The world is still beautiful

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Koiwai
Rider on the Storm
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Re: The world is still beautiful

Message non lu par Koiwai » 26 mars 2016, 22:08

Tome 6 :

Le sixième volume de The World is still beautiful aura connu quelques soucis avant de nous parvenir. Retiré de la vente en décembre 2015 à cause d'un problème d'impression touchant tout le tirage, il est finalement ressorti fin janvier 2016 dans une version sans problèmes... ou presque. En effet, le tome se voit rongé d'un nombre assez impressionnant de fautes d'orthographe, qu'une simple relecture aurait sans doute suffi à éviter tant elles sont énormes, et cela dès la première page qui nous gratifie d'un "elle sera obligée de passé" qui pique les yeux. Suivront, notamment, des "avez-vous utilisez", "vous me réserver", "elle a fuguée", "tu as fais" ou autre "je leur dit"... On compte ainsi plus d'une vingtaine de grosses erreurs de ce type. Concrètement, aucune de ces coquilles n'empêche la bonne compréhension du récit, mais le fait est qu'on ne peut tolérer, dans une édition française professionnelle, tant de si grosses bévues. Et c'est d'autant plus dommage que la traduction en elle-même reste vivante, enlevée et rythmée...

Malgré ces erreurs qui tendent à faire un peu sortir de la lecture, on replonge tout de même facilement dans l'intrigue ayant amené Niki jusqu'au royaume des sables, où le prince Irarda, qui s'est épris de notre héroïne, souhaite désormais ne plus la voir partir, prétextant qu'elle peut venir en aide au peuple grâce à son chant de la pluie. Mais quand Livius apprend cela, sa colère est telle qu'il décide de se rendre lui-même au royaume des sables avec des intentions qui s'annoncent hostiles... Quelle sera l'issue de cette affaire diplomatique ?

Réponse dans la première moitié du tome, qui conclut cette partie au royaume des sables en enchaînant le bon et le moins bon.
Et commençons par le moins bon : la manière une nouvelle fois très simple dont les choses se règlent. A nouveau, Dai Shiina utilise essentiellement le chant de Niki comme moteur permettant à Ararda de prendre conscience de ses erreurs, or la mangaka a tendance à utiliser cette ficelle à chaque fin d'arc, ce qui tend alors à devenir un brin répétitif. De même, on regrette le peu de mise en avant de certains personnage qui ont pourtant un certain rôle à jouer, comme la petite soeur du prince.
Heureusement, le reste est autrement plus plaisant. La mangaka parvient à bien faire ressortir l'évolution d'Ararda dans l'acceptation de ses impossibles sentiments, et dans sa prise de conscience qu'il n'a fait qu'utiliser son peuple envers lequel il est habituellement si attentif. Et le rôle de la franche Faraha auprès d'Ararda est également efficace. Enfin, alors qu'on aurait pu regretter le manque de tension autour de l'arrivée d'un Livi en pétard, on retient finalement, avant tout, l'attention qu'il accorde à la parole de sa chère Niki, ainsi que ses piques de jalousie colérique qu'il montre ensuite ! Cet arc peut alors se refermer de jolie façon, en confrontant à nouveau ces deux amoureux en devenir qui, bien qu'ayant noué une relation sincère où ils ne peuvent plus se passer l'un de l'autre, doivent continuer d'apprendre à se découvrir et à se comprendre.

Mais à peine la partie sur le royaume des sables achevée, qu'un autre voyage démarre ! La deuxième moitié du volume voit réapparaître Amaluna Luirasael, la jeune fille qui s'était auparavant autoproclamée fiancée de Livi et cherchait des noises à Niki. La petite princesse a désormais fugué de son royaume pour fuit une demande de mariage arrangé qui ne lui plaît pas du tout, puisque son promis, le Duc de Fortis, a déjà la trentaine passée et ne semble pas très sincère dans sa demande en mariage... Pour en apprendre plus sur cet homme et jauger sa fiabilité, Livius et Nikki (pour l'occasion déguisée en homme pour une raison que l'on vous lisse découvrir !) décident alors de suivre Luna jusque dans son royaume : le royaume de la mer !
Après le désertique et pauvre royaume des sables, Dai Shiina nous immisce cette fois-ci dans une contrée radicalement différente, où l'eau ne manque aucunement, et où la prospérité est bien là. Les décors ensablés laissent place à des fonds plus joyeux, des paysages naturels avec montagnes, lacs et forêts, des habitations immenses et royales, et une ambiance très épicurienne où même le Roi et la Reine semblent forts insouciants. L'une des jolies qualités et Dai Shiina est bien cette capacité à faire découvrir des contrées très diverses, avec ce que ça implique de changements dans les décors.
Pour le reste, l'intrigue qui se met en place reste pour l'instant très simple dans son exposition : un mariage arrangé, un prétendant qui ne semble pas honnête... et pour l'instant c'est tout. Néanmoins, cette exposition classique permet d'évoquer l'existence des provinces autonomes, dont est issu Fortis, qui se gouvernent elles-mêmes et se rassemblent en plusieurs petites principautés ou pays. Et il faut bien avouer que l'on retrouve avec plaisir cette petite princesse au tempérament de feu qu'est Luna, et que voir Niki grimée en beau garçon a quelque chose d'aussi élégant qu'amusant !

On a donc à nouveau un tome un peu trop simple dans ses événements, mais restant plaisant à suivre grâce à la découverte de ce vaste monde, à ses personnages, et à la relation que construisent petit à petit deux héros maladroits mais sincères et attachants. Mais ça ne suffit pas à faire oublier le nombre invraisemblable d'énormes coquilles. Sachez que sans ces problèmes grossiers et faisant parfois sortir de la lecture, la note aurait été plus haute d'un point et demi.
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