Lovely Love Lie

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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lovehina68
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Lovely Love Lie

Message non lu par lovehina68 » 18 août 2011, 23:57

Lovely Love Lie

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Présentation:
- Auteur: Kotomi Aoki
- Editeur VF: Soleil
- Editeur VO: Shogakukan
- Prépublication: Cheese
- Nombre de volumes: 8 (en cours)
Tome 1 :
« Quand nous avons commencé à sortir ensemble… en réalité… je n’étais pas amoureux de toi. »

Après My First Love, un shojo qui abordait la question de l’amour impossible, autour de la maladie, Kotomi Aoki nous revient avec un autre registre. Avec Lovely Love Lie, la passion est au cœur de l’histoire. Riko, une adolescente mordue de musique, craque totalement pour un groupe à succès : Crude Play. On a tous un jour ou l’autre vibré pour un groupe, ou tout au moins, pour une musique. On ne se lasse pas de l’écouter plusieurs fois ans la journée, de regarder les photos des artistes, et de passer en boucle leurs clips. L’émotion qui se dégage de l’héroïne nous touche dès les premières pages. En effet, l’auteur commence le volume, et de surcroît, la série, par ce moment où Riko est totalement désarmée en écoutant le nouveau CD de son groupe favori. Elle en tombe, et les larmes commencent à apparaître au bord de ses yeux. Cette scène peut paraître très banale, voire même trop clichée. Mais les dessins, et le dynamisme de la mise en scène de Kotomi Aoki rendent ce moment riche en émotions. L’héroïne est une jeune adolescente qui aime passer son temps chez les disquaires, auprès de ses amis, et ne se rend pas compte qu’un d’entre eux est amoureux d’elle. Le caractère de la jeune fille, très fleur bleu, tranche totalement avec celui d’Aki, qui lui, est très terre à terre. Le monde d’Aki est tout à fait différent de celui de Riko. Lui qui fait partie d’un groupe très populaire connaît le monde des affaires, mais veut tout de même garder sa simplicité. Il veut rester lui-même, continuer à vivre comme tout être ordinaire, sans artifice ni fioriture, pour profiter de la vie, des moindres instants qui s’offrent à lui. Aki a un caractère à part. Même s’il veut continuer à vivre comme le plus commun des mortels, il reste coupé du monde, comme emprisonné par ses sentiments. Ce qu’il ressent est telle une drogue, qui le force à continuer à l’aimer, tout en l’isolant. C’est ainsi que grâce à ses émotions, Aki est un compositeur hors paire. Le monde résonne à travers lui, et donne naissance à des mélodies et à des paroles, qui seront le nouveau succès du groupe. Lui qui ne voulait pas être célèbre, et qui lutte contre la popularité, se voit finalement enfermer dans une tour invisible : la musique. Celle-ci guide son quotidien, elle le poursuit jour et nuit, jusqu’à être devenir son existence.

Par le plus grand des hasards, Aki rencontre Riko, et il s’avère qu’il fait partie de son groupe préféré. Certes, on avouera qu’ici, c’est du déjà vu. Dès le début, lorsqu’on voit Aki, puis Riko qui s’écroule en écoutant du Crude Play, on sait très bien que ces deux personnages vont se rencontrer. Comme prévu, Riko tombe tout de suite amoureuse d’Aki. Mais Kotomi Aoki sait compliquer les choses ! Elle ajoute le mensonge, un élément dangereux qui va lui permettre de briser les cœurs de chacun, au fur et à mesure que l’histoire avancera. Car l’on se doute déjà que les mensonges vont s’accumuler au fil des chapitres, mais aussi, que l’amour naîtra sans doute dans le cœur d’Aki. Un triangle amoureux voit déjà le jour dans ce premier tome, entre Aki, Riko et Yû, un camarade de classe. Mais ce dernier est devancé de loin par Crude Play ; la jeune fille, obnubilée par le groupe, ne remarque en rien ses sentiments, et le désespère déjà. C’est alors dès le premier volume que l’on a un malheureux, que l’héroïne brise déjà le cœur d’un garçon. La suite promet alors d’être riche en événements !


Graphiquement, Lovely Love Lie est un réel plaisir. On reconnaît sans mal le trait de Kotomi Aoki. Les cheveux fluides de ses personnages flottent sans cesse dans les airs, leurs yeux sont exagérément grands, et surtout, leurs visages sont expressifs à l’extrême. Elle n’hésite pas à dessiner des éléments ou personnages en gros plan, et de profil également. Les pages sont sectionnées de manière inégale, ce qui dynamise une fois de plus la lecture, et dramatise bien souvent les situations. On peut ajouter que la scène de l’hélicoptère est très classe : l’arrivée de l’appareil, mais aussi les membres du groupe, ont un charisme fou. Enfin, des pointes d’humour égaient la lecture, nous faisant alors oublier la peine et l’angoisse de certains personnages, le temps de quelques pages.



Du même auteur, en France:
- My first love
- Secret sweetheart
Modifié en dernier par lovehina68 le 09 mai 2012, 23:57, modifié 1 fois.
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lovehina68
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par lovehina68 » 22 août 2011, 11:15

Tome 2 :
« Alors là, je crois bien avoir trouvé la perle rare ! »

Dans ce deuxième volume de Lovely Love Lie, Kotomi Aoki nous montre à quel point le mensonge est cruel. Dès le tome précédent, l’auteur nous dévoile les défauts de Takagi. C’est alors un personnage que l’on n’apprécie guère, de par sa personnalité et sa façon d’agir. Il possède Mari, jusqu’à sa chaire, profite du talent d’Aki, et aussi, sait très bien manipuler les gens pour arriver à ses fins. Takagi est ici l’image de celui qui ne croit pas au talent, mais à l’argent ! Pour lui, la musique n’est qu’une question de business. Malgré le fait que le personnage d’Aki semble très différent de lui, on pourrait les rapprocher tout de même, sur un point. En effet, Aki a construit sa relation avec Riko grâce au mensonge, mais aussi, pour se divertir. Il souhaitait échapper à son quotidien et oublier les tracas qui le traversaient à ce moment. Pour cela, Aki ressemble quelque peu au personnage de Takagi. Mai bien contrairement à ce dernier, il fait preuve d’une incroyable sensibilité, et regrette ses erreurs et sa malhonnêteté.

Kotomi Aoki, grâce à Aki, nous offre un garçon rêveur et blessé par la vie. Il est fréquent de rencontrer un tel personnage dans les shojo, qui de plus, se lie avec l’héroïne un peu décalée par rapport aux adolescentes de son âge. Mais l’auteure sait rendre la lecture attractive. On ne s’ennuie à aucun instant, grâce à l’enchaînement des scènes. Celles-ci sont parfois coupées, puis reprises quelques pages après, et encore coupées… On assiste à plusieurs instants, pensées, croisements de regards, simultanément. Les sentiments de l’héroïne, innocents, nous touchent. Mais sa perspicacité, surprenante, la défait de son allure trop naïve du départ. Enfin, le problème du triangle amoureux prend de l’importance à la fin du volume, ce qui nous met l’eau à la bouche pour lire la suite !
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Koiwai
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par Koiwai » 22 août 2011, 12:01

Donc confirmation que la série vaut le coup ? Tout le monde connaît mon aversion maladive pour Secret Sweetheart de la même auteure, par contre My first love, bien qu'assez concon par moments, était capable de m'émouvoir (j'en étais le premier étonné O__O). Et là, je ne sais pas pourquoi, mais je m'étonne depuis sa sortie d'adorer la couverture du tome 2 o__O Je trouve l'héroïne bien fun dessus, alors qu'habituellement c'est le genre que j'aurais envie de baffer. Mais qu'est-ce qui m'arrive ? XD

Bref, série notée sur ma liste de trucs à tester, merci Lovehina ^^


Même si je continue de trouver le titre du manga absolument insupportable XD
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lovehina68
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par lovehina68 » 22 août 2011, 16:31

J'espère qu'elle te plaira! Moi j'ai tout de suite accrochée. Je trouve la série moins nian nian que My first love, et pour Secret Sweethearts, je ne peux pas juger (j'avais lu les 2 premiers tomes il y a bien trop longtemps, mais je vais m'y remettre d'ici peu). Après, plusieurs années ont passé entre ces deux séries. Et quand on voit l'évolution de My first love, ça ne m'étonne pas, moi, que Lovely Love Lie commence bien :) L'héroïne est jeune, mais il y a de l'ambiance!!! Elle n'est pas la jeune fille amoureuse à mourir. Je trouve qu'elle réfléchit beaucoup, et pas dans le sens agaçant, ni pour rien -___- Elle ne se pose pas 1001 questions, ou 100 fois la même chose! :lol:
Et le monde de la musique, c'est classe 8)
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par chachaaaa » 22 août 2011, 19:11

En lisant la chronique ce matin, ça m'a bien donné envie d'essayer :D Suis allée à la fnac, ca y était pas, j'étais blasée, du coup demain j'vais chez mon libraire pour me le prendre :D J'avais pas super accroché avec les dessins du premier tome de My first love personnellement, mais je compte aussi m'acheter la série ! :D
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lovehina68
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par lovehina68 » 22 août 2011, 19:28

M'en voulez pas si vous n'aimez pas hein >_> Ça fait toujours TRES plaisir quand on me dit qu'après avoir lu ma chronique, on a envie de lire la série. Mais en même temps ça fait peur, parce que si vous n'aimez pas... Snif! ^^
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par Sanashiya » 22 août 2011, 20:09

Koiwai a écrit :Tout le monde connaît mon aversion maladive pour Secret Sweetheart de la même auteure
Comme je la partage avec toi (depuis longtemps déjà XD) je n'avais pas envie de poser les yeux sur le truc, mais la critique de Lovehina m'a intriguée, alors finalement, je suis allée le lire quand même. ^^
Bon, je suis toujours allergique aux dessins de l'auteur, mais y'a pas à dire, elle s'est quand même bien améliorée depuis Secret Sweetheart. C'est toujours ça de pris. Même si j'ai toujours de l'aversion pour ses traits carrés, au moins c'était supportable.

Par contre, j'ai été agréablement surprise du contenu. Dans Secret Sweetheart, on avait des développements bêtes à pleurer, des trucs clichés prévisibles à 100 kilomètres, des révélations choc qui anéantissaient tout ce sur quoi la série était basée (mais si classique pour les mangas d'inceste, malheureusement), etc.
Ici, dans Lovely Love Lie, on a un presque scénario ! :o En fait, j'ai même trouvé ça pas mal. J'aime bien le fait que ça tourne autour de gens qui sont tous passionnés par la musique. L'héroïne est un peu cruche (c'était trop demander, sinon) mais elle est attachante avec son amour de la musique et du chant, et toujours avec sa guitare plus grande qu'elle sur le dos. Et sa coupe de cheveux affreuse :mrgreen:
Quant à Aki, il est un peu, comment dirais-je... fade ? au début, mais par moments, il est attachant aussi. Et puis j'aime bien la façon dont il écoute Riko et ses copains parler et qu'il se dit "bonjour le fossé entre générations" ou bien un truc du genre.

Par contre, le moment de leur rencontre...
[spoiler]j'ai déjà vu plus crédible qu'une fille qui tombe amoureuse en trois secondes et demi. Comment ça, elle se retourne vers lui, "mais siii c'est le coup de foudre !!" et ça suffit ? Mouaif. Un peu facile. M'enfin.[/spoiler]

Bref, je n'irai pas dire que c'était du grand manga, mais c'était mieux que ce à quoi je m'attendais, et j'irai lire le tome 2, en fait :'D
Peut-être, oui peut-être qu'un jour Kotomi Aoki remontera définitivement dans mon estime ? :o
Bon, peut-être pas. :mrgreen:

Ah ! Peut-être que si en fait :D Il y avait un passage qui a contribué à ravir mon âme de fujoshi (serait-ce la raison pour laquelle j'ai bien aimé ? :mrgreen: ) et j'espère qu'il y en aura d'autres par la suite, mouahahaha !! XD
Koiwai a écrit :Même si je continue de trouver le titre du manga absolument insupportable XD
C'est assez marrant de constater qu'en japonais, le titre c'est "Kanojo wa uso wo aishisugiteru", c'est à dire "cette fille aime trop les mensonges". Et je trouve la traduction de Soleil pourrie :D
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par Sanashiya » 24 août 2011, 16:19

Bon, j'ai lu le tome 2, et aussi le tome 3, en passant :mrgreen:

Eh bien... Plutôt une bonne surprise, je crois, venant de cette auteur que j'ai toujours détestée. Je m'habitue même à son dessin... petit à petit. XD

Tome 2 et 3 : Aki a bien du mal à couper les ponts avec Mari. Celle-ci l'appelle pendant son rendez-vous avec Mush (alors qu'il avait tellement galéré à semer Yû et Sô...) et il décide d'aller la voir, laissant Mush en plan. Du coup, celle-ci va rôder en ville, un peu nostalgique, et se met à chanter devant le soleil couchant, une chanson qui se transforme bientôt en duo : surprise, Takagi Soichiro, le producteur de Crude Play et de Mari, se trouve à côté d'elle, et lui dit qu'il a trouvé la perle rare. Mush est donc invitée à venir le voir au studio avec son groupe... pour qu'ils puissent devenir des stars.

J'ai trouvé Mush assez attachante dans ces tomes. On la prend pour une petite écervelée au début, et c'est vrai qu'elle est un peu bêbête sur les bords, mais son petit côté sincère (que je déteste chez des héroïnes comme par exemple Tohru Honda) m'a plu. Et puis, c'est agréable de l'imaginer avec une voix mature, comme ils disent, et pas avec ces voix désagréables des filles japonaises qui sont si aiguës qu'on dirait qu'elles vont finir dans les ultrasons.
Aki aussi est plutôt un personnage agréable, en fin de compte. (J'adore ses bottines et son pantalon ! ... *sort*) Même si on ne dirait pas qu'il a 25 ans, mais bon. Comme on suit parfois son point de vue, on peut suivre aussi le cheminement de ses pensées, et bon, alors que je le trouvais un peu chiant dans le tome 1, à râler et à se plaindre tout le temps, finalement, dans les tomes 2 et 3, je le trouve assez marrant. Yû et Sô sont assez drôles eux aussi, l'un à cause de sa triste histoire d'amour non réciproque qui le rend vraiment pitoyable, et l'autre parce qu'il est gentil tout plein et que j'aime bien ses joues rondes ♥

Par contre, en ce qui concerne les personnages que je déteste, Shun et Shinya se disputent la première place tous les deux. Je sais pas pourquoi, mais je trouve que les dessins de Shun sont toujours hideux, alors que j'arrive parfois à trouver Aki mignon, malgré le fait que les dessins ne me plaisent pas. (Enfin, les dessins des personnages masculins, en fait, parce que j'aime beaucoup le chara-design de Mush... Ah oui mais je déteste Mari. Donc bon, c'est juste Mush en fait.)
Bref, entre Shun le beau gosse arrogant et Shinya le binoclard doué mais aigri... on a là un super combo de personnages à frapper. Et en rajoutant Mari, on a la sainte trinité. Ces trois là devraient faire leur propre groupe et laisser les autres en paix è_é.

On pourrait craindre que le milieu de la musique soit mal décrit, mais en fait ça a l'air plutôt bien fait, puisqu'on est dans une vision : le showbiz, c'est tout pour le fric et rien d'authentique ! (et en plus ça rime 8) ) Surtout en ce qui concerne des idols, on n'est pas ici dans un manga à la Beck où les mecs jouent vraiment de leur instrument. :mrgreen:

Bref, je m'attendais à une bouse et je tombe sur un truc sympa, beaucoup mieux que Secret Sweetheart que j'avais gardé en aversion. Le contexte est agréable et les personnages se paient même le luxe d'être attachants... Et j'adore la couverture du tome 2, Riko est trognonne avec cette guitare trop grande pour elle. Pour l'instant on reste quand même dans la veine des shôjo basiques, mais bon, il pourrait y avoir du potentiel pour une bonne suite. Affaire à suivre :3
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par Sanashiya » 13 janv. 2012, 17:07

Bon eh bien, j'ai lu les tomes 4 et 5 (et je me sens un peu seule sur ce topic, à faire des updates continuels, mais bon !) et j'y vais de mon petit avis.

Tomes 4 et 5 :

Dans ces volumes, on en apprend un peu plus sur le passé d'Aki, la façon dont Crude Play a été créé, et pourquoi Aki a fini par céder sa place à Shinya en tant que bassiste de Crude Play - Shinya qui, de son côté, prend beaucoup d'intérêt à Riko, assez pour décréter qu'il ne laissera personne d'autre l'avoir... On commence à comprendre les liens subtils de la relation Aki/Shinya, et vu la tournure que prend l'histoire, on se doute que leur relation ne va pas aller en s'arrangeant. A ce cocktail dangereux s'ajoute le fait qu'Aki décide finalement de révéler son identité à Riko - sans avoir prévu le fait qu'il tomberait brutalement amoureux de sa voix en l'entendant chanter.

Avis :

Bon. Je l'avoue, j'ai toujours eu un préjugé envers Kotomi Aoki, principalement dû à la pauvreté scénaristique de Secret Sweetheart. Le fait est qu'elle se débrouille admirablement bien dans Lovely Love Lie. On peut relever bien sûr quelques détails qui paraissent hautement improbables, comme le fait que Takagi décide brusquement de faire de Riko sa nouvelle star, alors qu'elle vient juste de devenir la petite copine d'Aki - un peu gros, la coïncidence - mais si on ignore ces passages assez peu crédibles, finalement, on se retrouve face à un truc qui en vaut le coup, et qui, par son côté musical, sort un peu du lot des shôjo habituels. La vision de l'industrie des idols est très bien rendue, et au fil de la lecture, je me suis réellement attachée aux personnages. Mush est une héroïne excellente, qui pour être innocente n'en est pas pour autant niaise, et Aki est un type intéressant également. Je le trouve moins charismatique que Mush, mais il sait tirer son épingle du jeu (et je suis une vraie fan de son style vestimentaire).

L'histoire ne nous emmène pas non plus là où s'y attend toujours. Par exemple, au premier tome, on pensait avoir déjà trouvé notre triangle amoureux, Riko-Aki-Yû, or, il faut bien admettre que Yû s'efface de plus en plus, et que c'est Shinya de Crude Play qui semble le plus à même de le remplacer. De même, on ne s'intéresse pas seulement aux développements sentimentaux de Mush et d'Aki, mais aussi ceux de Shinya, de Shun, de Yû et de Mari, et quelque part, c'est assez agréable d'avoir une histoire qui n'est pas uniquement centrée sur les deux personnages principaux.

Pour ce qui est des personnages en eux-même, je déteste toujours autant Mari, qui m'a l'air d'être une garce finie (peut-être à cause de son grain de beauté près de la lèvre...), mais étrangement, alors que le personnage fait tout pour se faire détester, mon aversion envers Shinya s'est atténuée. Il dit des trucs horripilants, mais il ne semble pas le dire par intérêt ou manipulation, ce qui fait un peu remonter sa cote (mais juste un peu). J'ai aussi changé d'avis sur Shun, que je détestais au début pour son rôle de beau gosse sans saveur, mais qui finalement, dans la vénération qu'il porte à Aki, m'est devenu assez sympathique.

Le truc qui m'a vraiment étonnée, en fait, c'est que je me suis surprise à dévorer ce tome 4 et 5, et à arriver à la fin en même disant : OH MY GOD ! Je veux la suite. On se laisse vraiment prendre au jeu de la relation Aki/Mush, on prend parti pour les personnages, et finalement, l'auteur arrive à nous tenir en haleine remarquablement bien (même pour moi qui pars avec des préjugés contre elle à la base). Son univers est crédible, elle pose bien le décor dans le milieu de la musique, dans la jungle tokyoïte, ses développements sont bien amenés, les réactions de ses personnages - notamment Mush - sont bien faites et ne donnent pas envie de se tirer une balle dans la tête comme beaucoup trop de shôjos.

Bref, voilà. Lovely Love Lie, c'est la bonne surprise du moment pour moi. J'espère que les prochains tomes vont continuer sur la lancée, et si c'est le cas, je reverrai complètement mon opinion sur Kotomi Aoki, et considèrerai simplement Secret Sweetheart comme une erreur de jeunesse...
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Re: Lovely Love Lie

Message non lu par lovehina68 » 16 janv. 2012, 21:30

Tome 5 :

Riko connaît enfin le secret qu’Aki avait tant de mal à garder pour lui, mais les choses ne se passent pas réellement comme on l’aurait pensé. Kotomi Aoki met très bien en scène la révélation du bassiste de Crude Play : il est hésitant, il a peur, sans trop en faire. Mais aussi, tout comme dans les volumes précédents, elle entrecoupe la scène principale d’autres épisodes, qui ont également leur importance. Ici, il s’agit de Mari et de Shun. Ces coupures dynamisent le récit, et tendent à captiver notre attention jusque la fin de chaque événement. La réaction de Riko, fasse à une telle bombe qui arrive sans prévenir, est joliment détaillée. La jeune fille, douce et naïve, ne sait plus quoi penser réellement. Elle se sent comme littéralement transportée dans un autre monde. Pour elle, la nouvelle est presque impossible à assumer. Pourtant, c’est secrètement une chose qu’elle rêvait auparavant, sans sérieux, qui se réalise depuis quelques temps sous ses yeux. Mais les sentiments sont trop forts, et les assumer n’est pas toujours chose facile.

Le monde de la musique et du show business en général est une fois de plus abordé, et poursuit chacun des personnages en filigrane. La mangaka nous offre quelques détails parfois crus, d’autres moins, mais qui tendent à renforcer la série : elle gagne en crédibilité et en consistance grâce à certaines nuances apportées, qui mettent en avant une facette sombre d’un milieu si convoité, mais toutefois, sans pour autant le dénigrer et le recouvrir totalement de noirceur. Le monde de la musique est dépeint avec un œil méfiant et assez pessimiste. Malgré tout, Kotomi Aoki n’insiste pas lourdement, mais continue à nous laisser croire en l’amour de la musique, en un art qui n’est pas totalement perdu sous les ambitions véreuses des plus puissants. Ceci, notamment au travers des personnages de Riko, d’Aki, mais aussi de Mari, et d’autres encore, qui nous étonnent parfois.


Ce volume est un bon moment de lecture, pendant lequel la mangaka sait dynamiser chaque moment. On assiste à quelques surprises, à des réactions ou événements que l’on ne prévoyait pas. Les expressions des visages des personnages, leurs gestuelles, si bien décrites et décomposées, participent à la réussite de ce cinquième tome.
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