Happy Science

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
Rider on the Storm
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Happy Science

Message non lu par Koiwai » 03 nov. 2015, 17:29

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Tome 1 :

Orpheline, rejetée par ses camarades de classe et par ce qui lui restait de famille, devenue désormais une SDF sans le sou, Minori a, depuis toujours, enchainé les malheurs et n'a jamais été heureuse. Et comme si ça ne suffisait pas, voici qu'un rude soir d'hiver elle perd ses dernières pièces de monnaie. Décidément, rien ne lui sourit... jusqu'à cet instant où un jeune homme l'aborde. il s'appelle Minamoto, est professeur et chercheur en neurologie, et recherchait justement un nouveau cobaye pour tenter de justifier sa théorie selon laquelle le cerveau peut rendre heureux ! Voici alors Minori embarquée pendant un mois un tant que sujet d'expérience : elle sera l'objet de diverses expériences sur la corrélation entre le cerveau et le bonheur, et sera observée au jour le jour par le professeur et sa fine équipe...

Bien qu'elle exerce depuis le milieu des années 1990 et qu'elle possède près d'une vingtaine d'oeuvres à son actif, la mangaka Miyuki Yorita nous est arrivée pour la première fois en France fin 2013 avec Happy Science, courte série en trois volumes prépubliée en 2010-2011 dans le même magazine que Chihayafuru.
Avec sa couverture très vivante et flashy, l'oeuvre attire facilement l'oeil et annonce un récit mouvementé, ce qui se confirme assez facilement à la lecture ! En effet, suivre le quotidien de Minori au sein de cette petite équipe de chercheur devient vite prenant, grâce à des personnages plutôt prometteurs. En effet, l'héroïne, jeune fille qui n'a pas grand chose pour elle, devra composer dans son nouveau quotidien avec des caractères bien typés. Les dénommés Akai, jeune garçon au physique un peu enfantin, et Tang, un étudiant thaïlandais un brin séducteur et insouciant, sont pour l'instant assez discrets. On ne peut pas en dire autant d'Aoki, un postdoc ultra strict et sérieux qui ne voit pas d'un bon oeil l'arrivée de Minori, et de Shiraishi, jeune femme très séduisante adepte du maquillage, qui seront déjà bien mis en avant dans ce premier volume. Quant au professeur Minamoto, son comportement régulièrement étrange témoigne surtout d'une grande passion pour son sujet d'étude. Globalement, on ne peut pas dire que les personnages soient très originaux, mais ils sont bien campés, entretiennent efficacement le rythme du récit, et, pour certains, commencent à dévoiler certains de leurs tourments.

Clairement, le récit se veut vivant et plutôt drôle, et peut compter de ce côté-là sur ces protagonistes qui forment vite une équipe que l'on aime suivre, tant ils peuvent montrer des comportement délirants. Minamoto en est sans conteste le meilleur exemple, car sa passion dévorante pour ses expériences le rendent aussi farfelu qu'inquiétant ou hilarant, ne reculant devant aucune théorie, pas me^me la possibilité que Minori ressente du bonheur quand elle est malmenée et soit donc un brin maso... Et puis, il faut ajouter à cette fine équipe deux mascottes aussi adorables qu'excellentes : deux rats auxquels le professeur a inculqués des comportements très humains !

Au-delà de son ambiance vivante et plutôt enjouée, la série trouve également un bon équilibre dans l'abord du sujet qui fait son originalité : la neurologie et la corrélation entre le cerveau et le bonheur. Sans rentrer dans trop de détails afin de ne pas devenir lourde, Miyuki Yorita a tout de même à coeur d'apporter des éléments scientifiques intéressants, qu'elle mêle efficacement au développement de ses personnages. Par exemple, le chapitre sur Shiraishi est l'occasion d'aborder la fonction du maquillage sur les femmes (simple moyen de séduction, ou aussi élément d'autoprotection pour le cerveau ?), et le dernier chapitre du tome aborde la fameuse théorie du pont suspendu faisant une corrélation entre la peur et l'amour.

Du côté des dessins, Miyuki Yorita livre un travail au service du récit : on ne peut plus classique, mais agréable à l'oeil.

Rythmé et abordant un sujet original, Happy Science se présente comme une comédie très agréable et loin d'être bête dans l'abord de sa thématique. Une petite curiosité qui commence bien et vaut sans nul doute le coup d'oeil.

Côté édition, on a un petit format standard de Soleil Manga, avec une qualité de papier et d'impression honnête. La traduction, elle, s'en tire globalement bien en faisant ressortir clairement les éléments scientifiques, mais il y a malgré tout quelques tournures de phrases assez lourdes et quelques petites coquilles comme des mots inversés.
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