En fait pas tellement, il y a un paquet de titres tendant vers l'horreur qui sont destinés à des filles, et ce dans toutes les tranches d'âge. Les titres de Kanako Inuki (Tatari, la femme défigurée), par exemple, sont majoritairement taillés sur mesure pour un lectorat féminin, et dans ce qui est paru en France on peut également citer Shiori et Shimiko qui n'est pas de l'horreur à proprement parler mais vient du magazine Nemuki qui propose des histoires typées fantastique/horreur pour les nanas.Gwen a écrit :Premier constat, c'est un shojo, c'est un peu surprenant pour traiter un tel sujet, mais pourquoi pas, au moins ça change.
A côté de ça, on a évidemment toute une production qui suit la même déclinaison fantastique/étrange/horreur pour les garçons de tous âges (avec en chefs de file Kazuo Umezu et Shigeru Mizuki pour le côté qui fait pas peur).
Je n'ai jamais vu de récit d'horreur en manga qui soit une série longue, le "record" en la matière (et avec mes maigres références), c'est Kazuo Umezu qui le détient avec Baptism (en 4 bunko, soit 6 à 8 volumes). Souvent, les séries d'horreur sont conçus comme des recueils de saynètes de longueur variable, parfois organisés autour d'un thème.
J'ai lu quelque part, mais j'ignore si c'est là la raison profonde, que la production de récits d'horreur au Japon s'est développée avec pour modèle les EC comics (Tales from the crypt notamment) amenés sur l'archipel par les forces d'occupation au sortir de la seconde guerre mondiale

Cela expliquerait la présence assez fréquente d'un maître de cérémonie et l'utilisation d'un schéma répété (cf. Spirale et Tomié ou Tatari) jusqu'à l'écoeurement.