Première œuvre qui parait en France de Runa Konjiki, « Good-bye my princess lolita » est un recueil de trois histoires différentes.
Tout comme le titre de ce one-shot, la première histoire se concentre sur la relation entre Haruki et Yuki. Haruki a perdu sa maman quand il était bébé. Son père rencontre une nouvelle femme qui a déjà un fils prénommé Yuki. Au départ, Haruki rejetait sa belle-mère car il ne voulait pas d’une autre maman. Après un temps d’adaptation, la nouvelle famille se forme et, Haruki et Yuki passent beaucoup de temps ensemble. Mais au fils des années de cohabitation, la relation entre Haruki et Yuki semble être tendue…
Haruki a grandi et ses sentiments envers Yuki ont changé. Il rejette son frère par adoption et ne lui fait que des reproches à longueur de temps. Mais ces critiques et ce rejet cachent des sentiments interdits entre frères normalement. L’auteur déroule son scénario trop rapidement et laisse peu de temps aux lecteurs de bien se plonger dans le dilemme de cette histoire.
« New door » nous emmène dans le monde des magazines manga. Kosaka rencontre sur son lieu de travail Kanbe, un jeune homme qu’il a déjà rencontré dans un bar gay. Maintenant ils travaillent ensemble et vont devoir aider une mangaka.
Travailler ensemble cela rapproche et l’auteur utilise la proximité du métier pour rapprocher Kosaka et Kanbe. Peu de temps pour discuter, la relation sentimentale se fait encore plus vite que précédemment. Mais l’originalité vient du fait que Kosaka et Kanbe sont tous les deux dominants dans leur relation. Une ambiance mignonne et amusée se dégage à la lecture de cette deuxième histoire.
Pour finir avec « Au creux de tes mains », l’auteur aborde un sujet plus prenant. Peut-on se reconstruire après avoir perdu la personne que l’on aimait ? Aoi ne se remet pas du décès de Rei. Cet amour devient nocif car il le plonge sans cesse dans le passé et l’empêche d’aimer à nouveau. Mais Aoi n’est pas seul, auprès de lui, veille Kuroda.
« Au creux de tes mains » achève le mieux le premier one-shot de cette auteur. Sensible et émouvant, l’auteur arrive à nous emmener dans la souffrance que ressent Aoi. Petit à petit, nous ressentons également le lien particulier qui se tisse entre Aoi et Kuroda. Aoi nous touche à la fois par sa souffrance mais aussi par les sentiments qu’il ressent que ce soit les anciens ou les nouveaux.
Concernant les graphismes, les dessins et les trames sont soignés. Le style de l’auteur ressemble à Rihito Takarai et beaucoup de douceur se dégage des traits des personnages. Quant à l’édition, à nouveau des erreurs. Ici, Boy’s Love IDP se trompe sur le prénom au début de « New Door » en prenant celui du personnage de l’histoire d’avant. De quoi bien nous embrouiller à la lecture.
Pour ce premier one-shot de Runa Konjiki, nous avons à faire à une belle petite découverte. La lecture est plaisante et nous espérons lire dans l’avenir de nouveaux titres de l’auteur.
