Library Wars - Love & War

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 05 juin 2012, 19:14

Tome 8:

Alors qu'elle est toujours accusée de dissimulation de matériel littéraire, Iku est contactée par Satoshi, frère aîné de Tezuka pour des raisons obscures, qui inquiètent Dojo, d'autant que selon Tezuka, il est fort probable que son frère aîné soit à l'origine des malheurs de notre héroïne...

Via la rencontre entre Iku et Satoshi Tezuka, l'heure est venue de découvrir plus en profondeur les desseins de ce dernier. Une nouvelle faction, la bibli-avenir, est ainsi présentée, ses ambitions politiques étant expliquées clairement. Après avoir vu Dojo voler une énième fois à son secours, Iku a de nouveau des doutes, tant il reflète par instants le prince de son adolescence.

Les choses bougent dans la première partie de ce huitième tome, puisque le personnage apparu au précédent tome qu'est Satoshi prend tout son sens, vient expliquer certains événements récents, amène une nouvelle force dans le récit, intrigue quant à sa façon de se comporter puisqu'il est prêt à tout pour arriver à ses fins, et, surtout, enclenche plusieurs évolutions dans l'histoire, du côté de la relation de Shibasaki avec Asahina, puis en conséquence de cette même Shibasaki avec Tezuka.
Mais le principal coup de théâtre reste sans doute la révélation jetée à la figure d'Iku, comme quoi Dojo est bel et bien son prince ! Un élément fortement bienvenue tant l'aspect sentimental de la série avait tendance à s'enliser, mais il est toutefois dommage que Kiiro Yumi ne fasse pas évoluer un peu plus concrètement les choses, en tout cas plus que les interrogations assez basiques d'Iku, qui occupent quasiment toute la suite du volume.

Après 130 pages connaissant des hauts et de vrais changements avant de s'enfoncer un peu trop dans les interrogations sentimentales, le volume se conclut sur un dernier chapitre remettant en avant Marié, via une histoire dont on attend de voir les tenants et aboutissants. La toute fin du tome, quant à elle, ampute une nouvelle fois l'histoire principale au profit de deux side stories sympathiques mais n'amenant rien de nouveau.

Un brin déséquilibré entre les évolutions de sa première partie et les questionnements poussifs d'Iku dans la deuxième, ce huitième volume a au moins le mérite de faire avancer un peu certaines choses et d'être agréable à parcourir.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 23 janv. 2013, 22:18

Tome 9 :

Plutôt intrigante, l'histoire de Marié et du pervers de la bibliothèque se voit finalement expédiée rapidement, sans qu'il ne s'en dégage grand chose.
S'en suit une nouvelle partie, qui occupe la majeure partie de ce tome, et qui est centrée sur l'examen de promotion des agents de 1ère classe. Iku, Shibasaki et Tezuka sont donc de la partie et doivent en découdre avec une épreuve théorique et une épreuve pratique. Et tandis qu'Iku a de quoi s'inquiéter quant à la théorie, c'est la pratique qui risque de faire échouer Tezuka, le sujet de cette session d'examens ne lui allant pas du tout : la lecture d'un livre d'images à des enfants !

Ainsi suit-on pendant la majeure partie du tome un examen qui ne crée aucune surprise, les révisions de nos héros étant autant d'occasions de conforter des choses déjà vues, à commencer par un Dojo qui prend soin d'Iku, s'applique à la faire réviser pour qu'elle réussisse l'examen théorique, et s'inquiète quand elle décide de préparer l'examen pratique à sa manière, pour un résultat qui confirme qu'elle est désormais digne de confiance. De son côté, le problème de Tezuka vis-à-vis des enfants fait plus office de running gag bouche-trou qu'autre chose, malheureusement, et le tout s'achève sans surprise. Sans qu'on n'en retienne grand chose, hormis les éternels questionnements d'Iku vis-à-vis de Dojo, dont elle sait désormais qu'il est son prince. Mais si vous vous attendiez à ce que cette prise de conscience fasse réellement évoluer quelque chose dans la série, vous risquez de retomber de haut, car il n'en est rien, notre héroïne continuant tout simplement de s'interroger, mais d'une autre manière.

Enfin, la dernière partie du volume revient sur des choses plus intéressantes, le travail de la journaliste du magazine Temps Nouveaux trouvant un obstacle dans l'une des nombreuses règles idiotes de la loi d'amélioration. Le déroulement est convenu, mais le problème est clairement présenté, et pourrait amorcer une vraie évolution dans le prochain volume. Du moins l'espère-t-on, car après 9 tomes, il serait temps.

Dans les faits, on ne s'ennuie pas, car le caractère des personnages amène toujours de bons moments (l'examen pratique de Shibasaki est très drôle, par exemple). Mais ces caractères qui tournent en rond et l'absence de vraies évolutions des histoires de coeur et de la lutte contre la loi d'amélioration tendent de plus en plus à lasser, d'autant que beaucoup d'événements de ce neuvième tome font très "bouche-trou".
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 06 nov. 2014, 20:36

Tome 10 :

Attendu pendant très longtemps à cause de son rythme de parution très lent, le dixième volume de Library Wars est enfin sorti, et nous replonge très facilement dans son intrigue, où l'on retrouve nos héros à une période charnière, puisque, pour la première fois, des gens du peuple se sont soulevés contre la loi de censure afin de réhabiliter le mot "coiffeur" ! Rapide, ce passage est avant tout l'occasion de consolider certaines évolution de certains personnages, à commencer par Iku bien sûr, dont les doutes sont toujours estompés par Dojo, mais c'est surtout Tezuka qui change, évoluant un peu dans son lien avec Shibasaki et dans sa relation houleuse avec son frère Satoshi.

Dans une ambiance propice à la lutte contre le comité d'amélioration, la mission suivante s'annonce importante, d'autant qu'elle est d'envergure : pour protéger une exposition d'art devant se tenir dans la préfecture d'Ibaraki et ayant pour pièce maîtresse une oeuvre s'opposant à la loi d'amélioration, Iku, Genda, Dojo et les autres doivent se rendre sur les lieux, mais la situation sur place va le clouer sur place : les forces armées y sont reléguées au dernier rang de l'échelle depuis l'arrivée au poste de directrice d'un femme trop pacifiste. Les groupes pacifistes et les bibliothécaires font régner leur loi au point de harceler les corps armés, et si les hommes emmenés par le colossal Genda n'ont pas grand chose à craindre, Iku, seule fille du groupe, devient la cible privilégiée des bibliothécaires...

Avant le conflit pour protéger l'exposition d'art, c'est donc un conflit interne qui attend Iku et les autres, le système anti-violence mis en place par la directrice à Mito prenant plaisir à dévaloriser les corps armés. Mais que ce soit du côté de Genda qui impose très vite sa façon d'être, ou chez Iku qui conserve son caractère, pas question de se laisser marcher sur les pieds ! Les épreuves liées à ce conflit interne sont en réalité assez basiques et vite passées en revue, on peut par exemple regretter de ne pas suivre un peu plus les agissements de Genda ou de ne pas voir un peu plus en avant les compagnes d'infortune d'Iku, cela dit ça a le mérite de ne pas traîner inutilement, et de faire ressortir l'essentiel, à savoir les évolutions marquantes d'Iku, qui assume encore un peu plus ses sentiments pour un Dojo toujours là pour elle, remarque la prévenance de son amie Shibasaki, prend conscience de sa petite part de méchanceté, puis se confronte enfin à ses parents dans un passage bref mais joliment tourné et très touchant.

En somme, les rebondissements sont une nouvelle fois un peu simples, mais là où l'on reprochait souvent le manque d'évolution concrète des personnages, cette fois-ci on en a un peu plus, et de façon convaincante. La lecture est plaisante, et en profite pour bien contextualiser l'arc à Ibaraki, qui s'annonce passionnant dans le prochain tome.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 24 avr. 2015, 11:32

Tome 11 :

Pour défendre l'oeuvre "La liberté qui est dans le viseur du comité de censure, Iku et les autres s'apprêtent à affronter l'ennemi jusqu'à l'ouverture, à 9h, de l'exposition préfectorale d'Ibaraki ! Après avoir fait connaissance avec les alliés de Mito et découvert les injustices et luttes de pouvoir qui y règnent, notre héroïne va devoir combattre vaillamment lors d'un affrontement dont les conséquences iront bien plus loin que ce qu'elle aurait pu imaginer...

Dans un affrontement qui a le mérite de ne pas s'éterniser, Kiiro Yumi s'applique à faire ressortir l'essentiel : les progrès de Tezuka, l'inexpérience un peu handicapante des agents de Mito avant que ceux-ci ne dévoilent leur utilité, le choix du sous-commandant Yokota de Mito... pour un résultat qui sait être prenant, et qui l'est d'autant plus quand la situation s'aggrave encore, les force pro-censure repoussant les limites de la violence en brisant la loi du "tirer sans tuer"... Face à la situation, Iku devra se montrer forte, insistant pour assister à cet horrible spectacle avec Dojo, et tirant pour la première fois de sa vie sur des hommes. Sa réaction est sans appel, mais heureusement Dojo est toujours là pour la soutenir.

C'est néanmoins l'issue de ce conflit très intéressant qui révèlera le plus de richesses, entre la confrontation houleuse contre le groupe "résistance pacifique" qui manque de mettre Iku hors d'elle, la vérité sur ce groupe, les actes de la directrice, et le sens du sacrifice d'un capitaine Genda plus charismatique et fort que jamais... au risque d'en payer le prix cher. Tout en entretenant le suspense, Kiiro Yumi n'a ici pas son pareil pour faire ressortir les évolutions et les valeurs de ceux qui se battent pour la liberté de l'art, et l'auteur va encore plus loin via les conséquences plus lointaines que cet affrontement a. On pense bien sûr aux évolutions des relations Tezuka/Shibasaki (difficile) et Iku/Dojo (qui continue d'aller dans le bon sens, Dojo ne cherchant même plus d'excuses quand il veut suivre Iku, et se montrant plus tendre avec elle), mais on pense surtout au choix fait par le commandant Inamine, qui tourne une page avec émotion dans la série.

Ajoutons à cela la petite side story plus légère et amusante où Iku laisse courir ses fantasmes, et on obtient un volume rondement mené, riche autant au niveau des relations qu'au niveau du développement des personnages et du conflit contre la censure. la série est bel et bien repartie de plus belle depuis deux volumes.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 30 sept. 2015, 08:51

Tome 12 :

Après ce qu'ils viennent de vivre, nos héros pensent enfin pouvoir passer quelques instants plus tranquilles, à commencer par Iku qui a enfin rendez-vous avec Dojo pour boire la camomille dont ils avaient parlé ! Forcément, ce rendez-vous met la jeune femme dans tous ses états, et elle a à coeur de se vêtir de façon plus féminine !
Tout cela dans un début de tome qui est bien mignon, mais qui frustre, car après les récents événements on pensait que la relation entre Iku et Dojo avait bougé plus que ça. En réalité, ce n'est pas le cas : ils ont beau avoir un rendez-vous, nos deux héros cherchent surtout à éviter que celui-ci paraisse vraiment galant. Dojo est légèrement plus entreprenant, plus clair dans ses sentiments, mais ne l'avoue jamais clairement. Quant à Iku, même si elle se met en mode girly, elle se complaît encore et toujours dans son incapacité à aller de l'avant, en se persuadant constamment qu'il ne s'agit pas d'un rendez-vous amoureux.
Au final, après un tome 11 qui laissait de forts espoirs, on a une nouvelle fois l'impression que l'aspect sentimental de la série fait du surplace, voire qu'il refait un pas en arrière.

Un constat frustrant qui se fait vite voler la vedette par de nouveaux événements : Toma, un romancier à succès adulé par Dojo, est pris pour cible par les sbires du comité d'amélioration, car de récents actes terroriste sur une centrale nucléaire rappellent beaucoup les événements très précis de l'un de ses romans... Pour protéger l'écrivain, le Corps des bibliothécaires va devoir repasser à l'action !
Enfin, ça, c'est vite dit, car concrètement, il n'y aura pas de réelles scènes d'action dans ce tome, mais plutôt une phase de relooking de Toma un peu amusante et qui continue d'offrir des scènes répétitives sur les tourments sentimentaux d'Iku, puis une phase de protection de l'écrivain plutôt basique et peu détaillée, car celle-ci aura surtout une autre utilité : prendre au piège Bibli-Avenir, le groupe mené par Satoshi, le grand frère de Tezuka. Et qu'on se le dise, c'est bien cette partie-là qui relance pleinement l'intérêt du volume !

Le Corps des bibliothécaires et Bibli-Avenir ont beau avoir des objectifs identiques, leurs méthodes pour y parvenir sont radicalement différentes, au grand dam d'un Tezuka torturé depuis toujours par Satoshi, dont il exècre les actes mais pour lequel il ne peut pourtant pas renier un certain amour fraternel. De ce côté-là, la situation est enfin amenée à évoluer, notamment grâce à une Shibasaki pleinement sur le devant de la scène. La séduisante jeune femme n'a pas que son charme pour elle, mais aussi une langue bien pendue ! Et si l'on apprécie de voir la situation évoluer du côté de Bibli-Avenir, on aime également la façon dont se débloque enfin l'une des possibles relations sentimentales de la série, au fil de quelques pages assez intenses, de quelques gestes audacieux, faits sur le moment et qui en disent long. Prenez-en de la graine, Dojo et Iku !
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 07 avr. 2016, 16:57

Tome 13 :

Toujours menacé par les Services Spéciaux d'Amélioration, le romancier Toma, sous la garde du Corps des bibliothécaires, a trouvé refuge au sein même du domicile de l'ancien commandant Inamine. Mais lorsque l'ennemi prend mystérieusement connaissance de la cachette, Dojo et Iku doivent préparer en vitesse la fuite de Toma... Cela n'est que le point de départ d'une nouvelle tournure pour lutter contre le Comité d'Amélioration et sa censure, car après cette fuite, un nouveau plan émergé : utiliser les médias et l'aide de Satoshi Tezuka afin d'éveiller chez le peuple la conscience que leur liberté d'expression est en danger !

Ce treizième et antépénultième volume de la série semble être celui qui enclenche bel et bien la dernière ligne droite de la lutte contre la Loi d'amélioration, et cela en exploitant comme il se doit l'affaire Toma qui, auparavant, apparaissait un peu trop lisse. Ce n'est désormais plus le cas, car on peut dire qu'ici les choses s'intensifient avec une redoutable efficacité, grâce à un récit qui reste clair dans ses évolutions.
Ainsi, en s'en prenant violemment à Toma, les Services Spéciaux d'Amélioration ne savent pas encore que cette situation risque fort de se retourner contre eux, dès lors que se met en place le plan de nos héros visant à se servir des médias. En résulte un tome qui, en plus d'amener une certaine tension autour de la fuite et des actes de plus en plus répressifs des partisans de la Loi d'amélioration, explique à merveille et avec une certaine simplicité les enjeux qui se dressent autour de l'affaire Toma : Kiiro Yumi met bien en lumière le principe de relais des médias, l'impact que peut avoir un grand média comme la télé sur le peuple, et l'importance d'agir avant que cette censure ne devienne de plus en plus répressive. En toile de fond, les problèmes de liberté liés à la loi antiterroriste, l'atteinte constitutionnelle à la liberté d'expression, ou encore l'endormissement du peuple par les médias et les hautes instances, sont autant d'éléments qui sont évoqués avec clarté et suffisamment de réalisme et qui trouvent un fort écho dans nos sociétés contemporaines. Et même si rien n'est simple que que l'affaire Toma prend à nouveau une tournure critique au tribunal, pas question pour le GIB de lâcher, car cela signifierait laisser la porte ouverte à des possibles répressions encore plus terribles.
Egalement, on ne peut peut qu'apprécier de revoir des personnages comme ce cher Genda ou Inamine dont le rôle reste important, et de constater la prise d'importance de Satoshi Tezuka, dont le rôle a été bien préparé précédemment.

Le récit avance donc très bien et avec une admirable clarté et beaucoup d'intelligence, le rythme et la tension savent se faire présents... Mais que celles et ceux qui apprécient également la part de romance de la série se rassurent : celle-ci n'est pas publiée ici, et s'offre de très jolis instants. On retient évidemment les quelques moments émotionnellement forts pour Iku face à Dojo, notamment lors de la petite scène de mains dans le container qui est joliment mise en scène. Et même si l'on pourrait à nouveau regretter le surplace que font leurs sentiments depuis beaucoup trop longtemps, et encore plus certaines ficelles totalement vues et revues qui agacent (Tezuka qui intervient juste quand Iku allait prendre les devants envers Dojo, notamment), Kiiro Yumi a cette fois-ci le mérite de ne pas rallonger la sauce, et même d'instaurer quelques notes d'humour réussies dans la relation entre ces deux-là (Iku qui émet une brillante idée, qui l'eut cru !). N'oublions pas non plus le petit passage adorable sur Komaki et Marié, ainsi que les quelques tourments de Tezuka vis-à-vis de Shibasaki et de son frère, et l'on obtient un résultat savamment équilibré.

A deux tomes de la fin, la série entame donc sa dernière ligne droite avec réussite.
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