Shibuya love hotel

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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lovehina68
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Shibuya love hotel

Message non lu par lovehina68 » 24 nov. 2008, 21:50

Shibuya love hotel
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Présentation:
- Auteur: Mari Okazaki
- Editeur VF: Delcourt
- Editeur VO: Shueisha
- 1ère date parution VO: 2004
- Prépublication: Cookie
- Date de publication: Avril 2007
- Nombre de volumes: 3 (en cours)




« J'ai chaud, d'un coup... C'est étrange, je ressens ça à chaque fois que j'apprends quelque chose de nouveau sur lui. Alors je me sens devenir plus douce, plus sensuelle... »

Grâce à ce premier tome de Shibuya Love Hotel, vous ne verrez plus le quartier de Maruyama-cho de la même façon. C'est au travers de trois histoires que Mari Okazaki nous dévoile des couples hors du commun. Pourquoi aller à Shibuya, dans le quartier des love hotel? Comment se sent-on lorsque l'on marche aux côtés de tous ces couples qui se croisent les yeux baissés? Vont-ils tous faire « la chose », ou alors se passe-t-il parfois des évènements inattendus dans ce quartier pour adultes?


Kato, une jeune lycéenne qui tombe malgré elle amoureuse de son professeur... Quelle banalité diront certains... Mais Mari Okazaki nous conquit réellement avec cette première histoire. Même si les sentiments de la jeune fille n'ont pas l'air de ressembler vraiment à de l'amour, mais plus à de l'adoration, ou le souhait de s'ouvrir à l'inconnu, à un monde encore très secret pour elle, cette relation entre élève et professeur est très bien décrite. Celui-ci est un homme, un vrai. Dans le sens où il ne cache pas ses émotions, et Kato a alors le privilège de pouvoir voler à son secours. Les interdits sont parfois les raisons qui déclenchent nos envies. C'est avec beaucoup de subtilité et de beauté que l'auteur nous montre le début d'une relation très prometteuse.

Se convaincre que le monde est bon, que tout le monde vit en paix et en harmonie avec chacun. Quelle naïveté! Admirer cette fille toujours seule, qui n'a pas de camarade à l'école, mais qui néanmoins, supporte très bien cette solitude, n'est-ce pas l'envier d'une certaine manière? Car elle au moins, elle n'a pas à supporter les brimades des autres. On la trouve peut-être trop détachée de tout, ou trop distante pour oser l'approcher. Mais c'est à Itoi qu'elle choisit de parler sincèrement, pour lui ouvrir les yeux. Même une fille qualifiée de « bizarre », ou de « méchante », peut sentir la détresse de l'autre et venir à son aide. Commencer par lui tenir la main, puis se demander à quoi ressemble un baiser sur la bouche, des questions si simples finalement...

Enfin, Shibuya est le quartier propice pour faire des rencontres. C'est alors que se confier à un inconnu peut arriver. En tout cas, c'est ce qui se passe pour cette jeune fille aux cheveux frisés, et aux yeux rougis par les larmes. Peut-être que parler à un simple inconnu s'avère être plus réconfortant qu'un bon ami. C'est un confident d'un jour qui ne pourra jamais vous faire de reproches.



Au travers d'une lycéenne qui découvre les premières joies des expériences sexuelles, de deux jeunes filles qui commencent une amitié sans précédent, et de deux inconnus qui se découvrent grâce à leurs blessures, Mari Okazaki nous peint un quartier sans secret, où chacun semble pouvoir trouver sa place, sans pudeur ni retenue, car ces choses sont inutiles ici.
Le dessin est beau et ne manque pas de profondeur. Les histoires sont parfois sensuelles, bon enfant ou alors juste simples, sans masque. C'est ainsi que ce tome est une vraie surprise, car un love hotel est l'endroit propice pour s'échanger ce qu'on a de plus intime. Mais finalement, n'est-ce pas également un endroit où les sentiments peuvent être partagés tout simplement? Voilà donc une nouvelle vision de l'hôtel que nous propose l'auteur.


Du même auteur, en France:
- 12 mois
- Après l'amour la sueur des hommes a le goût de miel
- Bx
- Cocon (le)
- Complément affectif
- Dernier soupir
- Déclic amoureix
- Effleurer le ciel
- Vague à l'âme
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Re: Shibuya love hotel

Message non lu par né un11septembre » 25 nov. 2008, 07:55

Mari Okazaki est une auteure trés interessant qui plonge plus profondément que pas mal d'autres dans la psychologie feminine et met à jour la contruction même des sentiments amoureux au travers d'histoires trés sensuelles narrée avec retenue.
Les histoires sont plutot longues dans cette séries et l'auteure prend son temps pour nous lier aux personnages et nous en liberer dans une atmosphère parfois empreinte de gravité et des relations affectivement lourdes de consequences.

L'auteure est à découvrir plus vastement aux vues du nombre de ses oeuvres traduites. Personnellement, je suis plus attaché à dernier soupir qui offre une histoire complete plus longue.
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Re: Shibuya love hotel

Message non lu par Koiwai » 14 janv. 2012, 20:14

Ca c'est du up 8)

Le tome 4 de Shibuya Love Hotel est enfin là ! Si la série n'a jamais été ma préférée de Mari Okazaki, retrouver le trait de cette auteure après si longtemps fut un vrai plaisir, d'autant qu'elle continue de nous immerger dans le quartier de Shibuya avec brio, dressant dans le même temps des portraits de femmes assez subtils. Même si un arrière-goût de trop peu est présent, j'ai particulièrement aimé la première histoire de ce nouveau volume d'histoires courtes.
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Re: Shibuya love hotel

Message non lu par lovehina68 » 16 janv. 2012, 13:44

Moi j'ai préféré la toute dernière en fait. L'histoire du chien, même si c'est super utilisé, j'adore! Il est très bien mis en scène je trouve, les paroles des personnages sont belles, et puis les dessins (la façon dont tout ça est mis en page, les expressions de visage des personnages, et surtout, surtout (!!), tous ces petits carrés, ces petites formes que l'auteure dessine tout le temps, et qu'elle intègre au décor, j'adore!)
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Re: Shibuya love hotel

Message non lu par lovehina68 » 16 janv. 2012, 13:45

Volume 4:
Après presque deux ans d’attente, nous voilà enfin de nouveau face à un nouveau volume de Shibuya Love Hotel. Pour ce quatrième volet, Mari Okazaki décide d’allonger ses histoires, pour finir par garder la même héroïne jusque la fin. Celle-ci n’est plus le personnage principal dans les dernières pages, mais domine assez le tome pour être qualifiée de tel. Les dessins, toujours aussi riches en détails et ornements envahissants, enivrent les pages d’une ambiance onirique, qui tend à rendre la lecture moins ancrée dans la réalité, mais au contraire, à la sortir de quotidiens terre à terre dont l’auteure nous fait part.
Mari Okazaki utilise plusieurs figures de femmes, toutes très différentes les unes des autres. Dotées de qualités qui leurs sont propres, elles s’envient les unes les autres pour ce qu’elles n’ont pas, ou plutôt, pour ce qu’elles pensent ne pas avoir. La jalousie est un élément au cœur des relations féminines, c’est ce par quoi commence l’auteure. Mais heureusement, elle parvient très vite à dépasser cette banalité pour laisser ses femmes s’épanouir à leur façon, avec toute la joie, la complicité et l’amour dont elles peuvent faire preuve.

L’optimisme dégagé par Mari Okazaki dans ce quatrième volume est une bouffée d’air frais. L’on peut être réfractaire au fait de lire une série qui comporte des histoires indépendantes les unes des autres, pour de multiples raisons. Néanmoins, l’atmosphère dégagée par les dessins et l’écriture de la mangaka nous pousse à aimer son œuvre et à y adhérer. Les femmes y sont belles mais sans prétention, elles tendent à s’épanouir et à voir leurs pensées évoluer au fil des pages. Et enfin, Mari Okazaki sait utiliser des sujets très simples, pour les remettre au goût du jour et leur donner une saveur différente.
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