Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 18 juil. 2014, 08:27

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La fiche sur le site


Tome 1 :

Après une vie scolaire passée dans un milieu exclusivement féminin en campagne, Suzuna Ashihara, 18 ans, arrive enfin à l'université ! La toute nouvelle étudiante a déjà sympathisé avec une fille de sa promotion, Hinako, et fait très vite la connaissance de ses deux voisins à la pension où elle loge, Eiichi et Fukami, qui seront aussi avec elle à la fac. Les quatre jeunes adultes entament leur vie universitaire avec beaucoup d'entrain, et Suzuna est bien décidée à enfin découvrir l'amour... et ça tombe plutôt bien, puisqu'elle a eu le béguin pour Fukami, membre du club de tennis posé et assez mature, dès le premier regard. Mais elle ne sait pas encore que dans sa conquête du beau brun, elle aura un rival plutôt inattendu...

Débuté par Yuki Nakaji en 1999, Le grand amour de Vénus s'inscrit dans la veine la plus classique des shôjo romantiques, notamment avec sa palette de personnages très stéréotypés, à commencer par l'héroïne, Suzuna, jeune fille énergique et positive, mais encore ignorante en amour et naïve, bien décidée à tomber amoureuse, et jetant donc son dévolu sur Fukami, star du club de tennis et beau brun élancé et digne de confiance. Derrière ces deux-là, Hinako est une jolie brune légèrement plus mûre dans les études, mais tout aussi intéressée par les garçons, tandis qu'Eiichi apporte le quota d'humour taquin mais nous réserve néanmoins quelques surprises, comme nous allons le voir.

Ainsi les 4 membres de cette fine équipe commencent-ils leur parcours universitaire ensemble, au gré d'un quotidien assez insouciant et optimiste, et de petits événements sentimentaux les poussant à évoluer un peu. Arrivant parmi Hinako, Fukami et Eiichi qui se connaissent déjà depuis le lycée, Suzuna se taille facilement une place se montre très complice avec Hinako, très taquine avec l'efféminé et jovial Eiichi qui le lui rend bien... et très maladroite envers Fukami, celui pour lequel elle a eu le coup de foudre. Dès le premier tome, Yuki Nanaji s'applique à mettre en place les amours transis de ses héros, peu surprenant à un détail près. On a Suzuna amoureuse de Fukami, mais la jeune fille va vite se rendre compte que son principal rival sera... Eiichi, amoureux depuis des années de son meilleur ami sans jamais avoir pu lui dire, préférant garder ça pour lui derrière son habituelle jovialité. Cela n'arrange pas non plus les affaire de Hinako, elle-même amoureuse d'Eiichi depuis longtemps... Bref, un quatuor un brin complexe sas être original, sur lequel la mangaka a néanmoins le bon goût de ne pas trop insister, un certain équilibre étant trouvé entre les tourments sentimentaux et la vie étudiante de nos héros. On pourra malgré tout regretter que l'aspect estudiantin soit si succinct dans sa présentation, mais l'auteure y apporte constamment une légèreté assez rafraichissante, un parfum d'insouciance bienvenu, qui permet également d'aborder avec beaucoup de légèreté (et de superficialité) et sans parti pris des thèmes comme l'homosexualité.

En tout cas, sans jamais faire dans le très profond, ce premier tome a de quoi séduire les amatrices/amateurs du genre à la recherche d'une lecture assez fraîche, les personnages ayant des relations assez bien posées (surtout celle, taquine, entre Suzuna et Eiichi, qui se ressemblent beaucoup mine de rien), d'autant que Yuki Nakaji enrichit assez vite son récit avec quelques autres personnages qui gagneront sans doute en importance : un prof très séduisant qui a quelques points communs avec Hinako, une jeune fille rencontrée dans le train pour Fukami... Attendons de voir ce que tout cela donnera.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 30 juil. 2014, 21:12

Tome 2 :

Suzuna cherche à tout prix à se rapprocher de Fukami, le garçon pour lequel elle a eu le coup de foudre, mais après s'être trouvée un rival amoureux inattendu en la personne d'Eichi, c'est une menace encore plus grande qui fait son apparition : Honoka, une jeune fille que Fukami a croisée dans le train, et qu'il ne parvient plus à oublier...

Ce rapprochement entre Fukami et Honoka se poursuit doucement mais sûrement dans un deuxième volume qui replace à plusieurs reprises, comme autant de signes du destin, Honoka sur la route de Fukami, au gré de petits événements comme le camp d'été du club de tennis. La lecture reste rafraichissante en se caractérisant par une bonne humeur quasiment permanente, le ton n'étant jamais réellement dramatique ou trop débordant de guimauve sur les sentiments. Cependant, il est dommage que les évolutions se fassent de façon un eu trop artificielles. Par exemple, à chaque fois que Fukami retrouve Honoka sur sa route, le voila qui panique au point de se ridiculiser. C'est amusant, d'autant que c'est à des années-lumières des images de beau gosse séducteur que l'on voit si souvent dans les shôjo romantiques, mais les passages avec Honoka sont souvent courts et ne laissent pas apprécier les lentes évolutions du couple qui s'apprête à se former.

En face, on suit avec intérêt la lente désillusion de Suzuna et d'Eichi... qui n'en laissent rien paraître ! Pas question pour eux de déprimer, bien au contraire. Tous deux restent proches de Fukami avec un certaine vaillance, Eichi se montrant même toujours aussi naturel dans son côté taquin, et l'on observe surtout avec amusement et intérêt le petit rapprochement qui s'effectue entre ce dernier et notre héroïne. Tous deux ne cessent de se taquiner, mais sous les apparences, Suzuna se rend compte de toute la bienveillance et la gentillesse dont peut faire preuve Eichi, mine de rien... Et, tout comme Fukami ou Hinako, on prend plaisir à observer et à imaginer ensemble ces deux jeunes gens qui se ressemblent sur bien des points.

Quant à Hinako, la quatrième membre de la petite bande et aussi la plus studieuse, elle se rapproche naturellement de Hokari, son beau professeur de grec, et l'on attend avec un certain intérêt de voir sur quoi cela va aboutir.

Il y a néanmoins une autre grosse déception dans ce tome, venant d'un élément qui aurait pu être plus approfondi et qui aurait pu apporter bien plus à la série : le contexte familial dans lequel évolue Eichi, qui a autrefois dû faire face à un drame qui le rattrape. Malheureusement, pour l'instant Yuki Nakaji ne fait pas grand chose de cet élément, et l'aborde de manière très expéditive.

La bonne humeur qui se dégage des personnages et les évolutions, si maladroites soient-elles, sont suffisamment plaisantes pour donner envie de connaître la suite. Mais espérons que la mangaka gommera par la suite les défauts de sa série, et approfondira certains éléments qui, pour l'instant, sont expédiés.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 04 août 2014, 16:02

Tome 3 :

Au sein de leur université, nos héros étudiants commencent à connaître quelques évolutions dans leurs relations amoureuses. Tandis que Hinako continue de se rapprocher de son beau professeur de grec Mr Hokari, Fukami entame une relation timide avec Honoka, la fille qui occupe toutes ses pensées... au grand dam de Suzuna, qui s'est prix un vent en se déclarant. Mais pour elle, pas question de déprimer. Et puis, Eichi est toujours là, à ses côtés, pour la soutenir dans un amour impossible qu'il connaît lui aussi. Eichi, dont elle se rapproche toujours plus...

Bien qu'elle a essuyé un silence en forme de refus après sa déclaration à Fukami, Suzuna poursuit sa vie sans trop s'en faire, en continuant de côtoyer ses amis, à commencer par Eichi. Noël approche doucement, et pour l'occasion, le blondinet propose à notre héroïne de travailler avec lui dans un magasin, ce qui offre un petit lot de moments amusants. Mais, surtout, à force de s'observer, tous deux prennent de plus en plus conscience des qualités de l'autre. Eichi impressionne Suzuna dans son tact avec les clients et dans son approche des jeunes, tandis qu'Eichi trouve en Suzuna une vivacité et un enthousiasme toujours plus séduisants. Sans qu'ils s'en rendent compte, tous deux sont désormais toujours fourrés ensemble, et quand ils sont amenés à passer ensemble le soir de Noël, ce qui doit arriver arrive tout naturellement. Un joli petit rebondissement plutôt bien amené vers le milieu du tome, pour une suite... qui le laisse un peu en plan.

Ellipse de trois mois, nous voici en avril, et finalement rien ne semble avoir changé entre Suzuna et Eichi, qui s'étaient visiblement simplement laissés porter par l'ambiance de Noël. Ce ne serait pas dérangeant, si les deux principaux concernés ne s'interrogeaient aussi peu sur ce qui s'est passé ce soir-là. Finalement, l'évolution tant attendue, qu'il aurait pu y avoir entre ces deux personnages qui vont si bien ensemble, n'a pas lieu et reste en stand-by, Yuki Nakaji choisissant ensuite de faire apparaître un nouveau protagoniste qui annonce déjà bien des choses : Yuki, un canon de première catégorie, métis et mannequin (et au physique beaucoup trop proche de celui de Fukami, si bien que parfois on se demande qui est qui), sur lequel courent des rumeurs de dragueur dont on ne sait pas trop si elles sont fondées ou non, et qui flashe sur le joli de... Eichi. Ca sort un peu de nulle part, ou, plutôt, sa va beaucoup trop vite, la mangaka ne posant pas vraiment les choses. Et il va sans dire qu'avant ce nouveau rebondissement, on aurait aimé voir la relation Suzuna/Eichi un peu mieux approfondie... de même que celles naissant entre Fukami et Honoka et entre Hinako et Hokari, les pauvres étant en grande partie éclipsés, surtout en ce qui l'amie de Suzuna et son prof de grec, dont on ignore totalement où ils en sont après l'ellipse de trois mois.

Il faut espérer que les choses se décantent mieux par la suite, et que l'auteure prenne un peu mieux le temps de développer ce qu'elle expédie trop vite pour l'instant. En attendant, la lecture reste globalement rafraichissante, surtout grâce à l'humour assez insouciant et à la bonne humeur, la vivacité et la complicité que dégagent Suzuna et Eichi.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 05 août 2014, 16:33

Tome 4 :

La nouvelle année universitaire et marquée pour Suzuna et Eichi par l'arrivée d'un nouveau voisin de palier et camarade d'études, Yuki Ikeuchi, métis gréco-japonais aussi beau que doté d'un caractère très lunatique. Un nouveau venu avec lequel Suzuna s'entend d'abord assez mal, puisqu'en plus d'être assez prétentieux et taquin, il a jeté son dévolu sur Eichi et se pose en rival amoureux de notre héroïne !
Rival amoureux, c'est toutefois vite dit, car pour ça, il faudrait déjà que Suzuna ait pleinement conscience de ses sentiments pour Eichi, ce que ses amis comme Hinako ou même Yuki ont déjà compris. Suzuna sent bien que quelque chose cloche en elle dès qu'elle est avec Eichi, mais le chemin pour arriver vers une réelle évolution sentimentale semble loin, notre héroïne restant plutôt naïve et gamine (tout comme Eichi), et Yuki Nakaji ne cherchant pas vraiment à faire bouger les choses, alors qu'elle se focalise pourtant pas mal sur les rivalités amoureuses qui naissent depuis l'arrivée de Yuki.

C'est le gros problème de la série jusqu'à présent : rien n'évolue franchement. Yuki Nakaji se contente principalement, une nouvelle fois, d'offrir de la tranche de vie à tendance humoristique où les personnages passent du bon temps, se taquinent et se chamaillent avec une certaine bonne humeur. Il y a pourtant des éléments intéressants, notamment Suzuna perçant un peu plus à jour un Yuki moins prétentieux qu'il n'en a l'air, mais l'auteure n'en fait pas grand chose.

Pendant ce temps-là, l'auteure, comme si elle venait de se rendre compte qu'elle a oublié en cours de route Hinako et son beau prof, choisit de revenir un peu dessus en expliquant qu'en fait, ils sont ensemble depuis Noël, ce qu'elle présente vite fait, au détour d'un rebondissement expéditif à base de rencontre arrangée. Quant à Fukami et Honoka, ils sont aux abonnés absents. Fukami apparaît bien pendant un match de tennis, mais c'est tout.

La lecture a beau rester assez fraîche grâce à la bonne humeur et à l'insouciance des personnages, Le grand amour de Vénus fait du surplace, exploite très mal les personnages et leurs évolutions. Du coup, même si ça se lit sans mal, c'est vite oublié, et il faut espérer que la mangaka fasse un peu plus bouger les choses, et très vite.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 06 août 2014, 15:56

Tome 5 :

Il ne fait aucun doute que Suzuna et Eichi s'aiment, mais ça, ils ne sont pas vraiment prêts à se l'avouer clairement. Du coup, les mois continuent de défiler sans que rien ne change entre eux, si ce n'est un rapprochement toujours plus fort. Les deux jeunes gens font tout ensemble, et chaque petit événement démontre toute leur complicité, et prouve qu'ils ne pourraient plus se passer l'un de l'autre.
Ils sont sur la même longueur d'onde quand il s'agit de proposer un ragoût entre amis. Quand Noël revient, ils font une sortie ensemble qui leur rappelle le baiser de passage qu'ils se sont échangés l'année précédente. A la Saint-Valentin, Suzuna fait tout son possible pour gagner de l'argent afin d'acheter un cadeau à Eichi. Quand tous deux se retrouvent à Okayama, elle chez ses parents et lui dans ses fouilles archéologiques, ils vivent de nouvelles choses. Et des sorties au Zoo ou pour voir les dauphins montrent à nouveau leur complicité et leur envie de se faire mutuellement plaisir. Tout ceci ayant souvent lieu sous le regard de Yuki, qui va bien devoir évoluer un peu dans son appréciation de ses deux amis.

Tout ça, c'est bien mignon, mais on ressent plus que jamais le manque d'évolution de l'histoire.
Yuki Nakaji croque nombre de petits événements positifs et insouciants, plus ou moins quotidiens, de ce petit couple qui n'est toujours pas officiellement né, et elle le fait relativement bien, car la fraîcheur est là, mais tout va souvent vite. Et pendant ce temps, on fait du surplace, et on commence à se lasser face à un récit qui tourne en rond, qui voit Suzuna et Eichi vivre en seulement quelques tomes leur 2ème Noël, leur 2ème Saint-Valentin et leurs 2èmes retrouvailles à Okayama sans que rien n'ait réellement bougé entre eux. Certaines situations ont même un gros goût de déjà vu, et seul Yuki vient apporter un vague renouvellement en s'incrustant de temps en temps entre eux. On se demande d'ailleurs comment va évoluer Yuki, qui semble prendre conscience de certaines choses. On attend également de Tomoki, le petit frère d'Eichi, qu'il vienne par la suite animer un peu plus un récit qui en a bien besoin. Enfin, Fukami, Honoka, Hinako et Hokari sont de nouveau transparents.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 12 août 2014, 10:17

Tome 6 :

Avec ce sixième volume, on prend la même recette que dans certains tomes précédents, et on recommence : le temps a beau passer, Suzuna et Eichi sont toujours incapables de mettre un nom sur leurs sentiments exacts, et leur relation n'évolue pas malgré les nouveaux événements qui viennent animer leur quotidien : un pique-nique, une sortie, l'habituelle visite de petit frère d'Eichi qui s'est lancé dans ses études de coiffure... Le monde continue de tourner, mais pas eux. Yuki Nakaji a toutes les peines du monde à faire bouger son histoire à faire bouger ses deux principaux personnages, qui restent encore et toujours inertes malgré leurs petits baisers de passage, leurs petites crises de jalousie, et le fait qu'ils puissent de mins en moins se passer l'un de l'autre.

Seul élément qui vient bousculer vaguement tout ça, Yuki voit doucement la nature de ses sentiments changer, allant d'Eichi vers Suzuna... Cela reste assez maigre, jusqu'à un faux rebondissement en dernière page qui, avec un peu de chance, fera enfin avancer une histoire au point depuis trop longtemps. Pour le reste, on revoit un tout peu plus Fukami, Honoka et Hinako, et si les deux premiers forment toujours un petit couple sympathique, la troisième n'a pas vraiment droit aux honneurs : on ignore totalement où elle en est dans sa relation avec Hokari, le beau prof de grec n'étant pas évoqué. On aimerait en savoir un peu plus de ce côté-là...

Le grand amour de Vénus possède quelques brèves idées qui peuvent tout à fait apporter un petit vent de fraîcheur dans le shôjo romantique : le statut d'étudiants de nos héros, l'ambiance universitaire qui va avec, l'aspect assez optimiste/insouciant, le fait que notre héroïne soit sentimentalement plus proche du "bon pote" Eichi que du "beau gosse" Fukami/Yuki... Mais Yuki Nakaji n'exploite ces éléments qu'en surface, et tarde toujours à faire avancer son récit.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 23 août 2014, 17:09

Tome 7 :

En début de tome, le quotidien de Suzuna, d'Eichi et de Yuki se poursuit sans que rien ne bouge vraiment, ce qui en devient franchement désespérant. Pour la énième fois, Yuki Nakaji nous sort les coups de la petite sortie ensemble, des fouilles et de la rivalité amoureuse amenée par Yuki qui drague à la fois Eichi et Suzuna (hem), sans qu'il n'en ressorte grand chose, si ce n'est une vague prise de conscience des deux principaux concernés, qui laissent apparaître de plus en plus de jalousie... sans se décider à clairement s'avouer leur amour.

La relation entre Suzuna et Eichi apparaît de plus en plus irritante. Cela fait plusieurs tomes que tous deux s'aiment clairement et se tournent autour, sans jamais franchir le pas. Même quand ils s'échangent des petits baisers et se câlinent, ils n'avouent jamais clairement leur amour. Pour décoincer un peu ce couple aussi naïf qu'horripilant, il faut alors attendre l'arrivée d'un nouveau rival amoureux, Shûichi, un ami d'enfance de Suzuna, que l'auteure amène de façon pas crédible et ridicule. Ce nouveau venu sort de nulle part, se met à dragouiller notre héroïne sans que celle-ci ne capte quoi que ce soit, et, surtout, débarque tout le temps n'importe comment. Que ce soit dans la rue ou en cours à l'université, on se demande constamment d'où il sort, ce qu'il fait là, c'en est désespérant, d'autant que le gus disparaît ensuite aussi vite qu'il est apparu, dès lors qu'il a compris qu'il n'a aucune chance avec Suzuna. Le seul intérêt de ce personnage ? Attiser l'amour que se portent Eichi et Suzuna, qui passent enfin clairement une étape dans leur relation, même s'ils sont encore et toujours incapables de se dire franchement qu'ils s'aiment. Mais pour en arriver à cette petite consolidation du couple, était-il vraiment nécessaire de balancer n'importe comment, juste pendant quelques dizaines de pages, un rival amoureux aussi inconsistant que Shûichi ?

Pendant ce temps, Yuki, lui, reste cantonné à son rôle habituel. Quant à Hinako et Hokari, ils s'offrent en fin de tome un chapitre qui leur est consacré, la mangaka s'étant apparemment soudain rappelé qu'ils existent (contrairement aux pauvres Fukami et consorts, toujours plus invisibles). Nakaji nous offre alors un passage revenant sur leur relation, en balançant vite fait de vagues menaces amoureuses avec l'insistance d'Atsushi (mais si, souvenez-vous, le gars du rendez-vous arrangé que l'auteure avait complètement vendangé) et une connaissance féminine de Hokari même pas présentée. Autant dire que le résultat ne sert à rien, si ce n'est à consolider sans réelle logique la relation de Hinako et Hokari.

Si les tomes précédents parvenaient à entretenir un peu l'illusion bien que tout tournait en rond, Le Grand amour de Vénus commence sérieusement à se casser la figure, tant tout y est balancé n'importe comment et les personnages sont inconsistants.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 07 sept. 2014, 09:37

Tome 8 :

Petit à petit mais sans jamais le dire franchement, Suzuna et Eiichi consolident leur relation, et celle-ci s'officialise encore un peu plus quand notre héroïne est amenée à rencontrer les parents de son chéri ! Venant en aide à Tomoki dans l'un de ses examens de coiffure, la jeune femme croise la route du père et de la mère des deux garçons. La maman n'hésite d'ailleurs pas à l'inviter chez eux avec Eichi ! Suzuna y découvre une ambiance conviviale, et tandis que la mère d'Eichi s'attache vite à cette fille qui lui rappelle la jovialité de sa fille disparue, le paternel cache lui aussi un bon donc sous des abords légèrement plus rustres. Malheureusement, malgré les bonnes bases, Yuki Nakaji tend une nouvelle fois à tout vendanger : si l'on apprécie la convivialité de la famille d'Eiichi, l'auteure occulte très vite l'opposition du père de Tomoki face à l'envie de son fils de devenir coiffeur, n'aborde qu'en surface le souvenir que la grande soeur défunte à laissé dans la maisonnée, et de manière générale ne développe rien.

La suite du tome est principalement marquée par la mise en avant d'un nouveau personnage, Makoto Inaba, jeune fille du club de volley pas très féminine (on la confond souvent avec un garçon) mais se présentant comme la plus grande fan de Yuki. Il faut dire que tous deux se connaissent depuis longtemps, même si Yuki ne semble pas s'en souvenir... Avec l'arrivée de cette demoiselle, la mangaka semble sur le point d'offrir une éventuelle prote de sortie à Yuki, mais une nouvelle fois elle aborde tout ça de façon expéditive. A cause de sa narration trop rapide, on peine à bien cerner ce que Yuki représente exactement pour Makoto en tant qu'ancienne connaissance.

A force d'enchaîner ce qui lui passe par la tête sans prendre le temps de préparer les choses, Yuki Nakaji lasse, rend les événements de son récit peu cohérents et n'approfondit jamais les choses. Il a beau y avoir des événements importants comme la rencontre des parents d'Eiichi, l'auteure n'en fait rien et semble un peu trop tourner en rond. Preuve de la mauvaise construction de son histoire, elle nous refait également le coup du chapitre hors-série : après Hinako et Hokari, c'est au tour de Fukami et Honoka d'avoir droit à leur moment spécial, et si le retrouver enfin est sympathique, ile st vraiment dommage que l'auteure n'ait pas pris la peine de faire une effort pour mieux les intégrer dans son oeuvre.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 11 sept. 2014, 18:02

Tome 9 :

Suzuna et Eichi ont toujours du mal à le dire à haute voix, mais tout le monde le sait : ils forment désormais un vrai couple ! Au grand dam de Yuki, qui se verrait bien avec l'un(e) des deux. La vie continue, et entre quelques fêtes ensemble ou une sortie en sports d'hiver, on retient surtout un incident ennuyeux, Suzuna embrassant accidentellement Yuki et ses sentant ensuite très mal vis-à-vis d'Eichi...

S'il y a quelque chose qui ne nous manquait pas dans la série, c'est bien le coup du baiser involontaire venant semer la confusion dans les coeur. Hélas, Yuki Nakaji choisit d'enfoncer ce cliché au burin en l'exploitant, en plus, on ne peut plus mal. Ce baiser indirect arrive à un moment peu propice, a lieu de façon ridicule et invraisemblable (Suzuna chute pile sur la bouche de Yuki, mais ils ne se font pas mal), et aboutit sur des tourments totalement stériles puisqu'au final ils ne servent strictement rien, que la situation reste la même qu'avant une fois que tout ceci est passé.

Pour le reste, la mangaka prouve encore et toujours ses nombreux défauts, en proposant divers rebondissements qui n'apportent rien, si ce ne sont quelques instants de tranche de vie insouciants qui auraient pu être sympathiques s'ils n'étaient pas si mal exploités. La narration reste beaucoup trop souvent maladroite et bâclée (par exemple, il n'y a aucune transition entre le voyage aux sports d'hiver et le retour à la normale, si bien que sur le coup on se demande où sont les personnages), la nouvelle venue Makoto Inaba n'est utilisée que de façon très artificielle, et de manière générale les personnages n'évoluent pas.

En somme, la série s'enfonce toujours plus dans ses défauts et a toutes les peines du monde à intéresser, tant elle est de plus en plus vide.
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Re: Venus wa kataomoi - Le grand amour de Vénus

Message non lu par Koiwai » 21 sept. 2014, 11:17

Tome 10 :

La vie sentimentale de Suzuna aux côtés de son Eichi se poursuit, ponctuée d'événements qui... se ressemblent et n'apportent toujours rien de concret. Il y a, notamment, l'arrivée de Kaitô, un nouveau personnage, jeune cousin d'Eichi qui a fugué à cause de tourments familiaux qui, au-delà de leur banalité, s'avèrent expédiés et n'ont aucun réel impact, la seule impression se dégageant de ce passage étant celle d'un énième chapitre bouche-trou. Il y a aussi un tour à 4 au parc d'attraction, bien mignon, mais qui ne concrétise pas grand chose : il n'y a rien de nouveau entre nos deux héros, et la relation entre Yuki et Makoto a toutes les peines du monde à décoller. Il y a pourtant une déclaration importante de Yuki qui ne peut répondre aux attentes de Makoto, mais après ça on ne ressent aucune évolution, c'est le statu quo, et ça en devient horripilant.

Reste alors la lente arrivée de la fin du cursus universitaire pour nos héros, qui vont devoir se confronter à certains choix pour leur avenir. Alors que Hinako (qui fait donc un tout petit peu plus qu'une apparition-éclair, miracle) a déjà fixe son choix sur ce qu'elle souhaite devenir, et qu'Eichi ou Yuki sont en pleine réflexion, notre héroïne, elle, ne sait pas trop quoi faire, mais aimerait être digne de son petit copain. Le réflexion sur l'avenir, sur l'imminence de l'entrée dans la vie active, aurait été intéressante si elle n'apparaissait pas si expédiée et décousue, l'auteure l'abordant par-ci par-là sans aller au fond du sujet et en abordant la chose de façon trop succincte et légère. Alors, la légèreté et le parfum d'insouciance sont un peu une marque de fabrique de la série, mais cela n'aurait normalement pas dû empêcher l'abord pertinent des sujets un peu plus mûrs que le cadre universitaire apportait. Sur le même axe, d'autres titres (comme Comment ne pas t'aimer, par exemple) s'en sont mieux sorti,s là où Yuki Nakaji donne l'impression de faire du surplace depuis le début et de ne parler de rien.

Il reste deux tomes à la mangaka pour sauver sa série.
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