Le vilain petit canard

[Koiwai]

Le vilain petit canard

La fiche sur Manga-news

Tome 1:

Le vilain petit canard est la première oeuvre parue en France d'Ai Morinaga, auteur de l'hilarant "Le fabuleux destin de Tarô Yamada".

Reiichi Shiratori n'a pas de chance: petit, binoclard et laid, il est rejeté par tout le monde et taquiné par ses soeurs. Il vit des jours tristes, jusqu'au jour où il tombe amoureux de Yumiko Ito, la seule fille qui le considère comme son ami malgré son physique repoussant.
Mais la vie de Reiichi bascule le jour où il se fait renverser par une voiture en voulant sauver la vie de Master, le chien de Yumiko. Mais Master n'est pas un chien comme les autres: il s'agit en réalité d'un prince changé en chien ! Pour le remercié, ce denrier décide d'exaucer le voeu le plus cher de Reiichi. Ainsi, quand notre héros sort de son coma au bout d'un an, le voici devenu bel homme !
Une nouvelle vie semble donc commencer pour Reiichi, qui semble enfin prêt à se déclarer à Yumiko... Mais bien évidemment, tout n'est pas aussi simple, et de nombreux rebondissements cocasses attendent notre héros.

C'est un très bon premier volume que l'on découvre ici. Le synopsis pourrait rebuter, mais fort heureusement, Morinaga ne sombre pas dans la facilité en nous servant une énième soupe de shojo à beaux gosses. Certes, notre héros devient un beau garçon, mais le parti pris semble clairement être l'humour, et celui-ci se révèle efficace, porté par de nombreuses situations cocasses, et, surtout, par des personnages assez délirants, à commencer par le chien Master ou les soeurs de Reiichi.
L'humour est omniprésent, mais l'intérêt du titre ne semble pas s'arrêter là. Au-delà de l'aspect comique, nous pouvons peut-être, dès ce premier volume, commencer à distinguer un appel à l'acceptation d'autrui tel qu'il est. Ce message de tolérance apparaît pleinement à travers le personnage de Yumiko et qui, espérons-le, sera peut-être plus développé par la suite.

Visuellement, le titre est agréable, le trait de Morinaga étant expressif. Il est intéressant de constater que la mangaka prend un malin plaisir à reprendre de nombreux codes du shojo pour les détourner gentiment, ce qui a pour effet d'accentuer le côté comique du titre.

En somme, voici un premier volume convaincant, drôle, mais aussi touchant de par l'évolution du personnage principal qui, malgré son changement physique, a conservé son caractère de l'époque où il était laid. S'il y avait un véritable reproche à faire à ce premier tome, il porterait sans doute sur la superficialité des personnages, mais cela n'est pas réellement gênant. Dans tous les cas, La suite promet d'être intéressante sur bien des points.

On ne pourra qu'être déçu par l'édition de Tonkam. La traduction est parfois un peu lourde, mais surtout, l'impression est très médiocre.

[Oscar François]

Owi la suite est aussi intéressante !!! Moi j'ai la collection depuis longtemps maintenant (avec le coffret de rangement !) ~ j'ai bien aimé ce manga, il est choupi à souhait !
On a vraiment envie que les choses s'arrangent un peu pour Rei Ichi : le pauvre, on dirait que tout le malheur du monde s'est abattu sur lui !

[spoiler]Par contre, il faudra m'expliquer ce qu'il trouve à cette fille là... Yumiko : c'est vraiment l'archétype de la fille un peu niaise... bon elle est sympa hein, mais sans plus ![/spoiler]

A ne lire que si vous avez lu le tome 2
[spoiler]Autre étrangeté : la fin du tome 2 ... euh, c'est pas un peu too much ?[/spoiler]

A part ça, je recommande vraiment ce manga ! C'est vrai que les persos sont un peu stéréotypés, mais ils parviennent à être très attachants ! On passe un bon moment en lisant ce manga, on rit, les SD sont sympa : faut le lire !!!

[Koiwai]

[spoiler]Par contre, il faudra m'expliquer ce qu'il trouve à cette fille là... Yumiko : c'est vraiment l'archétype de la fille un peu niaise... bon elle est sympa hein, mais sans plus ![/spoiler]

C'est la seule personne qui ne l'a pas repoussé quand il était laid, donc on peut comprendre qu'il soit très attaché à elle Après, c'est sûr qu'elle fait un peu potiche, surtout dans le deuxième volume que je viens de lire. Mais malgré ça, je trouve ce personnage attachant ^^ J'espère juste qu'elle évoluera un peu par la suite.

A ne lire que si vous avez lu le tome 2
[spoiler]Autre étrangeté : la fin du tome 2 ... euh, c'est pas un peu too much ?[/spoiler]

Plutôt que too much, je dirais que c'est amené de façon très étrange, et c'est un peu déroutant... En tout cas, ça a éveillé ma curiosité, et j'ai hâte de lire le tome 3

Donc, tome 2:

Grâce à Master, Reiichi est devenu beau garçon... mais cela n'efface en rien ses soucis: Désireux de déclarer ses sentiments à Yumiko, il ne le peux pas car il redevient laid dès qu'il l'approche de trop près. Les choses se compliquent encore lorsque la rumeur affirmant que notre héros et Omae sont ensemble grossit !

C'est un volume fortement axé sur l'humour qui nous attend. Les situations cocasses s'enchaînent quand Reiichi redevient comme avant, ou quand surgit Omae. Et quand apparaît un nouveau personnage, l'étrange et flegmatique Okumura, le délire absurde atteint des sommets.
Grâce à une belle palette de personnages farfelus, c'est un volume souvent drôle, voire parfois totalement hilarant, qui nous attend, si l'on accroche au style de la mangaka. Toutefois, Ai Morinaga ne limite pas son oeuvre à cet aspect, et une nouvelle fois, le titre sait se faire brièvement touchant, notamment au sujet d'Omaé, en laquelle Reiichi retrouve ce qu'il était avant: une personne d'une gentillesse infinie, mais repoussée par les autres à cause de son physique ingrat. Le message de tolérance reste donc présent.
Enfin, bien que l'on en apprenne un peu plus sur les origines de Reiichi, les dernières pages de ce deuxième tome sont, il faut bien l'avouer, assez étranges dans la manière dont sont tournées les choses. Dans tous les cas, cela éveille notre curiosité, et une seule envie nous assaille: lire le troisième volume.

[Oscar François]

Owi j'te conseille vraiment de lire la suite, tu vas aimer !

Au niveau graphique, je trouve déjà le manga très beau (dès qu'il y a un bishi, moi je fonce alors lol) ; mais c'est aussi ultra drôle !

Pour Yumiko, c'est vrai que je ne l'avais pas vu comme ça... effectivement, à part elle, il n'avait vraiment personne qui acceptait "casque à hublot" ! Donc je comprends qu'il s'attache à elle^^' ! Et puis, elle aussi, elle peut être drôle au final !

Pour le tome 2 :
[spoiler]Moi aussi, cette fin avait attisé ma curiosité ! En fait, par "too much" je faisais uniquement allusion au petit dépucelage de Rei Ichi (le pauvre !) ~ je pense peut-être trop mais même s'ils n'ont pas de lien de sang, ils ont quand même vécu en semble assez longtemps pour ne pas pouvoir se comporter autrement que "comme un frère et une soeur" ... c'est pour ça que cette scène à de quoi traumatiser tout le monde, surtout Rei Ichi ! Encore une fois, je pense peut-être trop, car c'est tourné de façon super drôle [/spoiler]

[Koiwai]

Tome 3:

Shiratori est complètement déstabilisé suite à ce qu'il a vécu avec sa "soeur" Ran à la fin du volume précédent. Pendant ce temps, un nouvel élève au physique peu charmant s'inscrit au club d'art floral et se rapproche rapidement de Yumiko, tandis que la "relation" entre notre héros et Omaé éclate et que cette dernière change quelque peu...

Ce troisième volume fait considérablement avancer les choses, et, il faut le dire, on s'attendait à tout sauf à une évolution de ce genre. En effet, tandis que la belle Yumiko paraît de plus en plus inaccessible pour Shiratori, on ne peut que constater le rapprochement entre ce dernier et Ran. Enfin, les choses évoluent rapidement entre Shiratori et Omaé, et là aussi, ce qui se passe est totalement inattendu mais suit finalement la logique du manga d'Ai Morinaga.

Entre différents passages humoristiques rendus très efficaces par des dessins très expressifs, le travail effectué sur certains personnages est important. Ainsi, tandis que la belle Yumiko reste toujours aussi difficile à cerner car finalement peu travaillée, c'est tout le contraire pour les deux autres prétendantes, Omaé et Ran, qui se révèlent réellement attachantes dans leur façon d'être. Malgré leurs changements, elles restent elles-mêmes (ce qui est surtout flagrant pour la gentille Omaé), et au final, les personnages qui semblent les plus parfaits ne sont pas les plus intéressants et attachants. Espérons tout de même que Yumiko sera plus développée par la suite et quittera un peu son rôle de potiche.

Arrivée à la moitié, la série conserve son suspense car il est encore impossible de deviner vers qui se tournera le coeur de Shiratori. Le vilain petit canard reste un shojo assez unique dans la paysage français, jouant habilement sur les notions de tolérance et d'apparence, tout en restant drôle et frais et en parodiant gentiment certains clichés du genre. Un régal !

[Koiwai]

Tome 4:

La descente aux enfers de Reiichi continue. Voyant Yumiko s'éloigner de plus en plus de lui, le jeune garçon se montre incapable de changer de comportement, au contraire d'Omaé qui a pleinement réussi sa transformation. Fort heureusement, cette dernière, ainsi que les soeurs de Reiichi, décident de lui venir en aide... mais pas forcément de la bonne manière !

Une nouvelle fois, c'est un volume irrésistible qui nous attend. Ai Morinaga continue de développer ses personnages. Ainsi, tandis que Reiichi peine toujours autant à progresser, le lecteur se dit forcément qu'il devrait prendre exemple sur l'excellente Omaé. On appréciera beaucoup que la mangaka ait choisi de continuer à développer cette dernière après sa transformation, car la réussite totale de son évolution est propice à d'excellents passages comiques parodiant légèrement le genre (qui aurait cru que la jeune fille deviendrait la star d'une série de magical girl au nom tout à fait ridicule ?), mais permet également d'accentuer l'incapacité de Reiichi, qui reste toujours le même looser.
Ran, quant à elle, apparaît étrangement touchante et sensible durant ses quelques tentatives de séduction qui contrastent de manière amusante avec son caractère. La jeune femme, dont on ignore toujours les véritables sentiments, paraît plus que jamais mystérieuse et ambigüe.
Yumiko reste toujours la même. De ce fait, elle apparaît de plus en plus comme le personnage le moins intéressant de la série, alors qu'elle est à l'origine de tous les soucis de Reiichi. Son aspect toujours doux et innocent ainsi que sa naïveté représente parfaitement l'archétype de l'héroïne de shojo, à ceci près qu'ici, la demoiselle est perdue au beau milieu d'une ribambelle de personnages tous plus barrés les uns que les autres... à l'exception, peut-être, de notre Reiichi, qui aimerait tellement devenir ce que l'on peut appeler l'archétype du beau gosse de shojo. Au final, Ai Morinaga semble tout simplement s'amuser, à travers ses personnages, à parodier gentiment les codes du shojo.
Rarement une shojo mangaka n'aura aussi bien réussi à partir dans des délires toujours plus amusants tout en gardant une cohérence parfaite dans son histoire et en travaillant de fort belle manière ses personnages. Une nouvelle fois, on sourit et on rit beaucoup, mais la mangaka n'oublie pas le thème principal de son manga, et joue toujours aussi bien sur le thème de l'apparence.
Pour finir, on appréciera beaucoup tout le passage où Reiichi fait office de professeur particulier à une mère et a sa petite fille en apparence angéliques, mais qui cachent, en réalité, fort bien leur jeu. Gros délires, humour amoral, personnages intéressants et thème de l'apparence trompeuse: on retrouve ici parfaitement tout ce qui fait le charme du manga.

Tout bonnement excellent, ce quatrième volume confirme que le Vilain petit canard est l'un des shojo parus en France les plus originaux, dans lequel Ai Morinaga combine à merveille des personnages irrésistibles, des thèmes sociaux importants, de l'humour très réjouissant, et un aspect fantastique qui sert fort bien les trois premiers points. Espérons que les deux derniers volumes seront tout aussi délicieux !

[Oscar François]

Une nouvelle fois, c'est un volume irrésistible qui nous attend. Ai Morinaga continue de développer ses personnages. Ainsi, tandis que Reiichi peine toujours autant à progresser, le lecteur se dit forcément qu'il devrait prendre exemple sur l'excellente Omaé. On appréciera beaucoup que la mangaka ait choisi de continuer à développer cette dernière après sa transformation, car la réussite totale de son évolution est propice à d'excellents passages comiques parodiant légèrement le genre (qui aurait cru que la jeune fille deviendrait la star d'une série de magical girl au nom tout à fait ridicule ?), mais permet également d'accentuer l'incapacité de Reiichi, qui reste toujours le même looser.

J'ai bien aimé ça moi aussi Omae devient encore plus drôle qu'avant, encore plus attachante ! En fait, on a presque l'impression qu'elle est "ce que Rei ichi pourrait devenir, s'il prenait un peu plus confiance en lui" ~ elle distille des ondes combattives et positives, et c'est tant mieux ! A côté, Yumiko est plus plate, traditionnelle... (quoique, elle a déjà des goûts bizarres en matière de chien^^' !)

Ran, quant à elle, apparaît étrangement touchante et sensible durant ses quelques tentatives de séduction qui contrastent de manière amusante avec son caractère. La jeune femme, dont on ignore toujours les véritables sentiments, paraît plus que jamais mystérieuse et ambigüe.

C'est un de mes persos préférés! (malgré ce qu'elle a fait, ah ah ^^' !) ~ j'aime bien son côté grande gueule, rebelle ! Mais elle cache aussi une grande gentillesse (elle la cache bien, c'est vrai^^') ~ on a envie que les choses évoluent bien pour elle !

Pour finir, on appréciera beaucoup tout le passage où Reiichi fait office de professeur particulier à une mère et a sa petite fille en apparence angéliques, mais qui cachent, en réalité, fort bien leur jeu. Gros délires, humour amoral, personnages intéressants et thème de l'apparence trompeuse: on retrouve ici parfaitement tout ce qui fait le charme du manga.

Traumatisant !!! A sa place, je serais traumatisée, lol ! C'est clair que dans tout ce manga (comme dans cet exemple), Morinaga retourne les canons habituels du shôjo, se moque un peu de l'image de la femme idéale, gentille, aimante et douce, lol !
Rei ichi apprend la dure réalité de la vie... !

[Koiwai]

Tome 5:

C'est une nouvelle fois un très bon volume qui nous attend.

La situation des personnages continue d'évoluer, et l'on sent que l'on se rapproche peu à peu de la fin. Ainsi, la relation entre Yumiko et Suzuki éclate grâce à la perspicacité du jeune garçon, tandis que Ran apparaît de plus en plus touchante de par une sensibilité à fleur de peau que l'on n'aurai pas soupçonnée chez elle. Reiichi, un peu en retrait dans ce volume, commence à changer, en plus de voir sa malédiction évoluer. Enfin, une belle place est laissée en fin de tome à Meister et Okumura. Et là aussi, les choses évoluent.

C'est un fait: en préparant le terrain pour les ultimes rebondissements de la série, dont on semble déjà entrevoir l'issue, Ai Morinaga a un peu plus de mal qu'auparavant à s'attarder sur ses personnages. Cela dit, il n'y avait sans doute plus grand chose à développer, si l'on excepte le personnage de Suzuki qui reste, jusqu'à présent, relativement creux et effacé, même s'il est le déclencheur de l'un des principaux évènements de ce tome. L'émotion est un peu moins présente, mais l'humour, lui, est toujours aussi efficace, et l'on sourit souvent face aux malheurs des personnages.

Un volume qui s'attarde surtout sur quelques personnages et prépare à merveille le terrain pour le grand final. Même si ce tome est un peu en dessous du précédent, le tout reste très bon, grâce aux grandes qualités narratives de Morinaga.

[Koiwai]

Tome 6:

Mister est redevenu humain, au grand désespoir de Yumiko qui cherche partout son chien jusqu'à l'épuisement. Une chance pour Reiichi de se rapprocher de celle qu'il aime... Y parviendra-t-il ?

Durant toute sa série, Ai Morinaga nous a offert des retournements de situations cocasses et imprévisibles, et pour le grand final de sa série, la mangaka ne change pas sa recette, pour notre plus grand plaisir !
Certes, la fin pourra sembler expéditive, mais jusqu'au bout, le ton reste le même. Rien n'est tout à fait clair quand on finit cette histoire qui se termine sur une énième cocasserie, et on appréciera beaucoup que Morinaga ne nous affuble pas d'une énième fin moralisatrice sur l'apparence à laquelle on s'était déjà plus ou moins préparé. Ici, au final, tous les personnages en prennent pour leur grade, et Morinaga joue à merveille sur leurs défauts. Ainsi, on retiendra de Yumiko qu'elle est une adorable cruchotte qui tombe amoureuse du premier garçon qui lui plaît (du premier moche venu, en somme), que Ran, extrêmement sensible face aux beaux garçons, redevient la folle furieuse que l'on connaît dès que l'objet de ses désirs redevient laid... sans oublier Omaé plus avant dans la série, ou même Blanche. Et au final, ce sont toujours les personnages masculins qui en pâtissent !

Un dernier tome un peu expéditif mais tout aussi délicieux que les précédents, et où le ton de la série n'est jamais trahi.
Dans cet ultime volume, vous pourrez également découvrir un chapitre bonus nous présentant les circonstances de la transformation de Mister en chien... Et là aussi, fous rires garantis.