Tome 11 :
Ritsu Uesugi, en apparence élève modèle du lycée Aotama, est en réalité celui qui se cache derrière les récentes événements arrivés à Kumai et aux autres. Mais Kumiko l'a démasque, et cherche désormais un moyen de le contrer ! Seulement, Uesugi, accompagné de ses sbires, a plus d'un tour dans son sac et s'arrange pour que Shin Sawada soit kidnappé par une bande de yakuzas...
Encore le coup du kidnapping ? Hé bien oui, et ça commence vraiment à devenir lassant, d'autant que ce passage se résout sans surprise et comme d'habitude. Et la suite et fin de la partie sur Uesugi, avec un conflit qui se fera à travers les examens nationaux, n'est guère plus passionnante, car beaucoup trop basique. Seul intérêt : la confirmation que Shin peut être un excellent élève et pourrait aisément entrer dans une bonne université, si tant est qu'il en ait envie... A part ça, la conclusion de cette partie est à l'image de ce qui s'y passe : dépourvue d'imagination et très pauvre en humour.
Quant à la partie suivante, où certains élèves de Shirokin partent tenter leur chance à un concours d'entrée d'une entreprise très particulier, à vous de voir si vous y adhérez ou non. On peut clairement y apprécier l'aspect assez absurde et la manière dont Yankumi se prend au jeu, tout comme on peut y regretter un humour pas toujours renouvelé et un côté un peu HS, bien que ça permette d'insister très vaguement (très, très vaguement) sur l'avenir professionnel de nos lycéens.
On semble se diriger à nouveau vers un tome morne et peu inspiré, avant que la dernière partie de celui-ci ne nous réveille un peu de notre torpeur en remettant en avant Miura, qui, à partir du moment où entre en scène un élève ayant les mêmes penchants que lui, se retrouve au coeur d'une affaire qui va l'obliger à changer sa façon de voir Yankumi. Le portrait de notre prof gay dans ce lycée de loubards reste basique, de même que l'issue du passage, mais il était temps que Miura soit remis en avant.
Sans compter un nouveau chapitre "Gokuchien" aussi inintéressant que les précédents, on a un tome mi-figue mi-raisin, une fois de plus, mais qui est sauvé en partie par ses derniers chapitres et par quelques gags qui font encore mouche (les plans foireux et simplistes de Yankumi, la façon dont le proviseur peut sortir de nulle part...).
Gokusen
Re: Gokusen
Tome 12 :
Les choses menacent de changer au sein du clan Kuroda ! Durant la journée-anniversaire du clan, son boss Ryûichirô fait une déclaration capitale, qui risque de bouleverser l'avenir du clan. Une déclaration qui pousse le conseiller Kawamura à chercher qui pourrait être le futur parrain du clan... Le fameux Général Lion Rouge, Alias Shin, ne pourrait-il pas faire l'affaire ? La question est lancée mais reste pour l'instant en suspens, car c'est encore un autre bouleversement qui anime la majeure partie du tome : l'arrivée d'une belle jeune femme, une dénommée Rie... qui souhaite récupérer Shinohara ?! Pour quelles raisons ? Que représente-t-elle pour lui ? Quel sera l'avenir de Shinohara au sein du clan ?... Et comment Yankumi encaissera-t-elle le choc ?
Enfin, les questions se bousculent à nouveau dans Gokusen en relançant quelque peu une intrigue qui patinait et se répétait depuis déjà quelques volumes. Et si toute cette partie sur l'avenir du clan, sur Shinohara et sur l'amour transi de Yankumi n'apporte pas encore de vrai changement, Kozueko Morimoto laisse présager de vraies évolutions pour la suite, pour les derniers volumes de son manga.
En attendant de voir concrètement quels seront les choix et évolutions de Shinohara, de Yankumi et de Shin, on assiste à une succession de chapitres prenants, qui sont surtout rendus plaisants par une bonne exploitation de la ribambelle de personnages gravitant autour de Yankumi. Qu'il s'agisse des élèves de Shirokiin, de Shizuka ou des épouses du clan, tous se mettent à s'intéresser de près aux tourments sentimentaux de notre héroïne, pour un résultat qui fait forcément des étincelles et part en vrille. Fidèles à eux-mêmes, les adolescents enchainent les couacs, tandis que la collègue de Yankumi nous régale dans sa façon de s'emballer totalement et de se créer un rapport de force avec la pauvre Rie. Quant aux épouses, leur petite leçon d'amour s'avère assez hilarante, et démontre surtout que Yankumi a encore du chemin à faire. Notre héroïne a beau être habituellement une dure à cuire dans tout ce qu'elle fait, elle reste une véritable gamine sur le plan amoureux.
Les derniers chapitres, eux, sont plutôt sympathiques aussi en se centrant un pue sur Tetsu, via une affirme familiale qui ne va pas chercher très loin mais qui reste plutôt bien menée.
A trois tomes de la fin, Gokusen bouge enfin à nouveau dans le bon sens, exploite bien ses personnages ici et retrouve son humour efficace.
Les choses menacent de changer au sein du clan Kuroda ! Durant la journée-anniversaire du clan, son boss Ryûichirô fait une déclaration capitale, qui risque de bouleverser l'avenir du clan. Une déclaration qui pousse le conseiller Kawamura à chercher qui pourrait être le futur parrain du clan... Le fameux Général Lion Rouge, Alias Shin, ne pourrait-il pas faire l'affaire ? La question est lancée mais reste pour l'instant en suspens, car c'est encore un autre bouleversement qui anime la majeure partie du tome : l'arrivée d'une belle jeune femme, une dénommée Rie... qui souhaite récupérer Shinohara ?! Pour quelles raisons ? Que représente-t-elle pour lui ? Quel sera l'avenir de Shinohara au sein du clan ?... Et comment Yankumi encaissera-t-elle le choc ?
Enfin, les questions se bousculent à nouveau dans Gokusen en relançant quelque peu une intrigue qui patinait et se répétait depuis déjà quelques volumes. Et si toute cette partie sur l'avenir du clan, sur Shinohara et sur l'amour transi de Yankumi n'apporte pas encore de vrai changement, Kozueko Morimoto laisse présager de vraies évolutions pour la suite, pour les derniers volumes de son manga.
En attendant de voir concrètement quels seront les choix et évolutions de Shinohara, de Yankumi et de Shin, on assiste à une succession de chapitres prenants, qui sont surtout rendus plaisants par une bonne exploitation de la ribambelle de personnages gravitant autour de Yankumi. Qu'il s'agisse des élèves de Shirokiin, de Shizuka ou des épouses du clan, tous se mettent à s'intéresser de près aux tourments sentimentaux de notre héroïne, pour un résultat qui fait forcément des étincelles et part en vrille. Fidèles à eux-mêmes, les adolescents enchainent les couacs, tandis que la collègue de Yankumi nous régale dans sa façon de s'emballer totalement et de se créer un rapport de force avec la pauvre Rie. Quant aux épouses, leur petite leçon d'amour s'avère assez hilarante, et démontre surtout que Yankumi a encore du chemin à faire. Notre héroïne a beau être habituellement une dure à cuire dans tout ce qu'elle fait, elle reste une véritable gamine sur le plan amoureux.
Les derniers chapitres, eux, sont plutôt sympathiques aussi en se centrant un pue sur Tetsu, via une affirme familiale qui ne va pas chercher très loin mais qui reste plutôt bien menée.
A trois tomes de la fin, Gokusen bouge enfin à nouveau dans le bon sens, exploite bien ses personnages ici et retrouve son humour efficace.
Re: Gokusen
Tome 13 :
Les problèmes reviennent au galop pour Yankumi, dès lors que le président du conseil d'administration a décidé de passer la vitesse supérieure pour la faire virer ! Et cela, que ce soit en tenant d'emmener dans ses plans d'anciens élèves, le père de Shin, ou d'une mère conseillère municipale... Les dangers affluent donc autour de Yankumi dans une première partie de tome qui devient vite assez lourde en se basant constamment sur le même schéma (le président du conseil d'administration tente d'enrôler quelqu'un, certains événements font rater ses plans, et basta). Pourtant on est content de revoir certaines têtes comme Abe et Inuzuka, d'en voir certains évoluer comme le père de Shin, ou de découvrir sous un nouvel angle le proviseur-adjoint Sawatari, mais malheureusement Kozueko Morimoto donne ici l'impression de boucler à la va-vite et sans imagination certaines pistes, certains dangers.
C'est donc la suite et fin du tome qui, finalement, amuse et intrigue le plus, grâce à un chapitre enlevé où la famille mafieuse de Yankumi tente désespérément de cacher sa réelle identité aux lycéens pendant le Nouvel An (et on retrouve vraiment tout l'humour des débuts de la série dans ce passage haut en couleur), puis grâce à l'amorce d'une intrigue sur l'avenir lycéen de ce cher Kuma...
Notons toutefois qu'en dehors du désormais habituel et pas terrible chapitre spécial "Gokuchien", le tome est un peu raccourci pour laisser place à une histoire bonus qui s'immisce dans le fantastique, pour un résultat peu inspiré mais comportant quelques bons moments... Qu'on se le dise, même contre les démons la bagarreuse Yankumi fait sa loi !
Les problèmes reviennent au galop pour Yankumi, dès lors que le président du conseil d'administration a décidé de passer la vitesse supérieure pour la faire virer ! Et cela, que ce soit en tenant d'emmener dans ses plans d'anciens élèves, le père de Shin, ou d'une mère conseillère municipale... Les dangers affluent donc autour de Yankumi dans une première partie de tome qui devient vite assez lourde en se basant constamment sur le même schéma (le président du conseil d'administration tente d'enrôler quelqu'un, certains événements font rater ses plans, et basta). Pourtant on est content de revoir certaines têtes comme Abe et Inuzuka, d'en voir certains évoluer comme le père de Shin, ou de découvrir sous un nouvel angle le proviseur-adjoint Sawatari, mais malheureusement Kozueko Morimoto donne ici l'impression de boucler à la va-vite et sans imagination certaines pistes, certains dangers.
C'est donc la suite et fin du tome qui, finalement, amuse et intrigue le plus, grâce à un chapitre enlevé où la famille mafieuse de Yankumi tente désespérément de cacher sa réelle identité aux lycéens pendant le Nouvel An (et on retrouve vraiment tout l'humour des débuts de la série dans ce passage haut en couleur), puis grâce à l'amorce d'une intrigue sur l'avenir lycéen de ce cher Kuma...
Notons toutefois qu'en dehors du désormais habituel et pas terrible chapitre spécial "Gokuchien", le tome est un peu raccourci pour laisser place à une histoire bonus qui s'immisce dans le fantastique, pour un résultat peu inspiré mais comportant quelques bons moments... Qu'on se le dise, même contre les démons la bagarreuse Yankumi fait sa loi !
Re: Gokusen
Tome 14 :
Sa mère étant tombée malade, Kuma va devoir arrêter le lycée... mais c'est sans compter sur ses camarades de classe ! Ceux-ci souhaitent vraiment terminer le lycée en sa compagnie, aussi cherchent-ils tous un petit job pour pouvoir fournir une aide financière à leur camarade. Evidemment, dans cette quête de travail, le caractère de racailles des lycéens va provoquer des catastrophes assez drôles mais au-delà de l'humour on retient surtout le grand coeur de ces nigauds décidés à venir en aide à Kuma... puis le retour en force de ce cher Carlos, qui signe avec sa réapparition un nouveau problème, qui risque de mettre Yankumi en émoi.
En effet, le retour de Carlos était l'événement que maître Shinohara avait choisi d'attendre avant de quitter ses fonctions pour retourner auprès de son père. Un nouvel avocat arrive alors, tandis que Shinohara se prépare à partir et que Ryûichiro Kuroda annonce vouloir prendre enfin sa retraite. Mais rien ne va se passer comme sur des roulettes, car Shinohara est bientôt la victime d'un mystérieux agresseur...
Entre le choc de Yankumi face à la nouvelle du départ de Shinohara, la façon que notre héroïne a de s'en prendre au nouvel avocat du clan, les frasques du chien du clan pendant la recherche du kidnappeur, ou la dégaine de Kujiraiwa, les gags sont toujours là et fonctionnent plutôt bien, mais en toile de fond Kozueko Morimoto en profite également pour (enfin !) décanter doucement certaines pistes de sa série. Ainsi, cette affaire d'enlèvement sera enfin l'occasion de placer Shinohara et Shin Sawada face à face pour faire le point sur leur relation avec Yankumi. Mais c'est également l'occasion d'aborder un peu plus le cas, jusque là trop occulté, de Kudô...
Après ces péripéties, la fin du volume laisse enfin tomber les très lourds chapitres bonus "Gokuchien" pour nous offrir une petite aventure amoureuse pour ce cher Utchy. Le résultat est aussi surprenant qu'amusant, et s'avère donc très réussi !
On retrouve dans cet avant-dernier volume le talent de l'auteure pour mêler les pistes "fil rouge" plus sérieuses de sa série à son humour décalé, et le résultat s'écoule très bien. On sent que le scénario se décante un peu plus en vue du quinzième et dernier volume, pour une fin que l'on espère réussie.
Sa mère étant tombée malade, Kuma va devoir arrêter le lycée... mais c'est sans compter sur ses camarades de classe ! Ceux-ci souhaitent vraiment terminer le lycée en sa compagnie, aussi cherchent-ils tous un petit job pour pouvoir fournir une aide financière à leur camarade. Evidemment, dans cette quête de travail, le caractère de racailles des lycéens va provoquer des catastrophes assez drôles mais au-delà de l'humour on retient surtout le grand coeur de ces nigauds décidés à venir en aide à Kuma... puis le retour en force de ce cher Carlos, qui signe avec sa réapparition un nouveau problème, qui risque de mettre Yankumi en émoi.
En effet, le retour de Carlos était l'événement que maître Shinohara avait choisi d'attendre avant de quitter ses fonctions pour retourner auprès de son père. Un nouvel avocat arrive alors, tandis que Shinohara se prépare à partir et que Ryûichiro Kuroda annonce vouloir prendre enfin sa retraite. Mais rien ne va se passer comme sur des roulettes, car Shinohara est bientôt la victime d'un mystérieux agresseur...
Entre le choc de Yankumi face à la nouvelle du départ de Shinohara, la façon que notre héroïne a de s'en prendre au nouvel avocat du clan, les frasques du chien du clan pendant la recherche du kidnappeur, ou la dégaine de Kujiraiwa, les gags sont toujours là et fonctionnent plutôt bien, mais en toile de fond Kozueko Morimoto en profite également pour (enfin !) décanter doucement certaines pistes de sa série. Ainsi, cette affaire d'enlèvement sera enfin l'occasion de placer Shinohara et Shin Sawada face à face pour faire le point sur leur relation avec Yankumi. Mais c'est également l'occasion d'aborder un peu plus le cas, jusque là trop occulté, de Kudô...
Après ces péripéties, la fin du volume laisse enfin tomber les très lourds chapitres bonus "Gokuchien" pour nous offrir une petite aventure amoureuse pour ce cher Utchy. Le résultat est aussi surprenant qu'amusant, et s'avère donc très réussi !
On retrouve dans cet avant-dernier volume le talent de l'auteure pour mêler les pistes "fil rouge" plus sérieuses de sa série à son humour décalé, et le résultat s'écoule très bien. On sent que le scénario se décante un peu plus en vue du quinzième et dernier volume, pour une fin que l'on espère réussie.
Re: Gokusen
Tome 15 :
Alors que maître Shinohara quittera bientôt le clan Kuroda et a enfin ouvert les "hostilités" dans sa rivalité amoureuse avec Shin Sawada, l'année scolaire approche doucement de sa fin, avec tout ce que ça implique d'interrogations sur l'avenir des élèves de Yankumi. Chaque adolescent a en tête des perspectives... sauf Minami, qui, dans le doute, se retrouve alors embarqué dans une douteuse affaire de secte ! Alors que Kumiko tente de remonter la piste de cette arnaque, elle va bien malgré elle voir son secret se fissurer quant à ses origines yakuzas... Comment réagiront ses élèves et ses collègues en découvrant la vérité ? Pourra-t-elle rester enseignante et mener ses élèves jusqu'au bout de leurs années de lycée ? Minami se sortira-t-il de sa galère ? Quel avenir pour le clan Kuroda ? Et quelle sera l'issue du trio sentimental Yankumi/Shinohara/Sawada ?
Qu'on se le dise, Kozueko Morimoto répond à toutes ces questions dans cet épais dernier tome de 240 pages, et elle le fait de très bonne manière ! Après un tome 14 qui redressait déjà assez bien la barre, l'auteure propose ici une dernière ligne droite savamment menée, où ses dernières pistes s'emboîtent dans un fil rouge où elle n'oublie rien des grands lignes, et où elle parvient à exploiter une dernière fois les grandes figures de sa série. Les élèves dans leur ensemble sont bien représentés, notamment avec une mise en avant de Minami qui jusque là était le plus discret de la bande, les apparitions amusantes de Kudô ou d'Inuzuka, la confiance que Kuma accorde à Yankumi quand tout le monde doute, le petit retour d'Uesugi... Et entre les doutes et le soutien, les réactions des adolescents face à leur enseignante sont assez bonnes, le point culminant étant atteint avec la scène du fundoshi. L'équipe enseignante est bien représentée dans son soutien envers notre héroïne, tout comme la bande du clan Kuroda. Et, bien sûr, le petit suspense autour de la rivalité sentimentale se voit discrètement entretenu pendant une bonne partie du volume.
Pourtant, les rebondissements de ce dernier tome sont assez gros, comme souvent dans la série, surtout ceux autour de la secte du rire. Mais Morimoto y retrouve pleinement son don pour y mêler beaucoup de petits gags sans prétention qui font mouche ! Les nouvelles lubies de l'oncle Tenkai, les crises de colère de Kyô, le retour de la double-personnalité d'Inuzuka (qui est ici brièvement exploitée, sans rallonge, donc ça fonctionne à nouveau), la dégaine du "boss final" qu'est Ievgueni, le coup des fundoshi qui est aussi touchant qu'amusant... Et, surtout, l'aspect complètement à côté de la plaque de cette chère Yankumi sur le plan amoureux, où elle ne cesse d'avoir des réactions improbables, des mimiques impayables et des poses sans queue ni tête. Enfin, on aime jusqu'au bout cette capacité de l'auteure à incruster des petits gags au milieu des instants plus sérieux ou mélancoliques.
Tout ceci nous amène jusqu'à une conclusion qui pourra tout de même paraître un peu rapide, mais qui reste ouverte juste comme il faut, en nous laissant deviner sans mal ce qui attend les personnages.
Après avoir connu des coups de mou en milieu de série, Gokusen a donc retrouvé son meilleur niveau dans ce final drôle et prenant, qui offre un ultime focus correct sur son héroïne et sur tout ce qu'elle apporté à son entourage grâce à sa façon d'être tout à fait unique, et qui nous permet efficacement de dire au revoir à toute cette ribambelle de personnages hauts en couleur qui vont clairement nous manquer.
Côté édition, au-delà de cette couverture spoilant allègrement et de l'absence totale de mot de l'auteure qui sont des petites déceptions extérieures à Kazé Manga, on pourra déplorer une encre bavant un peu. Néanmoins, l'édition française sera restée globalement satisfaisante d'un bout à l'autre, et le petit prix de 7,99€ pour un grand format (y compris pour ce dernier tome plus épais) reste une initiative plaisante. Sans oublier la frise sur le dos des tomes, enfin complète !
Alors que maître Shinohara quittera bientôt le clan Kuroda et a enfin ouvert les "hostilités" dans sa rivalité amoureuse avec Shin Sawada, l'année scolaire approche doucement de sa fin, avec tout ce que ça implique d'interrogations sur l'avenir des élèves de Yankumi. Chaque adolescent a en tête des perspectives... sauf Minami, qui, dans le doute, se retrouve alors embarqué dans une douteuse affaire de secte ! Alors que Kumiko tente de remonter la piste de cette arnaque, elle va bien malgré elle voir son secret se fissurer quant à ses origines yakuzas... Comment réagiront ses élèves et ses collègues en découvrant la vérité ? Pourra-t-elle rester enseignante et mener ses élèves jusqu'au bout de leurs années de lycée ? Minami se sortira-t-il de sa galère ? Quel avenir pour le clan Kuroda ? Et quelle sera l'issue du trio sentimental Yankumi/Shinohara/Sawada ?
Qu'on se le dise, Kozueko Morimoto répond à toutes ces questions dans cet épais dernier tome de 240 pages, et elle le fait de très bonne manière ! Après un tome 14 qui redressait déjà assez bien la barre, l'auteure propose ici une dernière ligne droite savamment menée, où ses dernières pistes s'emboîtent dans un fil rouge où elle n'oublie rien des grands lignes, et où elle parvient à exploiter une dernière fois les grandes figures de sa série. Les élèves dans leur ensemble sont bien représentés, notamment avec une mise en avant de Minami qui jusque là était le plus discret de la bande, les apparitions amusantes de Kudô ou d'Inuzuka, la confiance que Kuma accorde à Yankumi quand tout le monde doute, le petit retour d'Uesugi... Et entre les doutes et le soutien, les réactions des adolescents face à leur enseignante sont assez bonnes, le point culminant étant atteint avec la scène du fundoshi. L'équipe enseignante est bien représentée dans son soutien envers notre héroïne, tout comme la bande du clan Kuroda. Et, bien sûr, le petit suspense autour de la rivalité sentimentale se voit discrètement entretenu pendant une bonne partie du volume.
Pourtant, les rebondissements de ce dernier tome sont assez gros, comme souvent dans la série, surtout ceux autour de la secte du rire. Mais Morimoto y retrouve pleinement son don pour y mêler beaucoup de petits gags sans prétention qui font mouche ! Les nouvelles lubies de l'oncle Tenkai, les crises de colère de Kyô, le retour de la double-personnalité d'Inuzuka (qui est ici brièvement exploitée, sans rallonge, donc ça fonctionne à nouveau), la dégaine du "boss final" qu'est Ievgueni, le coup des fundoshi qui est aussi touchant qu'amusant... Et, surtout, l'aspect complètement à côté de la plaque de cette chère Yankumi sur le plan amoureux, où elle ne cesse d'avoir des réactions improbables, des mimiques impayables et des poses sans queue ni tête. Enfin, on aime jusqu'au bout cette capacité de l'auteure à incruster des petits gags au milieu des instants plus sérieux ou mélancoliques.
Tout ceci nous amène jusqu'à une conclusion qui pourra tout de même paraître un peu rapide, mais qui reste ouverte juste comme il faut, en nous laissant deviner sans mal ce qui attend les personnages.
Après avoir connu des coups de mou en milieu de série, Gokusen a donc retrouvé son meilleur niveau dans ce final drôle et prenant, qui offre un ultime focus correct sur son héroïne et sur tout ce qu'elle apporté à son entourage grâce à sa façon d'être tout à fait unique, et qui nous permet efficacement de dire au revoir à toute cette ribambelle de personnages hauts en couleur qui vont clairement nous manquer.
Côté édition, au-delà de cette couverture spoilant allègrement et de l'absence totale de mot de l'auteure qui sont des petites déceptions extérieures à Kazé Manga, on pourra déplorer une encre bavant un peu. Néanmoins, l'édition française sera restée globalement satisfaisante d'un bout à l'autre, et le petit prix de 7,99€ pour un grand format (y compris pour ce dernier tome plus épais) reste une initiative plaisante. Sans oublier la frise sur le dos des tomes, enfin complète !