Dernier soupir

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lovehina68
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Dernier soupir

Message non lu par lovehina68 » 23 avr. 2009, 13:53

Dernier soupir


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Présentation:
- Auteurs: Nobuyuki Isshiki / Mari Okazaki
- Editeur VF: Delcourt
- Editeur VO: Shueisha
- Prépublication: Business Jump
- Date de publication: Juillet 2007
- Nombre de volumes: 2 (en cours)



"Le nom de chacun a-t-il encore la moindre importance, maintenant?"
Yukari Ishii, une jeune fille qui sait sans contexte se servir de son corps, ne prend pas le soin de communiquer clairement les raisons de son suicide. C'est alors que Yoshio Yoshikawa, un ami à elle "bien allumé", décide de parcourir son répertoire de téléphone afin de découvrir des éléments qui puissent le guider vers les raisons de cette décision. On rencontre alors quelques connaissances. La petite sœur, Reiko, accompagne alors cet ami bien étrange, bien décidée à parcourir le passé de son aînée.
Sur fond de sexe, on découvre alors une Yukari assoiffée de désir, en demandant toujours plus. On assiste à des parties de plaisir, des jeux intimes et parfois vicieux, entre la jeune femme et Hajime Anzai, un amant d'un soir. Ce compagnon est alors le dernier avant la mort de Yukari. La petite sœur, quant à elle, embarquée dans toute cette danse folle, se soumet également aux désirs charnels, et c'est alors qu'elle devient malgré elle, l'espace de quelques instants, un jouet très convoité d'une ancienne collègue de travail de sa sœur. Les hôtesses ont plus d'un tour dans leur sac, à tel point, que même n'ayant pas forcément des penchants pour l'homosexualité, la jeune fille apprécie comme jamais ce moment intime, osé et sans retenue; chose qu'on ne partage normalement pas avec les inconnus.

Le sexe est tellement présent qu'on ne connaît certains personnages presque uniquement sur ce point-là. Les choses avancent peu, et il n'y a presque pas de place ici pour les sentiments. Les émotions, quant à elles, sont omniprésentes. On pleure l'être perdu, on crie son souhait de vengeance, on cherche à s'évader par le plaisir.
Le personnage de Yoshio Yoshikawa est vraiment amusant, et intriguant. Les dessins de Mari Okazaki le mettent magnifiquement en scène. Il est alors étrange, drôle, et pourtant si triste après la perte d'un être si cher.
Hajime Anzai, un homme qui, sans contexte, aime le sexe, essaie de saisir la moindre occasion afin d'assouvir ce désir qui semble constamment présent. Maintenant que Yukari n'est plus là, pourquoi ne pas tenter de conquérir "cette chère et tendre" petite sœur, même pour une seule nuit? Si celle-ci lui ressemble, elle est alors peut-être aussi habile qu'elle pour manier son corps.
Reiko, quant à elle, reste passive et silencieuse. Elle choisit de fuir lorsque la situation semble se gâter avec cette Sachi Andô. Cette dernière est alors comme une lionne face à sa proie. Sans pitié, elle se jette sur la jeune fille, la dévorant de toute part, n'en laissant aucun morceau. Une gazelle qui se fait dévorer, mais qui ne meurt pas dès les premiers instants, sent tous les effets de cet acte. Ici, Reiko, n'en perdra pas une miette. Faible, on ne peut alors que se laisser faire. Résister est inutile, car c'est la loi du plus fort qui règne ici. La seule force qui nous reste est là pour nous faire frissonner, nous donner des sensations qu'on n'avait peut-être jamais ressenties avec un homme. Cette délicatesse, alliée à la sauvagerie est comme un plat de nouilles qu'on s'empresse de terminer tellement l'appétit nous gagne, mais aussi, tellement cette chose est bonne. Peut-être que la jeune fille deviendra comme sa sœur. Peut-être qu'elle aussi y prend goût, à ne plus savoir s'en passer.

Voilà donc un premier tome érotique à souhait. Les dessins de Mari Okazaki collent très bien à chaque scène, à chaque petit détail. On rencontre des personnages esclaves de leurs désirs, mais toutefois, qui essaient de lutter afin de découvrir une vérité tant recherchée. Le scénario de Nobuyuki Isshiki est alors décousu, car il ne reste plus beaucoup de place pour les sentiments des personnages, leurs interrogations, et même parfois les dialogues. Voilà une chose bien dommageable, car imaginons un instant des personnalités bien plus développées et affirmées, cela aurait pu donner au final un premier tome vraiment alléchant.
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