Mei's Butler

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 06 oct. 2014, 16:36

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La fiche sur le site


Tome 1 :

En compagnie de ses amies du collège, la jeune Mei Shinonome, 13 ans, mène une vie modeste mais heureuse, aux côtés de parents aimants qui se contentent très bien de leur quotidien simple, dans une petite ville de province. A l'instar de nombreuses jeunes filles, elle se rixe parfois avec d'autres camarades, comme Emilie, la fille du maire issue de la plus riche famille de la ville, ou Kento Shibata, jeune garçon de sa classe et ami d'enfance qui préfère largement la taquiner que d'avouer ses sentiments pour elle. Bref, tout va bien, jusqu'au jour où les parents de Mei meurent subitement dans un accident. La jeune fille n'a plus de famille, risque d'être placée en orphelinat, mais alors que le grand-père de Kento qui était un ami de son père propose de la recueillir, une autre solution arrive par l'intermédiaire de Rihito, un beau jeune homme qui dévoile toute la vérité à Mei sur ce qu'elle est : la riche héritière du groupe Hongo, l'un des groupes les plus riches et puissants du Japon ! Mei se voit alors propulsée dans un univers qui n'était jusque là pas du tout le sien, celui d'une jeune fille riche... qui a son propre majordome, Rihito !

La figure du majordome ne manque pas de succès, et c'est sur cette branche que joue la mangaka Riko Miyagi dans un début de série aucunement surprenant, mais étonnamment plaisant, car l'auteure sait varier les émotions autour de son héroïne, Mei, adolescente comme tant d'autres qui se voit soudainement destinée à changer de vie... Mais l'acceptera-t-elle facilement ? La jeune fille doit faire le deuil de ses parents, ce qui n'est pas chose facile, et la voici en plus immiscée dans une famille riche que jusque là elle ne connaissait aucunement. Elle rencontre son grand-père et fondateur de la puissante société Hongo, découvre qu'elle a un majordome attitré en la personne de Rihito, et bientôt on lui demande de changer de vie, de quitter le modeste lieu où elle a toujours vécu pour aller habiter dans une demeure gigantesque. Mais peut-elle plaquer si facilement ce qui a toujours fait partie de sa vie ? Peut-elle laisser tomber le lieu où elle a grandi, et oublier ses amies du collège quand on lui demande d'intégrer une école plus prestigieuse ?

Rassurez-vous, amatrices de beaux garçons, Rihito perce évidemment les pages par sa beauté, par sa serviabilité envers Mei et par son corps d'athlète qui lui vaut de pouvoir détourner des flèches à main nue. On nage en plein fantasme, mais Riko Miyagi n'en fait pas trop non plus et sait soulever comme il se doit les différents axes précédemment évoqués. Sans en faire trop, la mangaka parvient à montrer les tourments qui rongent Mei, dans un rendu qui mêle émotion et quotidien avec un certain talent, tout en soulevant des axes clairs : les informations sur l'identité de Rihito et Kento et les rixes entre ces deux derniers nous préparent à une rivalité sentimentale bien introduite et qui se confirme dans les dernières pages avec le choix de Kento, la nouvelle vie de notre héroïne aux côtés de ses majordomes promet d'être aussi féérique (des beaux garçons à son service, quoi de mieux pour une jeune fille ?) que dangereuse (car on voit déjà la vie de Mei menacée par des prétendants à la richesse du grand-père Hongo), le grand-père reste très intrigant (il a beau avoir une bouille de gentil bonhomme et paraître très docile envers Mei, certaines de ses paroles sont étranges, voire choquantes, notamment quand il demande à Rihito de coucher avec sa petite-fille de 13 ans...)... et on devrait suivre avec plaisir l'évolution de Mei, gamine plutôt attachante qui, quand elle n'est pas un peu trop naïve ou ne bave pas sur Rihito, montre un caractère assez déterminé.

La narration est claire, les dessins agréables à l'oeil, plutôt mignons et fluides, et tout est là pour faire de ce premier volume une introduction certes peu originale mais bien construite et plaisante, qui devrait ravir le public visé, à savoir les adolescentes dans la moyenne d'âge de l'héroïne (au collège, en gros...).
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 14 oct. 2014, 15:34

Tome 2 :

Soudainement devenue une riche héritière, Mei Shinonome est devenue Mei Hongo, petite-fille du fondateur de l'une des plus puissantes compagnies du Japon. Elle a désormais un majordome attitré, Rihito Shibata, et doit changer d'école pour intégrer l'internat Sainte Lucia, un établissement pour jeunes filles riches où les seuls hommes autorisés sont les majordomes de ces demoiselles ! Rihito suit donc sa jeune maîtresse... tout comme Kento, camarade de classe de Mei secrètement amoureux d'elle, et petit frère de Rihito qui voit d'un mauvais oeil son grand frère ! Mais avant de devenir majordome, Kento doit sortir diplômé de l'académie des majordomes, dont son frangin est parti auréolé de gloire en obtenant les meilleurs résultats possibles. Pendant ce temps, Mei fait ses premiers pas à Sainte Lucia...

Avec l'arrivée de Mei à l'institut Sainte Lucia, la série entre dans le vif du sujet, comme l'affirme Riko Miyagi. Et c'est en compagnie de notre jeune héroïne que l'on découvre cette école pas comme les autres, où Mei aura fort à faire pour s'intégrer. Elle découvre ce qui sera sa chambre, le déroulement des cours, le système de brillants permettant de progresser dans la hiérarchie de l'école... La mangaka met doucement mais sûrement les choses en place, nous immergeant petit à petit dans la vie de l'institut avec efficacité, même si certains éléments paraissent pour l'instant trop sommaires, à commencer par les combats de majordomes et ce qu'ils impliquent. Le premier combat est expéditif et à peine mis en scène, et pour l'instant l'idée relève surtout du fan-service, mais nul doute que cela aura son importance plus tard.
L'arrivée de Mei s'accompagne aussi de la découverte de nouvelles camarades de classe et de leurs majordomes, aux tempéraments très variés : une gamine de 5 ans surdouée et flippante accompagnée d'un majordome un peu pervers avec les autres filles, une fille aisée et plutôt bienveillante et son mature serviteur trentenaire... Dans le lot, pour l'instant on retient surtout Tami, jeune princesse sérieusement atteinte, pile électrique accompagnée d'un majordome très flegmatique, puis Rika, belle demoiselle prenant vite en grippe Mei sans qu'on sache exactement pourquoi et enclenchant le premier combat de majordomes. Pour l'instant les divers duos filles/majordomes sont soit peu exploités soit assez lisses, mais là aussi ils sont assez bien mis en place et on se doute qu'il auront tout le loisir de s'illustrer et de s'approfondir dans les tomes à venir.

Hormis tout ça, il y a d'autres choses à retenir : les quelques apparitions de Kento qui se montre histoire qu'on ne l'oublie pas, la naïveté parfois un peu agaçante d'une héroïne toutefois attachante, le statut vraiment exceptionnel de Rihito dans le petit monde des majordomes, et surtout les dernières pages du volume qui lèvent le voile avec beaucoup d'intérêt sur l'identité de celle qui s'oppose à Mei.

En somme, c'est bien mené. Riko Miyagi met efficacement en place l'univers de Sainte Lucia. C'est encore un peu lisse, mais les différents enjeux ne demandent qu'à s'approfondir et donnent envie de connaître la suite.
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 21 oct. 2014, 07:57

Tome 3 :

Mei poursuit la découverte de l'univers de Sainte Lucia qui est désormais le sien, et vient sans le savoir de faire la rencontre de celle qui la déteste et qui l'accuse de vouloir s''emparer de la fortune des Hongo : Shiori, alias Lucia, la plus brillante élève de l'institut, toujours accompagné de l'énigmatique majordome Shinobu.
Après un premier chapitre revenant un peu trop vite sur la petite surdouée Milk et son majordome Daimon, le récit s'axe autour du bal annuel de l'institut. Mei est troublée à l'idée que Rihito soit son partenaire de danse, et elle le sera encore plus en voyant débarquer Lucia et Shinobu, dont les agissements restent incertains et qui vont enclencher l'arrivée d'une révélation fracassante pour Mei au sujet du passé de son majordome adoré... C'est clairement intéressant, d'autant que cela crée chez Mei une réaction assez appréciable (ouf, visiblement la jeune fille ne se tourmentera pas tout seule sur ses sentiments pendant x tomes), mais ce passage du bal est finalement rapide, plutôt sous-exploité, et manque un peu d'impact sur la suite.

Néanmoins, c'est bien cette suite qui s'avère la plus intéressante, en se focalisant sur la belle Izumi et son majordome Kiba, victimes de terribles événements familiaux que l'on découvre avec beaucoup d'intérêt et qui vont les pousser dans leurs derniers retranchements. Riko Miyagi propose une facette de ces deux-là très différente, dès lors qu'ils sont confrontés aux manipulations de leur entourage, et en plus des informations sur Izumi cela permet aussi d'entrevoir une autre relation forte entre une maîtresse et son majordome. Dommage, toutefois, que le concept de chasse au trésor paraisse si facile et léger, l'énigme n'étant guère passionnante.

Les quelques grosses ficelles et manques d'approfondissement de certains passages n'entachent pas une lecture qui reste intéressante et sait soulever assez d'énigmes encore nébuleuses : les dires vraiment particuliers du grand-père de Mei, le mystère autour d'un Shinobu qui semble bien plus retors que sa maîtresse, les futurs agissements d'un Kento toujours présent... et, dans l'immédiat, ce qui attend Izumi et Kiba. La vie estudiantine et sentimentale de Mei s'annonce riche en rebondissements !
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 22 oct. 2014, 14:09

Tome 4 :

Le duel en forme de chasse au trésor entre Mei et Izumi arrive à son terme, et si Mei perd, elle perdra aussi Rihito... Qui en sortira gagnante ? Pas de grosse surprise dans cet affrontement aussi rapide que prévisible dans sa conclusion, néanmoins cette dernière est plutôt plaisante car elle fait bien ressortir le lien fort entre Izumi et Kiba. Par contre, les rebondissements autour de l'arrivée pile au bon moment de la belle-mère d'Izumi et de la façon dont elle est contrecarrée sont vraiment trop faciles et succincts pour convaincre...

Quoi qu'il en soit, la suite s'avère tout aussi rythmée, dès lors que Lucia affirme clairement son désir de se rapprocher de Mei... pour mieux la manipuler. Et pour cela, elle est bien aidée par son majordome Shinobu, qui se confronte plus que jamais à Rihito. On découvre un peu mieux les motivations de Shinobu, mais aussi le lien fort qui semble exister entre Rihito et Shiori/Lucia, au grand dam d'une Mei qui ne sait pas trop comment réagir, perdue entre les révélations qui lui sont jetées à la figure, entre la jalousie qu'elle ressent et une certaine résignation face aux paroles de Shiori et de Shinobu. De son côté, les tourments de Rihito sont présentés de façon trop succincte, mais ils existent, car on sent quand même un certain attachement du jeune homme pour Shiori, mais plus encore pour sa nouvelle maîtresse.

Bien que les choses ont tendance à de nouveau aller un peu trop vite, on apprécie les quelques tourments de Mei, de Rihito ou de Shiori, ainsi que les doutes des amis de notre héroïne quand ils apprennent qui elle est réellement. Le récit reste assez efficace, et a le mérite de déjà apporter dans la série des bouleversements importants qui aboutissent sur des dernières pages intéressantes. Malgré ses facilités et ses focus parfois trop lisses, Mei's Butler se poursuit à bon rythme.
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Message non lu par Koiwai » 26 oct. 2014, 14:02

Tome 5 :

Comme prévu, Rihito a perdu contre Shinobu, et Mei doit donc céder son majordome à Shiori/Lucia. Mais dans la foulée de cette séparation déchirante pour Mei, un autre garçon débarque soudainement pour devenir son majordome... Kento ! Que fait-il là, alors que sa formation de majordome n'est pas encore terminée et qu'il devait partir la poursuivre en Angleterre ?

La réponse ne tarde pas à arriver et entretient un minimum le suspense au sujet des agissements du grand-père de Mei, qui, en plus d'avoir le bras long, reste difficile à cerner. Mais cette interrogation est de nouveau vite mise de côté pour nous présenter une nouvelle cohabitation délicate : celle entre notre héroïne et Kento, son nouveau majordome qui a toujours été secrètement amoureux d'elle. Mini-Shibata est bien décidé à en profiter pour se rapprocher de celle qu'il aime, mais les choses sont loin d'être gagnées, car son caractère très critique n'aide pas et a le don d'énerver Mei, et la jeune fille a toutes les peines du monde à faire une croix sur Rihito, encore plus en voyant, dans le jardin des roses, le sort que lui réserve une Shiori très possessive et qui a toute son emprise sur lui... S'il veut conquérir Mei, Kento devra alors passer un cap dans sa relation avec elle.
Dans les faits, ce n'est encore qu'un moyen d'entretenir de façon un peu artificielle et fan-service la rivalité entre Mei et Shiori et l'évolution de la relation Mei/Kento, car tout cela est évoqué assez rapidement et évolue soudainement, sans que ce soit très bien préparé, et il y aura même de quoi être irrité par certains passages où Mei est assez incohérente dans son mélange de détermination et de passivité. Tout ceci est assez superficiel, y compris dans la découverte des origines de l'amour de Kento pour Mei, même si on découvre ça avec intérêt.

Finalement, c'est donc la suite du récit qui intrigue le plus, car elle met de nouveau de côté les intrigues autour de Mei pour plutôt se consacrer à un autre couple qui était jusque là le plus discret : celui formé par Fujiko et Nezu. Au fil d'un passage nous propulsant sur un bateau de croisière en direction d'un casino de Hong Kong, Riko Miyagi lève le voile sur l'identité étonnante de la séductrice Fujiko, et sur le rôle cruel que Nezu est censé avoir auprès d'elle. La mangaka confirme sont envie de sortie un tant soit eu des carcans du shôjo de majordomes en croquant un récit sur fond yakuza plutôt prometteur, qui donne clairement envie de connaître la suite tant la relation Fujiko-Nezu promet.
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Message non lu par Koiwai » 05 nov. 2014, 23:24

Tome 6 :

Nezu, le majordome de Fujiko, semble n'être qu'un traître ! Sur ordre de son patron Bill, il a kidnappé sa maîtresse, qui est désormais en danger. Partis à leur recherche, Mei et Kento se font attraper à leur tour... Comment se terminera cette affaire ?

Un peu n'importe comment, à vrai dire. Si l'on apprécie de voir enfin sur le devant de la scène le mature Nezu et la sexy Fujiko, ce que l'on retient du focus sur eux est assez mince, la faute à un déroulement qui, quand il n'est pas trop rapide (le revirement de Nezu, par exemple, ou le lien entre Nezu et Bill, les motivations de ce dernier...), repose sur des rebondissements peu crédibles (le jeu de la roulette, la façon dont Bill se fait avoir comme un bleu...). Le meilleur point vient alors de Kento, qui, bien que maladroit et encore très imparfait en tant que majordome, fait du mieux qu'il peut, amuse quand il joue de ses charmes féminins, et est vraiment prêt à tout pour Mei, y compris à frôler la mort. Ca en deviendrait presque frustrant tant notre jeune héroïne le lui rend mal.

La suite du tome, elle, comporte aussi son lot d'éléments intéressants et de choses frustrantes ou peu convaincantes. On reste clairement intrigué par les agissements de Shinobu et par la détresse psychologique qui subit un véritable lavage de cerveau et revient auprès de Mei complètement métamorphosé. Mais Riko Miyagi étire un peu trop la sauce, rallonge cela, replonge une énième fois Mei dans des tourments sentimentaux qui donnent envie de la baffer tant elle est, sans s'en rendre compte, odieuse avec un Kento qui a décidément beaucoup de patience... Toutefois, on sent bien qu'on approche d'une fin de partie : quelques nouvelles informations encore trop succinctes arrivent (notamment autour de Hongo), soeur Maria reste assez énigmatique, et le duel qui se prépare en fin de tome s'annonce très riche en tension et très important.
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Message non lu par Koiwai » 13 nov. 2014, 01:14

Tome 7 :

Les frères Shibata vont bientôt se battre dans un duel initié par Rihito lui-même. Ce dernier semble totalement métamorphosé, se montrant froid et cruel envers Mei, qui ne peut plus compter que sur Kento. Mais mini Shibata devra s'entraîner durement pour avoir ne serait-ce qu'une chance de battre son grand frère. Pendant que Kento s'entraîne, Mei se retrouve ne plein tourment, car le combat qui s'annonce entre les deux frères a tout d'un duel à mort, et notre jeune héroïne est bientôt contrainte de s'interroger sur l'origine du drame qui est sur le point de se jouer... Et si c'était elle-même ? Et si sa simple existence était à l'origine de tout ?

Entre l'entrainement de Kento, les tourments de Mei et la confirmation de l'amitié d'Izumi et des autres pour notre héroïne, l'avant-duel n'a rien de très palpitant car il règle assez vite les choses, néanmoins il entretient assez bien une tension que l'on ressent pleinement lorsque l'affrontement arrive enfin. Un affrontement assez court, qui va à l'essentiel, mais qui sait dégager ce qu'il faut de surprises, à commencer par le thé pris entre Mei et Shiori qui confirme la prise de caractère et de maturité de notre héroïne. Mais c'est surtout la conclusion du duel et ce qui en découle qui étonne dans un récit de ce genre, en se montrant assez surprenante, mais aussi étonnamment sombre et un brin cruelle via les manigances longuement orchestrées par certains personnages (surtout celles de Shinobu vis-à-vis de Shiori). En filigrane, Riko Miyagi n'oublie aucunement de faire ressortir les sentiments et actes de ses personnages : le vrai Rihito se dévoile, de me^me que les tourments de Shiori, et on continue également avec intérêt de suivre l'amour presque sacrificiel de Kento pour Mei, qui n'hésite aucunement à mettre de côté ses intérêts personnels pour le bien de sa maîtresse (et du coup, on aurait presque envie de baffer Mei quand elle se met à sauter dans les bras de Rihito devant le pauvre Kento).

Ce septième tome accélère au bon moment le rythme pour conclure efficacement l'arc de Shiori et Shinobu. Dans les faits, il y a quand même quelques petites choses à regretter (l'intrigue autour d'Izumi et des filles du dortoir Sole est expédiée et très facile, certains comportements de Shinobu par le passé paraissent un peu incohérents par rapport à la petite révélation de fin...), mais globalement c'est bien mené, et l'on se demande bien ce que va nous réserver Riko Miyagi pour la suite de son oeuvre.
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 24 nov. 2014, 20:02

Tome 8 :

Quatre années sont passées depuis la fin de l'affaire avec Shiori et Shinobu, et Mei et ses amies sont désormais en sixième et dernière année à la pension Sainte Lucia. En quatre ans, la jeune fille n'a toujours pas revu Kento, qui est parti poursuivre sa formation de majordome en Angleterre, et qui 'na écrit qu'une seule lettre à notre héroïne. Quoi qu'il en soit, Mei continue sa vie à la pension aux côtés de son majordome, mais bientôt de nouvelles épreuves orchestrées par son grand-père vont venir chambouler tout ça...

En quatre années d'ellipse, il ne semble pas s'être passé grand chose dans la vie à Sainte Lucia. Riko Miyagi n'intrigue jamais de ce côté-là, et ne s'est pas foulée non plus dans le physique des personnages : Mei est toujours la même, de même que Rika, Izumi (qui s'est coupé trois cheveux sur le côté) et Milk (qui a vaguement grandi, mais ça ne se voit pas beaucoup)... La seule surprise venant de Tami, qui nous laisse surtout une impression mitigée tant l'auteure semble se taper un gros délire sur ce personnage. pendant ce temps-là, elle ne l'a toujours pas développé un minimum après autant de tomes, et avec la petite pirouette à son sujet elle rend son concept d'académie pour fille incohérent.

Incohérences et facilités animent surtout la suite du tome, qui enclenche un nouvel arc s'enfonçant de pleins pieds dans les bons gros clichés du genre : sur ordre du grand-père Hongo, l'académie est chargée d'accueillir sept étudiants étrangers, et la surprise est de taille quand nos héroïnes découvrent que les nouvelles venues sont en réalité des garçons ! Qui plus est, des jeunes hommes issus des hautes sphères des 4 coins du monde, triés sur le volet par papi Hongo pour prétendre à la main de Mei...
Que voila un arc inquiétant, car menaçant de ruiner un peu le parfum d'aventure qui démarquait un peu la série. Heureusement, pour l'instant Riko Miyagi évite pas mal d'écueils en nous embarquant dès la fin du tome sur une aventure en Europe liée à l'un des princes, Claus, venu du tout petit royaume de Bernstein. Ce qui est pour l'instant le nouveau personnage le plus intéressant cache quelques secrets assez bien amenés, mais l'intrigue qui en découle s'avère trop rapide dans ses rebondissements, et trop bouffée par les facilités dans sa résolution. En attendant d'en découvrir la résolution dans le prochain tome, les autres nouveaux protagonistes, hormis l'odieux prince arabe, ont un mal fou à se démarquer. L'auteure balance plusieurs nouvelles têtes sans vraiment nous laisser le temps de bien les mémoriser, et il n'en ressort alors pas grand chose... hormis, en filigranes, l'évocation du 7ème prétendant toujours pas arrivé (mais on devine déjà tous de qui il s'agit...) et des problèmes du grand-père Hongo.

Une nouvelle partie s'ouvre dans Mei's Butler, et les choses démarrent plutôt maladroitement. Sur des bases clichés et un brin incohérentes (Riko Miyagi semble vraiment faire ce qu'elle veut sans trop se soucier des détails), ce nouvel arc s'ouvre de façon un peu confuse et en mettant assez mal en place les nouveaux personnages. Pourtant, entre l'aspect aventure (même bancal), le petit mystère sur le grand-père Hongo et un retour annoncé, des éléments sont là pour intriguer. Il n'y a plus qu'à espérer que la suite redécolle vite.
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 25 nov. 2014, 12:53

Tome 9 :

Dans le petit royaume européen du Bernstein, Mei a décidé de venir en aide à Claus/Clarisse face à la menace de l'envahisseur, et ne fait rien de moins que racheter le petit pays tandis que Rihito repousse l'oncle corrompu. Alors que cette petite partie aurait pu être sympathique avec son petit parfum d'aventure, Riko Miyagi en fait n'importe quoi, règle le tout très vite sans en dégager quoi que ce soit, si ce n'est un humour assez mal fichu autour du rachat du pays et du combat façon escrime de Rihito contre l'oncle (combat qu'on ne voit même pas). Idiote et improbable, cette brève partie ne sert tout simplement à rien, pas même à offrir un meilleur background autour de Clarisse et Léon, les deux "vedettes" de ce très court arc n'étant aucunement développées.

Après cette partie ratée, le retour au Japon se fait sans convaincre, la mangaka enchaînant avec une nouvelle partie qui débute n'importe comment, car arrivant sans préparation. En compagnie de ses prétendants et de Rihito, Mei part se promener à Shibuya, pour un résultat qui n'apporte rien, si ce n'est de l'humour peu inspiré, qui tourne principalement autour des prétendants, notamment le prince arabe toujours aussi insupportable, et l'espèce de geek qui attire l'attention de Milk. S'il peut amuser, l'ensemble cache très mal le vide persistant autour des prétendants, mal développés et dont on retient à peine les noms. Il y a bien quelques mystères autour de certains d'entre eux (notamment autour de l'identité du prétendant chinois et de son "sbire"), mais ils sont évoqués le temps de 2 ou 3 cases éparses, si bien qu'on peine à s'y intéresser.

Il faut finalement attendre un événement attendu pour sortir de notre torpeur : le retour largement annoncé (et donc aucunement surprenant, même si Riko Miyagi essaie d'étonner un peu) de Kento. Retour qui, là aussi, se fait un peu n'importe comment, tant il semble croiser Mei au pif, mais passons. Ce retour s'accompagne d'un flashback bienvenu sur les 4 ans passé en Angleterre, mais dommage que ce retour en arrière soit si succinct et porté par des rebondissements une nouvelle fois improbables, trop faciles et vite passés en revue. A l'arrivée, c'est un Kento en apparence métamorphosé qui fait son retour. Devenu très beau, il a également un peu évolué niveau caractère, ce qui a le don d'irriter Mei. Le retour de Mini-Shibata est donc un brin tourmenté, mais Kento a-t-il tant changé que ça ? En réalité, on se rend bien compte que non, et que Mei, agaçante au possible quand elle est comme ça, s'irrite toute seule, sans raison vraiment valable.

Quoi qu'il en soit, on a un tome marqué par des événements importants autour de Kento et surtout de Kintarô Hongo, le grand-père de Mei, contraint de poser à sa petite-fille un ultimatum aussi tendu... que ridicule, Mei donnant l'impression de n'être qu'un objet sans personnalité pour lequel tous ces messieurs vont se battre (au sens premier du terme).

On va attendre le prochain volume, au cas où il y aurait des surprises, car certaines pistes sont quand même là pour entretenir la curiosité, mais pour l'instant cette nouvelle partie commence assez mal, Riko Miyagi s'enfonçant dans des clichés qu'elle exploite assez mal.
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Re: Mei's Butler

Message non lu par Koiwai » 16 déc. 2014, 13:39

Tome 10 :

Kintarô Kongo, le grand-père de Mei gravement malade, a décidé de chercher le meilleur prétendant possible pour sa petite-fille, et a convié à l'académie plusieurs jeunes, riches et beaux garçons de divers endroits du monde, qui doivent désormais tenter de séduire notre héroïne. Mais Mei, elle, préfère affronter directement ses prétendants : si aucun d'eux n'arrive à battre ses majordomes Rihito et Kento, elle sera libre de n'en épouser aucun. Mais si un seul parvient à battre les frères Shibata, il aura tous les droits sur la jeune fille...

Des beaux garçons se battent pour choper notre héroïne adolescente : le deuxième grand arc de la série repose sur ce concept ce concept complètement débile et inquiétant. Certes, les amatrices de beaux mâles seront sans doute aux anges, mais derrière ça, la morale laisse à désirer, avec une héroïne qui, dans le fond, même si elle veut faire preuve de force et de caractère, ne reste que l'objet de ces messieurs...

Quoi qu'il en soit, après avoir évincé de la course Clarisse, c'est un autre prétendant qu'il va falloir écarter dans la première partie de ce tome : un jeune garçon à l'improbable nom de Kanata Nakata, qui s'avère différent des autres prétendants de Mei, puisqu'il n'est ni riche ni célèbre, et est tout simplement une jeune homme normal, banal... et qui a un passé commun avec Kento. Pourquoi a-t-il été convié par Kintarô Hongo ? La réponse arrive assez vite et, idiote, ne convainc pas dans son concept d'âme-soeur, tant l'auteure n'en fait rien. Quant à l'affrontement, il se fera via une partie de baseball assez mal menée. Si l'humour est plutôt efficace, le déroulement du match est trop improbable et trop peu mis en scène pour convaincre, d'autant que son issue n'offre qu'un focus très basique sur Nakata, un personnage vite vu et vite oublié.

Après quelques intermèdes pas folichons, c'est au tour du fameux El Faan d'être mis en avant. Le prince héritier d'Arabiya est toujours aussi désireux de faire de Mei la première reine de son harem, et, pour cela, ne trouve rien de mieux que de la kidnapper en posant un ultimatum aux frères Shibata : s'ils ne le retrouvent pas quelque part sur la planète dans les 72 heures, Mei deviendra son épouse. On atteint des sommets de stupidité avec une héroïne qui, plus que jamais, devient un simple objet de convoitise, d'autant que ce cher El Faan, fidèle à lui-même, se fait un plaisir de la costumer comme il veut, de la tripoter un peu et de l'embrasser de force. Mei a beau se rebeller en lui mettant une bonne mandale bien méritée, la tournure que prend la série reste inquiétante. Et ce ne sont pas les événements de la fin du tome, qui arrivent n'importe comment, qui vont nous rassurer pour l'instant...

Pendant ce temps-là, tandis que les prétendants s'exposent les uns après les autres dans un schéma on ne peut plus linéaire, les Shibata sont un peu au second plan tant ils n'évoluent pas, les autres camarades de classe et majordomes sont peu utiles (et ne parlons pas de Tami, qui reste une énigme tant Riko Miyagi en fait n'importe quoi), et Mei irrite plus d'une fois (elle a beau vouloir montrer du caractère, elle reste assez cruche, notamment quand elle se met à ressentir soudainement quelques émotions sorties de nulle part face à Nakata, ou qu'elle vient en aide à El Faan sans chercher à comprendre - elle oublie bien vite ce que cet abruti voulait faire d'elle...). De base peu prometteur, cet arc enfonce petit à petit la série dans la médiocrité.
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