Private Prince

[Audrey49000]

Il faut reconnaître qu'il y a quand même des "classiques" communs à tous les shôjos : pour les personnages : la cruche de service ; le garçon ultra populaire et responsable de niveau, avec son cortège de fans, ultra protectrices ; le meilleur ami invisible dans le coeur de l'héroïne ; le crétin de service envahissant ; la fille canon, qui cache ses faiblesses avec son physique aguicheur... et ce ne sont que les personnages de base !
Pour les situations, il y a souvent des trucs très embarrassants : la fille se retrouve par terre, avec le nez en sang après avoir affronté le fan club de la star du lycée, et justement voilà le prince Philippe qui arrive et aide la pauvresse avec son mouchoir (oui, il y en a toujours dans la panoplie Prince charmant de Noël ), c'est toujours au moment où elle est la plus affreuse ou ridicule que l'héroïne est remarquée la première fois par le plus beau Mâle. L'héroïne est fétichiste et met trois tomes à fabriquer sa machine à laver et autant à repasser sans plis ledit mouchoir.
Ah oui ! et au moment où le Prince charmant vient chercher l'héroïne, elle pleure dans les bras de son meilleur ami -ou un autre- et il en profite pour faire sa déclaration ; et c'est toujours au moment où tu te dis que l'héroïne a TOUT traversé (le cancer, la grippe A, l'enterrement de toute sa famille, l'abandon par son premier fiancé, le sacrifice d'un rein pour payer le loyer, la diet pour remettre son bikini préféré, la lutte dans la boue avec sa nouvelle future belle-mère....), ça y est, elle va l'avoir son prince Charles !!! et là, bam ! elle se casse un ongle et lui, bah, il se casse avec Maïté parce que sa mère est une méchante très méchante qui prétexte une grave maladie pour pourrir la vie de son fils !!!

Tout ça, plus les scènes cocasses des mangas de type shôjos, et on les retrouve dans les dramas !!! c'est vrai que sans ça, il manquerait quelque chose ! Bref, ce sont des classiques qu'on retrouve dans tous bons shôjos et dans Fruits Basket et dans beaucoup d'autres.. comme dans les dramas, les filles se font toutes traiter de 'Planche à pain', c'est immanquable !

[NiDNiM]

Alors ton post m'a bien fait rire, c'est exactement ce que je pense de ce que j'appelle mes "shojos purs". Comprendre par là ceux qui correspondent à ce bref extrait résumé que j'adore :

Ah oui ! et au moment où le Prince charmant vient chercher l'héroïne, elle pleure dans les bras de son meilleur ami -ou un autre- et il en profite pour faire sa déclaration ; et c'est toujours au moment où tu te dis que l'héroïne a TOUT traversé (le cancer, la grippe A, l'enterrement de toute sa famille, l'abandon par son premier fiancé, le sacrifice d'un rein pour payer le loyer, la diet pour remettre son bikini préféré, la lutte dans la boue avec sa nouvelle future belle-mère....), ça y est, elle va l'avoir son prince Charles !!! et là, bam ! elle se casse un ongle et lui, bah, il se casse avec Maïté parce que sa mère est une méchante très méchante qui prétexte une grave maladie pour pourrir la vie de son fils !!!

Bien que le passage du mouchoir ne soit pas mal non plus dans son genre !

Ceci dit (et pour ne pas faire qu'applaudir des deux mains), je nuancerai :

Il faut reconnaître qu'il y a quand même des "classiques" communs à tous les shôjos

Ou pas, donc. Pas à tous. Déjà, les shojos où l'héroïne est ... un mec, ça n'aide pas à garder les bons vieux clichés (non je ne parle pas d'Otomen). Il y a vraiment des titres qui s'affranchissent totalement des règles qui, dans l'esprit de beaucoup de gens, sont universelles pour le genre. (Non je n'en démordrai pas !)

[shun]

bien entendu que le shojo ne se limite pas au style de fruits basket, sinon ce serait bien chiant!
maintenant il faut admettre que le style nana, x, l'infirmerie après les cours ou kaori yuki sont des exceptions et trop rare malheureusement, d'ailleurs pour une bonne partie du public ce n'est pas du shojo!
la tendance shojo "actuel" c'est l'amourette au lycée. d'ou la phrase que j'ai dites avec "humour"

[Tsumikitty]

Otomen et Switch Girl sont des faux "shojo non classique", ils n'ont que l'apparence du différent, quand on gratte un peu, on retrouve dans Switch Girl l'amourette d'adolescent avec un beau bisho ténébreux et dans Otomen un héro qui est une héroïne classique de shojo: gentille, timide, belle, amoureuse d'un homme fort (ici une fille) avec une meilleure amie qui est là pour la soutenir (ici un homme). Ce sont des petits plus qui les rendent plus agréables, qui donnent une meilleure impressions que les shôjos classiques, mais pas si éloignés que ça.
Le "non classique" pour moi, c'est Basara, 7 Seeds, Princesse Kaguya... les titres qui ne marchent pas ^^

Pour Private Prince, c'est clair que ça ne casse pas trois pattes à un canard. Une lecture vite faite, quand on n'a pas la tête à lire quelque chose de sérieux ou de compliquée et qu'on oubliera bien vite. Dans son style (qu'on aime ou qu'on aime pas), il n'est pas plus mauvais que les autres, peut-être même un peu meilleur pour ses jolis dessins et son humour. Pas de mélodrame psychologique à la "je l'aime mais il ne m'aime pas alors qu'il a couché avec moi et que j'aimerai bien céder à son meilleur ami mais ma mère m'a dit que c'était mon demi-frère par mon père disparu depuis des années qui est devenu un magniat de la finance qui veut que j'épouse mon cousin au second degré mais je suis enceinte du premier gars" où la mangaka essaye vraiment de nous tirer deux larmes alors qu'il est impossible de compatir avec une héroïne pareille. Ici, la mangaka s'amuse, autant le prendre comme une bonne blague et rire avec elle. Plutôt un manga à se faire prêter quoi ^^.

[Audrey49000]

Je crois qu'on devrait avoir un topic passe-partout avec comme intitulé : ce qui nous énerve dans les (shôjos) mangas !! Histoire de varier avec les héros qu'on a envie de frapper...

Pour revenir cinq secondes sur Nana (Silence : la grande fan va parler ) : certains fans le verraient plutôt dans la catégorie jôsei que shôjo. Les codes traditionnels sont un peu atténués par le fil de l'histoire plus adulte.

J'ai l'impression que, pour Private prince, il y a un trop.... trop je ne sais pas quoi, mais trop ! Cela dit j'aime bien le passage à la trappe du côté rose bonbon. C'est un truc saoulant qu'on nous sert depuis trop longtemps ! Juste pour mettre les choses au point une bonne fois pour toutes : LE PRINCE CHARMANT N'EXISTE PAS !!!! au mieux, à table, il mâche avec la bouche à moitié ouverte et émet des bruits super forts, même quand il ferme la porte des toilettes ! C'est pour ça que j'aime bien Wilfried ! Ce type a un côté goujat qui le rend plus réel. Personne ne peut concentrer la beauté, l'intelligence, la classe et l'émotionnel à la perfection ; on a tous des dérapages.
On verra bien la suite mais c'est une histoire comme ça, à lire après une journée éprouvante intellectuellement parlant.

[Wang Tianjun]

Je crois qu'on devrait avoir un topic passe-partout avec comme intitulé : ce qui nous énerve dans les (shôjos) mangas !! Histoire de varier avec les héros qu'on a envie de frapper...

A vrai dire, il y a bien un topic équivalent sur les shonen : "SHONEN: pourquoi un shonen est bon ou pas... débat!!", et ce serait une excellente idée de voir un topic similaire pour les shojos ! Comme tout genre, il y a beaucoup de clichés et les séries qui ressortent sont soit qui savent les utiliser à bon escient (Le Sablier qui reste très classique mais pourtant tellement bien écrit, Switch Girl qui assume les codes en les parodiant), et d'autres plus atypiques. En tous cas personnellement ça m'intéresserait de voir un tel débat, et vous m'avez l'air particulièrement en forme, ce serait dommage de ne pas en profiter !

A bonne entendeuse...


Pour revenir sur Private Prince, le rapide feuilletage que j'en avais fait en magasin m'avait laissé une impression de très classique, malgré un pitch prétenduement humoristique. Je n'ai pas aperçu des images drolatiques au premier coup d'oeil (alors que Switch Girl par contre...). Apparemment, je ne suis pas tombé très loin de la réalité !

[NiDNiM]

Private prince, Vol 2 :


Miyako apprend, dans ce tome, à se rapprocher du prince. En effet, en l’accompagnant dans une semaine de préparatifs en vue d’une soirée mondaine, elle s’impose comme une compagne presque officielle de son altesse. Il faut dire que les deux jeunes gens sont de plus en plus proches, et cela les transforme … Will devient plus tendre et moins dédaigneux tandis que Miyako s’ouvre plus à son « ami », allant jusqu’à se laisser débaucher … De plus, l’arrivée d’un nouveau personnage permet d’amuser la galerie pendant que l’on aimerait se concentrer sur d’autre chose … Un des seuls mauvais points de ce deuxième volume, qui reprend néanmoins et en général une palette de personnages assez stéréotypés. Le grand rival qui veut s’approprier la personne la plus chère à celui qui l’a toujours dépassé … Muais. Heureusement, il est beau : les lectrices en seront ravies. Comme tous les traits des personnages du manga, d’ailleurs. A peine typés sur les bords, certains regards sont particulièrement réussis et expressifs (celui de Chiri), ce qui donne un petit aspect charismatique aux protagonistes secondaires.

A vrai dire, ce tome de Private Prince est surprenant. Le premier opus posait les bases d’un humour un peu lourd, d’un speech classique mais de quelques bonnes pistes, et voilà que la suite les exploite ! Une progression qui ne paye pas de mine mais qui porte ses fruits. En effet, la relation de Miyako et Will n’est pas encore clarifiée au niveau des sentiments, que ces deux adultes majeurs et vaccinés passent par la case « charnelle » de l’amour, sans même s’assurer de la profondeur de leurs émotions. On apprécie cette spontanéité, ce petit côté réaliste et mature qui transparait juste ce qu’il faut dans un shojo à la base amusante et divertissante. Parfaitement bien dosé, l’amour physique semble alors une composante de leur couple qui se forme, et ces moments là sont vraiment de bonnes clés de narration : il ne faut pas quinze tomes aux participants pour s’embrasser, puis dix autres avant de recommencer … Enfin, le lecteur ne peut que se réjouir devant la fin de ce deuxième tome. Le but de l’héroïne, souvent laissé en suspens pour prendre tout son sens dans le dernier opus, se révèle ici atteint. Miyako a atteint ce qu’elle recherchait tant. D’une part, on apprécie cet étonnant retournement de situation, mais d’un autre côté cela ne fragiliserait-il pas le scénario par derrière en tombant dans une simple romance ? A voir. Et puis après tout, leur évolution sentimentale n’est pas si mièvre que ça. Bref, une découverte inattendue en ce deuxième tome qui surprend et a le mérite de plaire.

[NiDNiM]

Private prince, Vol 3 :

Nouveau tome, nouvel éditeur. Kaze, dans la veine d’Asuka, étale son logo sur la tranche du manga, en perdant quelque peu en esthétisme. Mais ce détail ne sera un problème que pour les puristes de l’harmonie. Sinon, le orange dynamique de la couverture et la fin d’un très bon deuxième tome nous engage sans trop d’efforts à commencer la lecture, qui se révélera au final moins bonne que prévue. On tourne surtout autour des sentiments des deux jeunes gens. C’est normal, après tout. Nous sommes dans un shojo et le couple est enfin formé, s’il n’est pas franchement officiel. Tout d'abord les préoccupations de Will qui trouve, à juste titre, que sa compagne manque un peu de tendresse et ne l’aime pas suffisamment, puis on bascule ensuite sur les émotions de Miyako. Celle-ci est en effet bien chamboulée dans ce volume, où les hommes défilent comme des mouches devant ses yeux. Entre les manigances de sa mère pour la caser avec celui qui l’aime depuis toujours et sa naïveté, Miyako doute un instant de ses sentiments pour le prince. Ce qui en soi pourrait être intéressant, si cela ne développait pas le trio amoureux maintes et maintes fois développé.

Trio, ou quatuor ? Puisque la jeune fille accepte d’aller passer quelques jours dans le pays natal de son cher et tendre, elle y découvrira Alfred, le frère de celui-ci en même temps que toutes les merveilles relatives à ses recherches. Les informations sur Ritsuko semblent alors plus importantes que sa relation avec Will, ou du moins que les préoccupations de celui-ci. On retrouve alors une héroïne qui, si elle n’est pas vraiment plus cruche, se place dans un comportement bien moins intéressant. Elle prend la place de l’aveugle monomaniaque, et Will celui du beau prince délaissé. De plus, les quelques éléments sérieux du tomes perdent un peu en crédibilité. L’enlèvement de Miyako est commandité par deux andouilles, figures comiques, et l’attitude qu’a la mère de notre héroïne est trop caricaturale et cruelle pour qu’elle prenne. Dommage que les seuls événements solides soient alors ceux qui tournent exclusivement sur les ressentis de notre petit couple. Toutefois, la narration reste sympathique, bien qu’elle perde un peu cette note d’érotisme mature incarnée ici uniquement par une vision de Miyako dénudée. Un shojo plutôt intéressant à suivre, bien que l’on espère que les deux derniers tomes reprendront une voie plus stimulante. Il y a par exemple encore beaucoup à faire en Estolie !

[shun]

tome 4 :

après 4 tomes la série arrivent a garder de sa fraicheur, que demander de plus ? le tome 5 s'annonce plus sérieux, espérons que ça tiendra la route sur cette dernière ligne droite.