Princess Princess
Par : Mikiyo Tsuda
Edité en France par Kami, au Japon par Shinshokan.
Paru pour la première fois au Japon en 2002, cette série (terminée) compte 5 tomes, et un tome bonus.
Tome 1 :Edité en France par Kami, au Japon par Shinshokan.
Paru pour la première fois au Japon en 2002, cette série (terminée) compte 5 tomes, et un tome bonus.
« Ton sourire doit avoir le calme et le charme paisible des reines, mais il doit être dominateur ! »
Résumé éditeur : Le lycée pour gaçons Fujimori est en effervescence, avec l'arrivée d'un nouvel élève en cours d'année. Mais pour l'intéressé, Tôru Kôno, cet enthousiasme parait exagéré. Il ne se doute pas qu'il est pressenti pour devenir une "princesse" : un de ces élèves qui doivent endosser un costume de fille dans les grandes occasions, pour apporter à leurs camarades ce charme féminin qui leur manque cruellement ... Découvrez la nouvelle romance lycéenne de Mikiyo Tsuda !
Avis : Le lycée Fujimori est exclusivement destiné à accueillir un carcan d’élèves masculins, afin de les voir s’épanouir et briller dans les études. Jusque là, rien d’original. Oui mais voilà, cet établissement abrite en son sein des garçons pas comme les autres qui, frustrés de tant d’abstinence dans un univers rempli de testostérone, se délectent de l’idée du conseil des élèves : instaurer des « princesses » dans le lycée. Lorsque Tôru arrive peu après la rentrée, il se voit d’office embarqué dans l’aventure et l’importante mission de satisfaire le manque de charme féminin et de douceur dans l’établissement. Ainsi, il retrouve Shihodani et Mikoto dans le groupe restreint des garçons aux traits un peu trop fins …
S’il est vrai que Mikiyo Tsuda ne va pas chercher bien loin en basant son histoire sur le travestissement, véritable passion des japonais(e)s, il n’en reste pas moins que Princess Princess n’est pas si banal que cela. L’idée de base est certes un peu légère (mais efficace), cependant le travail des protagonistes est tel que la pointe d’ennui redoutée ne se montre pas dans ce premier tome. Contrairement à certaines de ces autres œuvres (notamment celles parues sous son pseudo réservé aux Boy’s Love affichés, Taishi Zaou), la mangaka prend le temps d’exposer son histoire et ses personnages, ce qui est grandement apprécié. En plus, même si l’auteur s’est retenue de développer un amour charnel entre les personnages au profit d’une intense amitié, les sous entendus sont amusants et raviront les habitué(e)s.
En jouant la carte de la comédie sans conséquences, avec quelques pointes de drame ou de sérieux, l’auteur distingue bien ses héros, et, contre toute attente, en dépit des stéréotypes que l’on attendait. Ainsi, l’adolescent « persécuté » et chahuté par ses camarades (ici les autres princesses) n’est pas le héros, qui s’est rapidement fait une place de choix au sein du groupe, mais Mikoto. Tôru ressemble bien plus à Shihodani, et leur amitié semble être destinée à atteindre des sommets, malgré leurs disputes incessantes. Dommage que la personnalité de Tôru ne soit pas assez marquée au début … En arrière plan, des personnages comme Sakamoto-sama et Mikoto apportent à la bonne humeur qui se dégage du titre, au travers les quelques transformations en princesses des garçons (heureusement, pas trop fréquentes …), et une démarcation des caractères. Ici encore, Princess Princess se distingue des autres œuvres de Tsuda. Car si les décors restent (très) rares et le dessin des jeunes hommes (trop) androgyne, l’attention qu’elle porte à leurs attitudes et expressions réhausse le niveau, et les SD sont une véritable réussite !
En somme, un titre qui s’annonce prometteur malgré un manque d’originalité dans le scénario et des dessins peu authentiques, grâce aux personnages attachants et au comique omniprésent. Un manga léger, qui ne s’embarrasse pas en réflexions « inutiles » ou autres futilités, et qui atteint son but sans ciller. Dommage que l’édition ne soit pas à la hauteur. En effet, de nombreuses pages (toutes ?) sont coupées sur les côtés et vers le haut, ce qui a pour effet de cacher une partie du dessin ou de rendre les dialogues peu visibles. Mais un remerciement spécial pour les divagations de l’auteur en fin de volume, ainsi que pour les parodies (Prince Prince) sur la couverture intérieure.