Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Destinés à un public adolescent masculin mais faisant néanmoins fureur chez certain(e)s adultes et/ou jeunes filles, les shonen ont droit à leur propre rubrique!
Glass Heart
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Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Glass Heart » 18 févr. 2013, 19:21

Un topic pour le nouveau manga événement de Hiromu Arakawa (Fullmetal Alchemist) dont le premier tome vient juste de sortir en France chez Kurokawa. Ce titre a remporté le prix Manga Taisho 2012 décerné par les libraires japonais pour récompenser le meilleur manga de l'année.

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Synopsis:

Lorsqu'il arrive au lycée agricole Ohezo, situé sur l'île d'Hokkaïdo au nord du Japon, Yûgo Hachiken croit que sa vie sera facile: avec tous ces fils de fermiers incapables de résoudre deux équations, devenir premier de sa classe sera une partie de plaisir ! Mais c'était sans compter les cours d'élevage, de sciences de la nutrition, de gestion agricole et les clubs de sport épuisants... Comment va t-il faire pour survivre dans cette galère ?! Mais surtout, pourquoi est-il entré dans ce lycée qui semble ne pas du tout correspondre à son profil scolaire ?!

Fiche du manga:

http://www.manga-news.com/index.php/ser ... re-dargent

Pour l'heure, n'hésitez pas à venir poster vos avis pour que l'on puisse discuter de cette nouvelle série et partager nos impressions. :) Je posterais également mon avis bien entendu, je vais lire ça tranquillement ce soir (reçu ce matin, j'ai hâte !). :)

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rdayen
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par rdayen » 18 févr. 2013, 22:18

Bcp aimé
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Glass Heart
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Glass Heart » 18 févr. 2013, 23:05

Je viens de finir la lecture du tome 1. Alors, mes premières impressions sur la série...

En fait, j'ai un avis assez partagé sur ce premier tome (que je résumerais par plutôt aimé mais sans plus). J'adore l'univers et le style d'Hiromu Arakawa et Fullmetal Alchemist est l'un de mes mangas préférés. Comme elle a grandie dans un environnement agricole, j'avais hâte de voir sa vision personnelle sur cet univers que je ne connais guère.

C'est peut-être parce que ce tome n'est que le premier d'une longue série, mais l'impression qu'il m'en est ressorti est d'avoir fait la visite d'un site agricole avec toute la richesse documentaire qu'il peut y avoir, et finalement de ne pas avoir tellement assisté à une véritable "vision" de cet univers en entrant au coeur même des choses. Un peu comme les personnages au début qui visitent leur nouveau lycée agricole (avant de s'y installer).

Notre héros Yûgo Hachiken est un jeune citadin qui n'a rien à faire dans cet environnement, histoire que le lecteur lambda puisse avoir un référent. Il n'est pas issu du monde agricole, il n'y connait rien et la seule raison qui l'a poussé à venir ici est... parce que les enfants de fermiers ont des crânes de piaf et qu'il pourra facilement décrocher les meilleurs notes ainsi. Sa psychologie se réduit totalement à l'esprit de compétitivité qui peut régner dans les écoles: seuls les meilleurs sortent du lot, ceux qui ne sont pas suffisamment forts se font écraser en dépit de leurs efforts. Une description qui colle totalement à notre protagoniste: il a déjà baissé les bras et se rend là où il pense qu'il sera le meilleur, à savoir parmi les plus mauvais. Son grand but dans la vie est d'avoir les meilleures notes à l'école (t'iras loin après les études avec ça !), mais il n'a pas véritablement de rêve à l'inverse des autres étudiants, moins bons que lui (des cancres pour la plupart) mais qui sont animés par une passion et qui ont un but précis dans leur vie (même si ces personnages ont aussi leurs propres difficultés auxquelles ils devront faire face). Du coup, sa pensée ne le mènera décidément pas à grand chose dans ce genre d'environnement et on devine que notre héros va changer et apprendre à apprécier les plaisirs simples de la vie, même ceux qui demandent de véritables efforts et qui ne sont gratifiants que d'un point de vue humain.

Il découvre donc cet environnement qui lui est totalement étranger. Il n'y connait rien et il découvre tout. Là-dessus, Arakawa a tendance à en faire un peu trop, notre héros n'ayant apparemment jamais mangé d'oeuf et ne sachant pas que ça sort par le cul d'une poule. Généralement, son manque de connaissance (qui est souvent celui du lecteur) sert de prétexte à amener de la répartie humoristique en plus des évidentes explications. Cet humour reste fidèle au style Arakawa bien sûr, souvent sympathique, mais tellement omniprésent (il n'y a quasiment que ça) que je finissais par en avoir un peu marre au bout de quelques chapitres. Cet humour faisait merveille dans une série comme Fullmetal Alchemist car il était présent sous forme de touches humoristiques qui apportaient une sorte de souffle au milieu d'une histoire généralement sombre et dramatique. Ici, on est plutôt dans le contexte d'une suite de sketches se déroulant dans l'environnement agricole et s'enchaînant de manière à reproduire une sorte de journal de vie. C'est donc plutôt le genre de manga qui se lie de manière épisodique plutôt que tout d'une traite histoire de ne pas se lasser.

Un des problèmes que cela m'a posé sur la fin, c'est que je ne supportais plus le personnage principal. Certains aspects de sa personnalité rappellent Edward Elric, mais Ed était autrement plus charismatique et tourmenté. Dans ce tome, Yûgo Hachiken passe vraiment pour un plouc qui n'est pas content d'être ici (mais qui n'était pas content non plus de là où il était avant de toute manière), qui n'arrête pas de râler et qui a souvent des sursauts d'hystérie (Arakawa en abuse un peu trop à mon goût dans Silver Spoon, si bien que ce ressort comique perd de son effet). Le reste des personnages est souvent très anecdotiques et on ne les connait pas encore suffisamment pour s'y attacher. Les seuls qui m'ont vraiment touché sont la charmante Aki Mikage, la fille de la campagne qui est davantage en harmonie avec cet univers et qui est un personnage bien plus agréable que Hachiken, et Ichiro Komaba, le gars assez introverti et dur en apparence mais qui a bon fond. Et le prof de sport qui ressemble à Armstrong (lui, on le voit presque pas assez ! :mrgreen: ). Mais à voir comment ça évolue, le tome 1 ne fait souvent qu'introduire un univers qui se développe par la suite.

Cet univers justement est peut-être la vraie réussite du tome. J'ai dit plus haut que je regrettais que ce tome ne me donne l'impression que d'avoir un aperçu documentaire (et finalement assez détaché, trop focalisé sur l'information au lieu de nous le faire "vivre") du monde agricole au lieu d'aller vraiment au coeur même des choses (ce qui viendra peut-être plus tard). Il y a bien des passages où les personnages s'exercent à différentes tâches, mais ce sont de loin les passages les moins convaincants du tome à mon goût (je m'y suis un peu ennuyé, en dépit des clowneries de Hachiken qui passent un peu pour une sorte de "digestif"). Cependant, malgré tout ça, Arakawa a quand même réussi à créer un univers qui possède un charme certain et qui donne envie de s'y aventurer le temps d'une lecture. Et surtout, elle a dégage une vraie philosophie de la vie d'une poésie et d'une sincérité touchante. C'est là-dessus qu'elle nous en apprend peut-être le plus sur cet univers et sur ce que peuvent ressentir les personnes qui mènent ce mode de vie. Mais cela mérite à être encore davantage développé au cours des tomes suivants.

Finalement, on se retrouve avec un tome 1 qui nous introduit un univers plein de charme mais qui démarre la série de manière un peu maladroite. J'ai bien sûr conscience que c'est très difficile de mettre en place un univers pareil et de trouver par où commencer de telle manière que ce soit facilement abordable, mais l'absence d'une véritable ligne directrice se ressent. On suit le quotidien de différents personnages, mais il n'y a pas vraiment de continuité dans tous les événements qui s'enchaînent, comme si on repartait de zéro à chaque nouvelle situation. Je pense que c'est dû au fait qu'on est dans une période d'introduction mais, pour me donner envie de poursuivre cette série sur le long-terme, il serait bien par la suite qu'Arakawa arrive à amener des intrigues récurrentes qui nous permettent de découvrir les personnages d'un point de vue plus personnel et de les voir vraiment évoluer/grandir avec les nouvelles expériences. C'est ça qui manque le plus en fait (je cherchais à le définir depuis tout à l'heure): les personnages traversent des expériences, ils pratiquent, mais on ne s'attache pas vraiment à montrer l'impact personnel que cela a sur eux (ça sert surtout de prétexte à des moments humoristiques). Du coup, la plupart des personnages n'ont pas vraiment d'existence pour le moment, un peu comme des robots qui se contentent de remplir leur rôle (le terme est peut-être un peu fort, mais c'est un peu l'idée).

Au final, le lecture m'a diverti mais je ne peux pas dire que la série me passionne déjà (en tout cas pas comme Fullmetal Alchemist où tous les tomes que j'ai lu jusque là étaient un véritable régal et touchaient à l'excellence). La série ne fait que démarrer, Arakawa a probablement besoin d'un peu plus de temps pour la lancer vraiment et je continuerais à suivre pendant quelques tomes pour voir comment les choses évoluent. Je suis plutôt confiant connaissant son oeuvre précédente, mais j'attends tout de même de voir comment cette série va avancer, si elle arrive à trouver des repères qui permettent vraiment à l'univers et à l'histoire de décoller au-delà du simple aspect documentaire (auquel cas, ça sera avec plaisir que je suivrais la série sur la longueur) ou si la série reste dans cette direction purement documentaire, certes intéressante, mais dont je risque de faire un peu le tour au bout de trois ou quatre tomes avant de me détacher.

En définitive, ce tome 1 est plus une belle promesse qu'un véritable coup de coeur pour ma part. Maintenant, j'aimerais bien savoir ce que d'autres lecteurs en pensent, si ces impressions sont partagées ou si d'autres ont eu un ressenti différent (auquel cas, ça m'intéressait beaucoup).

Bon, maintenant j'attends le tome 2 (prévu pour Avril) et puis on verra bien... :wink:
Modifié en dernier par Glass Heart le 19 févr. 2013, 01:09, modifié 1 fois.

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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par ShadO » 18 févr. 2013, 23:49

Silver Spoon vol 1

Après le cultissime FullMetal Alchemist et le plus discret mais néanmoins fort convaincant Hero Tales, Hiromu Arakawa revient frapper à notre porte avec sa dernière création en date : Silver Spoon – la cuillère d’argent. Auréolée du prix Taisho 2012, la série débarque donc chez nous avec une grosse réputation derrière elle. Reste maintenant à voir si elle sera à la hauteur de nos attentes !

Yugo Hachiken arrive joyeusement dans le lycée agricole Ohezo situé à Hokkaido en espérant pouvoir se la couler douce pensant que le niveau des études doit y être bien faible. Loin de ses parents, entouré de cancres, il voit là une occasion en or d'avoir la belle vie. Mais c'était sans compter sur les nombreux cours relatifs à la vie campagnarde ! Entre tâches quotidiennes éreintantes et horaires surchargés, le pauvre Yugo ne tardera pas à rapidement déchanter !

Nous voici donc face à un cadre pour le moins surprenant mais loin d’être dénué d’intérêt de par son originalité mais aussi et surtout de par le grand potentiel qu'il recèle. Mais, avant d’entrer dans le vif du sujet, nous faisons la connaissance de Yugo, un jeune homme dont on sait finalement assez peu de choses si ce n’est que les relations avec ses parents ne semblent pas être au beau fixe et qu'il désire être premier de classe (comptant sur le manque de capacités présumées de ses nouveaux camarades). Et, à l’image de la série dans son ensemble d’ailleurs, si dans un premier temps on pourrait croire le personnage assez limité et relativement prévisible, on se rendra petit à petit compte que le héros de Silver Spoon saura nous surprendre à de multiples reprises et ne tardera pas à se montrer des plus attachants, à l'instar de ses nouveaux compagnons. Ce constat s’appliquant donc également pour l’histoire en elle-même. Car, là aussi, on pense à la base se trouver face à quelque chose d’assez convenu qui se contente de jouer sur l’humour et la légèreté pour trouver son public. Mais ce serait bien mal connaître Arakawa que de penser qu'elle se contenterait ainsi du strict minimum.

Bien au delà de l’aspect comique de son titre, la mangaka développe un univers d’une grande richesse, que ce soit sur le plan émotionnel ou même culturel. Pour une fois dans une œuvre de ce genre, en effet, on a droit à un background qui est réellement exploité et détaillé et à des relations aussi bien amicales qu'amoureuses entre les différents personnages d’ores et déjà bien développées. Cerise sur le gâteau, l’auteure ne se prive pas non plus d’apporter une dose de mystère et de suspens à l’ensemble. On pense là par exemple au passé de Yugo ou encore à la manière avec laquelle se conclut ce premier opus. Bref, on peut résumer cette constatation très facilement en disant que Silver Spoon est une œuvre qui se veut par dessus tout complète. Complète oui, mais aussi et surtout maîtrisée dans le sens où à aucun moment une composante ne viendra prendre le pas sur une autre. Preuve là aussi du savoir-faire d'Arakawa en la matière.

En ce qui concerne l’aspect graphique du titre, là aussi il s’agit presque d’un sans-faute. Bien évidemment, l’auteure conserve un style qui lui est propre et que l’on appréciera ou non mais il est clairement arrivé à maturité et ne souffre d’aucun défaut, qu’il s’agisse de proportions ou de mise en scène. De même, l’ensemble se montre fluide et les pages sont riches sans pour autant être trop chargées. Seul petit bémol mais qui là encore dépendra du jugement de chacun : Aki et son look en demi-teinte. Côté édition, il n’y a rien à redire. Kurokawa fournit un travail de qualité comme on pouvait s’y attendre. A noter également que l’on peut retrouver la couverture de la version japonaise sur le verso de la jaquette. Voila le genre de détails qui fait toujours plaisir !

Ce premier volume de Silver Spoon s’impose donc sans aucune peine comme une véritable réussite. Bien plus dense et étoffée qu'on aurait pu le penser au premier abord, la série donne d’emblée le ton. Ceci étant, connaissant Hiromu Arakawa, nul doute que la mangaka saura faire preuve d’inventivité et laisser son talent parler pour maintenir le cap dans les opus à venir voir même monter encore d'un cran le niveau !
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Glass Heart
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Glass Heart » 19 févr. 2013, 00:18

Un avis assez différent du mien en effet, mais dans lequel je reconnais pas mal tout ce que j'espère voir (et que je pense voir) pour cette série dans son ensemble. :wink: Notamment:
Et, à l’image de la série dans son ensemble d’ailleurs, si dans un premier temps on pourrait croire le personnage assez limité et relativement prévisible, on se rendra petit à petit compte que le héros de Silver Spoon saura nous surprendre à de multiples reprises et ne tardera pas à se montrer des plus attachants, à l'instar de ses nouveaux compagnons. Ce constat s’appliquant donc également pour l’histoire en elle-même. Car, là aussi, on pense à la base se trouver face à quelque chose d’assez convenu qui se contente de jouer sur l’humour et la légèreté pour trouver son public. Mais ce serait bien mal connaître Arakawa que de penser qu'elle se contenterait ainsi du strict minimum.

Bref, on peut résumer cette constatation très facilement en disant que Silver Spoon est une œuvre qui se veut par dessus tout complète. Complète oui, mais aussi et surtout maîtrisée dans le sens où à aucun moment une composante ne viendra prendre le pas sur une autre. Preuve là aussi du savoir-faire d'Arakawa en la matière.
J'ai vraiment envie d'y croire, que le tome 1 est la première pierre d'un édifice qui sera au final une oeuvre vraiment excellente. Je pense pouvoir faire confiance à l'auteure là-dessus, j'ai hâte maintenant de voir ce que ça va donner la suite pour voir si je suis conquis (j'espère vraiment en tout cas).
En ce qui concerne l’aspect graphique du titre, là aussi il s’agit presque d’un sans-faute. Bien évidemment, l’auteure conserve un style qui lui est propre et que l’on appréciera ou non mais il est clairement arrivé à maturité et ne souffre d’aucun défaut, qu’il s’agisse de proportions ou de mise en scène. De même, l’ensemble se montre fluide et les pages sont riches sans pour autant être trop chargées. Seul petit bémol mais qui là encore dépendra du jugement de chacun : Aki et son look en demi-teinte.
Ah, je n'en avais pas parlé, mais tout pareil que toi en fait (à ceci près que je craque complètement sur le design d'Aki Mikage pour ma part :mrgreen: ).

En tout cas, merci beaucoup ShadO ! :wink: C'est un avis très intéressant et qui exprime bien finalement les aspects positifs et tous les espoirs que l'on peut avoir pour cette série (qui a un réel potentiel, ça c'est indéniable). On a beau avoir un constat final assez différent, c'est un avis qui me parle sur bien des points (et qui est brillamment exprimé au passage ! :wink: ). Ca contrebalance bien avec mes impressions plus partagées. En tout cas, hâte de lire le tome 2 pour voir dans quelle direction la série va poursuivre sa route. :)

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ShadO
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par ShadO » 19 févr. 2013, 08:38

Content également d'avoir droit à un avis qui va un peu dans un autre sens que le mien (et qui est surtout bien développé !) :wink:
Je trouve notamment intéressant ton point de vue sur Yugo car de mon côté ça a fonctionné de manière inverse : au début j'étais un peu sceptique sur son compte et puis finalement plus on avançait dans le tome, plus je l'appréciais. L'un des passages déterminant là dessus est notamment celui où il présente ses excuses à Ichiro (il me semble que c'est Ichiro, je n'ai pas le tome sous la main pour vérifier).

En tout cas, de mon côté, je suis d'ores et déjà conquis !
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Glass Heart » 19 févr. 2013, 12:48

L'un des passages déterminant là dessus est notamment celui où il présente ses excuses à Ichiro (il me semble que c'est Ichiro, je n'ai pas le tome sous la main pour vérifier).
Maintenant que tu m'y fais penser, c'est vrai que le passage de la dispute annonce un peu le potentiel des personnages pour la suite, tout en créant une comparaison intéressante entre Yûgo et Ichiro. Ca sortait un peu les personnages du contexte du reste du tome, laissant légèrement entrevoir les implications personnelles derrière. Et effectivement, le passage des excuses montre un aspect un peu plus positif de Yûgo, loin de son côté râleur habituel ou de son côté "trop bonne poire" qui vire presque à la victimisation. Le voir s'assumer davantage et évoluer de sa situation initiale (un type qui ne sait pas ce qu'il fait là et qui n'arrête pas de râler), c'est vraiment tout ce que j'attends pour pouvoir apprécier davantage son personnage. J'imagine que ça doit faire partie de son évolution sur le long-terme.
En tout cas, de mon côté, je suis d'ores et déjà conquis !
Moi, je me dis qu'il me suffirait d'un rien en plus pour être vraiment conquis. Peut-être au tome 2 (en tout cas, j'espère).

Ce titre m'évoque un peu Family Compo (dans un autre genre, certes): le premier tome ne m'avait pas particulièrement conquis d'emblée (sympathique mais sans plus), mettant en place l'univers et les personnages sans trop encore lancer ses intrigues, mais j'ai littéralement adoré la série à partir des tomes suivants. J'espère que Silver Spoon suivra la même voie. :)

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Wang Tianjun
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Wang Tianjun » 19 févr. 2013, 13:01

Je vais eeeeencore faire mon vieux con mais... j'ai pas été très emballé par ce premier tome de Silver Spoon ^^"

Mon avis rejoint dans les grandes lignes celui de Glass : bien aimé sans plus.
Bon, faut dire que j'ai pris le titre juste pour le suivi d'Arakawa après l'incontournable FMA. Après un Hero Tales navrant de classicisme, Silver Spoon s'en tire mieux, mais comme le thème agricole ne m'inspire pas des masses, c'était pas gagné :mrgreen:

En fait, je trouve en Silver Spoon un défaut qui était souvent revenu contre FMA, et sur lequel je n'étais pas forcément d'accord : le manque de charisme des personnages.
J'ai ressenti aucune empathie pour Yugo, je me demande même comment il a fini par atterrir ici et pourquoi il ne se barre pas, tout simplement. Bon après, je me sens concerné par la question du fait de "trouver sa voie", mais ça s'arrête là pour l'identification. Et comme je l'ai lu ici ou là, celle qui est censée être la jolie fille de service est totalement quelconque, dans le mauvais sens du terme ^^"

Reste qu'il y a des choses plutôt bien amenées, et le fait que l'auteure présente tous les aspects du métier, même les moins reluisants (les qualités du vétérinaire, par exemple). Mais la lecture a été relativement longuette ^^"
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Luciole21 » 19 févr. 2013, 13:04

Glass Heart a écrit :
L'un des passages déterminant là dessus est notamment celui où il présente ses excuses à Ichiro (il me semble que c'est Ichiro, je n'ai pas le tome sous la main pour vérifier).
Maintenant que tu m'y fais penser, c'est vrai que le passage de la dispute annonce un peu le potentiel des personnages pour la suite, tout en créant une comparaison intéressante entre Yûgo et Ichiro. Ca sortait un peu les personnages du contexte du reste du tome, laissant légèrement entrevoir les implications personnelles derrière. Et effectivement, le passage des excuses montre un aspect un peu plus positif de Yûgo, loin de son côté râleur habituel ou de son côté "trop bonne poire" qui vire presque à la victimisation. Le voir s'assumer davantage et évoluer de sa situation initiale (un type qui ne sait pas ce qu'il fait là et qui n'arrête pas de râler), c'est vraiment tout ce que j'attends pour pouvoir apprécier davantage son personnage. J'imagine que ça doit faire partie de son évolution sur le long-terme.
J'aime bien le personnage de Yûgo, mais j'ai trouvé le passage des excuse un peu convenu, puisuqe l'on devine tout de suite que Yûgo va regretter ses paroles en apprenant d'un manière ou d'une autre que tout n'est pas si simple qu'il ne le pense. Bien sûr, c'est nécessaire pour donner de la profondeur aux personnages, mais sur ce point, j'aurais voulu quelque chose de plus surprenant.
Pour le reste, je pense tout comme ShadO. J'ai trouvé le manga très drôle et intéressant, une tranche de vie originale et d'or et déjà passionnante ^^
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Re: Silver Spoon: La Cuillère d'Argent

Message non lu par Sorrow » 19 févr. 2013, 14:26

Le pauvre Hachiken s'en prend quand même plein la tronche.^^ Et pas forcément à raison de mon point de vue. Après tout, on le juge seulement sur la surface, le temps d'un tome, c'est encore bien trop tôt pour rendre un avis bien défini.
Wang Tianjun a écrit :J'ai ressenti aucune empathie pour Yugo, je me demande même comment il a fini par atterrir ici et pourquoi il ne se barre pas, tout simplement.
Je crois que vous vous méprenez sur le "besoin" d'Hachiken d'être le premier de classe et qu'il ne se définit que par son esprit de compétitivité. En tout cas, ce n'est pas ce que j'ai ressenti. Quelqu'un qui voudrait juste être le premier pour être le premier ne "s'abaisserait" pas à aider quelqu'un de faible en maths ou partirait comme ça à la poursuite d'un veau ou se proposerait pour ramener des poules. "Ca ne lui rapportera absolument rien", comme l'a dit Ichiro. Et c'est la vérité, il n'a pas besoin de s'investir autre-part que dans ses études s'il veut juste être le premier. C'est juste, je pense, que son environnement familial et la société en général lui ont mis plein d'idées dans la tête sur ce qu'était la vie et ce que signifiait "réussir", et qu'on l'a sans doute poussé à être dans le classement de tête à l'école, sinon il n'était rien. La façon dont il réagit au texto de sa mère en dit long selon moi, tout comme le regard qu'il a dans le flashback avec son conseiller d'orientation. Il a juste l'air exténué et perdu, morne et sans vie, et avait besoin d'un grand changement d'air, là où la compétition n'est pas si féroce. Je ne crois pas qu'il ait choisi cette école parce que c'est plus "facile". Il étudie toujours autant et se donne à fond, et se retrouve déjà face à un mur, ce qui lui fait à nouveau remettre en question sa mentalité.
Je ne trouve même pas qu'il se plaint tant que ça. Il se prend en pleine tronche les différences entre citadins et gens de la campagne, mais je ne me rappelle pas l'avoir vu dénigrer quoique ce soit de l'école et à toujours faire des comparaisons avec ce qu'il connaît d'avant en pensant que c'est mieux (la moyenne des commentateurs de MN sur le site est infiniment plus à baffer dans cet aspect). À part quelques remarques intérieures sur le niveau de ses camarades, qui ont été aussitôt balayées par les discussions spécialisées qu'ils tiennent et auxquels il ne comprend rien, on sent du respect de sa part pour son nouvel environnement et pour les gens qui l'entourent. Et jamais il n'a donné l'impression de vouloir abandonner non plus.
Bref, moi je le trouve bien sympathique, Yugo, pas à plaindre ou à détester mais à encourager, et c'est typiquement le genre de personnage qui ne demande qu'à grandir et à s'épanouir naturellement, sans nécessiter un évènement brutal pour secouer le tout. Juste d'être séparé un moment de tout l'environnement qui lui pourrit la vie et qui ne lui permet pas de souffler.



Par contre, je rejoins totalement Glass sur Mikage, elle a vraiment du charme. Les gars, je crois que vous lisez trop de manga, les filles dans la vie réelle ne sont pas toutes des canons dont la beauté vous saute au visage. Elle est très bien comme elle est, la petite, et a suffisamment de présence que pour ne pas avoir besoin d'"arguments de poids".^^ Moi je l'aime beaucoup en tout cas.


Pour le reste, ce premier tome m'a beaucoup plu. Je ne suis pas fan de FMA, mais je reconnaissais néanmoins le talent d'Arakawa dans sa capacité à raconter une histoire passionnante et un grand sens de la narration et pas mal d'humour plus ou moins bien intégré. Le thème de Silver Spoon me parlait déjà plus, c'est donc sans hésitation que je me suis lancé dans la série. Et je n'ai pas été déçu.
Déjà, le genre "tranche-de-vie" où on ne sait pas trop où on va, ça ne me dérange absolument pas et c'est même ce que je préfère. Les intrigues trop compliquées en manga, ça a tendance à tirer en longueur où à ne pas suivre les promesses de départ. J'apprécie en général davantage juste de voir des personnages vivre et évoluer dans leurs relations et dans leurs mentalités. Et je ne suis pas déçu à ce niveau.
J'aime bien comment le titre casse les idées reçues sur le niveau des lycées agricoles aussi. On rabaisse un peu trop beaucoup les gens qui n'ont pas fait l'université ou autres hautes études, alors qu'il y a beaucoup d'autres voies à exploiter dans la vie que celle-ci et dont on n'est pas toujours très conscient, et qu'il s'agit, je pense, d'un bon moyen pour faire découvrir aux jeunes les possibilités de carrière qui s'offrent à eux en dehors des cursus traditionnels. Ce n'est pas plus facile ou quoi que ce soit, c'est juste un univers complètement différent avec des exigences propres et d'autres compétences à cultiver.
C'est bien raconté, la réalité n'est pas déformée, Arakawa ne nous ment pas sur les conditions du métier, et parvient quand même à faire de l'humour et un travail sur les relations entre les personnages. C'est autrement plus intéressant que le typique manga lycéen et autrement plus porteur aussi, ainsi que plus original et plus sincère. Il n'y a pas beaucoup d'auteurs de manga je pense qui peuvent raconter ce genre d'expérience à partir de leur vécu, la plupart d'entre eux étant surtout des citadins. La sincérité et une volonté de nous faire découvrir en nous divertissant et en nous racontant malgré tout une histoire, je crois que c'est ça qui m'a plu dans ce début de série.
Glass Heart a écrit :Arakawa a tendance à en faire un peu trop, notre héros n'ayant apparemment jamais mangé d'oeuf et ne sachant pas que ça sort par le cul d'une poule.
Je pense qu'il y a une grande différence entre "savoir" et "voir". Évidemment tout le monde sait (ou presque, ne jamais sous-estimer la stupidité humaine) que l'oeuf sort du cloaque de la poule. Mais le voir, ça te fait réaliser et j'imagine, produit un choc sur certaines personnes qui n'a rien d'irréaliste. Je sais d'où vient la viande, mais ce n'est pas pour ça que ça ne va pas me dégoûter de voir une vache se faire abattre et dépecer sur le coup, ou un lapin se faire enlever la fourrure d'un seul trait pour ne laisser que ce qu'il y a en-dessous.^^ Faut pas oublier non plus que le titre s'adresse à la jeunesse, et que peu d'entre-eux ont vraiment l'occasion de fréquenter les animaux qui les nourrissent.

Bref, j'ai beaucoup apprécié ce premier tome, et je rajoute la série au faible nombre de titres que je suis dorénavant dès leur sortie.
"Les bons livres sont une ancre pour ton bateau dans le port de la vie. Même si une grande vague arrive, ton bateau ne sera pas emporté. Tu pourras mettre les voiles quand tu auras accumulé suffisamment de forces et de connaissances."
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