Steel Ball Run

[Koiwai]

Tome 11 :

Après les errances des tomes 9 et 10 qui avaient un peu refroidi mon envie de lire la suite, les avis m'ont donné envie de reprendre la lecture. Il y a du mieux dans ce tome 11, même si ce n'est pas encore folichon.

Alors, certes, les deux premiers tiers du tome apportent des informations croustillantes sur le pouvoir de Jayro, avec une réinterprétation du rectangle d'or aussi fumée que géniale, typiquement arakienne. Mais en contrepartie, j'ai eu le sentiment que ces révélations étaient faites au détriment d'un affrontement qui ne dégage rien du tout, est confus et mal fichu tant il met mal en avant le pouvoir de l'adversaire. Cependant, ma plus grosse déception concerne l'identité de cet ennemi...[spoiler]Pourquoi Sandman ? Pourquoi l'expédier comme ça ? Il avait eu droit à une chouette présentation en début de série, il avait du charisme, était quand même à part dans la course avec sa façon bien à lui de se déplacer... alors pourquoi le vendanger en le butant vite fait et en le dotant de motivations expédiées en deux pages ? Ce n'est pas la première fois que je suis un peu déçu dans la série en voyant un personnage prometteur crever trop vite, j'avais eu un peu la même impression pour Mountain Tim. Et du coup, je me demande si Araki ne nous réserve tout simplement pas un truc plus grandiose plus tard sur ces morts expédiés... peut-être les reverra-t-on ? J'ai envie de croire ça.[/spoiler]

J'ai, en revanche, bien adhéré au dernier tiers du tome avec la gardienne. On devine rapidement son pouvoir, mais l'utilisation qui en est faite est on ne peut plus prometteuse pour le prochain volume

[Raimaru]

J'aime toujours Steel Ball Run, mais j'avoue avoir aussi tiqué sur l'identité du manieur de stand...

[spoiler]Sandman était clairement mon perso préféré depuis le début du manga, et là, Araki l'a ramené au stade de simple ennemi intermédiaire. C'est très très dommage.[/spoiler]

Tu n'as toujours pas lu le tome 12 ? J'attends ton com' sur la fin

[Koiwai]

Rai', pour ton spoil, tout pareil ! Franchement, il en jetait, donc si ça s'arrête vraiment là avec lui c'est un beau gâchis.

Le tome 12 est sur ma (longue) pile de lecture. Mais rien que le couverture dépote

[Hitsuji]

J'aime toujours Steel Ball Run, mais j'avoue avoir aussi tiqué sur l'identité du manieur de stand...

[spoiler]Sandman était clairement mon perso préféré depuis le début du manga, et là, Araki l'a ramené au stade de simple ennemi intermédiaire. C'est très très dommage.[/spoiler]

Tu n'as toujours pas lu le tome 12 ? J'attends ton com' sur la fin

En plus, c'était l'un des rares à posséder un Stand dont j'appréciais le design. :'(

[Rogue Aerith]

Même ressenti que vous sur Sandman...ça a été en quelque sorte l'élément qui m'a fait dire : je stoppe là, je reprends dans quelques mois avec plusieurs tomes à la suite. Plutôt déçu pour l'instant de ce Steel ball run

[Koiwai]

Tome 12 lu, et c'était bieeeen !

Comme prévu, le challenge imposé par la gardienne est bien fichu, et j'y ai beaucoup aimé la petite touche cynique sous-jacente : dans un monde où la quête de richesses prime sur tout le reste, Johnny et Jayro doivent se débarrasser des richesses qu'ils ont mais n'y arrivent pas C'est foutrement bien foutu, encore plus à partir du moment dans le casino, que ce soit pour l'utilisation intelligente des stands de nos héros, ou quand les 11 hommes débarquent dans le casino pour un affrontement au pistolet intense et malsain, poisseux. De plus, cet affrontement est plutôt bien lisible, avec un stand un peu plus simple mais efficace. Surtout, la chute de tout ce passage avec la gardienne est excellent, [spoiler]que ce soit pour la façon dont Jayro se débarrasse de l'argent, ou pour le sacrifice de Johnny qui, afin de sauver son ami, se débarrasse des parties de cadavre.[/spoiler]La relation entre les deux hommes en ressort encore grandie, et, surtout, tout est relancé

La fin du tome est excellente aussi ! J'ai hâte de voir mieux en oeuvre le Tubular Bells de Mike Oldfield (même si j'ai rien compris aux pages où il étale son stand dans le téléphone ). Pis, surtout, Lucy passe à l'action et nous promet un tome 13 palpitant (surtout que Scarlett a l'air... hum, voila ). Je n'avais pas eu autant hâte de lire la suite de SBR depuis la fin du tome 8, du coup je suis plutôt content d'avoir rattrapé mon retard seulement maintenant, car ça ne fera que 2 semaines à attendre :3

Par contre, j'ai eu du mal avec certains passages de la traduction. Je me souviens d'un "rencard avec une meuf" qui ne fait pas trop 19ème siècle.

[Koiwai]

Tome 13 :

Maiiiiis que quoi ?! Bon, on sentait bien à la fin du tome précédent que Scarlett est un peu particulière... mais là, Araki se lâche ! Alors que la tension est là avec l'infiltration de Lucy, les choses commencent de la façon la plus nanardesque possible (dans le bon sens du terme), avec un Araki qui assume plus que jamais l'esprit homo dont on affuble souvent sa série, mais en nous réservant une petite variante de sexe :3 Ca donne des répliques et des situations aussi ridicules que savoureuses, et la tension ressentie a souvent été ponctuée de rires, en tout cas en ce qui me concerne. Pis au final, surtout, je jalouse quand même un peu Scarlett dans ce début de tome :3

Cela dit, on revient très vite sur des choses 100% sérieuses avec la mission de Lucy, qui doit s'emparer des morceaux de cadavre du président, mais la situation se complique vite avec l'arrivée du Tubular Bells de Mike O. Ca part en vrille avec une tension bien palpable, et ça permet également d'amener quelques petites révélations attendues sur Hot Pants, personnage qui reste lui aussi très intéressant et charismatique.
Malgré tout, je dois avouer que l'affrontement face à Mike O. ne m'a pas passionné, je lui ai trouvé un manque d'ampleur et, une fois de plus, de clarté.
Par contre, l'issue de ce combat est excellente, en enfonçant encore un peu plus la situation de Lucy, dont le rôle devient plus fort que jamais !
Qu'est-ce que je l'aime, Lucy. Adorable et un brin érotique en début de tome, souvent fragile et plutôt touchante de par la situation dans laquelle elle se retrouve, mais en même temps plutôt forte et courageuse puisqu'elle continue d'aller de l'avant. Vraiment un excellent personnage, dont les différentes facettes ressortent parfaitement.

Le dernier tiers du tome amène deux nouveaux personnages qui en jettent pas mal et promettent beaucoup. Le retour au plus près de la course est intéressant car il ne reste plus que 3 étapes et Jayro se retrouve contraint de gagner, et le combat qui se prépare en fin de tome s'annonce passionnant.

[Raimaru]

Tome 14

(Oui, j'ai un tome de retard)

Même si la mutation a déjà bien commencé depuis tomes, le style est de Araki est complètement mûr maintenant. Il s'est débarrassé de quelques postures outrancières pour laisser place un style à plus fin, plus élégant, il se perd moins dans des chara design improbables et à la limite du mauvais goût (les deux ennemis sont très réussis je trouve).
Ce combat dans les neiges était transcendant.

C'est toujours aussi barré, ultraviolent et original, mais il y a plus de finesse dans JoJo. Même si j'aime l'aspect complètement délirant des autres arcs, eh bien j'aime ce nouveau style aussi. Et puis les couvertures sont à tomber sur les derniers tomes (depuis le 11).

[Koiwai]

T'es pas le seul à avoir un tome de retard Rai'


Tome 14 :

Le combat contre Wekapipo et Magent Magent ne m'a, en lui-même, pas intéressé plus que ça, la faute aux stands des deux bonhommes que j'ai trouvés peu passionnants. Par contre, tout ce qui découle de ce face-à-face est excellent, que ce soit les informations sur Jayro et sur les sphères, ou son lien avec Wekapipo. Et ça reste brillamment mis en scène, l'affrontement est d'une limpidité exemplaire alors qu'on sait bien que ce n'est pas toujours le cas avec Araki.

L'après affrontement est tout aussi passionnant, que ce soit pour la fin de l'étape ou pour [spoiler]le rôle qu'auront encore Wekapipo et Magent Magent, désormais ennemis.[/spoiler]


N'empêche, selon les goûts, il y en a qui sont plutôt amateurs des parties de Jojo linéaires comme Stardust Crusaders et Golden Wind (comme moi... Stardust et Golden étaient mes 2 parties préférées avant de connaître SBR), et d'autres qui préfèrent les parties moins linéaires, un peu plus à tiroirs, comme dans Diamond is unbreakable ou dans une moindre mesure Stone Ocean (qui, perso, restent les 2 parties que j'ai le moins aimées). Avec Steel Ball Run, je trouve qu'Araki trouve l'excellent équilibre entre ces deux aspects. La course est en elle-même linéaire (une course étape par étape, avec des ennemis qui apparaissent régulièrement ...), mais il y a souvent des affrontements qui viennent réellement enrichir le scénario (rien que dans ce tome, le focus sur les sphères et les rôles des deux ennemis... Sans oublier tout ce qui se passe du côté de Lucy par exemple, et l'ambivalence de protagonistes comme Hot Pants).

En tout cas, SBR n'est plus très loin de devenir ma partie préférée de Jojo (j'ai toujours un petit faible supplémentaire pour Stardust).

[Koiwai]

Tome 15 :

Hé ben, au-delà du bonheur de retrouver la charismatique Hot Pants (qui est toutefois assez en retrait), je me suis complètement laissé happer par l'affrontement du tome, dans lequel Araki étire pourtant clairement les choses. Certains passages auraient clairement mérité d'être écourtés, notamment ceux où Johnny tente de choper la souris...

Mais le fait est que j'ai trouvé le stand "Civil War" assez génial et bien pensé dans son fonctionnement. Bien que très difficile à cerner, le stand possède des facultés qui amènent beaucoup de choses :

- Quelques informations sur les regrets passés des protagonistes. On était déjà au courant pour Johnny, par contre on découvre enfin les motivations de Hot Pants (et je dois quand même avouer que je m'attendais à un peu plus pour elle...).

- Le concept même du stand oblige Johnny à ruser de façon très prenante dans la dernière ligne droite du combat, qui s'avère franchement incertaine jusqu'au bout.

- Ce très délicat combat pousse Johnny à de nouvelles évolutions, que ce soit au niveau de son stand ou au niveau psychologique. De plus, on est forcément intrigué par [spoiler]les conseils qu'il reçoit de cette mystérieuse silhouette aux allures de Christ...[/spoiler]

Bref, c'était vraiment bon. Assez complexe, mais inspiré et riche. Les dernières pages, elles, offrent un bon petit rebondissement qui promet une suite où le président devrait plus se révéler, et où Lucy devrait vraisemblablement revenir en force.