Einah a écrit :
Tout d'abord, dans le 1er volume, elle se retrouve coincée dans le monde du livre parce que quelqu'un l'a fermé. Il est dit que la seule manière pour rentrer chez elle c'est qu'elle retrouve les 7 personnes marquées de l'étoile. Ainsi elle deviendra la prêtesse et pourra réaliser ses voeux donc pouvoir rentrer chez elle.
Là, quelle ne fût pas ma surprise en lisant les 1eres pages de ce 2ème volume, que comme par magie, ils trouvent un autre moyen de pouvoir rentrer chez elle en allant à un endroit particulier. Je n'ai pas trouvé ca très cohérent.
En même temps, tu t'en apercevras vite, Fushigi c'est un échange constant entre les deux mondes. Sachant que le trip de rassembler toutes les étoiles, d'invoquer Suzaku et tout le bataclan, c'est logiquement la fin de l'aventure (enfin, en théorie ...
), donc on peut pas le faire dès le tome deux. OR, la magie dans ce monde, et plus particulièrement la magie des Dieux et des écrits du ciel et de la terre sont gérés par Taiitsu, en gros c'est le big magicien du livre. ça parait logique que lui puisse opérer le renvoi de Miaka dans son monde.
SUTOUT que, rappelons le, le monde du livre est bien un LIVRE. Donc la cohérence et le fonctionnement de la magie n'ont pas à avoir de logique précise, dans le sens où c'est un monde qui n'existe pas vraiment (comme le monde d'Arata, par exemple, dans la nouvelle série de l'auteur, qui lui semble exister réellement en parallèle. Quoique, avec Watase, on sait jamais ...)
Einah a écrit :Ensuite, lors des recherches de Yui, elle va à la bibliothèque et en sortant elle dit qu'elle n'a pas vu Miaki. Pourtant Yui a également était dans le monde du livre et donc connait ses pouvoirs. Pourquoi ne pas avoir ouvert le livre ??? Malgrè tout elle va y retourner une 2ème fois...
Euh pas sûre de bien comprendre, là. Yui va vouloir y aller une première fois (mais c'est fermé), ensuite elle y retourne de force, ouvre le livre, lit ce qu'il y a écrit et parle à Miaka tandis qu'elle est chez Taiitsu pour l'aider à se concentrer afin qu'elle revienne. Ce qu'elle finit par arriver à faire, en pensant à son uniforme ... elle atterrit donc à son école, logique. Mais pendant ce temps, Yui est entrée dans le livre (à force de vouloir se rejoindre et de se concentrer .. pouf XD) Alors à quel moment elle dit qu'elle n'a pas vu Miaka ?
Einah a écrit :J'ai été également surprise du passage de la "transfusion". L'acte en lui même est beau, mais d'un je ne savais pas que les transfusions existaient déjà dans l'époque du livre et de deux, j'ai trouvé ca un peu surjoué. D'ailleurs les assistantes de l'auteur l'ont parodié à ce sujet.
Y'a deux moments si je me souviens bien *vérifie*. Le passage dans la forêt où nos amoureux craquent tous les deux et veulent donner leur vie en échange de celle de Miaka, ils utilisent le terme "transfusion". Et oui, ça existait un peu à n'importe quelle époque puisque le sang a toujours été considéré comme le marqueur de la vie et de la bonne santé. Quand quelqu'un en perdait trop, il fallait lui en donner. Le problème, que je ne vais pas développer, c'est tous les risques autour (infection, incompatibilité ...). Ce n'est qu'un mot, mais la technique est là depuis longtemps. D'autant que là, elle se fait par la magie de Taiitsu et donc ça ne pose aucun problème de la mettre en oeuvre
Pour le côté surjoué, par contre, c'est un problème totalement inhérent au manga et c'est ça pendant les 18 tomes ... avec des moments bieeeeeen pires.
(Ah c'est Miaka, pas Miaki XD)
Ceci-dit si tu veux relever tout ce qui cloche dans cette série, tu n'as pas terminé, crois moi ... Je rappelle encore que le monde du livre, c'est un livre, donc la cohérence ne compte pas tant que cela par rapport à notre réalité à nous.
D'ailleurs je profite de l'occasion pour proposer mon avis global sur la série, plus que tome par tome ...
Lorsque Tonkam se décida à sortir le premier titre de la mangaka, aujourd’hui bien connue pour ses shojos, il faut admettre que c’était un pari à prendre … 18 tomes, pas moins, à sortir sans assurance. De plus, l’histoire n’étant pas banale, le public n’était pas assuré. Mais au final, l’œuvre a su séduire au-delà des prévisions, et avec un nombre impressionnant de rééditions à son actif, la série est devenue une référence dans le monde du shojo, et s’établit comme le titre caractérisant la mangaka … ce qui n’est pas toujours bon pour sa réputation, quand on y regarde de plus près. Car l’idée de base avait beau être sympathique, voire très bonne, le rendu n’en est pas moins décevant. Mais revenons-en aux bases du titre : une trame adolescente sur fond mythologique. Miaka est une jeune fille qui ne pense qu’à manger, réussir ses examens et suivre sa meilleure amie Yui dans le lycée de son choix. Oppressée par le stress et les responsabilités que la société fait peser sur les épaules de jeunes gens qui aimeraient penser d’avantage à s’amuser qu’à travailler, Miaka n’est pas aussi sérieuse que sa mère le voudrait. C’est pourquoi, lorsqu’elle trouve un livre magique avec Yui, et qu’elles découvrent un monde qui se base sur l’équivalent du Moyen Âge asiatique, Miaka va se mettre à rêver à un futur différent du sien. Ce monde est simple, ses concours ne la poursuivent pas, et elle y trouvera même l’amour … Rapidement, donc, l’adolescente fuit la réalité pour un voyage incroyable où elle est considérée comme la prêtresse de Suzaku, le dieu qui protégera la région dans laquelle elle est arrivée. Plusieurs buts s’offrent alors à Miaka : au lieu d’aller travailler sagement chez elle, elle veut réunir les septs étoiles de Suzaku afin d’avoir trois vœux, et de demander entre autre sa réussite aux examens.
La naïveté de la jeune fille se couple merveilleusement bien avec son désir brûlant de retrouver sa meilleure amie, qui deviendra rapidement sa principale rivale, et à celui de vivre heureuse avec l’homme de ses rêves … Malgré le scénario un peu simple, la magie et le monde mis en place par Watase sont convaincants, le temps de quelques volumes. Une fois que, en un nombre assez dérisoire de tomes, la prêtresse a retrouvé toutes les étoiles, le lecteur ne fait qu’observer une succession de situations ridicules. Entre les « je t’aime / moi non plus » qui se caractérisent essentiellement par la déclaration de Miaka (ou Tamahomé), la réponse de Tamahomé (ou Miaka) puis la prise de conscience de l’un des deux qu’ils ne peuvent rester ensemble de par leur statut trop différent, de par la mission de prêtresse de Miaka ou enfin à cause de leur séparation prochaine, on se perd. Mais heureusement, à chaque fois, cela ne dure qu’un temps et les retrouvailles se font dans de grandes effusions. En fait, tout ce qui concerne l’amour entre les deux personnages principaux est tout juste bon à jeter. Elle obstrue tous les autres protagonistes, annihile complètement notre intérêt et, à cause de la persévérance de Watase dans le « happy end », cela donne lieu à plusieurs arcs en fin de série, une fois la principale intrigue réglée. Ces parenthèses sont inutiles, superflues et profondément ennuyantes. Pire qu’une certaine série romantique américaine de référence passant sur TF1, Fushigi Yugi s’enfonce dans toute la mièvrerie de l’amour, et on n’espère qu’une chose : ne jamais vivre ça. A part les rêveuses extrêmement jeunes ou naïves, on ne peut décemment pas apprécier la série pour ce qu’elle est pendant plus de quelques tomes. Un condensé ridicule qui dégénère presque à chaque opus, un plongeon dans la mièvrerie à son apogée. Des rallonges scénaristiques, un amour immodéré et infini qui doit obligatoirement se finir bien même si quelqu’un de normal aurait déjà abandonné (entre les obstacles et la pléthore de beaux mecs amoureux de Miaka…), et surtout une théorie vaseuse sur la réincarnation. Facilité qui permet à l’auteur de briser toute la force qu’elle avait réussi tant bien que mal à insuffler à ces morts si touchantes. Le décès n’est pas une fin en soi, mais alors le manga n’a plus aucun intérêt …
Le seul détail qui rattrape quelque peu l’impression générale, c’est le graphisme. Le style de la mangaka est particulier mais typé. Très expressifs, les personnages sont facilement identifiables et l’on s’y attache rapidement. Un peu trop caricaturaux et trop féminisés, ceux-ci sont pourtant assez bien proportionnés et le trait de l’auteur est agréable. Miaka, par exemple, n’est pas filiforme. On se lasse un peu de l’humour répétitif et très lourd qui passe par le dessin de l’auteur, mais le reste est tout à fait plaisant pour un shojo : détails et parfois paysages soignés. Mais surtout, le tout est consistant : quelque chose reste, et l’on reconnait alors parfaitement le style de Watase qui s’impose dès ce premier manga. Le découpage est dynamique et suit parfaitement les sentiments des personnages, bref, graphiquement c’est agréable. Dommage que l’édition déplorable annihile ce genre d’effets. Papier journal, transparence et encre douteuse sont au rendez vous … Heureusement que l’on a pas à faire à un chef d’œuvre … Bref, une série à éviter à tout prix. Il vaut mieux aller jeter un œil du côté d’un autre genre de shojo, ou alors d’une série moins pitoyable pour la même mangaka …