Library Wars - Love & War

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 07 juin 2010, 16:36

Library Wars - Love & War
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La fiche sur Manga-news


Tome 1:

A l'origine de Library Wars - Love & War, on retrouve une série de romans éponymes de Hiro Arikawa, dont le succès fut si grand au pays du soleil levant qu'ils ne tarderont plus à paraître en France, également aux éditions Glénat. Pour parfaire le tout, notons que les romans connaissent également une adaptation en manga de style shônen. Peut-être aurons-nous la chance de voir un jour cette version sortir aussi en France, mais en attendant, c'est la version shôjo que nous propose l'éditeur grenoblois.

Nous sommes au Japon, dans un futur où le gouvernement a adopté une "Loi d'Amélioration des Médias", qui a en réalité pour but de renforcer le contrôle des différents supports culturels. Et la principale cible de cette loi s'avère être le milieu littéraire, puisqu'une véritable chasse aux livres débute, l'armée étant mise à profit pour exercer une forte censure des livres en n'hésitant pas à détruire les ouvrages jugés non conformes aux valeurs de l'ordre public et de la patrie.
Face à cette terrible répression, les bibliothèques ont fini par se fédérer, et ont créé un véritable corps militaire pour défendre les livres. Par admiration pour l'un des membres de ce corps des Bibliothécaires, qui a défendu une fois par le passé son statut de lectrice, mais dont elle ne se rappelle malheureusement pas le visage, Iku Kasahara rêve d'intégrer ce corps de lutte et suit une formation dans ce but. Mais en lieu et place du prince charmant qui l'a autrefois sauvée, elle se retrouve avec Dojo, un instructeur impitoyable qui la fait tourner en bourrique !

C'est ainsi que débute Love & War. En inscrivant son histoire sur un futur réaliste vers lequel notre réalité a de plus en plus tendance à se pencher, le romancier Hiro Arikawa nous propose un synopsis de base d'anticipation visionnaire et pertinent, et de ce fait, on est particulièrement curieux de voir comment un shôjo va aborder une telle intrigue. Mais si, dans le genre seinen, le récit aurait pu s'inscrire directement aux côté de récits d'anticipation sombres à la Ikigami, ne nous leurrons pas: ici, nous avons bel et bien affaire à un shôjo. Et pourtant, dans l'univers-même des shôjo parus en France, qui se cantonnent souvent aux romances adolescentes, Love & War, de par ce sujet de base, parvient sans le moindre mal à se démarquer.

Malgré tout, impossible de cacher le côté shôjo de la chose, à commencer par le fait que notre héroïne ait décidé d'intégrer le corps des Bibliothécaires par admiration pour un prince charmant qu'elle n'a vu qu'une fois et dont elle se souvient à peine. Egalement, on devine facilement, et ce dès le départ, l'apparition de sentiments naissants entre la demoiselle et son terrible instructeur bien loin d'être si mauvais que ça. Et Iku de s'interroger régulièrement sur les réactions de Dojo, qui, tout au long de ce premier volume, ne cesse de cacher sous des paroles acérées et un air bourru son côté très protecteur, qui laisse deviner une véritable attirance, envers notre héroïne. "Est-il bon ou mauvais avec moi ? Je peine à le cerner...", voici une phrase qui pourrait facilement cerner le dilemme d'Iku face à cet instructeur.
Dès lors, quiconque n'est pas amateur de shôjo aurait pu avoir peur d'être facilement irrité par cet aspect de l'oeuvre. C'est sans compter sur le talent de la mangaka, Kiiro Yumi, qui nous offre un très bon travail pour ce qui est ici le tout premier volume relié de sa carrière.

Régulièrement, à travers cette naissance de sentiments, ce début de "je t'aime moi non plus", l'ensemble fleure bon le shôjo, certes, mais le tout est habilement masqué sous une grande dose d'humour, un humour qui fait facilement mouche, et ce dès les premières pages. Dès le début, Kiiro Yumi donne le ton, en nous présentant d'emblée en la personne d'Iku une héroïne haute en couleurs. Toujours dynamique, la demoiselle dévoile rapidement une personnalité colérique amusante qui ne manque pas d'éclater sans cesse à travers ses nombreuses prises de bec avec Dojo. Assez éloignée des héroïnes un peu niaises ou cruches que l'on peut voir si souvent dans ce genre d'oeuvre, Iku, un brin garçon manqué, affiche d'emblée toute sa franchise, fait preuve d'une détermination à toute épreuve, agit toujours avant de réfléchir, ce qui a tendance à provoquer des catastrophes et à lui causer des problèmes qui lui valent souvent d'être traitée de crétine, mais elle parvient toujours à retomber sur ses pieds grâce à sa volonté d'aller de l'avant. Caractérielle, omniprésente, dotée d'une vraie personnalité, Iku est une héroïne comme on aime en voir.
A côté de ça, Dojo est évidemment l'autre personnage fort de ce premier tome. En apparence bourru et impitoyable, il affiche régulièrement une image de lui plus nuancée, et si l'on devine facilement comment il va évoluer, on a hâte de voir comment la mangaka va continuer d'exploiter ce personnage.
En ce qui concerne les autres protagonistes présentés dans ce volume, si l'on excepte un Tezuka qui devrait, lui aussi, rapidement évoluer, tous les autres personnages restent assez effacés, mais devraient rapidement gagner en intérêt.

Mais au beau milieu de tout ceci, le point qui intrigue le plus reste bien évidemment ce scénario de base prometteur. Un constat s'impose: le fond de ce synopsis d'anticipation est encore peu exploité. Néanmoins, ce premier tome pose de manière efficace les bases de l'histoire, en expliquant succinctement (peut-être aussi de manière légèrement confuse) comment la situation a évolué, du vote de la "Loi d'Amélioration des Médias" à la situation actuelle, en passant par la création du corps des Bibliothécaires, pour lequel nous découvrirons les principales instances et l'organisation hiérarchique. Ainsi, pendant que nous suivons la formation d'Iku, les grandes lignes sont posées, et à présent, on attend de la suite qu'elle approfondisse les choses.

D'un point de vue visuel, on reste sur une très bonne impression. Assez standard mais précis et très expressif, le coup de crayon offre de nombreux passages amusants, portés par les bouilles bourrées de caractère d'Iku et Dojo. On signalera que les allergiques aux dessins typés shôjo pourraient être ici convaincus par des dessins qui, s'ils restent assez fins, évitent les principaux écueils du genre, le trait parfois assez appuyé de l'auteure évoquant même par instants quelque chose de plus masculin. Quant à la narration, elle ne laisse aucun temps mort, le tout est très dynamique, et après des premières pages légèrement poussives, ce qui est dû au fait que le ton soit donné dès le départ et que l'on soit projeté directement dans l'intrigue, on se laisse facilement happer par le récit. Et ce malgré quelques passages un brin confus, à l'image des très peu nombreuses et très courtes véritables scènes d'action. Au final, on reste sur l'impression d'avoir affaire à quelque chose de légèrement hybride visuellement parlant, ancré dans le genre shôjo sans y être étouffé, et flirtant à plusieurs reprises avec un style plus typé shônen, ce qui pourrait séduire un large public. Au final, on se dit que le sous-titre "Love & War", que cette juxtaposition de deux termes antagonistes correspond bien à l'univers du manga.

Très énergique, assez frais et léger, drôle, porté par un duo de héros assez hauts en couleurs, et assez original dans l'univers des shôjo parus en France, ce premier volume de Love & War se révèle fort agréable à suivre et est susceptible d'intéresser aussi bien un public féminin que masculin, à condition de ne pas être hermétique à 100% au genre shôjo. Les grandes lignes de l'intrigue sont posées, le tout ne demande qu'à être approfondi, et à présent, toutes les cartes sont entre les mains de Kiiro Yumi pour que l'on ait droit à une suite à la hauteur de nos attentes.

Du côté de cette édition française, Glénat nous offre un travail de bonne facture. L'impression et le lettrage restent corrects, et malgré quelques coquilles et tournures de phrases lourdes, la traduction colle bien aux caractères des différents personnages, et contribue à rendre la lecture plus dynamique.
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Tsumikitty
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Tsumikitty » 07 juin 2010, 19:03

J'ai connu Library War par son adaptation en animé il y a quelques années, original car (je reprend ton terme Kowai, bien trouvé ^^), hybride, ni trop shôjo, ni trop shônen, et quoi qu'il arrive, drôle et accrocheur. C'est donc avec surprise et plaisir que je vois arriver le manga en France (étant tout aussi surprise d'apprendre qu'il existe une version shônen... avec les romans, l'animé, les deux mangas, ils n'ont pas saturé les japonais? :shock: ).
Les deux oeuvres sont très semblables, c'est toujours un plaisir de suivre Iku dans ses aventures. L'avantage du manga, c'est que la base est plus claire: je n'avais rien compris au problème des médias et au pourquoi tout ce joyeux monde se tappe légalement dessus (mais peut-être que c'est plus du au fait que je re-découvre l'histoire qu'à une mise en scène narrative vraiment nette?). Le petit point négatif c'est que la différence de taille entre Iku et Dojo n'est pas aussi évidente que dans l'animé dans lequel on a le droit à pas mal de scènes comiques là dessus (un peu à la Lovely Complex). M'enfin, ça reste marrant alors on ne va pas chippoter ^_^.
J'ai hâte de voir comment le manga va progresser et s'il ira plus loin que l'animé (qui n'allait pas très loin) et surtout, avoir plus d'informations sur tout ce système futuriste assez effrayant (ça m'a un peu choqué qu'alors qu'il y a une telle censure, la société continue à vivre "normalement", ce genre d'acte devrait plutôt avoir tendance à provoquer une levée d'armes, ça ne devrait pas durer...).
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Koiwai
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 29 août 2010, 21:45

Tome 2:

Affectée au GIB, Iku continue son entraînement, en "concurrence" avec Tezuka, et sans cesse reprise gentiment ou pas par Dojo. La situation ne semble donc pas changer entre les différents personnages, jusqu'à ce que la bibliothèque subisse une attaque armée orchestrée par le Comité d'Amélioration, et dans laquelle pourrait bien être impliqué Toba, le directeur remplaçant...

L'heure est donc venue pour Iku de faire face à sa première véritable attaque sur le terrain, et le moins que l'on puisse dire, c'est que pour une première, notre héroïne conserve tout ce qui fait son charme: face à la situation, elle n'hésite pas à foncer, à se jeter littéralement dans la gueule du loup pour sauver des livres et rester fidèle à ses convictions. Mais à côté de ça, cette franchise et ce côté tête brûlée, cumulés à son manque d'expérience, lui jouent une nouvelle fois quelques tours qui lui vaudront d'être sauvée par un Dojo qui la reprendra à nouveau à sa manière, mélangeant quelques discrets compliments dans un discours négatif, ce qui, comme toujours, ne manquera pas de déstabiliser notre héroïne.
Cette attaque marque également le premier gros passage d'action du manga, et de ce côté-là, les dessins de Kiiro Yumi ne s'en sortent pas mal du tout pour un shôjo: ici, pas de longues scènes détaillées, mais plutôt des cases allant à l'essentiel, aux plans largement suffisants pour nous permettre de suivre sans être perdus les différentes étapes de l'affrontement. En ressort un passage d'action loin d'être bluffant visuellement, mais qui a le mérite d'être très dynamique et de ne pas s'éterniser.

Après cette attaque, une toute autre épreuve attend Iku: Tezuka, à qui l'on a dit qu'il devait à tout prix chercher à se rapprocher de sa partenaire, ne trouve donc rien de mieux que de demander à notre héroïne de sortir avec lui ! N'ayant pas l'habitude des hommes, Iku ne sait comment réagir, alors même que Tezuka, après cette déclaration, conserve sa placidité habituelle... On se retrouve donc avec une histoire sentimentale dont on a peur qu'elle prenne une place trop importante, mais il n'en est rien. Celle-ci est en toile de fond, reste assez artificielle, posséde d'ailleurs une conclusion plus humoristique qu'autre chose, et permet surtout d'observer les réactions (ou le manque de réactions) d'Iku et de Dojo face à cela, ce qui ne manque pas d'amuser alors même que les autres personnages et probablement les lecteurs les voient déjà ensemble, même si eux restent cantonnés sur leurs positions. Du côté des sentiments, l'ensemble reste donc, à peu de choses près, sur les mêmes bases que dans le premier tome, le lecteur voyant juste les divers rebondissements de ce côté-là comme un moyen d'observer un peu plus la relation de "je t'aime moi non plus" entre Iku et Dojo.

La suite du volume est avant tout focalisée sur ce que l'on espérait: un approfondissement, petit à petit, du background du scénario. Ainsi, ce tome sera l'occasion d'en apprendre plus sur les origines de la prise d'ampleur du Corps des Bibliothécaires, et sur le passé du commandant Inamine, grand homme de convictions, à travers des révélations sur le drame qui eut lieu 20 ans auparavant et qui fut appelé la "Tragédie d'Hino". Nous verrons également, à travers ces révélations, jusqu'à quelles horreurs peuvent aller les pressions contre les défenseurs des livres. Nous serons également amenés à entrevoir d'autres moyens de pression, notamment à travers les médias et le pouvoir de manipulation qu'ils peuvent avoir sur la population, pourront apprécier un vague approfondissement des intérêts des trois principales forces que sont le Comité d'Amélioration, la Commission scolaire et le Corps des Bibliothécaires, et découvriront que même au sein de ce dernier, il existe deux factions bien différentes: ceux qui pensent que leurs convictions et leur indépendance passent avant tout, et ceux qui sont convaincus qu'ils devraient passer sous le contrôle du Gouvernement Central.

Après un premier volume d'introduction qui donnait déjà bien le ton, ce deuxième tome accomplit parfaitement ce que l'on attendait de lui, en apportant de l'action, un approfondissement de l'univers de la série, et en tissant en toile de fond des histoires sentimentales encore très primaires, mais pas désagréables. Le mélange est très bien dosé, d'autant que le dynamisme et l'humour sont toujours là, et que la plupart des personnages continuent de percer et de gagner en charisme de par leurs caractères et les convictions qu'ils affichent. Après deux volumes, on peut dire que Library Wars - Love & War apporte un petit vent de fraîcheur dans l'univers des shôjo parus en France, trop souvent cantonnés aux romances lycéennes.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Audrey49000 » 31 août 2010, 15:22

Je viens de finir la version animée. J'espère que ce sera un peu plus approfondi, mais avec une parution correcte ! parce qu'un tome tous les six mois, façon Nana, ça risque de vite sembler long -et ça le sera ! C'est le problème quand on rejoint le rythme au Japon, je sais. Grosse contradiction de ma part, j'aimerais aussi savoir où ils en sont là-bas !!! une ode à la réflexion et sur les libertés ! j'aurais préféré étudier ça au lieu de Platon ou Kant en philo au lycée... :D
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 28 nov. 2010, 16:02

Tome 3:

En cherchant à venir en aide a deux enfants s'opposant à la volonté des adultes de limiter encore un peu plus les lectures qui leur sont accessibles, Iku et les autres s'engagent dans un nouvel affrontement, plus oratoire que physique, au cours duquel la mangaka Kiiro Yumi parvient à faire passer un petit message bienvenu sur le sujet, bien qu'assez limité.
Ce tome voit également notre héroïne se poser de plus en plus de questions concernant Dojo, qu'elle décide de prendre un peu plus comme exemple. Mais à cause de leur maladresse respective, Dojo s'en prenant au prince charmant de l'enfance d'Iku et notre héroïne blessant indirectement et involontairement son supérieur, nos deux héros se retrouvent à nouveau plus ou moins brouillés... Pendant ce temps, un nouveau combat se prépare entre le Corps des bibliothécaires et le Comité d'amélioration: suite au décès du dirigeant de la médiathèque d'histoire de l'information, nos héros du Corps des bibliothécaires doivent récupérer un lot important d'ouvrages et de documents de cette médiathèque. Mais sachant qu'une attaque de grande envergure contre les ASA aura lieu pendant le transport de ces documents importants, les forces se préparent. Parmi elles, Iku est plus motivée que jamais. C'est alors qu'elle apprend que Dojo l'a écartée de cette opération pour la placer à la protection du directeur Inamine... Pour quelles raisons ?

Les choses suivent leur cours dans ce troisième tome de Library Wars, la mangaka continuant par bribes de développer le background du scénario, même si le tout reste assez artificiel, mais pas moins plaisant. Ce volume voit surtout l'auteure continuer d'aborder plus en détails certains personnages... le problème étant que cet abord n'apporte ici rien de vraiment nouveau, étant donné que l'on connaissait déjà tous les éléments mis en avant, à commencer par le principal, la relation de "je t'aime moi non plus" entre Iku et Dojo, qui fait du surplace. Iku continue de s'interroger sur ce supérieur en apparence acariâtre, tandis que Dojo fait tout, sans le montrer, pour préserver notre héroïne à laquelle il est loin d'être insensible.

On se retrouve donc avec un volume à nouveau plaisant à lire, non dénué d'intérêt en ce qui concerne ce scénario d'anticipation, surtout en début de tome, et porté par deux héros principaux vifs et attachants, mais l'on regrette un peu qu'après trois tomes, certaines choses stagnent et se répètent au niveau des personnages. Dans tous les cas, celles et ceux qui ont aimé les deux premiers tomes devraient continuer de passer un bon moment, d'autant que le rebondissement final parvient à créer une petite tension qui donne envie de connaître rapidement la suite.
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Wang Tianjun
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Wang Tianjun » 04 févr. 2011, 13:42

Tome 4 : Toujours pas emporté par l'histoire après quatre tomes, mais l'évolution de la relation entre les deux héros reste assez sympathique. Mais Library Wars ne ressemble toujours pas à ce que j'imaginais... Dommage.
"Ah.. je suis en train.... de tomber en morceaux..."
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 06 févr. 2011, 15:38

Tome 4:

Nos héros du Corps des bibliothécaires sont parvenus à défendre contre les ASA les documents transférés par la médiathèque de documentation sur l'histoire de l'information. Mais alors que tout semble se passer pour le mieux, le commandant Inamine et Iku sont kidnappés par un groupe extrémiste en faveur de la loi d'amélioration ! Face à la situation, les différents membres du CB, d'Iku à Dojo en passant par Shibasaki, vont devoir tout donner pour localiser le lieu où se trouvent les kidnappeurs et mettre fin à leurs agissements. Et si le tout se résout finalement très facilement, trop facilement, l'intérêt du lecteur se penchera plus volontiers sur les souvenirs qu'a Dojo d'Iku lorsqu'il l'a rencontrée pour la première fois 5 ans auparavant. S'en suit un petit flashback qui confirme donc ce que tout lecteur avait déjà deviné en ce qui concerne l'identité du "prince charmant" d'Iku, mais qui a le mérite d'ouvrir quelques nouvelles portes dans le manga: maintenant que le lecteur a confirmation que le prince charmant en question n'était autre que Dojo, et alors qu'Iku l'ignore toujours, les situations cocasses se font plus pertinentes, notamment le passage où l'on revit l'embauche d'Iku qui parle de son prince charmant tout en ignorant qu'il se trouve sous ses yeux, ou encore les nombreuses allusions moqueuses des membres du CB envers Dojo.

La suite du tome, quant à elle, voit débarquer les parents d'Iku. Inquiets pour leur fille qui leur cache totalement le fait qu'elle fasse partie du corps de défense des bibliothécaires, ceux-ci viennent semer un peu la zizanie en rendant visite à notre héroïne, obligée de contrôler ses habitudes et ses pulsions face à eux. La dernière partie de ce tome reste donc mouvementée, et a surtout le mérite d'aborder de manière efficace la relation assez houleuse entre Iku et ses parents, le tout restant toujours servi par quelques bonnes doses d'humour, à l'image du passage où Komaki se retient de rire en entendant Iku tout déballer à ses parents.

A défaut d'enrichir le background autour de la lutte contre la loi d'amélioration et de nous offrir un contenu original, Kiiro Yumi parvient avec aisance, dans ce tome, à développer un peu plus les relations entre ses deux héros, mais aussi entre Iku et ses parents. L'ensemble des protagonistes restant très vivants et attachants, la lecture se suit à nouveau avec plaisir.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 17 avr. 2011, 16:32

Tome 5:

Suite et fin, dans ce tome, de la venue des parents d'Iku. Un passage qui se finit sans grosses surprises, et avec un petit sentiment d'inachevé, car au final, on ne peut s'empêcher de se dire que tout ceci n'apporte pas grand chose.
La suite du tome voit apparaître un nouveau personnage, une jeune et jolie jeune femme du nom de Marié, malentendante et amie d'enfance de Komaki. Très vite, le lecteur est amené à s'interroger sur la nature exacte qu'entretient ce dernier avec son amie, qui lui voue un amour évident. C'est alors que le Comité d'amélioration débarque, bien décidé à arrêter Komaki, accusé d'actes déplacés envers son amie, après lui avoir proposé de lire un livre mettant en scène une malentendante...

Ici, c'est donc avant tout le personnage de Komaki qui est mis sur le devant de la scène, puisqu'à travers le personnage de Marié, c'est une partie de lui qui se dévoile, mais également la nature de ses sentiments pour la jeune malentendante. On apprécie de voir un personnage jusque-là secondaire un peu plus mis en avant, mais malgré tout, on reste un peu sur notre faim, car si le passage permet en plus d'aborder le sujet de la loi d'amélioration vis-à-vis des handicapés, on regrette que cela soit de manière si basique, et que le problème auquel doit faire face Komaki soit résolu aussi facilement grâce aux agissements d'Iku et Shibasaki. De plus, on ne peut s'empêcher de trouver la raison pour laquelle le comité d'amélioration s'en prend à Komaki un peu grosse et bancale. Au final, on retient surtout le parallèle fait entre la nature de la relation Komaki/Marié et celle liant Dojo et notre héroïne, même si, de ce côté-là, le récit a tendance à faire un peu du surplace.

En somme, voici un volume sympathique de par sa tentative de développer un peu plus un personnage secondaire, mais qui a du mal à cacher les lacunes d'une histoire qui va ici trop vite et est trop facilement résolue. La sensation de trop grande rapidité est là, d'autant que le tome se finit après seulement 135 pages, pour laisser ensuite la place à deux side stories sympathiques mais dispensables.

Enfin, un petit mot sur l'édition de Glénat, ici assez décevante au niveau de la qualité d'impression et du papier utilisé.
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 22 août 2011, 14:24

Tome 6:

L'affaire Komaki passée, le Corps des bibliothécaires reprend ses activités normales, lorsqu'arrive la Saint-Valentin. Iku se met en tête d'offrir des chocolats à tout le monde, mais surtout à Dojo. Pourtant, quelle n'est pas sa surprise de voir une autre femme offrir des chocolats au bonhomme ! Et pendant ce temps, Asahina, un habitué de la bibliothèque, entre en contact avec Shibasaki en ne cachant pas qu'elle l'intéresse... C'est alors qu'une nouvelle affaire vient troubler l'ordre au sein du CB: un article illégal est sur le point d'être publié dans le magazine Temps Nouveaux, un article qui va jusqu'à poser problème également au Corps des bibliothécaires...

Avec la Saint-Valentin, Library Wars tombe les deux pieds en avant dans l'un des grands classiques du shôjo, en ne renouvelant absolument rien. L'histoire des chocolats se suit tranquillement, sans surprendre, et s'achève sans remous particuliers. On se retrouve avec un passage qui aurait pu, par défaut, être plaisant, mais qui n'est finalement pas très folichon, et la mangaka semble elle-même en avoir conscience vu qu'elle ne cherche pas du tout à en tirer quoi que ce soit.

D'autres éléments viennent, heureusement, sortir le lecteur de l'ennui. En effet, on fait la connaissance du nouveau directeur, un homme pour le moins assez énigmatique et intéressant, en attendant de voir le développement qui lui sera apporté. Mais c'est surtout le personnage de Shibasaki qui vole la vedette à tout le monde dans ce volume. Avec la Saint-Valentin et les avances d'Asahina, des souvenirs de son adolescence lui reviennent et permettent de mieux cerner son caractère d'éternelle célibataire. Pourtant, Asahina pourrait bien réussir à percer sa coquille, car la franchise de celui-ci rappelle à la belle la pétillante Iku. Ainsi ce passage permet-il à Kiiro Yumi d'approfondir un peu plus Shibasaki en mettant en valeur la façon dont elle considère notre héroïne.

Reste que tout ceci prend le dessus sur la nouvelle affaire qui se pose face au Corps de Bibliothécaires. En effet, le problème de l'article illégal de Temps Nouveaux, jamais vraiment développé alors qu'il aurait pu amener quelques questions intéressantes, s'achève alors qu'il ne semblait même pas avoir commencé. Quant à la fin du tome, elle se consacre à une historiette bien peu intéressante où l'on retrouve tout de même une tête connue, avant que le tout ne laisse à nouveau place, au bout de 150 pages, à une side story pas déplaisante mais dispensable.

En somme, on se retrouve avec un volume pas vraiment passionnant, s'éloignant de son sujet principal pour tomber dans des clichés du shôjo même pas approfondis. Et quand les problèmes liés aux livres reviennent sur le devant de la scène, ils sont tout aussi expédiés. Un tome bancal, qui fait en partie perdre son originalité à la série, et qui est tout juste sauvé par l'approfondissement du personnage de Shibasaki (qui reste lui aussi assez sommaire malgré tout).
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Re: Library Wars - Love & War

Message non lu par Koiwai » 12 mars 2012, 20:50

Tome 7:

Un nouveau problème surgit devant les yeux du Corps des Bibliothécaires : un blog de critiques s'en prend de manière extrêmement virulente aux livres qu'il descend. Hors d'elle en voyant ça, Iku découvre qu'un dénommé Sunagawa est derrière le blog, et lui en tient quelques mots avec son habituelle franchise. Ici, Kiiro Yumi met un pied dans un sujet somme toute intéressant : celui de la critique, malheureusement vite expédié via quelques phrases assez bancales sur la liberté d'aimer un livre. On a peur d'être à nouveau déçu, mais finalement, ce problème en amène un autre bien plus important, Iku se retrouvant accusée à tort dans une affaire de dissimulation de livres. Et les détracteurs de son groupe, lors des interrogatoires, vont se faire un plaisir de lui mettre la pression pour la détruire...

Dans ce septième volume, le récit s'assombrit, toutes proportions gardées, Iku se retrouvant sur le banc des accusés, point de départ d'épreuves douloureuses pour elle : tandis que la suspicion qui plane sur elle éloigne tout le monde sauf ses plus proches amis, notre héroïne doit faire face à des interrogatoires musclés, qui n'ont d'autres buts que de la détruire psychologiquement. Portée par des dialogues bien conçus, cette épreuve s'avère particulièrement prenante, et fait habilement écho à une certaine réalité, entre pressions psychologiques et manipulations des hautes instances. Par ailleurs, ce dernier point est l'occasion de voir apparaître un nouveau personnage important, et d'approfondir un peu plus le personnage de Tezuka, autour de sa famille, de son passé, et de ses motivations au sein du Corps des Bibliothécaires. Ici, les choses se regroupent plutôt bien.

En filigranes, cette épreuve, la plus rude rencontrée par Iku depuis son arrivée, est l'occasion pour elle de voir sur qui elle peut compter. Et dans la difficulté, c'est avant tout Dojo qui va tirer son épingle du jeu auprès d'elle, en la soutenant sans jamais douter d'elle. Si aucune évolution notable n'a encore lieu dans la relation entre notre héroïne et son supérieur, on sent les choses changer très doucement.

Une intrigue qui revient aux fondamentaux en se bonifiant autour des épreuves et manipulations auxquelles doit faire face le Corps des Bibliothécaires, une héroïne fragilisée mais courageuse et volontaire, des révélations sur Tezuka qui rejoignent l'intrigue principale, le tout saupoudré d'une très légère dose de sentiments : avec ce septième volume, Library Wars renoue plutôt bien avec ce que l'on y apprécie et ce qui lui apporte son originalité. Un bon volume pour un retour attendu, qui n'a plus qu'à confirmer par la suite.
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