Fight Girl

[ShadO]

Fight Girl

Le fiche sur Manga-news

Vol. 1:

Quelques mois après la fin de Sweet Relax, autre série d'Izumi Tsubaki à avoir vu le jour chez nous, également chez Delcourt, voila que nous arrive Fight Girl qui joue dans le registre de la comédie romantique avec un tête d'affiche une héroïne au caractère bien trempé ! C'est alléchant mais, au final, pas tout à fait convaincant.

Mafuyu est une adolescente qui vient d'arriver dans un nouveau lycée après avoir été renvoyée du précédent. Pour quelle raison ? Parce que la demoiselle était devenue la patronne d'une bande de voyous et qu'elle semait la terreur partout où elle passait. Mais Mafuyu veut tirer un trait sur ce passé mouvementé et espère, en changeant d'environnement, se faire de nouveaux amis et se fondre dans la masse en petite fille bien sage. Pas de bol, voila que, la veille de son arrivée dans son nouvel établissement scolaire, elle prend part à une bagarre pour sauver un pauvre inconnu. Enfin, inconnu, pas tout à fait. Il s'agit en réalité de son professeur principal mais aussi d'une vieille connaissance... Ca commence mal pour notre héroïne en quête de rédemption !

Le moins que l'on puisse dire, c'est que l'ensemble est plein d'énérgie. Mafuyu est très dynamique et se démène pour nous faire rire de quelque manière que ce soit. L'ambiance se veut donc loufoque et le tout pas forcément très réaliste. Cependant, les gags qui nous sont présentés à l'entame du récit ne sont pas particulièrement drôles ni originaux. La construction des premiers chapitres restant très conventionnelle, on a bien du mal à être surpris par ce qui se déroule sous nos yeux et pas mal d'éléments sont facilement prévisibles. Voir l'héroïne sauter dans tous les sens histoire d'animer les débats semble donc vain. Heureusement, un mieux commence à se faire sentir au fil des chapitres.

Un mieux qui se traduit, notamment, par l'arrivée dans l'univers de la série d'Hayasaka, jeune homme supposé racaille qui se trouve dans la même classe que Mafuyu. Partant d'un quiproquo, leur relation fort particulière apporte beaucoup à ce premier tome. En fait, ce sont même les seuls passages vraiment réussis et séduisants. Parce que, jusqu'à présent, le professeur de Mafuyu n'est pas spécialement à la fête. Lui aussi tente d'apporter une certaine dose d'humour mais sans succès. Et quand il s'agit d'apporter une quelconque gravité émotionnelle, très concise ceci dit, le constat est encore pire. Reste son passé mystérieux et les quelques questions que l'on se pose à son sujet pour maintenir notre intérêt sur sa personne. En outre, la fin du volume laisse présager quelques surprises intéressantes pour la suite.

Enfin, en ce qui concerne la part de romance, elle n'est pour le moment que très peu présente et c'est sans doute un bon point pour le titre qui ne mise de toute manière pas sur cela au départ. Certes, on voit déjà constitué le traditionnel triangle relationnel mais ça s'arrête là. Qui plus est, Mafuyu ne semble pas non plus régresser de dix ans et faire ressortir son côté cruche lorsqu'il est question d'amour.

Pour ce qui est du dessin, Tsubaki rend une copie correcte. Les personnages sont très expressifs et c'est plutôt agréable à l'oeil bien que l'ensemble ne dégage pas une personnalité folle. Il en va de même pour l'édition de Delcourt qui est de très bonne facture. On appréciera notamment les clés de compréhension en fin de tome.

Sympathique mais n'apportant rien de véritablement neuf, voila comment résumer ce premier opus de Fight Girl. Il est évident que Mafuyu en impose de part son caractère et que certaines séquences sont vraiment amusantes à suivre mais, globalement, il y a moyen de faire nettement mieux. Néanmoins, la seconde moitié du volume laisse penser que l'auteur est capable de hausser son niveau. Reste à confirmer par la suite !

[ShadO]

Vol. 2:

C'est la panique au lycée de Mafuyu ! Sans raison apparente, voila que Takaomi est gentil avec ses élèves et semble être de bonne humeur. Mais qu'est ce que cela peut bien cacher ? Quoi qu'il en soit, voila qu'il convoque notre héroïne et Hayasaka dans son bureau pour les convier à une mission très spéciale... Parviendront-ils à la mener à bien ? Et, puisqu'on parle de Hayasaka, ce dernier réussira-t-il à démasquer super lapinou dont il est tombé sous le charme dès sa première apparition ? Vu la naiveté du bonhomme, rien n'est moins sur...

Dans la continuité du premier opus, ce second tome commence sur les chapeaux de roues. Une nouvelle intrigue, si l'on peut appeler ainsi, prend place et rassemble les trois principaux protagonistes du récit pour nous offrir quelques tranches de franche rigolade. Izumi Tsubaki en fait beaucoup mais ça passe malgré tout avec une certaine aisance, l'aspect graphique jouant un grand rôle à ce niveau là. Les différentes expressions faciales dont nous gratifient Mafuyu et ses comparses sont, en effet, un véritable régal et le dynamisme de l'ensemble contribue également à rendre ces premiers chapitres parfaits pour se remettre dans le bain.

Puis, on replonge dans l'un des thèmes de base de la série à savoir le passé de chef de bande de l’héroïne et ce via quelques évènements un peu faciles et pas très convaincants, il faut bien l'avouer. D'ailleurs, à ce niveau là, Fight Girl confirme qu'il ne faudra pas trop compter sur elle si l'on cherche un shojo empreint d'un réalisme renversant, loin s'en faut. Et cela se ressent également dans les quelques séquences un peu plus intimistes où la mayonnaise ne prend toujours pas. Heureusement qu'il reste l'aspect comique pour donner sa force au manga. Un aspect comique qui sera présent du début à la fin et qui se montrera nettement plus constant qu'auparavant, exception faite des dernières pages du volume qui se concentrent sur "super lapinou". Là, on vire dans le n'importe quoi et le ridicule le plus total. Rendre ses personnages naïfs, ok, pas de soucis. En faire de profonds ahuris, c'est quand même pas terrible. D'autant plus que cela ressemble fortement à une manière à peine détournée de garder en réserve la scène pour nous la rejouer dans un futur plus ou moins proche lorsque l'auteur n'aura plus d'idées originales pour faire avancer son récit.

Enfin, on notera aussi que la série continue de nous offrir quelques pages de baston ça et là, chose plutôt rare dans un shojo de ce type ! Ce n'est rien de bien extraordinaire, c'est clair mais, cela dit, ça a le mérite d'exister et d'apporter une vraie petite touche d'originalité ce qui n'est certainement pas de refus pour le moment.

Ce deuxième volume de Fight Girl avait donc beaucoup d'arguments pour jouer en sa faveur et lancer définitivement les aventures de Mafuyu dans sa nouvelle vie mais le tout est légèrement gâché par un final totalement raté. C'est dommage mais l'on se dit, malgré tout, que la série ne semble pas aussi dénuée d'intérêt qu'on aurait pu le penser après le premier tome.

[Wang Tianjun]

Tiens, la chronique du tome 3 faite par Shad' a du se perdre avec le crash... pour la peine, je la remets

Fight Girl 3

En manque de vivres et de nourriture de qualité, Mafuyu décide d'aller rendre visite à sa mère histoire d'avoir de quoi remplir le frigidaire. Qui plus est, elle s'imagine déjà les retrouvailles toutes en émotion qui auront lieu entre elle et sa génitrice. Et, comme si cela ne suffisait pas, elle va également tomber nez-à-nez avec ses anciens subordonnés, ceux qui étaient sous ses ordres lorsqu'elle était encore chef de bande. Et ces derniers lui apprennent qu'une guerre semble imminente entre les quartiers ouest et est de la ville...

Tsubaki délaisse donc pour la première fois les deux bonshommes qui tournent autour de Mafuyu et nous offre une petite escapade dans le quartier natal de l’héroïne ce qui est aussi l'occasion pour elle de se remémorer quelques bribes de son passé. Pour ne pas changer, ce nouveau tome commence à nouveau de fort belle manière en justifiant ce retour à la maison de Mafuyu de manière un peu ridicule mais avec un humour efficace. Et les quelques évènements qui suivent tendent à nous rassurer quant aux craintes que l'on pouvait avoir après lecture des deux premiers volumes. Malheureusement, ce soulagement ne sera que de courte durée car bien vite l'auteur retombe dans ses travers.

Cela se produit surtout lorsqu'elle met en scène l'affrontement à venir entre les deux bandes rivales. Outre le fait que l'intrigue se veut excessivement prévisible dans son déroulement mis à part un ou deux détails, on ne parvient pas à trouver ce qu'il se passe un minimum crédible. Encore une fois, ce ne serait pas un problème si tout se voulait parodique et à prendre au second degré. Hors ici, on est un peu entre deux chaises. D'un côté l'auteur nous présente les deux troupes de voyous qui s'affrontent comme des gens pas forcément méchants qui n'ont certainement pas inventé l'eau chaude et, de l'autre, ces mêmes personnages et Mafuyu viennent nous sortir une discussion tout ce qu'il y a de plus sérieux quant à la nouvelle place de notre héroïne. Non seulement ça ne marche pas, mais en plus ça casse complètement le rythme du récit en plein milieu du tome. Bref, voila un épisode qui aurait pu être fort intéressant mais qui se révèle être, au final, plus ennuyeux qu'autre chose, exception faite de quelques gags venant relevant le niveau ça et là.

La dernière partie du tome nous ramène par contre dans notre environnement habituel et nous voila repartis pour observer les trois phénomènes de Midoriagoka. Et ce n'est peut-être pas plus mal, après tout.

Décidément, alors que l'on croyait Fight girl bien partie, voila que la série s'embourbe bien trop facilement dans une histoire qui n'avait finalement pas beaucoup d'intérêt. Quant à Izumi Tsubaki, elle peine toujours autant lorsqu'il s'agit de se montrer à la fois drôle et touchante. Bref, un volume en deçà du précédent.





Et dans la foulée, celle du tome 4 !!

Fight Girl 4

Le "club des bonnes moeurs" fondé par Takaomi a fort affaire face au président de l'association des élèves, qui décide d'envoyer le club du lycée, aux activités concurrentes, pour régler leurs cas. Mafuyu devra donc à nouveau se battre, mais pour éviter d'éveiller les soupçons et se faire renvoyer de son nouvel établissement, elle se résout à se travestir à nouveau en Natsuo, son alter égo masculin ! Sa mission principale sera de former Hayasaka qui, malgré sa robustesse et ses talents de bagarreur, a de sérieuses lacunes en techniques défensives...

Après un bref retour dans sa ville natale, c'est une Mafuyu plus en forme que jamais que nous retrouvons dans ce quatrième tome de Fight Girl. La jeune fille doit faire face à la nouvelle menace qu'est l'association des élèves du lycée, et qui risque de devenir son principal ennemi au sein de la série. Pour l'heure, ce nouvel épisode reprend quelque peu le canevas des évènements du second volume, mais avec une bonne dose de fantaisie supplémentaire pour raviver le plat. Les lectrices seront aux anges grâce à quelques allusions très "boys love", mais que les autres se rassurent : de nombreux gags resteront accessibles à une frange plus large du lectorat. Le tout joue essentiellement sur le personnage d'Hayasaka, cruellement absent de l'opus précédent, et qui nous comble ici par son adorable crédulité ! Les quiproquos sont parfois trop crédibles pour être honnête, mais après tout, est-ce vraiment du réalisme que l'on cherche dans cette série ?

La suite du volume nous séduit également par la venue d'un personnage haut en couleur, à savoir un des anciens disciples de Mafuyu rencontré quelques chapitres plus tôt, qui risque bien de semer les doutes chez l'entourage de la demoiselle.. L'auteur enchaine alors de nouveaux malentendus, ainsi que des délires qui n'appartiennent qu'à elle. Mais si vous avez adhéré à ses précédentes fantaisies, il n'y a pas de raisons d'êtres déçus ici !

Fight Girl suit donc son cours simplement, en posant un semblant de trame de fond sans pour autant précipiter les choses. La mangaka prend toujours autant de plaisir à dépeindre les mésaventures de ses protagonistes, et même si une partie des lecteurs peut rester sur la touche, la série a de quoi se forger un public de fidèles conséquent. Mais combien de temps le récit tiendra-t-il sur ce rythme si léger sans se disperser ?

[Wang Tianjun]

Fight Girl 5

Alors qu'elle fut traînée par Takaomi pour aller passer un week-end à la plage, Mafuyu découvre ses véritables intentions : chercher des noises à une bande de racketteurs pour assouvir ses besoins en bastonnade ! C'est alors qu'il sauve fortuitement un couple, qui aide nos deux héros à fuir la police au vu de l'émeute générée... en les amenant dans une somptueuse résidence !

C'est un cinquième volume de Fight Girl assez particulier que nous propose Izumi Tsubaki. Alors que les précédents avaient une trame scénaristique tenue plus ou moins tout du long, la mangaka enchaine ici les petites histoires anecdotiques, avec une réussite très inégale. L'épisode balnéaire entamé dans l'opus précédent se conclut ici de manière aussi précipité qu'il s'est ouvert, avec un Takaomi très monolithique. La séquence de combats se veut peu réaliste et rapidement oubliée, pour aller vers une toute autre aventure. On y retrouve nos deux héros chez une riche fille de bonne famille, redevable envers eux pour avoir aidé deux de ses employés. Mais la jeune héritière se révèle assez impétueuse et s'emporte vite, surtout lorsque son domestique attitré est dans les parages. Ainsi, Mafuyu et surtout Takaomi devront résoudre une amourette assez simpliste, avec une méthode là encore très brutale de l'enseignant.

Le retour au bercail et aux études n'est guère plus encourageant, même si l'on y retrouve le personnage de Kyôtarô, le caïd fleur bleue. Le robuste jeune homme se fait harceler à coup de pots de fleurs disséminés dans son sillage, et l'aide de Mafuyu ne sera pas de trop pour déjouer cette sombre affaire. Puis, dans un registre assez similaire, la mangaka nous présente un nouvel individu aux airs de... ninjas. Si, si. Mais après tout, pourquoi pas ?

La série nous a habitué a beaucoup de délires et autres situations extravagantes, mais, sans pour autant aller dans l'exagération, le menu proposé par ce cinquième tome laisse un arrière-gout bizarre. Trop d'idées à la fois, assez mal exploitées, et des personnages en-dessous de leur véritable potentiel : on a connu Izumi Tsubaki plus inspirée. La véritable originalité, on la retrouvera finalement dans un chapitre final hors-série, sous forme de yonkoma... Mais là encore, ce style d'humour risque de diviser le lectorat. Espérons que ces épisodes anecdotiques ne soient qu'une manière pour l'auteure de respirer, avant une intrigue plus étoffée et plus intéressante...

[Wang Tianjun]

Pile-poil à jour sur le chroniquage pour accueillir le tome 6 !

Fight Girl 6

Le club des bonnes mœurs doit faire face à un nouvel adversaire : Shinobu Yui, un "ninja" membre du comité des élèves, totalement dévoué à Miyabi. Pour le vaincre, Mafuyu devra faire appel à Super Lapinou et à ses supers-pouvoirs ! Battu, Yui change de stratégie et décide d'infiltrer le club. Grâce à lui, Mafuyu et Hayasaka vont découvrir que leur établissement recèle bien des secrets...

Après un cinquième volume un brin désordonné, Izumi Tsubaki reprend à pleines mains les fils de son intrigue, peinant encore à se dévoiler jusqu'ici. Malgré la présence de nombreux bagarreurs et autres hurluberlus, nous avions pu oublier que le lycée dans lequel a atterri Mafuyu est justement conçu pour héberger les voyous refusés dans les autres écoles. Il était donc temps que l'établissement dévoile quelques-uns de ses secrets. Les révélations appelant les révélations, notre héroïne comprend également que Takaomi lui cache bien des choses, et se décide de lui tirer les vers du nez. Hélas, cela aura pour effet de créer une scission dans notre trio de protagonistes...

D'habitude légère, la série aborde ici sa première situation de crise, et sous ses airs confiantes, Mafuyu a bien du mal à gérer les disputes et l'attitude bizarre de ses deux compères. Aussi, nous assistons à un véritable retour aux fondamentaux de la saga après bien des délires, et nos trois héros se voient tour à tour mis à l'honneur. Sortis de ses grands délires (qui, rassurez-vous, ne sont pas bien loin), Fight Girl présente un visage nouveau, plus dense, plus profond. Le sel de certaines intrigues nous échappe encore, mais on ne peut s'empêcher de vouloir comprendre où l'auteure veut en venir. Regain d'intérêt pour la série, ou véritable pétard mouillé ? Il est un peu tôt pour le dire.

Alors qu'elle semblait partir vers une succession de petits épisodes inégaux sans lendemain, Fight Girl montre ici que son scénario révèle encore bien des surprises, ce qui pourrait justifier la longévité du manga sur l'archipel nippon. Les personnages murissent, les situations s'éclaircissent, que demander de plus pour craquer sur la série ? Cerise sur le gâteau : Delcourt nous gratifie d'un badge super lapinou en cadeau ! Si avec ça, vous ne craquez pas, je ne peux plus rien pour vous !!

[Wang Tianjun]

Fight Girl 7

Après avoir longtemps refusé, Takaomi se décide enfin à révéler son passé à Mafuyu, ainsi que les enjeux du pari autour de l'amélioration du lycée Midorigaoka. Fortement émue par l'histoire de son professeur et mentor, Mafuyu est plus que jamais motivée pour réussir ses examens, pour remonter autant qu'elle le puisse le niveau de l'établissement. De lourdes séances de révisions s'annoncent, en compagnie de Hayasaka et de Shinobu, infilté au Club des Bonnes Moeurs...

Comme les derniers chapitres le laissaient présupposer, l'heure est aux grandes révélations dans Switch Girl !! Pivot de la saga (au point que le titre original lui soit consacré, mais ceci est une autre histoire), Takaomi dévoile enfin son passé qui, sans verser dans la lourdeur ni le pathos, saura suffisamment nous attendrir et rendre cet enseignant dominateur bien plus sympathique. Mais aussi, c'est l'occasion, pour le lecteur comme pour Mafuyu, de découvrir les véritables enjeux de la série, qui devraient constituer son fil rouge jusqu'à son terme. Ainsi, si notre ex-chef de gang cherchait à s'améliorer pour elle-même, elle se battra à présent pour l'honneur de Takaomi, et pour que le lycée tienne sur ses fondations ! De quoi trouver une nouvelle dynamique dans la saga, pour notre plus grand bonheur !

Hélas, trois fois hélas, cet élan ne durera pas bien longtemps, dès lors que notre héroïne s'offrira de nouvelles vacances, cassant complètement le rythme établi ! En effet, faute d'amis pouvant passer du temps avec elle, Mafuyu retournera chez sa famille à Saitama, en cherchant à éviter les membres de son ancien gang. Il s'ensuivra alors une suite de quiproquos, amusant certes, mais bien trop frustrant à côté des précédents enjeux ! De plus, si les élèves des bandes rivales de Saitama sont plutot sympathiques, on se perdra parfois dans les personnages, les malentendus, et des situations pas toujours très claires. L'histoire du manoir hantée, par exemple, souffrira de graves problèmes de lisibilités (et surtout, qu'est-ce que Hayasaka fait là ?)

Ce septième volume aura donc soufflé le chaud et le froid, avec d'un côté, de très belles perspectives narratives et de l'autre des situation frôlant l'inutile et très peu appropriées à un tel moment de l'aventure. Fort heureusement, le dernier chapitre bonus renouera à l'essentiel, tandis que la preview du volume suivant nous annonce, enfin, un premier arc scénaristique solide. C'est tout le mal qu'on souhaite à la série !!

[Wang Tianjun]

Fight Girl 8

Après une pause estivale, les élèves du lycée Midorigaoka sont de retour en classe, et Miyabi décide de passer aux choses sérieuses en faisant sortir de l'ombre les membres du comité des élèves ! Parmi eux, Shuntaro Kôsaka décide de se lancer le premier en préparant un bouleversement dans le fonctionnement du lycée... De son côté, Okegawa doit faire face à une crise interne au sein de son clan, alors qu'il a affirmé ne plus vouloir le contrôler. Comment cette situation se pacifiera-t-elle ?

Alors que le précédent volume annonçait la mise en place d'une intrigue solide, Izumi Tsubaki nous fait encore patienter quelques temps pour notre plus grande frustration. On commencera d'abord avec quelques épisodes à l'intérêt très relatif, nous présentant la rencontre passée entre Shinobu et Miyabi, ou encore avec un collègue de Takaomi entrant en rivalité culinaire avec Mafuyu. Puis, c'est au tour d'une nouvelle intrigue de se greffer, avec la crise du clan d'Okegawa, qui est amenée d'une manière bien malhabile : pourquoi ses anciens subalternes cherchent encore à le détrôner, alors qu'il a déjà affirmé ne plus vouloir les diriger ? Bref, retenez simplement que la situation profite à d'autres...

Si l'on se perd souvent dans Fight Girl, ce nouveau volume nécessite carte, boussole et GPS. Une tripotée de nouveaux arrivants et d'intrigues plus ou moins importantes se greffent à une toile déjà très dense, et il est bien souvent difficile d'appréhender la problématique de la série dans son ensemble. Mafuyu elle-même ne sait plus où donner de la tête avec ses mensonges, ses personnalités multiples et les alibis qu'elle aura donné à l'un ou à l'autre. et malheureusement, dans ce méli-mélo entremêlé, certains évènements marquants, comme l'arrivée du comité ou une révélation très attendue, risquent de passer à l'as, au mieux décevront-ils par leur absence d'impact. Plus que jamais, Fight Girl nécessite une attention particulièrement aiguisée, lorsque sa narration se veut aussi exigeante et que les visages se confondent. Et hélas, dans tout cela, le fun de la série en prend un sacré coup ! Fais donc un peu de tri dans ta tête, Mafuyu !