Immortal Rain

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 09 févr. 2011, 00:37

Immortal Rain
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La fiche sur MN


Tome 1:

C'est en ce mois de février que les éditions Doki Doki lancent sur le marché leur nouveau titre d'aventure, le shôjo Immortal Rain, troisième et principale oeuvre de son auteure Kaori Ozaki, et qui est sur le point de tirer sa révérence au Japon avec son onzième volume, après plus de dix ans de bons et loyaux services.

Il y a peu vivait un redoutable chasseur de primes nommé Zol le Faucheur. Reconnu dans toute la profession, celui-ci s'était lancé, comme bon nombre de chasseurs de primes et d'assassins, dans la recherche d'un homme mystérieux réputé comme insaisissable, et qui serait immortel: Rain Jewlitt, dit Methuselah (référence évidente à la personne la plus âgée évoquée dans l'Ancien Testament, également connue sous le nom francisé Mathusalem). Or, Zol le Faucheur a trouvé la mort pendant cette quête. Sa petite-fille Machika, 14 ans, un brin garçon manqué et bourrée de vie, a décidé de reprendre cette quête de Rain l'immortel, et ne tarde d'ailleurs pas à le rencontrer. Mais au contact de cet homme âge de plus de 600 ans, la jeune fille va découvrir qu'il est loin d'être à l'origine de la mort de son grand-père, et elle n'avait certainement pas prévu, mine de rien, de s'attacher à lui...

Il faut bien avouer que le fond d'Immortal Rain n'a, à première vue, rien de bien original: une jeune fille intrépide va être amenée à côtoyer celui qu'elle était censée pourchasser pour finir par s'attacher peu à peu à lui. On devine d'emblée que les sentiments de notre héroïne pour Rain ne cesseront de grandir au fil du manga. Néanmoins, dès le début de son oeuvre, la mangaka sait fort bien tirer profit de son histoire pour offrir un divertissement efficace.

Cela passe en premier lieu par des personnages devenant vite très attachants. Bourrée d'énergie et un peu garçon manqué, la jeune Machika, assez éloignée des héroïnes prudes que l'on voit dans tant de shôjo, fait partie de cette catégorie d'héroïnes caractérielles que l'on prend plaisir à suivre et qui devient vite attachante. La jeune fille n'a pas sa langue dans sa poche, sait se battre et n'hésite pas à le montrer. A ses côtés, l'immortel Rain, grand bonhomme tantôt énigmatique et insaisissable, tantôt jovial, maladroit et idiot, vient compléter un duo de héros prometteur, au sein duquel on devine de futures étincelles.

Bien évidemment, l'accent est mis dès le départ sur Rain, dont l'immortalité attire bien des convoitises et des énigmes. Et si l'on apprend d'emblée qu'il est devenu immortel en mangeant un ange, de nombreuses questions tournent autour de lui, à commencer par ce qui l'a poussé à faire ça, l'identité de la personne dont il attend le retour pour redevenir mortel, ou encore la signification de la croix qu'il a sur lui. Très vite domine le portrait d'un homme attristé par une condition qu'il ne supporte plus: las de voir les gens mourir si vite alors que lui ne le peut pas, il ne fait qu'émettre le souhait touchant de redevenir un simple humain, tandis que nombre d'individus convoitent son immortalité pour diverses raisons. Ainsi, le sujet de l'immortalité se voit rapidement mis en avant, même si le tout se base sur des réflexions très classiques.

Autour de ce sympathique duo viennent évidemment vite tourner d'autres personnages, compagnons d'aventure (un seul pour le moment, une petite bestiole du nom de Kiki qui a tout de la future mascotte), amis dont certains sont voués à réapparaître régulièrement, comme le Doc', et, surtout, ennemis, à l'image de la belle mais vénéneuse Sharem, qui semble manigancer un étrange complot autour d'un lieu nommé le "Cimetière des Anges", et qui a apparemment besoin de Rain pour cela. La palette de personnages est donc déjà conséquente et bien installée.

Du côté du style de l'auteure, on saluera un travail pas forcément éblouissant, mais très efficace. Mené sans temps morts, le récit met vite les choses en place et ne tarde pas à décoller autour des différents personnages. Le coup de crayon reste assez léger mais très expressif, et les quelques courtes scènes d'action ont un rendu tout à fait correct. Et régulièrement, le récit est ponctué de notes d'humour réussies, notamment quand elles exploitent l'aspect maladroit et insouciant de Rain, ou le côté fonceuse ainsi que le physique de garçon manqué de Machika.

Au final, après ce premier volume classique mais efficace, qui se suit assurément avec plaisir, Immortal Rain se dresse comme une probable future très bonne surprise. Le titre doit encore confirmer, mais dans tous les cas, les shôjo d'aventures restent trop rares pour que l'on boude notre plaisir, surtout lorsque le shôjo en question est si prometteur.

Du côté de l'édition, Doki Doki nous offre, comme toujours, un travail très satisfaisant, et le fait que la première édition de ce premier volume soit proposée au petit prix de 5 euros constitue une bonne raison supplémentaire d'essayer ce titre.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 17 avr. 2011, 16:33

Tome 2:

Alors que la jeune et intrépide Machika avait en tête de tuer Rain l'immortel, sa rencontre avec ce dernier a d'ores et déjà changé quelque chose en elle. Intriguée par ce jeune homme bien plus mystérieux qu'il ne le laisse penser, elle décide de le suivre et de l'aider à accomplir sa quête, d'autant que doit bientôt renaître celui qui a fait de lui un immortel... Mais en attendant, le duo doit faire face à des ennemis cherchant à capturer l'immortel, dont Sharem, qui, cette fois-ci, envoie aux trousses de nos héros une bande de frères et soeurs pirates qui ne sont pas forcément ce qu'il y a de plus fiable...

Les ennuis continuent donc pour Machika et Rain, qui doivent à présent en découdre avec des pirates au final pas bien dangereux, voire plus amusants qu'autre chose, notamment grâce à leur leader, Eury, un dragueur invétéré qui passe son temps à se prendre des vents et à rater les plans qu'il met en place. Ainsi, à l'instar du premier volume, ce deuxième tome se retrouve vite bien rythmé par un juste équilibre entre parfum d'aventure, humour idiot et personnages pétillants, si bien qu'il paraît difficile de s'ennuyer.
Toutefois, le volume ne se résume pas à cela, loin de là, puisque qu'on notera ici une place un peu plus importante laissée à l'introspection, si chère à nombre de shôjo. En effet, tout au long du tome, Machika et Rain n'auront de cesse de se remettre en cause. La première parce qu'elle se demande si son désir déjà très fort de rester avec l'immortel, sa seule raison de vivre, et de tenter de l'aider n'est pas plus une gêne qu'autre chose pour lui. Le deuxième parce qu'il se demande s'il ne ferait pas mieux de s'éloigner de cette jeune fille attachante, mais qu'il pourrait bien mettre en danger. Au final, ces tourments sont juste assez présents pour rendre la relation entre les deux héros plus convaincante, plus vivante, pour laisser deviner des sentiments grandissants entre eux, et pour les rendre encore un peu plus attachants.

Pendant ce temps, on en apprend beaucoup plus sur Sharem, la belle et mystérieuse ennemie qui manigance pour capturer Rain. En plus de découvrir un peu plus la compagnie pour laquelle elle travaille et le rôle qu'elle y tient, le voile se lève déjà sur une facette douloureuse de son passé, ce qui ne fait que rendre la dame plus intéressante et nuancée.
De plus, Kaori Ozaki parvient, dès ce deuxième tome, à relier certains évènements entre eux dans les deux camps, à travers des indications sur la croix de Rain et sur la grossesse de la soeur de Sharem, le tout laissant planer une certaine envie de découvrir au plus vite ce que réserve la suite.

Malgré tout les bons points de ce deuxième tome très vivant, on ne peut s'empêcher de remarquer quelques petites incohérences qui n'ont que peu d'impact sur le plaisir de lecture: le capitaine de la prison allant chercher Rain dans la cellule de Machika alors que l'immortel est censé y être en secret, ou encore Jilleena sachant parfaitement où trouver nos héros lorsqu'elle part à leur poursuite.

Visuellement, le coup de crayon reste encore assez simple, mais s'affine, est toujours aussi expressif, et reste très bon pour faire ressortir les passages humoristiques.

Intrigue qui se dévoile un peu plus, personnages de plus en plus attachants, ensemble bien rythmé... Avec ce deuxième tome, Immortal Rain confirme la bonne surprise du premier opus.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 14 juil. 2011, 16:56

Tome 3:

Pour échapper aux troupes de Sharem, Rain et Machika trouvent refuge dans un mystérieux centre de recherches biologiques désaffecté, qui semble avoir des liens étroits avec l'immortel. Alors que l'ambiance est au rapprochement entre Machika et Rain, ce dernier dévoile alors à la jeune fille une facette déchirante de son passé, il y a 600 ans, à l'époque où il n'était pas encore immortel. A cette époque, le jeune homme vivait dans une paroisse et se destinait à devenir prêtre, en compagnie de son ami Yuca, de la belle Freya et de plusieurs gamins recueillis ça et là à cause de la guerre environnante. Très vite, on voit se profiler le coup classique de triangle amoureux, Rain étant amoureux de la jolie Freya, qui en pince elle-même pour Yuca. Foncièrement bon, Rain décide de prendre sur lui pour pousser Freya vers Yuca. Pourtant, un terrible drame ne tarde pas à arriver: Yuca semble cacher de sombres desseins...

Dans ce troisième tome, le voile se lève sur une bonne partie du passé de Rain et des origines de la quête qu'il poursuit actuellement. Ainsi, à travers un flashback porté par des événements qui n'ont en eux-mêmes rien de follement originaux, on commence à mieux comprendre l'objectif poursuivi par l'immortel et le rôle sordide du "cimetière des anges". Pour cela, Kaori Ozaki s'appuie sur un trait de plus en plus agréable, qui trouve peu à peu ses marques et continue de s'affiner, ainsi que sur une narration efficace, qui dévoile les choses au fur et à mesure tout en développant une histoire sentimentale qui manque tout de même un peu de panache, car on ne peut pas dire, de ce côté-là, que les choses soient spécialement bien approfondies. Ici, les personnages restent un peu trop lisses, mais la lecture se suivant sans mal et les révélations sachant se faire percutantes quand il le faut, pourquoi bouder son plaisir ?

Ainsi, bien que certains éléments soient encore un peu trop lisses, Immortal Rain reste une lecture tout à fait intéressante. Le passé de Rain touche sans mal et annonce une suite toujours plus captivante.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 24 août 2011, 15:51

Tome 4:

Machika connaît désormais le passé de Rain. Il y a 600 ans, Yuca Collabell, fou, a éliminé Freya parmi d'autres victimes, pour percer le secret de l'immortalité. Ayant fait de Rain un immortel, il a trouvé la mort peu de temps après, déclarant que sa résurrection entraînera la fin du monde. De nos jours, alors que Machika et Rain retrouvent sur leur route Sharem, Eury et d'autres adversaires, la renaissance de Yuca est sur le point d'arriver. Trida, une jeu femme enceinte, succombe en donnant naissance non pas à un bébé, mais à Yuca, revenu à la vie. Et celui-ci prend rapidement conscience que le nouveau point faible de Rain n'est autre que Machika.

A peine les révélations sur le passé de Rain terminées, Machika et son compagnon retrouvent sur leur route Sharem, qui se dévoile encore un peu plus, elle aussi en proie à la folie depuis la mort de son fils. Se suivant sans déplaisir, le début du tome, bien qu'un peu mou, nous laisse nous demander vers quoi va se diriger la série. Le choc qui en découle n'en est que plus fort. Yuca revient enfin à la vie, et à partir de là, tout se précipite. Alors que l'on ne s'attendait pas forcément à voir de tels rebondissements arriver dès ce tome, les sentiments de Machika et Rain éclatent alors que l'heure est au drame. Pas le temps de respirer pour nos deux héros, en grand danger alors que tout s'intensifie autour d'eux. Subitement, Yuca est là, les anges débarquent, et le lecteur se retrouve embarqué dans une déferlante d'événements atteignant leur point culminant vers la fin du tome, avec un bouleversement dramatique bien amené.

Bourré de rebondissements inattendus ou pas attendus si tôt dans la série, ce quatrième tome souffre néanmoins de quelques raccourcis, comme l'évolution des sentiments de nos deux héros assez rapide (sur ce point, on appréciera malgré tout la mise en avant du statut d'immortel de Rain, qui contraint nos héros à un amour qui les fera forcément souffrir), ou encore l'éclipse de la manière dont Machika a été sauvée en fin de tome (ne citons que ceux-là pour ne pas se risquer à trop en révéler, mais quelques autres raccourcis sont présents). Mais ces légères lacunes sont vite oubliées face à une mise en scène et une narration de qualité. Les différents événements arrivent de manière logique en faisant monter petit à petit la tension. Quant aux quelques scènes d'action, elle s'avèrent soutenues par le trait toujours aussi clair de l'auteure, et par une mise en scène d'une fluidité exemplaire.

Si le fond de l'intrigue reste somme toute assez classique, Kaori Ozaki présente un don pour rendre son récit prenant. Après ce volume aux rebondissements dramatiques assez inattendus si tôt dans l'oeuvre, on a hâte de découvrir la suite.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 03 nov. 2011, 10:02

Tome 5:

Quasiment sous les yeux de Machika, Rain a rendu son dernier souffle... Mais est-il réellement mort ? Sur les bases de suppositions, Machika s'est convaincue que celui qu'elle aime ne peut avoir succombé, et est bien décidée à le retrouver, même si cela doit lui prendre du temps.

Un an passe. Machika, accompagnée de Kiki qui a bien grandi, est toujours aussi déterminée à retrouver Rain, et une piste s'offre à elle: la tour de Calvaria, où les dessins de Sharem et Yuca Collabell se poursuivent. Téméraire mais trop naïve, Machika débarque dans la tour, où elle se fait refouler. Il lui faut un plan pour s'infiltrer, et voici qu'elle retrouve justement sur sa route une vieille connaissance...

Une nouvelle fois, les choses vont très vite dans ce cinquième tome, qui, après le coup de théâtre du quatrième volume, ne tarde pas, notamment, à nous apporter la réponse quant à la survie ou non de Rain. Pour le reste, si l'histoire évolue d'une manière pas spécialement originale, il semble difficile de résister à une narration et un coup de crayon d'une fluidité exemplaire, offrant toute son efficacité à ce récit se suivant avec grand plaisir.
Il faut également dire que Kaori Ozaki sait offrir du charme à ses personnages. Du haut de son statut d'adolescente, Machika possède une témérité qui confine régulièrement à la naïveté, ce qui se traduit par exemple par son arrivée à Calvaria où elle pense pouvoir aller retrouver Rain sans trop de problèmes, ou par la confiance aveugle qu'elle montre plus tard à Yuca qu'elle croise dans la tour sans savoir qui il est... Tout ceci n'étant finalement que le témoin de l'obsession qui l'anime, celle de retrouver celui qu'elle aime. Et cela, couplé à son caractère de fonceuse, suffit à la rendre toujours aussi délicieuse.
Les autres personnages ne sont pas en reste, à l'image d'un Rain en piteux état mais toujours aussi charismatique, d'un Yuca énigmatique, ou d'un Eury Evans destiné à gagner en importance.

Après la conclusion dramatique d'une partie de la série dans le précédent volume, Kaori Ozaki ouvre ici un nouvel arc sans perdre pour autant le rythme soutenu qu'elle s'est imposée. Portée par une fluidité visuelle et narrative exemplaire et par des personnages attachants, la recette est classique mais diablement efficace.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 29 nov. 2011, 22:28

Tome 6:

L'heure des retrouvailles entre Machika et Rain semblait proche, mais un nouveau coup du sort provoqué par Ys à la fin du tome 5 nous laissait sur un certain suspens... Rain parviendra-t-il enfin à s'échapper et à rejoindre Machika ? La réponse ne tarde pas à arriver, et voici bientôt nos deux héros libres, mais toujours séparés...

Dans un premier temps, ce volume confirme une chose : le retournement de veste du séduisant Eury Evans, qui aide Rain à s'enfuir après avoir posé sa lettre de démission à Calvaria. Rain a désormais un allié... mais en veut-il vraiment ? L'immortel a conscience que si Eury le suit, il mettra sa vie en danger... Mais n'est-il pas déjà trop tard pour l'impétueux Eury, avide d'aventure mais qui n'en demandait toutefois pas tant que ça ? Le danger persistant qui pèse maintenant également sur Eury, Rain en prend conscience avec l'apparition d'un nouveau protagoniste : Dora Fork, lancé à la poursuite de nos héros sur ordre de Ys/Yuca. Un nouveau personnage à la personnalité intrigante, faisant peu de cas de la vie humaine, et qui se présente d'emblée comme un ennemi sérieux, ce qui annonce du lourd pour la suite.

La première confrontation entre nos deux héros et ce Dora Fork ne se fait d'ailleurs pas dans la dentelle. Dans le feu d'une action toujours aussi bien rendue par le trait et la mise en scène limpides de Kaori Ozaki, l'ennemi a quelque chose d'assez furieux et dégage un certain charisme, et c'est avec une certaine impatience que l'on attend de voir ce qu'il nous réserve par la suite, d'autant plus après les nouveaux ordres que lui transmet Ys au sujet de Machika...

Une Machika qui reste d'ailleurs bien discrète dans ce volume, qui se consacre plus à la fuite de Rain et Eury, à l'apparition de Dora Fork et aux agissements parfois étranges d'Ys. Mais dès que notre héroïne apparaît, on la retrouve en pleine forme, toujours portée par son envie de retrouver Rain, et sa témérité d'adolescente qui la pousse à n'en faire parfois qu'à sa tête. Un caractère qui, tout naturellement, continue d'amuser, de toucher de faire de cette jeune et vive demoiselle une héroïne attachante.

Dans le fond, pas de gros rebondissements dans ce sixième volume, qui s'étend principalement autour de la fuite de nos héros et de l'arrivée de Dora Fork. Néanmoins, en attendant la suite, on peut toujours compter sur la narration et le coup de crayon clair et plaisant de Kaori Ozaki, qui n'en oublie pas pour autant de faire avancer son histoire et prépare bien le terrain pour une suite qui pourrait se révéler intense, et cela dès le prochain tome.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 15 févr. 2012, 22:00

Tome 7:

Methuselah l'immortel s'est rendu de son plein gré là où tous les chasseurs sont venus pour le traquer. Au beau milieu de cette foule, se dresse Machika. La jeune fille, toujours aussi fougueuse, est enfin sur le point de retrouver celui qu'elle aime au coeur du chaos. A moins que...

Ce qui est particulièrement plaisant dans Immortal Rain, c'est la capacité qu'a son auteure d'enchaîner les rebondissements de manière logique, et avec une fluidité exemplaire, tout en nous touchant sans user d'artifices, simplement par le biais d'une sincérité de chaque instant, à l'image de son héroïne, plus que jamais combattive, fraîche et attachante.

Ce volume ne fait pas exception, loin de là, et à vrai dire, en parler sans en dire trop s'avère plutôt difficile tant les choses bougent sur les plans de l'action et des relations, alors allons à l'essentiel, et soulignons la force d'un récit qui se déroule toujours de manière parfaitement fluide et sous l'impulsion d'un rythme généreux.
Sans s'écarter du principal, Kaori Ozaki nous fait passer de l'émotion à la crainte avec le plus grand naturel. Tout simplement, son récit coule de source et, surtout, n'oublie aucun personnage en route, que ce soit du côté de nos héros, Rain et Machika, d'Eury et Ayla qui profitent ici d'une mise en avant rendant ce "couple" extrêmement vivant, d'un Dora Fork plus effrayant et borné que jamais, ou de Yuca, énigmatique, fragile et effrayant à la fois, et, surtout, point de départ de grands bouleversements chaotiques annonçant une suite toujours plus passionnante. Encore.

Ainsi, dans ce volume complet, se poursuit Immortal Rain, le shôjo d'aventure de Kaori Ozaki, fidèle à lui-même : tantôt émouvant, tantôt dur, souvent bourré de rebondissements, toujours sincère et passionnant. La petite trouvaille de Doki Doki confirme tome après tome de nombreuses qualités qui ne se sont pas une seule fois estompées, et qui ne devraient pas disparaître dans une suite qui s'annonce encore plus mouvementée.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 09 avr. 2012, 22:28

Tome 8:

Yuca a activé la mise à feu de l'ancien satellite militaire, qui menace désormais de détruire la ville de Raimei, voire le monde. A peine leurs retrouvailles fêtées dans l'émotion que Rain et Machika doivent mettre le cap sur l'Arche de Noé, cimetière de navires militaires, pour tenter de stopper la mise à feu et raisonner Yuca. Ils seront aidés dans cette tâche par leurs amis, Ayla, Eury, et les frères et soeurs de ce dernier. Mais sur place, là où ils s'attendaient à tomber sur de nombreux gardes, ils ne trouvent que des cadavres : Dora Fork, rongé par sa soif d'immortalité, a envahi les lieux, capturé Yuca et lâché les anges...

Une nouvelle fois dans Immortal Rain, les choses vont bon train, chaque rebondissement en enclenchant de nouveaux, le tout avec une parfaite fluidité. Ici, l'aventure, qui se poursuit sur l'Arche de Noé, remet nos héros sur les traces de certains visages connus. Ainsi, Eury retrouvera une Sharem enfermée dans ses illusions, dans son amour pour Yuca, qu'elle considère à tort comme son fils. Fragilisée, la jeune femme, malgré ses agissements, s'avère touchante. Mais c'est surtout le retour de Dora Fork qui marque : plus fou que jamais dans sa quête, il ne recule désormais plus devant rien pour arriver à ses fins et devenir immortel sans pour autant se transformer en ange, et ses agissements obligeront Rain au plus terrible des sacrifices, un sacrifice mettant en place ce qui sera sans doute la dernière ligne droite de la série, en plus d'apporter des informations attendues en ce qui concerne la croix de Rain.

En filigranes, Kaori Ozaki n'oublie pas de continuer de faire évoluer ses personnages.
La présence des frères et soeurs d'Eury, même s'ils sont peu mis en avant, apporte un peu de sang neuf, tandis que la relation houleuse entre Eury et Ayla évolue en bien par la force des choses. Et si la relation entre ces deux là semble changer un peu trop vite entre le début et la fin du tome (encore que, il n'y a rien de vraiment concret), ne pourrait-on pas se dire que vivre ensemble de tels événements rapproche forcément ?
Reste que la relation qui est la plus mise en valeur est évidemment celle entre Rain et Yuca, complexe, faite à la fois d'amitié et de haine.

Une nouvelle fois, Kaori Ozaki séduit par son sens du rythme et du rebondissement. la lecture, mouvementée et riche sur plusieurs points, se suit encore et toujours avec passion, et l'on a hâte de retrouver nos héros dans une suite qui s'annonce intense, l'enjeu étant plus grand que jamais pour Machika.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 18 juin 2012, 16:23

Tome 9 :

Dora Fork a arraché la croix de Rain dans le but de la placer sur son propre coeur, afin d'éviter sa transformation et de devenir un véritable Metuselah. Inconscient, Rain laisse derrière lui tous ses camarades, à commencer par Machika et Yuca. Les deux jeunes gens ont des motivations opposées, mais leur objectif est le même : sauver Rain. Et c'est ensemble qu'ils partent à la poursuite de Dora Fork pour récupérer la croix...

De par le fait que le temps est compté pour Machika et Yuca, ce neuvième et visiblement avant-dernier volume de l'histoire principale entretient d'emblée un certain suspense. La lecture se suit facilement, haletante, d'autant que Kaori Ozaki gère de nouveau fort bien son récit, qui comporte suffisamment de rebondissements pour que l'on ne voie pas le temps passer, et qui propose un découpage toujours aussi fluide.
Au coeur de ce tome mouvementé, c'est évidemment la relation entre Machika et Yuca qui tient la belle place. Les deux jeunes gens, s'ils ne s'apprécient guère, sont contraints de travailler ensemble, et se rendent compte petit à petit qu'ils forment une bonne équipe, d'autant plus qu'au contact de la franche Machika, le renfermé Yuca pourrait bien changer d'avis sur elle et se dévoiler beaucoup plus. L'occasion est donc belle pour Kaori Ozaki, qui en profite ici pour approfondir le personnage de Yuca et remettre en avant les propos sur les méfaits de l'immortalité via une bonne mise en avant d'un jeune garçon qui a perdu goût en tout et ne voit guère que la destruction du monde pour pouvoir enfin mourir.

Le développement de Yuca reste toutefois le meilleur élément du volume, car à côté de ça, le bât blesse sur quelques points. Bien que son mauvais fond ne fasse aucun doute, Dora Fork reste ici un ennemi malheureusement trop lisse pour qu'il en devienne réellement charismatique et tienne vraiment son rôle de méchant effrayant. De même, on peut regretter que la mangaka cède à la facilité à quelques reprises, ainsi pourra-t-on rester un peu circonspect face au retour opportun de Rain en fin de volume, alors qu'il était normalement inconscient à plusieurs kilomètres de làa...

Mais quoi qu'il en soit, Immortal Rain ne perd rien de sa saveur. Face à la linéarité du volume et à la facilité de certains éléments, Kaori Ozaki répond par une très bonne mise en avant de Yuca, et par l'attachement toujours plus fort que l'on peut ressentir pour la si sincère Machika, bien décidée à sauver Rain, et à ouvrir les yeux à Yuca. Une nouvelle partie d'Immortal Rain s'achève ici avec plus de hauts que de bas, et les dernières pages donnent réellement envie de voir de quoi sera faite la conclusion du récit.
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Re: Immortal Rain

Message non lu par Koiwai » 13 nov. 2012, 13:23

Encore un topic qui fait un four non-mérité :cry:


Tome 10 :

Après une assez longue attente, le dixième et avant-dernier volume d'Immortal Rain, le shôjo d'aventure de Kaori Ozaki, débarque enfin. il aura fallu attendre cinq mois avant d'avoir ce tome entre les mains, mais cette attente valait largement le coup.

Nos héros sont venus à bout de Dora Fork qui est toujours porté disparu. A présent, Rain, Machika et les autres profitent de quelques moments de calme, tous ensemble. C'est l'occasion de voir nos deux héros se chamailler un peu, puis réaffirmer les liens qui les unissent. De même, on reste charmé par le très léger focus sur Eury et Ayla.

Mais en parallèle de ces instants de calme, Kaori Ozaki prépare bien le terrain pour la suite des festivités. De son côté, Yuca est retourné au siège de Calvaria où il organise la destruction des anges, y compris du colossal Templinion. Quant à Sharem, elle s'apprête à démarrer une nouvelle vie de repentie, en quittant la compagnie, en s'apprêtant à emmener avec elle tous les orphelins qu'elle avait pris sous son aile... et en faisant plus ou moins une croix sur Yuca. Mais au fond de lui, est-ce seulement ce que le jeune garçon souhaite ?
Les regrets de Sharem et les désirs profonds de Yuca trouveront leur conclusion dans une dernière bataille aussi intense que tragique : définitivement transformé en monstre, doté d'une force colossale, Dora Fork est de retour à Calvaria, bien décidé à en finir une bonne fois pour toutes avec Yuca...

On passera outre l'énième retour de Dora Fork, vrai grand méchant de la série, et son manque de nuance (il joue très bien son rôle de méchant taré, et c'est tout) pour s'intéresser à la véritable héroïne de cet avant-dernier tome : rongée depuis toujours par le désespoir d'avoir perdu son enfant, Sharem, pour protéger ce qui lui reste, doit à présent faire face à Dora Fork, faire face à ses propres erreurs, faire face à elle-même. Cela passe par de nombreuses choses : ne plus voir en Yuca un remplaçant de Ys, protéger Jeleena et les autres orphelins...

Depuis le début d'Immortal Rain, la fluidité des planches de Kaori Ozaki a toujours été l'une des grandes qualités de la série. Ici, c'est plus que jamais le cas : le trait clair, le découpage impeccable et la narration très fluide mettent parfaitement en avant l'approfondissement psychologique de Sharem, perdue dans ses regrets et désireuse de repartir de l'avant, au fil d'un combat intense sur les hauteurs de Calvaria. Tout en maintenant le rythme et le suspense, la mangaka parvient avec brio et émotion à mettre en avant les liens unissant la jeune femme aux orphelins, puis à un Yuca qui révèle enfin un peu plus ce qu'il pense d'elle.

On suit donc le tout comme absorbé par ce qui se joue, jusqu'à un final qui est d'autant plus prenant et poignant qu'on le sentait inévitable et qu'il est de nouveau parfaitement mis en scène.

Une nouvelle fois, mission réussie pour Kaori Ozaki : prenant d'un bout à l'autre, cet avant-dernier tome sublime le personnage de Sharem en n'oubliant pas pour autant les autres personnages, et en n'omettant pas de préparer le terrain pour la conclusion. Ainsi, au vu des révélations de Yuca quant à l'état de Rain et des événements des dernières pages, on attend avec impatience le grand final de ce shôjo d'aventure qui n'a jamais déçu et n'a jamais cessé de se bonifier.
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