Divine Nanami

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
Sorrow
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Divine Nanami

Message non lu par Sorrow » 29 sept. 2011, 20:21

Divine Nanami
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Auteure : Julietta Suzuki
Nom original : Kamisama Hajimemashita
Éditeur : Akata/Delcourt
Traducteur : Ryoko Sekiguchi
Adaptation : P.O.M.
Adaptation graphique : Isabelle Bovey
Conception graphique : Trait pour Trait
Nombre de volumes au Japon : 10 (en cours)
Nombre de volumes en francophonie : 4 (en cours)

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Tome 1


Peu après s'être retrouvée à la rue à cause d'un père irresponsable et joueur invétéré, la jeune Nanami Momozono se retrouve propulsée au rang de déesse après sa rencontre avec un être mystérieux, qui la gratifia d'un baiser sur le front avant de disparaître. Par ce geste, généralement associé à l'affection, elle se retrouve investie du pouvoir de gardien d'un ancien sanctuaire dédiée à l'amour. Une aubaine pour une fille sans toit. Cependant, tout n'est pas rose pour autant, et elle aura fort à faire pour remplir ses devoirs de déesse, et surtout amadouer son nouveau serviteur, le renard Tomoé, qui ne voit pas d'un très bon oeil ce changement de propriétaire qui s'est fait bien contre son gré.

Assez classique dans ses bases et son déroulement, ce premier tome de "Divine Nanami" est néanmoins une véritable bouffée d'air frais. Si la prémisse semble assez improbable, elle est menée tambour battant et sans fausse note, introduisant de manière très fluide tous les éléments qui seront amenés à jouer un rôle important par la suite. Les relations entre les personnages et la romance se mettent en place patiemment, l'auteure prend son temps pour bien poser les bases de son histoire et nous habituer à les voir interagir. Les protagonistes n'ont en soi rien de bien original, mais la sympathie et l'entrain qu'ils dégagent tous nous amène à nous intéresser à leur devenir, et les touches d'humour bien placées achèvent de nous convaincre qu'on tient là un excellent début pour une série qui s'annonce plus que sympathique. Encore faut-il que l'ambiance yôkai et traditionnel japonais du titre n'en refroidisse pas certains...
On retiendra également le trait de l'auteure, Julietta Suzuki, qui sait sans conteste créer une ambiance, jouer de ses cadrages pour rendre l'action dynamique, et rendre ses personnages beaux sans être des gravures de mode. Un graphisme qui génère une ambiance douce et reposante, à la manière des sentiments dévoilés dans ce premier tome. Notons également d'excellents bonus en fin de tome de la part d'Akata, véritable valeur ajoutée, à la fois simples et instructifs, même pour des gens rompus à l'ambiance yôkai, ça fait plaisir.

Ainsi, "Divine Nanami" démarre en douceur, prend son temps pour s'installer et nous plonger dans son univers joyeux, un peu triste, mais empreint d'une grande douceur et d'une force qui nous donne le sourire aux lèvres. Un titre qui rappelle un peu Le Pacte des Yôkai (également publié chez Akata/Delcourt) avec une touche romantique, tout en gardant le même type de sensibilité propre au genre fantastique/traditionnel japonais. Une très bonne surprise, et vivement la suite !

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Tome 2


L'éternelle question mystique : après un bon début, est-ce que l'auteur va plonger dans la médiocrité et le convenu, ou conserver toute sa personnalité et nous donner toujours envie d'en lire plus ? Dans le cas de ce deuxième tome de Divine Nanami, la question ne se pose même pas. Dès la première page, on se souvient pourquoi le premier volume était si plaisant. Un trait vraiment agréable, tout en douceur, épuré, où les bishônens ne sont pas de femmelettes précieux et féminisées à l'extrême, rendant la lecture agréable aussi bien pour le genre féminin (cible première) que féminin, et terriblement efficace aussi bien dans l'humour que dans les aspects plus ésotériques.
La relation entre Nanami et Tomoe évolue par petites touches subtiles, tout en douceur, oscillant entre respect, affection et germes d'amour. Avec cette différence de race (yôkai et humaine) ainsi que la relation maître/serviteur encore mal définie (qui est le maître de l'autre en réalité ?), difficile de savoir dans quelle voie l'auteure compte se lancer. Un élément qui nous pousse donc à poursuivre notre lecture avec d'autant plus de plaisir de voir leur histoire s'épanouir, quelle que soit la finalité.
La série se caractérise aussi par un dynamisme sans failles, ce qui nous fait grandement oublier les incohérences et les ficelles de l'intrigue de départ pour nous plonger avec plaisir dans cet univers. Le caractère de Nanami y est également pour beaucoup, car très crédible dans le contexte, pas cruche pour un sou, mais pas si forte non plus que pour compter entièrement sur elle-même, et surtout, qui évolue avec ses expériences. Une héroïne réellement attachante et qu'on prend plaisir à voir évoluer. D'autant plus que Tomoe commence à sortir de son cliché de bad-boy en colère pour nous montrer une part plus fragile de sa personnalité, tout en sachant rester impitoyable par moment, pour le plaisir de nos zygomatiques.

Véritable manga d'ambiance, classique sur bien des aspects mais mené d'une main experte, assurée et sincère, on se plonge volontiers dans l'univers de Divine Nanami, là où se concentre toute l'âme japonaise, c'est-à-dire dans la frontière ténue entre le profane et le sacré, entre le monde ancien et la modernité. Un titre à rapprocher du Pacte des yokaî (chez Akata également) pour son ambiance et son thème, mais dont le dynamisme de la narration et de son héroïne lui confère une personnalité propre et authentique, comparable à aucun autre. En résumé, un vrai vent de fraîcheur, dont on attend la suite avec impatience.

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Tome 3

Premier titre en francophonie pour l'auteure, seconde tentative de chronique après crash de l'ordinateur, troisième volume paru en librairie, quatre ambiances dans ce tome pour une série qui prend son envol en francophonie.

Une première histoire où la jeune Nanami se découvre des sentiments de plus en plus forts pour son messager, dans la plus pure tradition fleur-bleue, mais sans la moindre goût de guimauve et tout en subtilité, agrémentée de décors et de kimonos superbes. Une seconde où le destin de messager des dieux est mis en avant, dans toute leur fragilité malgré leurs pouvoirs, ainsi que dans leur attachement à leur mission sacrée et à ce sanctuaire devenu leur foyer. Une narration mêlant suspens, profonde tristesse, action, avec un zeste d'humour, tout en faisant avancer les relations entre Tomoe et Nanami, difficile de faire plus complet. Une troisième sur ton de comédie scolaire, où Tomoe doit prendre la place de sa déesse au lycée, cette dernière étant clouée au lit par la fièvre et risquant le redoublement si elle accumulait encore des points d'absentéisme à l'école. Quand un renard blanc pas toujours bien luné se fait passer pour une jeune fille dans la fleur de l'âge, malentendus, aura de fleurs (avec poussée mammaire de surcroît) et regards diaboliques sont de rigueur, pour notre plus grand plaisir. Et enfin, la quatrième, une plongée dans le passé, période déterminante pour comprendre notre présent, et dont les erreurs doivent servir à construire notre futur, tout en portant le fardeau de nos actes et de nos errements. C'est à nous seul d'en assumer la responsabilité. Et pour ceux qui entrapercevraient une vision de ce que nous étions, c'est à eux de décider quelle personne nous sommes en réalité : la personne figée dans le passé, ou bien le produit de nombreux évènements, qui nous impactent et trouvent leur sens dans la présente réalité.

Divertissant, drôle, touchant, et bien d'autres adjectifs encore, ce tome 3 de "Divine Nanami" achève de prouver une fois pour toute la qualité de la série. Julietta Suzuki semble à l'aise dans tous les types de narration, aussi bien dans l'humour, que dans la romance, que dans les phases d'action, et que celles plus contemplatives. Son style est superbe : simple, clair, mais plein de vie, immersif, le tout agrémenté d'un découpage des planches efficace. Et avec une Nanami attachante, enjouée, douce, ainsi que réfléchie et bien décidée à ne pas subir uniquement les évènements, et un Tomoe vif, intelligent, amusant quand il se met en colère (sauf pour ses ennemis), qui n'est pas juste là pour les beaux yeux des demoiselles et n'a pas un passé sombre juste pour faire "dark" (bref, qui casse un peu les clichés), mais possède une vraie personnalité, difficile de faire un tableau plus complet. On ressent une réelle empathie pour les personnages, qui prennent quasiment vie à travers les pages. "Vivant", peut-être la meilleure façon de définir "Divine Nanami", série sans prétention au premier abord, mais avec une force d'âme qui fait qu'on s'y attache énormément à la lecture, et à laquelle on revient avec plaisir.

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Modifié en dernier par Sorrow le 20 janv. 2012, 12:57, modifié 1 fois.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Sorrow » 20 janv. 2012, 12:56

Divine Nanami 4

La jeune Nanami continue son petit bonhomme de chemin au lycée, son emploi du temps au temple n'étant pas trop chargé pour l'instant, faute de visiteurs assidus. C'est dans cette indolence bienvenue qu'elle se découvre peu à peu des sentiments de plus en plus forts pour son messager, Tomoe. Cependant, une humaine, toute déesse soit-elle, et un yôkai peuvent-ils vraiment espérer vivre une divine idylle ?

"Divine Nanami" a toujours été depuis ses prémisses un titre sentimental et romantique. Néanmoins, cet aspect se trouvait souvent contrebalancé par l'ambiance un peu sombre par moments, par l'aspect humoristique des situations, ainsi que le fort caractère des divers personnages peuplant le manga. Les sentiments de Nanami, bien qu'apparaissant clairs aux yeux des lecteurs, n'étaient jusqu'à présent jamais vraiment étalés au grand jour. Une composante assez typique du genre sentimental, qui consiste à retarder le plus possible le moment de la déclaration afin de créer un (faux) suspens. Néanmoins, la série n'a pas pour habitude de faire traîner les choses, et Nanami décide de prendre son destin en main.
La déclaration qui s'ensuivra et qui trouvera sa conclusion dans les dernières pages du volume est certainement une des plus belles, une des plus sincères, et une des plus réalistes qu'il m'ait été donné de voir dans un manga. La scène sur le toit de l'aquarium notamment est superbe à bien des niveaux. Certes, le tout est idéalisé (comme beaucoup de choses dans la fiction en général), mais on ressent réellement la sincérité de la jeune fille, sa déprime puis son regain d'énergie quand elle prendra conscience qu'il ne lui servira à rien d'être passive, ce qui nous rend l'action très vivante et prenante, et donc crédible. L'empathie est forte, et Nanami nous apparaît comme quasiment réelle. À travers un flashback interactif, on peut également comprendre peu à peu les raisons qui poussent Tomoe à agir de la sorte, ainsi que ce qui l'a amené à devenir comme il est, et ce personnage continue de nous surprendre par sa justesse, à prendre toujours plus de prestance, de consistance, et on s'attache de plus en plus à lui. Et il faut le dire, son come-back dans le palais du dragon avait la classe. Le couple principal évolue à la fois côte-à-côte et chacun de son côté, trouvant leur épanouissement dans leur relation mais sachant aussi vivre de façon indépendante. Ainsi , si on peut qualifier le titre de "fleur bleue", difficile d'y voir la moindre niaiserie, tant la relation amoureuse se développe naturellement, avec douceur et spontanéité, et pas vraiment sans accrocs, mais sans mélodrame dans tous les cas. Néanmoins, les difficultés sont faites pour être surmontées, et les choses ne vont pas en rester là, c'est une certitude.

Il n'y a pas grand chose à ajouter par rapport aux chroniques des tomes précédents, un tome de "Divine Nanami" apporte toujours cette petite flamme de bonheur, à la fois chaleureuse et douce ainsi que vivante et entraînante, et qui devient toujours plus grande et forte. On ne le répétera jamais assez, mais le graphisme est vraiment superbe et contribue énormément à l'attachement à la série. Les scènes à la plage notamment sont un régal pour les yeux, les décors nous plongent en pleine onirisme, sans paraître surréalistes, et la narration reste un modèle du genre pour nous divertir au mieux et faire passer le côté léger, doux et drôle du titre, tout en sachant garder son sérieux. Les personnages, principaux comme secondaires, sont tous très travaillés, crédibles, attachants et sympathiques, et c'est un vrai plaisir de les voir évoluer et interagir. De plus, le prochain volume nous promet un retour à l'aspect traditionnel du titre, avec un (et certainement plusieurs) chapitre centré autour du temple. La balance entre romance et fun est de cette façon parfaitement dosée, pour nous éviter toute lassitude. Sans conteste, "Divine Nanami" s'impose doucement comme un shôjo indispensable. À lire absolument si on aime le rire, la bonne humeur, l'émotion et les personnages qui prennent vie à travers les mains de son auteure et les yeux de ses lecteurs.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par shun » 22 mars 2012, 23:20

tome 1-3

cette série est un mélange de fruits basket pour son ambiance et le pacte des yokai pour le background, l'ensemble est sympathique et on ne s'ennuie pas a lire les aventures. le charisme des perso n'est pas encore exceptionnel mais peut être avec le temps ? m'enfin c'est pas la nouvelle coupe de tomoe qui va arranger ça, il y perd beaucoup avec son yuki style. quand au histoire elle sont pour l'instant superficiel, ça manque d'un petit +.
au final, pas une mauvaise série, qui sort des romances lycéennes.
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shun
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Re: Divine Nanami

Message non lu par shun » 02 avr. 2012, 21:55

tome 4-5

je suis déçu, la série a mal évolué, elle a perdu son intérêt et est devenu facile voir superficiel, le background est en retrait malgré l'apparition du serpent blanc, j'arrête là.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 29 déc. 2013, 15:31

Avis inverse de Shun de mon côté. J'avoue avoir eu un peu de mal sur les premiers tomes, mais par la suite la série a su me conquérir petit à petit :)


Tome 11 :

Le nouvel an approche ! Pour l'occasion, Nanami, Tomoé et Mizuki doivent rendre visite au dieu de l'année dans son sanctuaire, en passant par une porte sacrée qui révèleront les douze dernières années de leur existence afin de les rappeler au dieu de l'année. Si Tomoé écarte d'abord la possibilité de la venue de Nanami parce que franchir cette porte n'est pas sans risque pour une humaine, la jeune fille insiste tellement qu'il finit par céder. Et comme il le craignait, Nanami ne ressort pas de la porte. Tomoé et Mizuki sont alors obligés de plonger dans la mémoire de la jeune fille pour la récupérer...

Ainsi l'heure est-elle venue, à travers ce passage, de découvrir la jeunesse de Nanami. Qu'est-ce qui l'a retenue dans ses propres souvenirs ? On le découvre vite, via des informations sur une enfance difficile, au sein d'une famille qui n'en avait déjà plus que le nom, entre un père peu attentif et une mère aimante mais mourante.
Une enfance dure, qui n'est pourtant jamais rendue larmoyante par une auteure qui reste fidèle à elle-même, envers et contre tout. En premier lieu, il y a l'humour, toujours présent, notamment par l'intermédiaire de Mizuki. Et surtout, il y a cette héroïne toujours aussi authentique. Déjà attachante en lycéenne, Nanami apparaît adorable en gamine, à l'époque déjà pleine de sincérité et ayant un certain caractère et une volonté masquant à peine sa fragilité. Et ses bonnes bouilles ne laissent pas insensible un Tomoe qui, face à cette enfant qui a affronté les épreuves avec le sourire, voit son coeur directement touché, au point de se laisser aller à des aveux sentimentaux plus sincères... On se retrouve alors avec un premier tiers de tome très plaisant, car l'enfance délicate de Nanami ne prend jamais le dessus sur l'ambiance sincère, optimiste et envoûtante de la série, mais aussi parce qu'elle laisse mieux comprendre d'où vient la gentillesse naturelle et le caractère de notre héroïne, et enfin parce qu'il dévoile plus sincèrement que jamais les sentiments d'un Tomoe aussi amusant que mignon.

La suite du tome ne fait pas retomber les choses. Après un chapitre intrigant quant aux agissements de Kirihito (aka le roi démon) et de Yatori, on retrouve une Nanami décidée à confectionner des talismans pour le nouvel an, son premier nouvel an en tant que déesse ! Mais la jeune fille, malgré toute sa bonne volonté, fait à nouveau des erreurs qui contraignent Tomoé à agir... et Nanami à le poursuivre dans le monde des yôkai. Ce passage est une nouvelle occasion d'observer toute la volonté d'une Nanami qui ne désire qu'une chose : ne pas décevoir Tomoé. La voir faire encore et toujours de son mieux dans son rôle de déesse, avec le sourire et la sincérité qui la caractérisent, a de nouveau quelque chose de chaleureux et de touchant, mais elle sait qu'elle a encore des progrès à faire. Même si elle se sent désormais plus digne de son statut de déesse, les doutes sont toujours en elle, elle doit faire le point sur son rôle... et alors, c'est aussi un Tomoé plus mûr que l'on retrouve, un Tomoé moins colérique, de plus en plus ouvertement attentionné envers sa protégée. On sent ces deux-là continuer d'évoluer tranquillement, et c'est un plaisir à suivre tant ils dégagent de chaleur et de tendresse sans le montrer totalement.

Et puis, il y a toujours cette ambiance traditionnelle, folklorique, qui finit d'offrir son charme à la série. L'approche du nouvel an, le dragon, les dieux et démons, les yôkai, le marché du nouvel an dans le monde parallèle...

Nanami continue d'évoluer dans un statut de déesse qu'elle tente de tenir du mieux qu'elle le peut, et qu'elle tient de mieux en mieux en montrant à chaque fois un peu plus qu'elle est compétente et peut se sortir par elle-même de certaines situations. De son côté, Tomoé évolue lui aussi, voit que sa protégée évolue, et laisse également un peu plus entrevoir ses sentiments. Le roi démon promet de nouveaux rebondissements, l'ambiance traditionnelle est toujours un régal, de même que la chaleur et la sincérité qui se dégagent des personnages principaux... La série reste fidèle à ce qu'elle a toujours été, tout en sachant apporter ce qu'il faut de renouvellement.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 04 janv. 2014, 18:54

Tome 12 :

Grande nouvelle pour Nanami ! La Princesse Naïade a décidé d'épouser le jeune humain Kotarô, dont elle est tombée éperdument amoureuse, et notre héroïne se réjouit alors à l'idée de célébrer tout cela dans son temple ! Mais un problème ne tarde pas à survenir, quand arrive de nulle part un autre prétendant à la main de Naïade : promis depuis son enfance à celle-ci, le prince d'un autre étang, Nishiki, est à présent prêt à l'épouser. Il est hautain, prétentieux, ne vit que pour sa personne... et il enlève Nanami en même temps que son sanctuaire pour les faire arriver chez lui !

Dans ce douzième volume, c'est une Nanami éloignée de Tomoe que vous retrouverez. Une Nanami qui, seulement accompagnée d'une servante de Nishiki nommée Aoi, devra faire face à l'égoïsme et à la prétention de ce prince d'abord très antipathique... A moins que Nanami n'arrive à révéler son bon fond ?
Nanami est ici éloignée de Tomoe, et le serviteur renard est quasiment absent du volume, ce qui pourrait décevoir bon nombre de lectrices. mais heureusement, la lecture reste très appréciable grâce à une très bonne utilisation de ses personnages

Commençons par Naïade et Kotarô, dont la relation très touchante va connaître quelques heurts. Julietta Suzuki excelle d'abord dans le focus sur ces deux personnages secondaires, qui apparaissent très attachants, de par la sincérité des sentiments de Naïade, mais également grâce au focus intérieur sur le jeune garçon, qui pensait être voué à ne jamais plaire et a trouvé là un amour pur qui le sort réellement de sa torpeur et de ses doutes. Le couple apparaît attendrissant... mais pourra-t-il survivre à la différence de statut des deux amoureux ? C'est la question que pose la mangaka : l'amour entre une yôkai et un humain est-il possible ? L'auteure met à mal de façon touchante cette idée qui trouve évidemment un écho dans la relation de Nanami avec Tomoe, et c'est avec intérêt que l'on découvrira dans le prochain tome la suite et peut-être conclusion de cette relation délicate mais poignante et tendre.

Du côté de Nanami, on retrouve une héroïne aux prises avec un Nishiki qui ne manquera pas d'irriter à plus d'une occasion ! On découvre en ce prince un personnage bourré d'orgueil, de suffisance, qui ne supporte pas que le commun de la populace l'approche, et qui croit que tout lui est dû. Dans pas mal ce séries, un tel personnage ferait un parfait méchant irritant et détestable. Pas dans Divine Nanami. Car le comportement du prince Nishiki trouve une explication logique dans l'éducation qu'il a reçue de la part de son tuteur Shiranui, et il pourrait bien changer tout naturellement en découvrant la sincérité d'une Nanami qui reste une héroïne délicieuse grâce à sa sincérité à toute épreuve et à son absence de préjugés.
En fait, Nanami est un peu comme Tohru Honda, mais aux yeux de pas mal de lecteurs elle apparaîtra moins "niaise", dirons-nous (bien que je déteste utiliser ce qualificatif pour désigner l'héroïne de Fruits Basket, qui à mes yeux ne l'est pas du tout). De par sa sincérité à toute épreuve, son caractère et son naturel avenant, elle parvient à briser les coquilles et à toucher le coeur de tous, y compris de ceux qui apparaissent d'abord totalement antipathiques. Nishiki en est ici une nouvelle preuve, et ça fait un bien fou à voir.

Le principal défaut du tome viendra de la rapidité avec laquelle Nishiki change, et certains lecteurs pourraient être déçus par le manque de présence Tomoe. Mais dans les faits, ce tome reste un bonheur à lire. Voir des personnages secondaires comme Naïade et Kotarô bien approfondis fait plaisir, et c'est le même sentiment qui doit nous animer en voyant Nanami se débrouiller si bien pour changer Nishiki, seule, sans l'aide de Tomoe, avec pour principales armes sa sincérité et son caractère... Tout son coeur, tout simplement. Le prochain volume, qui poursuivra cet arc, promet alors d'être prenant à plus d'un égard.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 12 févr. 2014, 18:44

Tome 13 :

Rendue furieuse par la fin prématurée de sa relation avec Kôtaro, la princesse Naïade part à la rencontre du principal fautif : son prétendant, le prince Nishiki, qu'elle est bien décidée à faire payer. Mais à la place de l'arrogant prince sur lequel elle pensait tomber, elle découvre un homme beaucoup plus gentil et compréhensif... Quant à Nanami, ses agissements sont bizarres : alors qu'elle pensait trouver en notre héroïne une allie, Naïade la voit lui dire clairement que sa relation avec Kôtaro était vouée à l'échec...

Qu'est-ce qui se cache derrière le comportement de Nanami, très différentes de d'habitude ? Tomoe saura-t-il lever le voile là-dessus ? Comment se terminera l'histoire d'amour concernant Naïade, Nishiki et Kôtaro ? Et, surtout, l'amour entre un humain et un yôkai est-il vraiment possible ?
Vous aurez toutes les réponses dans ce tome, qui conclut cet arc de façon somme toute assez primaire. La surprise n'est pas au rendez-vous, l'intrigue autour de l'histoire d'amour se conclut de façon classique et attendue avec plein de bons sentiments s'étirant jusqu'à un Shiranui toutefois assez touchant dans ses doutes. Et on pourra même trouver insuffisant le focus sur le ressenti de Nishiki, bien qu'on perçoive très bien la façon dont Nanami a pu le changer.
Quant à l'intrigue autour du comportement de Nanami, elle témoigne elle aussi d'un certain classicisme peu surprenant, rend la vraie Nanami plus secondaire dans ce tome, et est surtout dotée d'une conclusion rapide, mais qui éveille à nouveau la question des sentiments de Tomoe. La question de la possibilité d'un amour sincère entre un humain et un yôkai est bien soulevée, trouve un écho dans le comportement de notre yôkai-renard qui a de plus en plus de mal à cacher ses sentiments, et cela promet forcément une suite intéressante, d'autant que Tomoe devrait s'y révéler beaucoup plus.

En attendant de voir ça, on tient ici un tome qui conclut de façon un peu trop basique la partie sur Naïade, Nishiki et Kôtaro, mais la lecture reste intéressante en soulevant comme il le faut certains thèmes.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 22 mai 2014, 19:42

Tome 14 :

Nanami a à peine le temps de dire au revoir à Himémiko qu'une terrible nouvelle lui parvient : le sanctuaire menace de s'effondrer, car Tomoe est subitement tombé malade, affaibli par une étrange marque apparue sur son corps. Alors que Nanami, paniquée, cherche désespérément un moyen de le sauver, Mikagé refait son apparition, sauve le sanctuaire et éloigne Tomoé. Mais il est surtout porteur d'une nouvelle dramatique : Tomoe, en se rappelant de souvenirs de son passé avec Yukiji, l'humaine qu'il a autrefois aimée, a réveillé une malédiction mortelle qui le frappait silencieusement depuis un lointain passé. Il ne lui reste que quelques jours à vivre, et rien ne peut le sauver...

Coup de tonnerre dans Divine Nanami : dans un début de tome rondement mené, Julietta Suzuki précipite les choses autour de la future disparition de Tomoé, événement dramatique impossible à éviter pour une Nanami que l'on n'avait jamais vue si effondrée, elle qui est habituellement si forte et optimiste. Pour se réveiller de sa torpeur, elle pourra pourtant compter sur des aides attendues, comme celle de Mizuki qui ne souhaite aucunement perdre à nouveau sa maîtresse, mais aussi sur des aides plus indirectes et inattendues, avec a réapparition d'un certain personnage, et la présence d'un Mikagé bien plus ambivalent et bienveillant (à sa manière) qu'il n'y paraît.

Exploitant toujours aussi habilement ses personnages et leurs relations, la mangaka offre une première partie de tome mettant en valeur de belle manière les liens forts unissant Nanami à Mizuki par exemple, mais surtout l'amour mutuel entre notre héroïne et Tomoe, qui se confirme de façon un brin dramatique. Et après avoir appris la raison assez ironique qui a réveillé la malédiction de Tomoe, notre intrépide héroïne, que l'on retrouve pleinement, ne peut décidément pas rester inactive, et est prête à tout pour sauver celui qu'elle aime... quitte à ce que celui-ci l'oublie en allant modifier le passé.

S'en suit alors un voyage dans le passé qui sera l'occasion d'entrevoir une autre facette de Tomoé, à une époque où il était radicalement différent, plus sombre et meurtrier... avant qu'il ne rencontre la fameuse Yukiji, femme dont l'on découvre avec délectation le caractère aussi affirmé qu'admirable. Mais loin de se contenter de cela, Julietta Suzuki nous offre également un voyage ponctué de rencontres fortes pour Nanami, dont une rencontre avec une jeune déesse aussi adorable qu'optimiste, pour un passage bourré de la bienveillance typique de la série, et qui trouve un bel écho dans son rapport étroit avec le présent.

Un tome riche en événements et révélations, où Julietta Suzuki reste bien maîtresse de son récit sans jamais oublier tout ce qui a fait son charme jusque là : ces liens forts entre les personnages, cette héroïne toujours aussi délicieuse, ces inspirations du folklore et des légendes du Japon, et ce coup de crayon clair et plein de vie.
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 27 août 2014, 15:12

Tome 15 :

Partie dans le passé pour sauver la vie de Tomoé en empêchant sa malédiction, Nanami, après quelques péripéties, retrouve enfin ce dernier, qui s'est transformé en enfant pour échapper à ses poursuivants. Notre héroïne parvient à convaincre Yukiji de l'héberger chez elle, en se gardant bien de lui dire qu'il s'agit en réalité d'un des yôkai qu'elle déteste tant ! La jeune fille reste inquiète pour celui qu'elle aime, mais elle sait bien qu'elle doit se montrer le moins possible afin de ne pas influer sur le cours de l'Histoire. Mais peut-être est-il déjà trop tard...

Face à son désir de protéger du mieux qu'elle peut Tomoé, Nanami a un peu de mal à faire la part des choses, et, malgré toute sa volonté, risque fort de changer le cours des événements. Pendant que la jeune fille prend son courage à deux mains et affiche son toujours aussi charmant mélange de caractère, de détermination et de fragilité féminine, on voit notre cher yôkai changer un peu, le violent allié du Roi-démon devenant un peu plus nuancé. Mais c'est bien le cours des événements qui intéresse le plus, car on devine doucement que malgré ses efforts, Nanami ne peut empêcher certaines modifications du passé. Tomoé semble ne pas faire grand cas de Yukiji, et cette dernière prend certaines décisions allant à l'encontre de l'amour qu'elle est censée développer pour le yôkai...

Les choses se suivent sans mal et nous intéressent clairement, mais ce coup-ci, on ne peut s'empêcher de trouver que Juliette Suzuki a un peu de mal à bien dégager l'essentiel. Certains éléments importants (à commencer par les évolutions de Tomoé et Yukiji) semblent évoluer trop rapidement alors que d'autres sont trop étirés, la narration passe parfois du coq à l'âne et quelques rebondissements en pâtissent au niveau de la clarté. Mais ce qui reste intact, c'est la sympathie dégagée par une héroïne qui reste toujours elle-même, y compris face à Roi-démon qu'elle ne juge aucunement selon les habituels on-dit, dans une dernière partie de volume par ailleurs assez intrigante.

On reste donc sur une lecture un brin maladroite mais néanmoins plaisante, avant de découvrir deux courts chapitres bonus sympathiques.
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Koiwai
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Re: Divine Nanami

Message non lu par Koiwai » 27 nov. 2014, 13:49

Tome 16 :

Pour sauver Tomoe de la malédiction qui le frappe et menace de le tuer, Nanami poursuit son voyage dans le passé, 500 ans avant notre présent, afin d'empêcher la malédiction tout en prenant soin de ne pas bouleverser le cours de l'Histoire. Elle notamment fait la connaissance de Dame Yukiji, femme qui lui ressemble beaucoup physiquement et dont Tomoe fut autrefois amoureux. Elle a découvert une demoiselle dont elle s'est pris d'affection et pour laquelle elle ne peut souhaiter que le bonheur quand elle s'apprête à se marier. Seulement, la veille du mariage, l'arrivée d'un dangereux yôkai envoyé par le Roi-Démon, désireux de prendre possession de Yukiji, menace tout, et Nanami prend une décision cruciale en se faisant passer pour celle qu'elle n'est pas.
Pendant ce temps, Tomoe reste troublé dans ses sentiments. Partagé entre les désirs du cruel Roi-Démon et des émotions inédits pour lui, le yôkai-renard va, lui aussi, devoir prendre des décisions... vis-à-vis de Yukiji ? En soignant incognito Tomoe, Nanami n'a-t-elle pas déjà influé sur le cours des choses ?

Le voyage dans le passé se poursuit pendant l'intégralité du volume, et suit une logique claire en voyant chacun des personnages évoluer. Les événements et interrogations autour du sauvetage de Yukiji, des choix de Tomoe et de la réussite de la mission de Nanami animent un récit qui voit surtout se dévoiler, avec talent, certaines émotions de mieux en mieux assumées. En tête, on reste charmé par la relation entre Nanami, qui affirme de plus en plus ce qu'elle ressent et est bien décidée à trouver Kuromaro du Mont Ontake, et Tomoe, tourmenté et dont l'enveloppe de cruel yôkai se brise peu à peu.

En bref, les choses suivent leur cours, et l'histoire, exploitant très bien ses personnages, continue de séduire et d'entretenir un certain suspense, en attendant la suite et fin du voyage dans le passé dans le prochain volume.
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