Résumé:
Yukino est belle, intelligente et gentille. Mais sous ce masque de jeune fille parfaite, se cache une reine de la vanité, prête à tout pour être bien vue des gens. Tout va bien pour elle, jusqu’au jour où Arima, son rival, découvre sa véritable nature...
Des personnages atypiques:
Kare Kano se démarque des autres shojos présents sur le marché français par la richesse et la profondeur de ses personnages. Tous ont une histoire, tous ont vécu des évènements parfois tragiques et bouleversants. Tous ont des rêves et des aspirations différentes.
L'autre point à signaler et que l'auteur n'entre pas dans un système caricatural dans le traitement des personnages: Chacun a son caractère mais tout le monde reste crédible.
A noter aussi que le fil principal du récit sera parfois interrompu, histoire de présenter en profondeur tous les personnages secondaires.
Une histoire d'amour réaliste touchante
C'est l'histoire d'amour entre nos deux héros qui est le moteur principal du récit de Tsuda. Et l'autre grande force de cette oeuvre est le traitement de cette histoire. Nous sommes en effet bien loin du traitement dit "classique" des histoires d'amour dans la plupart des autres shojos. Ici Yukino et Arima s'aiment, mais ils apprennent à se connaître petit à petit, se (re)découvrant au fil du récit. Et leur histoire d'amour n'est pas puérile: leur relation n'est pas platonique (sous entendu: "ils couchent"
) et ils traversent beaucoup d'épreuves.Un dessin vieillot compensé par un humour omniprésent
Kare Kano va bientôt fêter ses dix ans. Les dessins commencent donc à devenir un peu "archaïques". Ils restent le point faible de l'oeuvre pour cette raison, mais aussi par la présence quasi-permanente d'effets romantiques glissés par l'auteur, qui peuvent finir par énerver: les petites fleurs, les pétales, les petits coeurs.... Ça donne un effet mièvre....
Néanmoins les dessins sont compensés par un humour omniprésent, qui se renouvelle constamment et apporte un véritable vent de fraîcheur à cette histoire d'amour qui, bien qu'exeptionnelle, pourrait décourager un lectorat masculin amateur de shonen.
