Night Café ~My sweet knights

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Einah
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Night Café ~My sweet knights

Message non lu par Einah » 28 mai 2014, 17:43

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La fiche sur Manga-News


Tome 1 :
Après « Happy marriage !? », Kazé enchante son lectorat en nous faisant découvrir une autre série de Maki Enjoji. Paru juste avant « Happy marriage !? », cette courte série est constituée de 3 tomes.

La vie d’Hina bascule du jour au lendemain. Mariée depuis seulement deux ans, elle perd son mari de maladie. Cette jeune veuve de 23 ans, doit faire face à la vie sans l’être aimé. Hina apprend de la part de l’avocat de son mari, Mr Tôdô, que son mari lui lègue seulement les droits de propriétaire d’un café ainsi que de l’immeuble où réside le café. Tout le reste de l’héritage ira à son ex-femme et à ses enfants. Hina n’est pas une personne vile et c’est le cœur rempli de bonnes intentions qu’elle va découvrir sa nouvelle propriété. Sur le chemin, elle perdra connaissance et se réveillera entourée de trois beaux chevaliers. Ces derniers, jeunes et beaux, sont les serveurs qui gèrent le café dont elle a la gérance…

Amour, sensibilité et humour sont ici au rendez-vous ! L’auteur s’attarde à bien nous décrire tout l’univers de l’héroïne. Nous découvrirons son passé d’orpheline et sa souffrance d’être seule et abandonnée. Mais également, l’amour qu’elle porte à son mari. On comprend la puissance de l’amour que porte Hina a son mari, lui qui l’a aimé mais surtout sortie de sa solitude. Malgré les blessures de la vie, Hina est un personnage haut en couleur. A la différence de l’héroïne dans « Happy marriage !? », Hina est une jeune fille très douce et naïve, à l’opposé d’une working-girl. Mais ce serait se tromper que de croire que Maki Enjoji allait faire une histoire autour d’une héroïne sans un petit grain de folie. En effet, l’auteur nous montre une autre facette d’Hina qui entraine des situations cocasses et remplies d’humour.

Contrairement à ce que l’on a pour habitude, le nombre de protagoniste est assez important dans ce shojo. Autour de l’héroïne gravitent le charmant avocat Mr Tôdô et trois beaux serveurs dont l’un est un ancien tennisman reconverti dont Hina était fan. Cela crée un cocktail de situations et d’émotion à chaque page.

Au niveau graphisme, si vous avez aimé le style graphique de « Happy marriage !? » vous ne serez pas dépaysés. Les traits sont bien dessinés, les jeunes hommes sont beaux pour notre plus grand plaisir. Dommage que ce style de café n’existe pas en France !

Coté édition, la qualité est de bonne facture. Par contre, le découpage des pages a mal été calibré. Et de ce fait, alors que Kazé a fait l’effort de mettre des « notes de l’éditeur » en bas de page, la plupart de ces annotations ne sont pas lisibles car coupées.

Dès ce premier tome, les sentiments sont dévoilés et le triangle amoureux posé. Malgré les positions de chacun, des sentiments commencent à naitre. On est touché par la tristesse que contient Hina suite à la perte de son mari. Est-ce que comme elle le dit, elle restera corps et âme amoureuse qu’à son mari ?
Comme elle sait si bien le faire, l’auteur nous tient en haleine avec une fin de tome pleine de rebondissements. Nous attendons donc impatiemment de lire le second tome.




Tome 2 :


Après une fin du tome précédent dès plus palpitante, nous allons enfin découvrir le dénouement... Alors que Mr Tôdô emmène Hina dans un lieu qui au départ nous est inconnu, cet événement aura seulement pour but de faire prendre conscience à Sôshi qu’il ne voit pas Hina comme seulement sa patronne. Le lien qui s’est créé est plus fort et ne correspond pas à une relation patron/employé. Petit à petit, au fil de la vie de tous les jours, Sôshi s’est attaché malgré lui à Hina. Il essaye de rester, tant bien que mal, maitre de ses sentiments en face d’elle. Mais ce sera s’en compter Mr Tôdô qui fera tout, toujours d’une manière très douce, pour attirer le regard d’Hina sur lui et espérer la rendre heureuse.

Même si Hina clame aimer son mari et ne jamais lui être infidèle, son désir de jeune femme est quant à lui bien présent. Nous voyons ici que le sujet abordé est plus sérieux que dans les shojos classiques. En effet, pour rappel, ce manga fut édité dans le magazine Shôgakukan publiant des œuvres de type josei.
Hina essaye de garder consciemment le contrôle, mais son inconscient se rebelle. Le plaisir charnel, la tendresse, le sentiment d’être aimé et le désir bouillonnent en elle. Et quand tout cela échappe à Hina, la petite vie familiale vole également en éclat.
L’auteur traite bien du sujet et les sentiments qu’elle décrit à travers Hina sont très réalistes. En effet, Hina doit à la fois faire le deuil de la perte de son mari et de son amour, et à la fois faire face à ses propres désirs de femme. Vu que son deuil n’est pas encore fait, elle rejette tout ce qu’elle désire, jugeant cela pour de l’infidélité. Il lui faudra un peu de temps pour accepter ses propres sentiments et comprendre qu’elle peut aimer une autre personne sans pour autant oublier son mari.

De plus, tout ne tourne pas qu’autour de Hina, Sôshi et Mr Tôdô. Alors que l’auteur parle des sentiments, elle traite également du sujet de la famille et de l’abandon. Hina avec Sôshi, Nozomu et Yoshizumi formaient, au fil des mois dans ce café, une famille en prenant soin les uns des autres, comme par exemple quand l’un est malade. Mais quand tout bascule et qu’Hina prend une décision sans retour pour ne pas rompre l’équilibre entre les garçons, c’est tout ce qu’ils avaient fondé comme semblant de famille qui se brisera. Le plus touché sera Nozomu et nous découvrirons un nouvel aspect de sa personnalité par ses propres souffrances.

Un deuxième tome riche en émotion. Nous passons des moments remplis de tendresse à d’autres beaucoup plus durs qui nous touchent en plein cœur. L’humour est toujours présent et nous avons droit à des scènes très cocasses.
Pour ne pas changer, nous avons droit à une fin qui nous rend très anxieux sur la suite à venir. On attend donc impatiemment le tome final !
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Re: Night Café ~My sweet knights

Message non lu par Einah » 30 sept. 2014, 20:47

Tome 3 :

Après le voile qui a été levé sur le tragique passé familial de Nozomu, le tome précédent s’était terminé sur un terrible événement. Qu’est-il arrivé à Yoshizumi ? Emmené aux urgences, Sôshi et Nozomu sont là pour veiller sur leur ami et s’inquiètent de son état de santé. Mais Hina qui a choisi de couper les liens avec eux et qui vit actuellement avec Mr Tôdô, son avocat, ne sera pas prévenue par Sôshi et Nozomu. C’est par son amie Mika qu’elle apprendra qu’il est hospitalisé en voyant le café régulièrement fermé.
Même si Hina souhaitait prendre du recul par rapport aux garçons, elle ne peut pas rester indifférente quand l’un est hospitalisé. Sous l’emprise totale de Mr Tôdô, elle sera obligée de lui mentir pour pouvoir rendre visite à Yoshizumi…

En quelques pages, nous allons à la fois haïr et être pris de pitié pour ce cher avocat. En effet, l’auteur nous montre un personnage complétement manipulateur et menteur. On pourrait même le comparer à une bête sauvage voulant capturer sa proie.
Tout d’abord, le premier objectif de Mr Tôdô était d’isoler Hina de son rival. Jouant sur le côté fragile émotionnellement d’Hina, il arrive assez rapidement à la faire vivre chez elle. Mais, quand elle décide de trouver un travail, il ne veut pas la laisser hors de son contrôle. Donc, quoi de mieux qu’un poste dans son propre cabinet, pour ne pas la perdre des yeux.
Cependant, il ne s’arrête pas là. Il n’hésite pas à mentir et à déformer les véritables intentions que souhaitait le mari d’Hina à sa mort.

Nous ne pouvons posséder un être humain comme l’on possède un objet. Et l’auteur nous le montre à travers les réactions de Mr Tôdô.
Lorsqu’il sent qu’il n’a plus cette emprise sur Hina et qu’enfin elle décide de faire ses propres choix dans sa vie sentimentale, il se montre agressif et tente d’imposer plus violement ses sentiments. Tout ceci cache un homme éperdument amoureux, qui souffre et qui par désespoir de cause fait tout ce qu’il ne faut pas faire.
L’auteur nous dresse un portrait riche d’émotion et très réaliste. On ne peut pas forcer une personne à nous aimer même en l’enfermant et en la coupant du monde extérieur. Les sentiments ne se commandent pas.

Là où Maki Enjoji excelle encore une fois c’est qu’elle ne s’arrête pas qu’à une simple histoire sentimentale. Tout d’abord, elle nous livre une belle leçon de vie en nous montrant qu’après la perte de l’être aimé, en nous reconstruisant, refaire sa vie est possible. Elle y aborde également le désir de vivre ensemble et de fonder sa propre famille lorsqu'on est un jeune couple. Vivre avec des amis au quotidien n’est pas la définition d’un cocon familial et ne permet pas l’épanouissement d’un couple. Nos désirs et ce qui nous fait avancer dans la vie évoluent au fil des rencontres amicales, amoureuses ainsi que les coups durs de la vie. Même si les routes se séparent pour que chacun puisse prendre son propre chemin, les liens qui ont été créés restent à jamais graver.

Un tome prenant sentimentalement qui nous fait vivre des moments intenses et riche d’émotions. Le dénouement principal se joue assez rapidement mais l'auteur enchaine sur d'autres contrariétés portées sur l'avenir. En seulement trois tomes, « Night Café » aura su nous délivrer une belle leçon sur la vie à travers une romance.
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