Tome 15:
Dans l'enfer des maltraitances en tous genres, les choses semblent enfin tourner au désavantage de l'horrible Manami. Alors, que, sous la menace de cette dernière, Mademoiselle Toda avait mis en place un plan visant à faire expulser Hatori, personne, dans la classe, ne croit en la culpabilité de la meilleure amie d'Ayumu. Mieux encore, tous sont à présent persuadés qu'Ayumu est la maltraitée et Manami la coupable.
Ainsi, la situation est à présent complètement renversée, ce que l'on attendait de voir arrive donc enfin, pile au bon moment pour éviter à l'histoire de définitivement trop s'étirer sur les mêmes choses. A force de courage et de sincérité, Ayumu a enfin réussi à faire changer la situation, et notre héroïne offre ainsi un beau message d'espoir pour les personnes figurant dans le même cas qu'elle.
Mais Manami, de son côté, ne semble pas décidée à s'arrêter là, bien qu'elle soit à présent la cible des moqueries de toute la classe. Et pour continuer ses plans, elle s'en prend plus que jamais à Toda. Mais la professeure, jusque là complètement irresponsable, ouvre enfin les yeux, elle aussi, et choisit une solution qui semble enfoncer définitivement Manami, mais pour en être sûrs, il faudra attendre le volume suivant.
Dans tous les cas, ce quinzième tome concrétise enfin la rupture que l'on attendait depuis déjà plusieurs volumes, et qui, il faut bien l'avouer, commençait sérieusement à se faire attendre. Malgré tout, quelques éléments peinent un peu à convaincre dans ce tome, à commencer par ce revirement très soudain de Toda, et qui apparaît d'autant plus soudain si l'on prend en compte le fait que, jusqu'à présent, Keiko Suenobu avait tendance à tout étirer en longueur. De même, la surenchère dont use et abuse la mangaka, même si elle est à nouveau un très bon élément de dynamisme et d'expressivité, est toujours trop caricaturale et finit par lasser. L'amitié entre Ayumu et Hatori brille toujours de mille feux, et Manami reste une garce excessivement antipathique.
Alors même que le style de la mangaka montre de plus en plus ses limites, ce quinzième tome marque enfin de manière concrète un renouveau optimiste pour Ayumu. A présent, on attend surtout de voir ce que nous réserve la suite et fin du manga, qui en a encore pour 5 tomes.
Life
Re: Life
Tome 16:
Mademoiselle Toda a fini par dévoiler aux autres enseignants toutes les manigances de Manami, mais également ses propres méfaits, et sa relation avec Katsumi. Des révélations qui la poussent ensuite à démissionner.
Pendant ce temps, Ayumu ne sait que penser du soudain revirement de situation. Quasiment toute l'école est désormais de son côté, tandis que Manami est conspuée de toutes parts. Mais suite à cette grande avancée vers un retour à une vie normale, Ayumu parviendra-t-elle a vraiment retrouver goût à la vie, elle qui a si longtemps vu passer les jours sans le moindre signe d'espoir ? Arrivera-t-elle à penser à nouveau à l'avenir ? Et sera-t-elle capable de pardonner à celles et ceux qui l'ont maltraitée ou ignorée tout ce temps ? Notre héroïne reste en plein doute, mais heureusement pour elle, Miki sera à nouveau la main secourable, la figure de futurs jours meilleurs.
Ainsi, on retrouve une Ayumu qui reprend petit à petit le dessus sur ses tourments, mais l'adolescente ne peut pardonner si facilement à certaines personnes, et le fait bien savoir. Pendant ce temps, la nouvelle de la démission de Toda se répand chez les lycéens, et un parfum de révolte se met en place, tous étant persuadés que Manami est l'instigatrice de ce départ. Celle qui si a longtemps maltraité Ayumu se retrouve prise à son propre piège, accusée de torts qu'elle n'a pas toujours commis. Alors que les élèves entrent dans une folie furieuse et se mettent à la poursuivre pour la pousser à s'excuser, la jeune fille semble ne plus avoir aucune échappatoire, mais ne semble toujours pas décidée à baisser totalement les bras. Quoi qu'il en soit, cette situation qui dégénère totalement ne plaît guère à Ayumu, qui ne souhaite pas que les choses se déroulent ainsi...
Life poursuit son cours, ici sans grosse surprise, les évènements s'enchaînant logiquement, des aveux de Mademoiselle Toda aux révoltes contre Manami, en passant par la démission de l'enseignante, la tentative des autres enseignants de sauver la face de l'établissement, et les tourments toujours présents d'une Ayumu à nouveau épaulée par Miki. Une nouvelle fois, on ne voit pas défiler les pages tant les dialogues sont rares, et les dessins dynamiques. La lecture reste donc efficace, le récit prenant, l'impact visuel expressif, et le sujet maîtrisé, ce qui se ressent notamment dans ce tome à travers une Ayumu toujours tourmentée, ayant du mal à totalement relever la tête malgré le revirement de situation, mais se montrant résolument courageuse. C'est que l'on n'oublie pas facilement une longue période de mauvais traitements... Au final, comme toujours avec Life, on n'a donc pas le temps de s'ennuyer (avec dix minutes de lecture par volume, il faudrait le faire).
Reste que l'on a de plus en plus de mal à passer outre les gros défauts du récit de Keiko Suenobu. Ici, la surenchère est toujours là, et est plus grosse que jamais. La rébellion des élèves du lycée, dans la façon qu'elle a de tourner en poursuite infernale et en véritable procès général de Manami, fait beaucoup trop dans l'exagération, paraît presque "kitsch", et a bien du mal à convaincre. Et même si tout ceci assure à nouveau un dynamisme certain et une certaine tension, la crédibilité du récit en pâtit quelque peu. Reste que l'on attend impatiemment de voir comment réagira Ayumu face à cette situation, et si le déclic qui semble se faire chez Manami dans les toutes dernières pages se confirmera.
Mademoiselle Toda a fini par dévoiler aux autres enseignants toutes les manigances de Manami, mais également ses propres méfaits, et sa relation avec Katsumi. Des révélations qui la poussent ensuite à démissionner.
Pendant ce temps, Ayumu ne sait que penser du soudain revirement de situation. Quasiment toute l'école est désormais de son côté, tandis que Manami est conspuée de toutes parts. Mais suite à cette grande avancée vers un retour à une vie normale, Ayumu parviendra-t-elle a vraiment retrouver goût à la vie, elle qui a si longtemps vu passer les jours sans le moindre signe d'espoir ? Arrivera-t-elle à penser à nouveau à l'avenir ? Et sera-t-elle capable de pardonner à celles et ceux qui l'ont maltraitée ou ignorée tout ce temps ? Notre héroïne reste en plein doute, mais heureusement pour elle, Miki sera à nouveau la main secourable, la figure de futurs jours meilleurs.
Ainsi, on retrouve une Ayumu qui reprend petit à petit le dessus sur ses tourments, mais l'adolescente ne peut pardonner si facilement à certaines personnes, et le fait bien savoir. Pendant ce temps, la nouvelle de la démission de Toda se répand chez les lycéens, et un parfum de révolte se met en place, tous étant persuadés que Manami est l'instigatrice de ce départ. Celle qui si a longtemps maltraité Ayumu se retrouve prise à son propre piège, accusée de torts qu'elle n'a pas toujours commis. Alors que les élèves entrent dans une folie furieuse et se mettent à la poursuivre pour la pousser à s'excuser, la jeune fille semble ne plus avoir aucune échappatoire, mais ne semble toujours pas décidée à baisser totalement les bras. Quoi qu'il en soit, cette situation qui dégénère totalement ne plaît guère à Ayumu, qui ne souhaite pas que les choses se déroulent ainsi...
Life poursuit son cours, ici sans grosse surprise, les évènements s'enchaînant logiquement, des aveux de Mademoiselle Toda aux révoltes contre Manami, en passant par la démission de l'enseignante, la tentative des autres enseignants de sauver la face de l'établissement, et les tourments toujours présents d'une Ayumu à nouveau épaulée par Miki. Une nouvelle fois, on ne voit pas défiler les pages tant les dialogues sont rares, et les dessins dynamiques. La lecture reste donc efficace, le récit prenant, l'impact visuel expressif, et le sujet maîtrisé, ce qui se ressent notamment dans ce tome à travers une Ayumu toujours tourmentée, ayant du mal à totalement relever la tête malgré le revirement de situation, mais se montrant résolument courageuse. C'est que l'on n'oublie pas facilement une longue période de mauvais traitements... Au final, comme toujours avec Life, on n'a donc pas le temps de s'ennuyer (avec dix minutes de lecture par volume, il faudrait le faire).
Reste que l'on a de plus en plus de mal à passer outre les gros défauts du récit de Keiko Suenobu. Ici, la surenchère est toujours là, et est plus grosse que jamais. La rébellion des élèves du lycée, dans la façon qu'elle a de tourner en poursuite infernale et en véritable procès général de Manami, fait beaucoup trop dans l'exagération, paraît presque "kitsch", et a bien du mal à convaincre. Et même si tout ceci assure à nouveau un dynamisme certain et une certaine tension, la crédibilité du récit en pâtit quelque peu. Reste que l'on attend impatiemment de voir comment réagira Ayumu face à cette situation, et si le déclic qui semble se faire chez Manami dans les toutes dernières pages se confirmera.
- Wang Tianjun
- Roi céleste
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Re: Life
Tome 16 : Lu en 10 minutes (le temps du trajet de chez moi au boulot), et j'ai plus eu l'impression d'avoir affaire à la fameuse bataille épique qui manque à un certain seinen se terminant la même semaine (
) qu'à un shojo de lycéens. La mise à mort de Manami prend vraiment des allures de chasse aux sorcières, il manquait plus que les fourches et les torches !
Reste que j'ai quand même aimé le fait qu'Ayumu ne pardonne pas si facilement à tous ses agresseurs, ne retombant pas dans un caractère de cruche.


Re: Life
Tome 17:
Poussée dans ses derniers retranchements par les élèves du lycée, Manami tente de s'échapper, mais est arrêtée par un album-photo qui la heurte de plein fouet avant de s'ouvrir sur une page lui rappelant les souvenirs d'une époque où elle était heureuse. Blessée, elle finit finalement par s'enfuir et se réfugie dans la maison de Katsumi, poursuivie par une Ayumu qui n'a jamais voulu que la situation dégénère à ce point, et qui est à présent déterminée à enfin s'expliquer face à face avec son ancienne tortionnaire...
Life se poursuit ici avec une verve de chaque instant, le manga étant toujours porté par le coup de crayon dynamique et exagérément expressif de Keiko Suenobu. Le tout se lit toujours en dix minutes, et pourtant, la mangaka arrive ici à faire ressortir avec intensité la folie qui s'empare de plus en plus de Manami. Aveuglée par les souvenirs de son ancien bonheur aux côtés d'un Katsumi vers lequel toutes ses pensées continuent d'aller, la jeune fille perd littéralement les pédales, le summum étant atteint dans le dernier quart du volume, voyant Ayumu et son ancienne tortionnaire face à face. Notre héroïne est désireuse d'enfin comprendre le fond de la pensée de celle qui l'a si violemment maltraitée, mais la chose semble impossible tant Manami se perd, mélangeant des souvenirs de son bonheur passé qui la rendraient presque touchante à des déclarations tendant à confirmer le fait qu'elle a toujours été détestable...
La recette faite de grands coups de phrases-choc, de visages exagérément machiavéliques et de rythme effréné, cette recette qui avait tendance à lasser depuis déjà plusieurs volumes, est ici toujours présente. Et pourtant, elle convainct à nouveau, de par le fait que le lecteur se retrouve totalement plongé dans la conscience incompréhensible de Manami, dans la folie qui s'empare d'elle, le tout jusqu'à un climax de fin donnant envie de connaître la suite au plus vite, et pendant que Katsumi, ne sachant lui-même plus tout à fait comment réagir, devient de plus en plus détestable.
Un volume fou et malsain, étonnamment prenant, comme on n'en avait plus vu depuis un petit moment dans la série, et dont le dernier quart réveille violemment l'intérêt du lecteur. A trois volumes de la fin, on ne peut qu'espérer que ça dure.
Poussée dans ses derniers retranchements par les élèves du lycée, Manami tente de s'échapper, mais est arrêtée par un album-photo qui la heurte de plein fouet avant de s'ouvrir sur une page lui rappelant les souvenirs d'une époque où elle était heureuse. Blessée, elle finit finalement par s'enfuir et se réfugie dans la maison de Katsumi, poursuivie par une Ayumu qui n'a jamais voulu que la situation dégénère à ce point, et qui est à présent déterminée à enfin s'expliquer face à face avec son ancienne tortionnaire...
Life se poursuit ici avec une verve de chaque instant, le manga étant toujours porté par le coup de crayon dynamique et exagérément expressif de Keiko Suenobu. Le tout se lit toujours en dix minutes, et pourtant, la mangaka arrive ici à faire ressortir avec intensité la folie qui s'empare de plus en plus de Manami. Aveuglée par les souvenirs de son ancien bonheur aux côtés d'un Katsumi vers lequel toutes ses pensées continuent d'aller, la jeune fille perd littéralement les pédales, le summum étant atteint dans le dernier quart du volume, voyant Ayumu et son ancienne tortionnaire face à face. Notre héroïne est désireuse d'enfin comprendre le fond de la pensée de celle qui l'a si violemment maltraitée, mais la chose semble impossible tant Manami se perd, mélangeant des souvenirs de son bonheur passé qui la rendraient presque touchante à des déclarations tendant à confirmer le fait qu'elle a toujours été détestable...
La recette faite de grands coups de phrases-choc, de visages exagérément machiavéliques et de rythme effréné, cette recette qui avait tendance à lasser depuis déjà plusieurs volumes, est ici toujours présente. Et pourtant, elle convainct à nouveau, de par le fait que le lecteur se retrouve totalement plongé dans la conscience incompréhensible de Manami, dans la folie qui s'empare d'elle, le tout jusqu'à un climax de fin donnant envie de connaître la suite au plus vite, et pendant que Katsumi, ne sachant lui-même plus tout à fait comment réagir, devient de plus en plus détestable.
Un volume fou et malsain, étonnamment prenant, comme on n'en avait plus vu depuis un petit moment dans la série, et dont le dernier quart réveille violemment l'intérêt du lecteur. A trois volumes de la fin, on ne peut qu'espérer que ça dure.
Re: Life
Tome 18: qu'on en finisse, pitié...
Poursuivie par Ayumu, Manami s'est réfugiée dans la maison vide de Katsumi. Se retrouvant bientôt face à son ennemie acculée, Ayumu ne peut que constater qu'elle fait face à une jeune fille dont la haine la rend incompréhensible. Pire encore, Manami pète littéralement un câble et menace la vie d'Ayumu, tout d'abord en l'étranglant, puis en extirpant d'un tiroir un gros couteau (c'est qu'elle bien la maison de Katsumi, la miss)... C'est alors que survient un bouleversement qui arrive à point nommé, comme par hasard: dans une bibliothèque renversée, Manami découvre enfin le terrible secret de Katsumi sur ses photos compromettantes. L'idéal de Manami s'effondre alors sous ses yeux. C'est à ce moment que rentre Katsumi, qui risque bien de passer un très mauvais moment...
Après un dix-septième tome qui étirait encore un peu plus la folie de Manami, tout en réussissant à dresser un portrait psychologique plutôt convaincant de la demoiselle, ce dix-huitième volume va encore plus loin... Mais trop, c'est trop.
En effet, plus que jamais, Keiko Suenobu joue ici au maximum la carte de la surenchère, faisant sombrer Manami puis Katsumi dans une folie meurtrière ou mensongère qui n'a pas grand chose de crédible, tant le reste, en comparaison, est abordé succinctement. Dix-sept volumes à rallonge pour voir Manami se prendre la vérité dans la figure en seulement quelques pages, sans que l'auteure ne prenne vraiment le temps d'amener la chose et ne daigne brosser une évolution convenable de la principale concernée face à la vérité, tant elle préfère jouer la carte des heureux hasards et de l'exagération à tout va pour conserver un récit ultra-dynamique ? Voilà qui est bien décevant.
Pour le reste, du dynamisme, comme toujours Life n'en manque pas. Dans le fond, on ne peut pas dire que l'on s'ennuie pendant la lecture. Mais alors que l'histoire, à la base, avait à coeur de dénoncer une triste réalité, la mangaka efface, justement, toute trace de réalisme en atteignant des sommets dans la surenchère, les évènements clichés et les personnalités caricaturales.
C'est d'autant plus dommage après un tome 17 qui redonnait foi en la série, mais à présent, on n'y croit plus, tout simplement. Reste un shôjo très dynamique et à l'opposé de la production habituelle dans le genre, mais qui a perdu de vue son message des débuts.
Poursuivie par Ayumu, Manami s'est réfugiée dans la maison vide de Katsumi. Se retrouvant bientôt face à son ennemie acculée, Ayumu ne peut que constater qu'elle fait face à une jeune fille dont la haine la rend incompréhensible. Pire encore, Manami pète littéralement un câble et menace la vie d'Ayumu, tout d'abord en l'étranglant, puis en extirpant d'un tiroir un gros couteau (c'est qu'elle bien la maison de Katsumi, la miss)... C'est alors que survient un bouleversement qui arrive à point nommé, comme par hasard: dans une bibliothèque renversée, Manami découvre enfin le terrible secret de Katsumi sur ses photos compromettantes. L'idéal de Manami s'effondre alors sous ses yeux. C'est à ce moment que rentre Katsumi, qui risque bien de passer un très mauvais moment...
Après un dix-septième tome qui étirait encore un peu plus la folie de Manami, tout en réussissant à dresser un portrait psychologique plutôt convaincant de la demoiselle, ce dix-huitième volume va encore plus loin... Mais trop, c'est trop.
En effet, plus que jamais, Keiko Suenobu joue ici au maximum la carte de la surenchère, faisant sombrer Manami puis Katsumi dans une folie meurtrière ou mensongère qui n'a pas grand chose de crédible, tant le reste, en comparaison, est abordé succinctement. Dix-sept volumes à rallonge pour voir Manami se prendre la vérité dans la figure en seulement quelques pages, sans que l'auteure ne prenne vraiment le temps d'amener la chose et ne daigne brosser une évolution convenable de la principale concernée face à la vérité, tant elle préfère jouer la carte des heureux hasards et de l'exagération à tout va pour conserver un récit ultra-dynamique ? Voilà qui est bien décevant.
Pour le reste, du dynamisme, comme toujours Life n'en manque pas. Dans le fond, on ne peut pas dire que l'on s'ennuie pendant la lecture. Mais alors que l'histoire, à la base, avait à coeur de dénoncer une triste réalité, la mangaka efface, justement, toute trace de réalisme en atteignant des sommets dans la surenchère, les évènements clichés et les personnalités caricaturales.
C'est d'autant plus dommage après un tome 17 qui redonnait foi en la série, mais à présent, on n'y croit plus, tout simplement. Reste un shôjo très dynamique et à l'opposé de la production habituelle dans le genre, mais qui a perdu de vue son message des débuts.
Re: Life
Tome 19:
Les retrouvailles entre Ayumu, Manami et Katsumi se sont terminées dans la douleur. Tous trois blessés, ils ont été conduits chacun dans un hôpital différent, où ils se remettent petit à petit de leurs blessures. L'occasion pour les parents des trois personnages de refaire surface, chacun réagissant à sa manière face à ce que vient de subir son enfant. Ainsi, on assiste à une prise de conscience déchirante de la mère d'Ayumu, suivie d'excuses sincères. Désormais, la mère et la fille devraient pouvoir se retrouver, en communiquant plus. Par contre, la réaction du père de Katsumi est tout autre, brutale et sans coeur, le paternel ne voyant que sa carrière. On est plutôt heureux de revoir ici un sujet à peine esquissé plusieurs tomes auparavant, à savoir le malaise familial de Katsumi qui pourrait bien être à l'origine de ses vices, mais ici, le tout reste encore et toujours assez peu développé. Quant au père de Manami, il reste, fidèle à lui-même, persuadé que sa chère fille est innocente, mais il risque bien de tomber de haut très rapidement. Plus que jamais, Manami reste une énigme.
Du côté du lycée, la nouvelle de ce drame se répand très vite auprès des professeurs et des élèves, et si certains enseignants restent encore bornés, l'heure est au repentir pour d'autres, mais également pour certains élèves, à commencer par celles qui se disaient les amies de Manami, qui n'ont jamais rien fait pour tenter de l'arrêter.
On se retrouve donc avec début de volume intéressant, où l'heure semble être au pardon pour la plupart des protagonistes, même si la situation semble encore loin d'être réglée pour Manami et Katsumi. On se demande d'ailleurs comment Keiko Suenobu va faire pour régler cela en un tome, d'autant que le dernier tiers de cet avant-dernier volume part étrangement sur de tout autres considérations: pour sauver son père qui doit être hospitalisé, Miki se voit obligée de déménager dans une autre ville, mais se montre incapable de choisir entre son paternel et sa meilleure amie. On se demande d'ailleurs comment Ayumu pourra continuer à avancer sans Miki qui a toujours été là pour la soutenir, si déménagement il y a.
Les problèmes liés à Manami et Katsumi, et en plus le déménagement de Miki... Keiko Suenobu va avoir beaucoup de choses à conclure dans le dernier volume de Life, et l'arrivée opportune de cette question de déménagement ne rassure pas vraiment quant à la bonne conclusion de l'ensemble. Un volume en deux temps, intéressant, mais qui donne un peu l'impression de s'éparpiller.
Les retrouvailles entre Ayumu, Manami et Katsumi se sont terminées dans la douleur. Tous trois blessés, ils ont été conduits chacun dans un hôpital différent, où ils se remettent petit à petit de leurs blessures. L'occasion pour les parents des trois personnages de refaire surface, chacun réagissant à sa manière face à ce que vient de subir son enfant. Ainsi, on assiste à une prise de conscience déchirante de la mère d'Ayumu, suivie d'excuses sincères. Désormais, la mère et la fille devraient pouvoir se retrouver, en communiquant plus. Par contre, la réaction du père de Katsumi est tout autre, brutale et sans coeur, le paternel ne voyant que sa carrière. On est plutôt heureux de revoir ici un sujet à peine esquissé plusieurs tomes auparavant, à savoir le malaise familial de Katsumi qui pourrait bien être à l'origine de ses vices, mais ici, le tout reste encore et toujours assez peu développé. Quant au père de Manami, il reste, fidèle à lui-même, persuadé que sa chère fille est innocente, mais il risque bien de tomber de haut très rapidement. Plus que jamais, Manami reste une énigme.
Du côté du lycée, la nouvelle de ce drame se répand très vite auprès des professeurs et des élèves, et si certains enseignants restent encore bornés, l'heure est au repentir pour d'autres, mais également pour certains élèves, à commencer par celles qui se disaient les amies de Manami, qui n'ont jamais rien fait pour tenter de l'arrêter.
On se retrouve donc avec début de volume intéressant, où l'heure semble être au pardon pour la plupart des protagonistes, même si la situation semble encore loin d'être réglée pour Manami et Katsumi. On se demande d'ailleurs comment Keiko Suenobu va faire pour régler cela en un tome, d'autant que le dernier tiers de cet avant-dernier volume part étrangement sur de tout autres considérations: pour sauver son père qui doit être hospitalisé, Miki se voit obligée de déménager dans une autre ville, mais se montre incapable de choisir entre son paternel et sa meilleure amie. On se demande d'ailleurs comment Ayumu pourra continuer à avancer sans Miki qui a toujours été là pour la soutenir, si déménagement il y a.
Les problèmes liés à Manami et Katsumi, et en plus le déménagement de Miki... Keiko Suenobu va avoir beaucoup de choses à conclure dans le dernier volume de Life, et l'arrivée opportune de cette question de déménagement ne rassure pas vraiment quant à la bonne conclusion de l'ensemble. Un volume en deux temps, intéressant, mais qui donne un peu l'impression de s'éparpiller.
Re: Life
Tome 20:
Alors qu'Ayumu s'est remise de sa violente altercation avec Manami et Katsumi, elle doit à présent reprendre son quotidien en restant forte, mais une nouvelle épreuve se dresse sur sa route : pour pouvoir soigner son père, Miki est contrainte de déménager... Comment les aventures d'Ayumu se finiront-elles ?
Pendant les trois quarts de la série, la pauvre Ayumu en a bavé. Malgré des événements qui ont eu tendance à s'étirer beaucoup trop en longueur pour le meilleur et pour le pire, Keiko Suenobu a au moins su, tout au long de la série, conserver un rythme haletant pour une lecture très rapide (5-10 minutes de lecture par tome, en étant optimiste).
Ce dernier volume ne fait pas exception, et malgré un tome un peu plus épais, le temps de lecture n'est guère beaucoup plus long, et la série s'achève sans perdre ce rythme haletant, mais malheureusement en passant trop rapidement sur les derniers approfondissements autour de certains personnages, Katsumi en tête.
Pour le reste, on se retrouve face à une fin qui fait son office efficacement, car mettant parfaitement en avant la volonté d'Ayumu de repartir de l'avant. En un mot, de vivre. Face aux nouveaux coups durs qui lui tombent et lui tomberont à l'avenir dessus, la jeune fille est à présent décidée à se montrer brave, et le prouve d'ores et déjà via cette dure épreuve qu'est le déménagement de Miki. Un déménagement qui est aussi l'occasion pour Keiko Suenobu de faire ressortir une dernière fois toute la force de l'amitié entre les deux adolescentes, tout ce que Miki a pu apporter à Ayumu dans les pires moments, et tout ce qu'Ayumu aimerait à présent pouvoir apporter à Miki à son tour.
Ayant le mérite de ne pas choisir la solution toute rose où tout le monde s'en sortirait facilement, la mangaka fait également passer le renouveau d'Ayumu par le choix qu'elle fait vis-à-vis de Manami, qui doit payer. Et Manami en a elle-même conscience. Même si le traitement effectué sur cette dernière est un peu trop rapide, il n'en reste pas moins intéressant, car tout laisse penser que Manami pourra peut-être repartir à zéro.
Résulte de tout ceci une fin prévisible et un peu expéditive, mais logique, bourrée d'optimisme, et le titre de la série prend ici tout son sens. Comme ultime symbole, le titre de la couverture, pour la première fois, n'est plus cassé en deux. La vie brisée n'est plus. Va, jeune Ayumu. Ta vie, tu l'as bien méritée.
En fin de volume, on retrouve un bonus non négligeable : une interview très intéressante de Keiko Suenobu, qui nous en apprend beaucoup sur sa série et ce qu'elle a voulu en faire.
Malgré des faiblesses évidentes, Life a su tirer son épingler du jeu et confirmer l'unicité de son auteure, dont on espère vivement pouvoir lire d'autres oeuvres en français.
Alors qu'Ayumu s'est remise de sa violente altercation avec Manami et Katsumi, elle doit à présent reprendre son quotidien en restant forte, mais une nouvelle épreuve se dresse sur sa route : pour pouvoir soigner son père, Miki est contrainte de déménager... Comment les aventures d'Ayumu se finiront-elles ?
Pendant les trois quarts de la série, la pauvre Ayumu en a bavé. Malgré des événements qui ont eu tendance à s'étirer beaucoup trop en longueur pour le meilleur et pour le pire, Keiko Suenobu a au moins su, tout au long de la série, conserver un rythme haletant pour une lecture très rapide (5-10 minutes de lecture par tome, en étant optimiste).
Ce dernier volume ne fait pas exception, et malgré un tome un peu plus épais, le temps de lecture n'est guère beaucoup plus long, et la série s'achève sans perdre ce rythme haletant, mais malheureusement en passant trop rapidement sur les derniers approfondissements autour de certains personnages, Katsumi en tête.
Pour le reste, on se retrouve face à une fin qui fait son office efficacement, car mettant parfaitement en avant la volonté d'Ayumu de repartir de l'avant. En un mot, de vivre. Face aux nouveaux coups durs qui lui tombent et lui tomberont à l'avenir dessus, la jeune fille est à présent décidée à se montrer brave, et le prouve d'ores et déjà via cette dure épreuve qu'est le déménagement de Miki. Un déménagement qui est aussi l'occasion pour Keiko Suenobu de faire ressortir une dernière fois toute la force de l'amitié entre les deux adolescentes, tout ce que Miki a pu apporter à Ayumu dans les pires moments, et tout ce qu'Ayumu aimerait à présent pouvoir apporter à Miki à son tour.
Ayant le mérite de ne pas choisir la solution toute rose où tout le monde s'en sortirait facilement, la mangaka fait également passer le renouveau d'Ayumu par le choix qu'elle fait vis-à-vis de Manami, qui doit payer. Et Manami en a elle-même conscience. Même si le traitement effectué sur cette dernière est un peu trop rapide, il n'en reste pas moins intéressant, car tout laisse penser que Manami pourra peut-être repartir à zéro.
Résulte de tout ceci une fin prévisible et un peu expéditive, mais logique, bourrée d'optimisme, et le titre de la série prend ici tout son sens. Comme ultime symbole, le titre de la couverture, pour la première fois, n'est plus cassé en deux. La vie brisée n'est plus. Va, jeune Ayumu. Ta vie, tu l'as bien méritée.
En fin de volume, on retrouve un bonus non négligeable : une interview très intéressante de Keiko Suenobu, qui nous en apprend beaucoup sur sa série et ce qu'elle a voulu en faire.
Malgré des faiblesses évidentes, Life a su tirer son épingler du jeu et confirmer l'unicité de son auteure, dont on espère vivement pouvoir lire d'autres oeuvres en français.