Not ready ?! Sensei

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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NiDNiM
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Not ready ?! Sensei

Message non lu par NiDNiM » 13 janv. 2010, 21:37

Not ready ?! Sensei
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Murakami Hiroshi est un mangaka spécialisé dans le yaoi qui clame haut et fort son hétérosexualité. Il a d’ailleurs une petite amie mais il couche régulièrement avec d’autres hommes, allant même jusqu’à séduire son assistant. Au final, sa vie sexuelle est une peu décousue… à se demander s’il saura un jour ce ou plutôt qui qu’il veut !


Hiroshi est un mangaka endossant parfois le rôle d’assistant. Son domaine, le shonen ! Alors quand il se retrouve brusquement plongé dans le monde du shojo, et plus précisément du yaoi, c’est un sacré changement pour lui. Surtout que si presque toutes les filles du milieu adorent littéralement voir deux éphèbes en pleine étreinte, ce n’est pas forcément le cas d’Hiroshi, qui est bien hétéro. Manque de chance, un mangaka réputé dans ce domaine lui fait du gringue. Dans les premiers chapitres, on découvre alors le monde du manga mais aussi les relations qu’entretiennent auteurs, assistants, collègues et autres personnages. Tant est si bien que l’on se perd très facilement dans ce déluge de situations, de personnages et d’action. Ainsi, les premiers chapitres sont fastidieux et l’on ne profite absolument pas des personnalités d’Hiroshi ou de Kagura, qui ont pourtant parfois de bons côtés. De plus, comme à son habitude, Kazuma Kodaka introduit très rapidement des scènes érotiques, ce qui fait toujours partir son récit sur des bases instables. Mais cette fois ci, la phase de transition pendant laquelle le personnage principal a le temps de revenir sur tout ça afin d’y réfléchir est bien plus courte qu’on ne le pensait, ou alors entrecoupée de quelques écarts charnels pour satisfaire les yeux des lectrices. Cet aspect là du manga, ajouté à l’habitude récurrente de Kodaka de rendre tous ses personnages masculins gays, décrédibilise quelque peu le récit. Quelle petite amie accepterait que son compagnon couche plusieurs fois avec un homme sans le quitter dans l’instant ? Les causes de la rupture sont floues, et c’est apparemment plus le sentiment amoureux qui s’en va qui dérange Rumi, et pas le fait qu’elle ait été trompée. Enfin, Hiroshi même est trop inconstant et « je ferme les yeux en profitant » pour être réaliste. Mais c'est justement ça qui plait, et contre toute attente !

On l’aura compris, ce n’est pas le réalisme des personnalités qui tranche ici (quoi que les réactions des yaoistes soient assez naturelles), tant chaque personnage est plus ou moins dérangé, et ceci à tous les niveaux. Ceci dit, ce yaoi demeure très original. On sort de tout ce que l’on connaît déjà pour se retrouver face à des auteurs de mangas … Kodaka en profite alors pour passer une satire du monde dans lequel elle évolue. Celui des mangakas, impitoyable et rigoureux à l’extrême. Entre la pression, la fatigue, les rendus fréquents, la masse de travail à abattre, la nécessité de se distinguer et le moral qui ne suit pas toujours, l’auteur fait ici une bonne description d’un « métier » très prisé dans la société nipponne, où la concurrence est rude et où il faut toujours travailler plus. Elle fait le lien entre le manga et le yaoi en introduisant Hiroshi dans les histoires de Kagura, ce qui permet aux deux protagonistes de se rapprocher d’autant plus. Comme toujours, le couple le plus évident est rapidement formé et devient un décor du paysage, ce qui permet de ne jamais perdre le fil de la narration. Là où Kizuna se perdait parfois totalement en dehors du monde de la mafia, Not ready ?! Sensei conserve toujours un pied dans son histoire, et l’exploite correctement. L’auteur garde toutefois, et malgré le thème du manga, beaucoup de points communs avec sa série Kizuna. Hiroshi ressemble quelque peu à Kai, tandis que le couple formé par Ryo et Shinozaki est amené au cours de l’histoire puis exploité en fin de chapitre : tout à fait le profil de la précédente série de l’auteur. On se serait peut être passé du SM et des cosplays de Shinozaki, mais après tout cela sert son caractère qui diffère un peu de la norme en s’inscrivant dans un réel souci de plaire malgré son passé amoureux éphémère. Et puis cela sert un humour omniprésent, qui permet toujours d’alléger les pages en ne prenant que peu de choses au sérieux (à part le travail -et encore-, rien ne l’est vraiment).

Pour ce qui est du reste, les dessins suivent globalement bien l’évolution de l’histoire : assez médiocres au début, ils deviennent rapidement plus fins et agréables. Le trait de l’auteur prend un style plus doux, d’avantage esthétique. On sent que ses graphismes n’accrochent plus le papier mais filent sur lui, permettant à la deuxième partie du manga d’être réellement beau. Mis à part les yeux un peu trop exagérés d’Hiroshi, les personnages semblent beaucoup plus réalistes et ancrés dans une narration qui n’est pas saccadée par un dessin trop géométrique ou gênant pour l’œil. Bref, Kazuma Kodaka a fait de réels progrès et l’œuvre en elle-même en est le témoignage. Les expressions sont très claires, notamment grâce à la présence de nombreux SD qui ne gâchent en rien l’humour du récit. Pour ce qui est du yaoi, on en a pour son argent. Ce tome fait un peu moins de deux volumes normaux, il est donc logique que le prix en fasse de même. Mais la pilule passe obligatoirement mal quand la facture monte à deux chiffres au lieu d’un … Surtout que dans un grand tome au lieu de deux petits, il n’y a qu’une couverture … et pour le coup, même pas de pages couleurs ! Ceci dit, le visuel extérieur est sympathique. Mais par la finesse des pages, les quelques petites erreurs et les onomatopées non traduites, Tonkam ne brille pas particulièrement par sa qualité. Ni bon, ni mauvais, en somme. Tout comme ce manga un peu paradoxal, qui parvient à plaire mais décevra également de nombreux lecteurs. Objectivement, rien de transcendant mais il y a ce petit quelque chose qui fait que l’on passe un bon moment, et que même s’il est un peu gros, un one shot reste un one shot. A tester, une fois les premiers chapitres dépassés, ne serait ce que pour l’originalité du titre !
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Re: Not ready ?! Sensei

Message non lu par shun » 13 janv. 2010, 23:04

ça va être court mais bon, je dois juste dire que j'ai été déçu, je n'ai pas pu lire plus que 2 chapitres pourquoi ?

tout simplement car la mise en scène est très mauvaise, j'avais l'impression qu'il manquait des pages pour comprendre l'action... la page avant il est dans son coin, la page suivante il est sur lui et il ne réagis déjà plus, il manque cruelement de profondeur psychologique et de mise en scène clair.
j'ai l'impression de relire du kizuna en plus soft, ou ce même problème était déjà présent.
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Re: Not ready ?! Sensei

Message non lu par NiDNiM » 13 janv. 2010, 23:07

Oui le début du manga est clairement comme ça : il faut s'accrocher. Plus tard, ça s'améliore nettement et on peut alors profiter de la base du manga, à savoir justement le travail de mangaka. Et à la sauce yaoi, et bien ça prend plutôt bien quand on a pris le temps de passer la phase la plus lourde ...
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Re: Not ready ?! Sensei

Message non lu par Milith » 20 janv. 2010, 03:05

NiDim ! Est-ce qu'on achèterait les mêmes mangas :3?

Bref, Not Ready Sensei ? que j'ai acheté en même temps que Le Syndrome du Tournesol, qui a fait pleuré mon porte-monnaie, mais que j'attendais impatiemment, alléchée par la pub promo dans BexBoy. Je me suis dit : Wow !!! Kodaka a évolué dans son dessin, et en bien !

Autant dire que j'ai fait la tronche quand j'ai ouvert le manga ! J'ai aussi failli regretter mon achat au fur et à mesure de la lecture du premier chapitre : de grosses incohérences qui m'ont fait bugger, des persos qui se ressemblent ( au moins dans Kizuna on peut pas confondre blond et noir ), un scénario bancal. Mais ! un gros humour baka de situation qui a été salvateur, car j'accroche à ça. Ca à le don de me faire patienter efficacement jusqu'à ce qui se passe quelque chose. Le comportement de Hiroshi Murakami m'a fait penser à celui de Shuichi Shindo dans Gravitation ( en plus il a le même nom que la magaka x3 ).

Et puis il y a la page 227 qui arrive ( chapitre intitulé Not Ready Sensei 2 ), et là on se demande si c'est vraiment Kodaka qui a dessiné (j'ai du cherché pour bien m'assurer que c'était elle d'un bout à l'autre). Certes depuis le début le dessin a évolué en quelque chose de plus actuel, plus rond, plus fin. Mais le changement est drastique ! Hiroshi est plus féminin, Tsubaki fait moins fofolle et plus grand seme comme on les aime, et la copine d'Hiroshi a la coiffure moins ... volumineuse et carrée, ... enfin bref tout le monde change et se précise, et c'est cool :D. Là j'ai vraiment pris mon pied en lisant, j'ai ris, j'ai eu du gros fan service ( merciiiii *_* ), et y'a de 'humour. Ce qui manque un peu dans Kizuna à mon humble avis.

Par contre, j'ai eu du mal avec l'expression unique de l'éditrice d'Hiroshi. C'est quoi ces yeux?

Donc espérons que Kodaka nous fasse le plaisir d'en sortir pleins des comme ça.
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Re: Not ready ?! Sensei

Message non lu par NiDNiM » 20 janv. 2010, 11:52

Milith a écrit :NiDim ! Est-ce qu'on achèterait les mêmes mangas :3?
Je me suis demandé aussi, un court instant. Il y aurait des variantes ? XD Mais bon on est d'accord que le dessin se transforme complètement, est que le début est pas terrible :mrgreen: Au final je te rejoins quand même, hein : les premiers chapitres sont indigestes, le reste gagne en humour et en intérêt petit à petit.
Le comportement de Hiroshi Murakami m'a fait penser à celui de Shuichi Shindo dans Gravitation
Et ce n'est pas un compliment, à mon avis ^^'
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