décidé à ne pas se laisser aplatir par son adversaire et prépare ses deux derniers combattants. L’arrivée d’un homme considéré par beaucoup de personnes comme la personne la plus forte de la ville vient se joindre à la partie. Il serait donc peu probable que le tournoi ne s’écarte pas des limites imposées par Shinsuke Nakajima, l’ancien boss de l’alliance Kurotaki.

Le tournoi entamé dans le tome précédent prendra donc fin dans celui-ci et il se terminera de la façon la plus épique qui soit. Les coups continueront de pleuvoir et ce, malgré une pluie battante, qui ne cessera sur la forêt du Tengu. Chaque élève fera preuve de mutisme dès lors qu’un duel s’engagera, seuls les coups portés et les corps retombant avec fracas à même le sol résonneront dans la forêt. Le quatrième duel, aussi court soit-il, laisse place au dernier affrontement du tournoi sans pitié opposant Hôsen à Suzuran. Et quel face-à-face… King Joe décide enfin de montrer au reste du monde, ses performances en tant que combattant en affrontant l’un des aînés de Suzuran : Hideyoshi Kato. Faisons simple : ce duel est le meilleur affrontement depuis le début de la série. L’affrontement entre ces deux entités est, d’un bout à l’autre dantesque. Les cris de rage de la part des deux adversaires sonnant le début du combat sont monstrueux et expriment parfaitement la détermination des deux opposants. Leurs coups sont incisifs, tranchants comme une lame de rasoir et les hématomes qui se forment peu à peu sur les visages témoignent de la violence des uppercuts assénés en pleine figure de chaque adversaire. Malgré les coups encaissés, les adversaires à terre se relèvent, tant bien que mal, prêts à tout pour défendre leur honneur et se lance à nouveau dans un affrontement acharné. Le lecteur tremblera tout au long de ce duel, ressentant toutes les émotions des deux combattants et tournant les pages à grande vitesse pour découvrir l’issue de cette confrontation sanglante.

La fin de l’affront entre les deux lycées, quant à elle, est très chaotique et permet à l’auteur de se projeter dans le futur en ce qui concerne le devenir d’Hana Tsukishima. Du début à la fin, ce tournoi aura été passionnant, intense et mené d’une main de maître par le mangaka.

Pour contrecarrer tout de déchaînement de violence s’étalant durant presque un tome et demi, Hiroshi Takahashi laisse parler librement son côté humoriste par le biais de petites scénettes mettant sur le devant de la scène Guriko Hanaki ainsi que ses multiples conquêtes, créant ainsi nombre de jalousies dans son entourage. La pension Umehoshi fait également l’objet de tout un chapitre très décalé et hilarant à souhait. Le lecteur s’amusera en voyant les situations cocasses qui lui seront présentées et constatera qu’Hana a beau être un as de la bagarre, il n’en reste pas moins un fardeau dans un tout autre domaine… On remarquera le don qu’a Hiroshi Takahashi pour narrer les péripéties principales et secondaires de son récit. Le tout est très homogène, clair et se lit très facilement.

Ce cinquième volume de Worst est le volume de tous les changements. Des bouleversements, il y en a du côté de Suzuran, Hôsen mais pas que. Le Front de l’Armement n’est pas écarté et la seconde partie de la lecture est consacré au futur de l’organisation à la tête de mort. Avenir très incertain et indécis étant donné que le Front devra gérer, non seulement, des problèmes à l’intérieur même de leur organisation mais à l’extérieur également.

Pour terminer, Hiroshi Takahashi dresse une synthèse détaillée du contexte actuel et des relations entre les différents lycées et organisations de la région. Les informations ne manquent pas et le lecteur sera étonné que, malgré le flot d’informations assez importantes, le mangaka arrive à rendre le tout clair comme de l’eau de roche. Une époque se termine, une autre commence et cette dernière promet d’être passionnante !

Si les références de la part d'Hiroshi Takahashi était atténuées dans les précédents volumes, le lecteur attentif et assidu en ce qui concerne les travaux de l’auteur pourra remarquer nombre de références appréciables au sein de cette cinquième lecture. La mention « Sunday Diver » inscrite sur un mur correspond au titre d’une chanson du groupe japonais Daizy Stripper, en activité à l’heure actuelle. Les logos de différents gangs présents en ville sont également disséminés dans le volume, on pourra citer celui des Cents Démons et des Black Marked Tigers (gangs qui apparaitront plus tard lors de la lecture), où celui de Back-Teria, organisation importante qui s’est dissoute en trois autres gangs beaucoup plus petits. Les rares courbes féminines seront également de la partie dans ce cinquième tome, Tora ayant des posters pour le moins suspects dans sa chambre… Quel filou ce Toranosuke ! Si vous avez l’œil, vous aurez remarqué qu’il n’existe pas de chambre n°4 au sein de la pension Umehoshi. Pourquoi me direz-vous ? Pour la simple et bonne raison qu’au Japon, le chiffre quatre peut se prononcer « Shi », ce qui signifie donc la mort. Le chiffre quatre est donc un chiffre porte-malheur comme l’est le treize par chez nous, c’est donc pour cela qu’il n’y a pas de chambre n°4 dans la pension Umehoshi.

Avec ce cinquième volume, Hiroshi Takahashi arrive à trouver le juste équilibre entre action survoltée et humour ravageur. Alliant des gags truculents à un humour gaillard et des combats très dynamiques à des rebondissements inattendus, l’auteur nous offre le meilleur volume de la série jusqu’à maintenant. Cette lecture marque un tournant décisif dans Worst et le prochain volume promet d’être très intéressant. C’est donc un grand tome que nous avons là : un must have ni plus, ni moins !
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Re: Worst

Message non lu par Kimi_ » 12 mars 2013, 12:41

Tome 6

Le calme est revenu en ville suite aux échauffourées répétées de la part de Suzuran & Hôsen. Les deux lycées ayant réglé leurs différents, la tranquillité s’est de nouveau installée dans ce dédale de rues et de béton. Mais l’accalmie ne tardera pas à durer car le Mal est, bel et bien, de retour. Entendez par là qu’Hisashi Amachi est de retour et, qu’à l’avenir, il ne compte pas se laisser marcher sur les pieds.

Cet homme issu d’une famille aux revenus conséquent ne cherche plus uniquement à démontrer sa force colossale au combat mais également à dominer la ville dans ses moindres recoins. Étant devenu le boss du lycée Rindow entre temps, il vagabonde donc en ville pour le moment, sans trop en dévoiler sur ses sombres plans.

En guise de mise en bouche, Amachi et toute sa clique arrivent à coincer Guriko Hanaki à l’abri des regards fureteurs pour en découdre avec ce dernier. Comment réagira l’homme le plus fort de la ville face à cette provocation ?

Contrairement à ce que l’on pourrait penser en voyant la couverture de ce sixième volume (représentant Amachi et laissant transparaître toute l’animosité coulant dans les veines de ce dernier), ce tome ne se concentre pas sur les méfaits de cet homme aux intentions douteuses, mais sur Chiharu Ogawa.

Le nom de ce gaillard était évoqué dans le précédent volume, il s’agit du neveu de Dosuken, membre influent de la famille Zenya (une très grande organisation à l’ambition exacerbée). Chiharu ayant cherché des noises au sein de la famille Zenya, Dosuken fut contraint de confier Chiharu au Front de l’Armement le temps d’apaiser les mœurs. Le Front, qui traverse une période pour le moins difficile, se doit de gérer cet homme très versatile.

À peine sera-t-il arrivé que Chiharu se fera des ennemis en ville. Et pas n’importe quels belligérants… Suzuran & Hôsen seront de la partie ! Le Front aura donc beaucoup de mal à contenir cet être très bagarreur et turbulent. La tension présente à son paroxysme au sein de la dernière lecture s’estompe un tant soit peu dans ce sixième volume mais Hiroshi Takahashi arrive à rebondir judicieusement grâce à une narration toujours très fluide et collant parfaitement au rythme de son œuvre. Le tout se laisse donc lire aisément et les informations, toujours très conséquentes et importantes, ne sont absolument pas rébarbatives.

Ce sixième tome de Worst est parsemé également de quelques références très amusantes. Hiroshi Takahashi aimerait-il l’Hexagone ? C’est une question que l’on peut se poser étant donné que la mangaka fait référence par le biais de ses personnages à un célèbre jeu télévisé diffusé sur la première des six chaînes hertziennes. Enfin, une petite référence à une chanson de la chanteuse Jenifer est présente. Le comble ? C’est Hana qui en est l’interprète. Vous ne rêvez pas, il arrive parfois qu’Hana laisse son côté combattif pour laisser ses talents de chanteur faire surface. La touche humoristique si chère à l’auteur, fait toujours acte de présence et est, une fois de plus très appréciable. Si Guriko arrivera toujours à déclencher un petit sourire chez le lecteur, le mangaka préfère changer de registre dans ce sixième tome. Hiroshi Takahashi a une passion : les fléchettes, et il fait transmettre cette passion par le biais de situations très amusantes mettant en scène tous les locataires devant une cible, Marie étant la « gardienne » du jeu. Il sera alors impossible pour le lecteur de ne pas lâcher un rire nerveux en voyant les péripéties engendrées par ce jeu requérant beaucoup d’adresse et de précision.

Côté édition, c’est du tout bon : le papier étant de bonne qualité, la traduction ne souffrant d’aucune coquille ni de fautes de syntaxe.

Cette sixième lecture de Worst ne révolutionne donc en rien la série mais les talents d’Hiroshi Takashi au niveau visuel et scénaristique permettent de passer un bon moment en la compagnie d’Hana et de sa bande. Et c’est tout ce que l’on demande après tout !
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Message non lu par Kimi_ » 14 mars 2013, 20:20

Tome 7

Le vice-président de la famille Zenya étant intervenu pour calmer les esprits suite aux intentions maladroites de Chiharu, l’affrontement entre Suzuran, Hôsen et le Front de l’Armement n’a pas eu lieu. À la suite de cette intervention divine, Chiharu décida alors de se retirer de la famille et est devenu un homme libre de tout contrôle. Mais avant de rentrer chez lui, Chiharu Ogawa décida de se mesurer à Hana. Si notre ami chauve avait remporté ses précédents duels haut la main, Hana apprendra que chaque affrontement est loin d’être gagné d’avance.

Avec ce septième volume, Hiroshi Takahashi fait une petite transition entre les rebondissements du tome précédents et les péripéties à venir, tout comme il l’avait fait dernièrement avec le troisième volume.

La première partie du volume se concentrera donc sur le duel entre ces deux forces de la nature que sont Hana Tsukishima et Chiharu Ogawa. Le style visuel d’Hiroshi Takahashi n’est plus à prouver, le mangaka ayant offert des planches impressionnantes lors des précédentes lectures. Il n’hésitera pas à enfoncer davantage le clou en nous offrant un affrontement encore plus détaillé qu’à l’accoutumée, le coup de crayon étant très dynamique et endurant. Par ailleurs, le sort du Front de l’Armement sera scellé par le biais du duel entre Tesshô Kawachi et Kiyohiro Yoshimi, l’affrontement entre ces deux personnes désignant le leader de la sixième génération.

La majeure partie de ce septième tome sera consacré ensuite aux péripéties de trois lycéens voulant, par tous les moyens, assouvir leur domination ou tester leurs forces respectives envers un adversaire de taille. Ce sera l’occasion pour le lecteur d’entrapercevoir les talents cachés de Takumi Fujishiro, le petit bonhomme de la chambre n°1 de la pension Umehoshi étant très discret pour le moment. Cette partie est plutôt plaisante même si elle a tendance à trainer en longueur. Elle permet aussi au mangaka d’incorporer sa petite touche d’humour habituelle grâce à Guriko Hanaki et ses multiples conquêtes.

Si les ¾ de cette lecture sont loin d’être passionnant, le dernier chapitre a le mérite de contrebalancer tout cela, Hiroshi Takahashi faisant bouger son histoire à la vitesse grand V. Les dernières pages du volume, quants à elle, laissent entrevoir une suite des plus plaisantes. Espérons que le prochain volume soit à la hauteur de nos attentes.

Ce volume 7 de Worst n’est pas forcément une mauvaise lecture, il est même dans un sens capital pour le devenir de la série. Mais forcé de constater que cette lecture fait pâle figure face aux précédentes. Vivement le prochain volume pour plus d’action et de rebondissements.
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Message non lu par Kimi_ » 29 avr. 2013, 11:27

Tome 8

Il ne fait pas bon traîner en ville ces derniers temps… Les hommes du Boucher en ont fait les frais et se sont fait rétamer par un petit gang notoire : Le Jet Black Scorpion. Avide de revanche, Yoshikatsu Kambe s’en va cogner quelques têtes dans les ruelles sombres… Ce qu’il ne sait pas, c’est que les petits gars du Scorpion sont très bien organisés. Le Boucher l’apprendra donc à ses dépens.

Si ce précédent volume faisait office de transition suite aux péripéties de Chiharu Ogawa, ce huitième volume se recentre uniquement sur l’action et Hiroshi Takahashi met en avant le gang du Jet Black Scorpion, intronisé à la fin du précédent tome. Il n’est pas question pour le mangaka de faire avancer l’intrigue de son récit mais bel et bien de permettre à ses protagonistes de balancer des tatanes dans la figure de leurs adversaires.

Et dès les premières pages les coups commencent à pleuvoir… Qu’on se le dise, les amateurs d’action seront aux anges, les tensions entre le Scorpion et leurs adversaires monteront crescendo dans la violence tout au long de la lecture. Le petit plus apporté par Hiroshi Takahashi avec ce nouveau volume est que cette fois-ci, Suzuran est touché de plein fouet par les agissements du Scorpion. Et ce n’est pas tout, Hana et Guriko sont eux aussi concernés. Le Jet Black Scorpion aura donc fort à faire face à leurs agresseurs, ces derniers s’étant divisées en quatre équipes, bien distinctes l’une de l’autre et ayant chacunes un objectif bien différent.

Si ce huitième volume de Worst est un véritable concentré d’action pure, l’auteur n’oublie pas d’apporter dans ce déluge de fureur sa petite touche humoristique habituelle par le biais de ses deux personnages fétiches : Hana Tsukishima et Guriko Hanaki. Une petite patte très appréciée mais si l’on aimerait que le mangaka change de protagonistes par moments. Enfin, Hiroshi Takahashi n’oublie pas d’inculquer des valeurs qui lui sont chères et qu’il avait déjà transmis auparavant comme le respect et le sens du devoir. Il en résultera un long monologue très éloquent de la part d’Hana, le locataire de la pension Umehoshi n’hésitant pas à insister sur des points cruciaux afin de déstabiliser son adversaire.

Enfin, on pourra reprocher à Hiroshi Takahashi de ne pas faire évoluer son coup de crayon, ce dernier restant toujours très immersif mais manquant de piquant à la longue.

Ce huitième volume de Worst n’est donc pas très original mais le tout se laisse suivre sans souci. On pourra souligner quelques défauts notamment en terme de nouveautés et au niveau visuel, Hiroshi Takahashi ayant tendance à se reposer sur ses lauriers. Néanmoins, le mangaka a toujours le chic pour nous tenir en haleine dans les toutes dernières pages du tome et l’on attend donc le prochain volume de pied ferme.
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Re: Worst

Message non lu par Kimi_ » 12 sept. 2013, 21:42

Tome 9

Le Jet Black Scorpion a cessé d’agiter son dard suite à l’intervention de Suzuran. Le calme est revenu en ville mais la tension reste présente dans aux sein des esprits, le Scorpion ayant frappé un grand coup. Hana et ses camarades retournent donc vaquer à leurs occupations respectives tandis qu’Hisashi Amachi prépare sa contre-attaque…

Ce neuvième tome de Worst n’est donc pas donc pas très avare en action, le mangaka préparant le terrain avant une succession d’affrontements qui sera, à coup sûr, passionnante. Comme à son habitude, Hiroshi Takahashi ne se focalisera pas son récit sur un seul et unique groupe de protagonistes, le lecteur suivra donc le quotidien des corbeaux de Suzuran, des crânes rasés d’Hôsen, des hommes à la tête de mort du Front de l’Armement et de la bande de chiens galeux d’Hisashi Amachi.

La narration d’Hiroshi Takahashi est toujours aussi vive, le lecteur partagera les doutes, les joies, les peines des protagonistes face à des éléments venant troubler leurs habitudes respectives. Cet élément perturbateur n’est autre qu’Hisashi Amachi, ce rejeton s’est approprié le lycée Rindow en une fraction de seconde et souhaite étendre son pouvoir sur les lycées voisins. Pour assouvir son projet, il s’est allié à plusieurs raclures, deux d’entre elles retiendront l’attention du lecteur : les frères Muroto. Le lecteur avait déjà fait la connaissance de Kômei Muroto à la fin du septième tome, il découvrira avec ce nouveau volume Zemnei, un déchet de la pire espèce, petit gangsta flirtant avec le danger à chaque instant. Hiroshi Takahashi manie donc avec facilité ses protagonistes, en incluant de nouvelles têtes qui joueront, à l’avenir, un rôle important.

Visuellement, il n’y a aucune nouveauté à souligner. Le mangaka fait preuve, comme toujours, d’une étonnante sobriété mais, à contrario c’est cette sobriété qui fait ressortir à merveille le côté poisseux de l’environnement dans lequel évolue Hana et de sa bande. Le contexte urbain est très saisissant et Hiroshi Takahashi en fait ressortir les moindres détails grâce à une précision on ne peut plus draconienne.

Les péripéties survenant dans chaque organisation/lycée sont, d’une manière générale, bien amenées par le mangaka et même si ces dernières restent très basiques (duels, vengeances…), Hiroshi Takahashi arrive toujours à donner du punch à ses intrigues par le biais de ses personnages très charismatiques. Les embrouilles de Shôgo Murata du Front de l’Armement sont le parfait exemple de ce dynamisme prononcé. L’ami d’enfance de Takumi Fujishiro perdra son sang froid en apprenant qu’un ancien ami a été victime d’un tabassage collectif. Cette petite embrouille pourtant mineure aura pourtant des retombées assez lourdes étant donné que les personnes à l’origine de cette maltraitance font parti du gang Mad House, organisation qui avait conclue par le passé un pacte de non-agression avec le Front de l’Armement. La fin du volume nous laissera sur un suspense pesant : Tesshô Kawachi et Shôgo Murata se rendant en territoire ennemi pour rendre des comptes. On a donc hâte de voir le dénouement de toute cette histoire dans le prochain tome.

Au final, il ressort de ce neuvième volume un bon moment passé aux côtés des protagonistes de Worst, on prend constamment plaisir à suivre le quotidien de ces élèves bagarreurs dont le cœur est égal à la taille de leur poing. Hiroshi Takahashi fait le nécessaire pour nous divertir, nous surprendre, nous faire rire et c’est l’essentiel après tout.


Tome 10

Après avoir donné une sévère correction au bourreau de son ami, Shôgo Murata se doit d’expliquer le pourquoi de ses faits et gestes à Mad House, la communauté qui prenait sous son aile ce petit voyou. Pour l’épauler, le leader du Front de l’Armement : Tesshô Kawachi l’accompagne. La situation est on ne peut plus délicate compte tenu des relations très contractées qu’entretiennent les deux communautés.

Ce dixième tome de Worst clôture donc cette intrigue lancé lors de la précédente lecture, le début du tome étant la suite directe du neuvième volume. Afin de bien comprendre les enjeux de cette confrontation entre le Front de l’Armement et Mad House, Hiroshi Takahashi nous concocte un petit résumé très bref et concis qui est, comme celui du tome 3, très harmonieux, le mangaka n’y allant pas pas quatre chemins et ne voulant surtout pas plomber son récit à cause d’explications trop précises.

Par ailleurs, Hiroshi Takahashi arrive toujours à insérer une petite touche d’humour toujours très appréciable lors des passages ou la tension est à son paroxysme afin de calmer le jeu et d‘adoucir les mœurs. Le premier chapitre en est le parfait exemple, les répliques et les mimiques de Tesshô Kawachi faisant mouche à ses interlocuteurs.

Par la suite, la mangaka se concentrera essentiellement sur le développement de ses protagonistes, notamment celui de Takefumi Sakota, le locataire occupant la chambre 6 de la pension Umehoshi. De ce fait, il accentuera davantage les valeurs fortes qu’il veut inculquer au lecteur. Le lecteur surpris de voir que derrière les gros bras de Sakota se cache en réalité un cœur tendre généreux et sincère. Comme quoi, l’apparence physique d’un protagoniste ne reflète pas forcément la personnalité de ce dernier.

Ce dixième volume est un volume charnière dans la série du mangaka, Hana et sa bande arrivant à la fin de leur année de seconde. Le lecteur profitera donc de revoir une dernière fois les ainés de Suzuran tels qu’Hideyoshi Katô, Yonezaki ou encore Zetton avant de leur dire au revoir définitivement. Chaque personne exprimera ses remerciements envers chacun et se rappellera les bons moments passés ensemble au lycée Suzuran. Hiroshi Takahashi arrivera donc à émouvoir le lecteur par le biais de ces passages intimistes, aux atmosphères légères, un brin timorées et allant à contre-courant de toute la tension se dégageant du début de la lecture.

Le plaisir de lecture répond toujours présent à l’appel, Hiroshi Takahashi arrivant toujours dynamiser son récit grâce à ses personnages très humains et à son coup de crayon très minutieux, très travaillé. L’édition de Panini Manga est toujours aussi bonne, il n’y a rien à redire sur ce point.

Ce dixième tome de Worst est donc une très bonne lecture. les pages défileront rapidement sous les doigts du lecteur qui sera au cœur du récit, à côté des protagonistes pour vivre les évènements auxquel ils seront confrontés. Plus intimiste et profond, il confirme encore une fois tout le talent d‘Hiroshi Takahashi et nous promet de belles choses pour la suite
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Message non lu par Kimi_ » 11 févr. 2014, 15:13

Tome 11

Par le biais de ce onzième volume, Hiroshi Takahashi entame la seconde partie de son récit, Hana Tsukishima commençant sa seconde année au sein du lycée Suzuran et étant toujours déterminé à devenir le banchô de son établissement.

Contrairement à ce que l’on pourrait penser, l’auteur ne se penchera pas immédiatement sur les intentions malveillantes du grand rival de notre héros mais décortiquera durant les trois quarts de son tome, la vie des élèves au sein de Suzuran, remplie principalement de frictions entre élèves. Qui dit nouvelle année dit forcément la création d’un tournoi des nouveaux pour déterminer qui sera la personne la plus forte parmi les nouveaux arrivants. Ainsi, nous pourrons découvrir au début de tome de nouvelles têtes brûlées qui seront bien décidées à faire parler leur poings et à déverser leur rage. Les personnages ayant un fort caractère retiendront bien évidemment l’attention, je pense notamment à Masaru Sawaguchi dit « Flanby », la tête de turc par excellence et Tsutomu Daïzen dit Astro Tsutomu, la nouvelle terreur du lycée qui ne manque absolument pas d’ambition et qui se fixera de nombreux challenges dans l’optique de se faire une renommée importante en un temps record.

Par la suite, nous retrouverons bien évidemment nos locataires de la pension Umehoshi ainsi que les principaux visages de Suzuran qui devront d’abord mettre un terme aux tensions présentes au sein de Suzuran avant de s’attaquer aux menaces extérieures. Le caractère de chaque protagoniste restera identique à celui de l’année précédente et le lecteur se délectera toujours des longs monologues d’Hana envers ses compagnons et, également, des moments de folie de Guriko Hanaki.

La coup de crayon du mangaka reste, quant à lui, inchangé par rapport aux derniers albums mais l’apparence des personnages sera quelque peu modifiée. Ce changement sera d’ordre capillaire et le lecteur sera étonnant quant à la nouvelle coupe de certaines personnalités. La grande force de Worst se situe, encore et toujours, au niveau de ses protagonistes qui n’hésitent pas à aller au devant de situations périlleuses pour défendre leurs valeurs respectives et aider leurs compagnons. Ce onzième tome est un bel exemple de cette solidarité unissant les élèves de Suzuran et les locataires de la pension Umehoshi.

Ce tome 11 de Worst démarre la seconde partie du récit d’Hiroshi Takahashi sur une note on ne peut plus positive et l’on espère que ce niveau sera maintenu lors des prochaines lectures.
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