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« Quand je suis en colère ou quand je suis triste, je me répète au fond de moi cette formule magique : Croque-pockle Croque-pockle ! »

Onko, orpheline depuis trois ans, vit avec ses sœurs Gumi et Suguri. C’est Suguri, l’aînée, qui veille au bien-être de ses cadettes, afin qu’elles ne manquent de rien. Elle et Onko sont très précoces en matière de compréhension amoureuse. C’est alors que Suguri, dix-huit ans, incarne grand-mère Anne-Marie et publie des leçons de vie, afin de subvenir aux besoins de tous. Onko a un rêve ; et pour cela, elle économise un maximum, afin de pouvoir le réaliser au plus vite, et ainsi, aider sa sœur. Elle épaule alors ses camarades de classe pour cent yens le conseil.
Mais tout bascule quand la souris de Gumi, la plus jeune des sœurs, s’échappe et arrive une énième fois chez la propriétaire. S’en est de trop, on ne veut plus de ces trois sœurs. Suguri, Onko et Gumi emménagent donc chez les Murata. A partir de ce moment, surprises et catastrophes garanties !


Croque-Pockle met en scène trois filles au caractère bien trempé, qui ne roulent pas sur l’or. L’argent est alors leur premier centre d’intérêt. On arrive très vite à cerner leurs ambitions. Malgré leur situation plus que préoccupante, l’auteur ne cherche pas à ce que le lecteur s’apitoie sur elles. Au contraire, ce sont des jeunes filles pleines de vie, qui nourrissent leurs rêves jour après jour. Les catastrophes s’enchaînent, les bêtises en tous genres, mais aussi la tendresse et l’amour sous tous les angles. Pour faire durer l’humour et l’incompréhension, Yumiko Igarashi use de quiproquos simples mais efficaces.
Son dessin, très reconnaissable, dégage toute la joie et le bonheur que chaque personnage a en lui. Même si certains sont mesquins et sournois à souhait, on ne peut qu’adorer l’ambiance qui règne ici. Ce premier tome est davantage basé sur le parcours des trois sœurs que sur les sentiments de chacun. Même si le côté sentimental a une grande part, il n’est toutefois pas central, et les scènes ne sont pas très romancées. Ici, on assiste davantage à du comique qu’à du dramatique.
Cependant, nous voilà bien vite séduits par cette Onko et son caractère hors du commun. Car celle-ci, même si elle est terre à terre, a son petit monde bien à elle. C’est alors qu’elle garde, comme souvenir de sa mère défunte, l’histoire de Koropockle, un dieu minuscule qui vit dans la végétation. Petite, elle bafouillait et l’appelait alors Croque-Pockle. Ce petit être imaginaire intervient alors dans sa pensée, et vient à son secours à chaque doute et angoisse de la jeune fille. Et quelle surprise lorsque l’on voit ce petit dieu, exactement comme Onko l’imaginait, sculpté des mains d’un beau garçon.
L’amour arrive petit à petit, et ne touche pas que l’héroïne. On assiste alors à des sentiments grandissants, mais aussi à la malice de certains amis mal intentionnés, et à un amoureux transi qui se démènera autant qu’il pourra pour protéger sa Onko adorée.

Voilà donc un premier tome plein de dynamisme et d’entrain. On lit avec grand plaisir les aventures de Onko, mais pas seulement. Car ses sœurs, et les autres personnages également, occupent une grande place tout aussi intéressante.

une série un peu trop rose bonbon et qui m'a écoeurée avant la fin.

Ce qui faisait le point fort d'autres titres de l'auteure, c'est le ressort dramatique qui est totalement absent de ce croque pockle. c'est mignon jusqu'au nunuche et bourré de visions angéliques de personnages qui m'ont pas du tout interessés. Dommage pour taifu qui comptait beaucoup sur Igarashi pour rehausser sa collection mais qui n'a pu acquerir que les moins bons titres de la mangaka.