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Mirai no Utena

Posté : 16 oct. 2011, 19:01
par titali
Mirai no Utena vol.1:

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Nous connaissions déjà Saki Hiwatari dans nos contrées avec des œuvres telles que Global Garden, Please save my earth, …Elle nous revient donc avec Miraï no Utena. Que nous réserve-t-elle donc avec ce premier opus ?

Nous suivons Takeru Matsuyuki, garçon débordant d’imagination, dans sa vie de tous les jours. Son existence bascule du jour au lendemain lorsqu’il apprend que sa mère subit un grave accident. Avant de mourir, celle-ci lui révèle qu’il a une demi-sœur qui vit seule à Londres. Elle lui fait part de son désir qu’elle rejoigne la famille au Japon. Confronté à une telle révélation, et attristé par la mort de sa mère, il finira par s’opposer durement à l’arrivée de sa demi-sœur au Japon, alors que son père désire respecter les dernières volontés de sa défunte femme.

Ce qui est désopilant dans ce premier volume de Miraï no Utena, c’est qu’en surface, on est face à un tome dramatique, ancré dans la réalité complexe de la vie. Pourtant, nous sommes confrontés à certaines zones d’ombres bien étranges, comme le fait qu’un drôle de petit garçon tourne autour de Takeru. Et il a l’air de savoir plus d’une chose sur notre cher héros. Alors que Takeru ne le connaît ni d’Eve ni d’Adam. Que doit-on comprendre ?

L’auteure nous apprend (dans ses divagations) que sa nouvelle œuvre sera fortement influencée par sa série phare Please save my earth, à la seule différence que Miraï no Utena se tournera vers le futur (puisque sa série précédente se tournait vers le passé). On se demande alors comment la mangaka va réussir à faire basculer son récit « dans le futur » ? Tout ce que l’on sait alors, c’est que le très étrange petit garçon aura un rôle primordial dans la suite des évènements !

Pour ce qui est des dessins, Saki Hiwatari est reconnaissable d’entre tous pour le design de ses personnages fort particulier et les modes d’expressions qu’elle utilise. Ce qui ne plaît souvent pas à tout le monde. Mais à force de s’y imprégner, cela finit par passer (ou pas). Comme la plupart des shojos, le décor est relégué au second plan, mais l’auteure introduit un minimum de détails.

Du côté de l’édition, delcourt est irréprochable ! Comme à son habitude, le papier et le lettrage sont de bonnes factures, et je n’ai rien à reprocher à la traduction.

En somme, nous ne savons toujours pas où Saki Hiwatari veut nous emmener, et donc nous ne savons pas si la série évoluera en bien ou en mal. Cependant, ce premier tome nous parle avec beaucoup d’émotions et de pudeur de Takeru confronté à la perte de sa mère. Ce qui mérite amplement de réserver toute notre attention aux tomes à venir.

Re: Mirai no Utena

Posté : 16 oct. 2011, 21:10
par shun
c'est clairement la 2 èm meilleur série de l'auteur après please save my earth, j'y ai retrouvé les valeurs de psme sans les défauts de global garden et psme 2, une histoire qui tiens debout, des perso intéressant et un fond stimulant.

Re: Mirai no Utena

Posté : 16 oct. 2011, 22:14
par titali
Mirai no Utena est une valeur sure mais hélas bien méconnu... T_T

Re: Mirai no Utena

Posté : 16 oct. 2011, 22:19
par Koiwai
Ca fait trois ans que la série traîne chez moi et je ne l'ai toujours pas lue ^^" Promis, un jour je m'y mets ! XD
Tant mieux si on y retrouve le charme de PSME au niveau du fond, parce que Saki Hiwatari a un don pour offrir des oeuvres inégales, entre un PSME qui m'avait happé à son époque (bon, c'était l'une de mes premières séries), un Global Garden très intéressant, doté d'une très belle histoire qui oscille malheureusement entre le bon et le moins bon, et Magie intérieure et Reincarnations II qui sont juste insipides ^^""

Re: Mirai no Utena

Posté : 16 oct. 2011, 22:43
par titali
Rooooooooooooh honte à toi Koiwai!XD Sinon à partir du tome 3, la série vire de bord, c'est-à-dire dans le fantastique!o/

Re: Mirai no Utena

Posté : 18 oct. 2011, 16:27
par titali
Mirai no Utena vol.2

Alors que son père finit par céder à ses exigences, notre cher héros découvre que sa défunte mère avait prévu, depuis bien longtemps, l’arrivée de sa demi-sœur, Hyoju. Après cette découverte, il décide d’accéder au désir de son père : « Son père, Hyoju et lui vivront ensemble » ! Mais Takeru commence déjà à avoir de sérieuses hésitations quant à cette décision. Pendant ce temps, Zen, le mystérieux petit garçon, continue à tourner autour de Takeru…

Ce second tome de Mirai no Utena continue sur la lancée du premier volume, c'est-à-dire sur beaucoup d’émotions et de questions entourant le mystérieux petit garçon, Zen. Ce tome-ci se divise en deux histoires : la première histoire se base sur la relation entre Takeru et Hyoju et la seconde se déroule 6 mois après les évènements de la première histoire.

Comme dit plus haut, la première histoire s’intéresse à la vie de Takeru, et plus précisément sur sa relation avec sa demi-sœur et à son arrivée au Japon. Saki Hiwatari nous montre avec beaucoup d’émotion les hésitations, auxquelles fait face Takeru, quant au chamboulement que pourrait avoir dans sa vie au quotidien l’arrivée d’Hyoju. A côté de cela , comme dans le tome précédent, on voit se profiler des éléments bien étranges, qui vont même parfois au-delà de la réalité des choses : comme la référence d’ « Utena » par Zen à Takeru. Selon Zen, « Utena » serait une tour qui nous permettrait de voir toutes les possibilités du « futur ». Est-ce qu’ « Utena » serait un simple récit inventé par Zen ?

La seconde histoire se passe donc 6 mois après la première histoire. Takeru finit par rentrer au lycée Ten’nendo, et il est surpris d’y rencontrer Ichigo, une fille fort excentrique et au caractère bien trempé, la fille dont il est tombé amoureux, dans le volume précédent. Cette seconde histoire se veut donc plus légère et plus plaisante que la première histoire, même si moins intéressante. Les seules choses notoires concernent à nouveau Zen : notre cher mystérieux petit garçon montre un intérêt fort disproportionné envers la relation à priori amoureuse entre Ichigo et Takeru. Pourquoi cet intérêt ? Ceci renforce à nouveau le mystère entourant Zen.

Pour ce qui est des dessins, Saki Hiwatari est fidèle à elle-même, elle continue le design fort particulier de ses personnages, ainsi que ces modes d’expressions qu’elle a coutume à faire.

Du côté de l’édition, le travail de Delcourt est toujours aussi remarquable : traduction, lettrage et papier de bonnes factures, accompagné de clés de compréhension pour le lecteur.

En conclusion, le volume deux est dans la lignée du premier. Saki Hiwatari continue à nous plonger dans les méandres de la vie de Takeru tout en accumulant les mystères qui entourent Zen, ce qui permet d’accroître le suspense, pour notre plus grand plaisir. Cependant, il ne faudrait pas en faire une habitude pour les tomes à venir.

Re: Mirai no Utena

Posté : 26 oct. 2011, 17:44
par titali
Mirai no Utena vol.3 :

La première chose qui nous surprend dans ce tome 3 de Mirai no Utena, c’est la couverture. A la différence des deux premières couvertures, celle-ci se veut fantastique avec l’apparition d’une sorte de dragon poilu et cornu, elle se veut également « futuriste » avec le fusil de chasse que tient Takeru dans sa main droite, son écouteur et son revolver qu’il porte à la ceinture. A quoi doit-t-on nous attendre avec ce tome-ci ?

Par inadvertance, Takeru lâche à Ichigo qu’elle lui plaît. Pris dans un cul de sac, Takeru se sent forcé d’avouer ses sentiments à Ichigo. Etrangement, elle le prend plutôt bien et l’encourage même. Ce qui fait naître dans le cœur de notre cher héros beaucoup d’espoirs. Pourtant, lorsque les amies d’Ichigo et de Takeru apprennent l’affaire, elles semblent craindre quelque chose. De plus, Ichigo semble avoir quelqu’un d’autre dans son cœur…

Ce troisième tome se consacre au thème de l’amour. En apparence l’amour se montre sous des aspects angéliques, pourtant ils se cachent bien des choses qui noircissent pas mal ce beau tableau. On pourrait citer les rumeurs tournant autour du grand frère d’Ichigo, les doutes planant sur les sentiments réels d’Ichigo, le traumatisme de l’ex-petit ami d’Ichigo, etc. Mais dans tous ces problèmes, un émerge de manière plus évidente : le grand frère d’Ichigo.

Plus tard, on apprend que notre héros est au courant qu’Ichigo garde encore quelques sentiments envers son ex, ce qui a l’air de le rendre encore plus déterminé à cueillir au bon moment sa belle. On se rend compte alors que Takeru a bien mûri après la mort de sa mère. Un Takeru plus confiant, plus déterminé et joyeux à nouveau. Pourtant, Takeru découvre quelque temps plus tard la relation ambigüe entre Ichigo et son grand frère. Takeru, loin d’être effrayé, décide de faire front. Mais est-ce que cela suffira pour affronter le robuste grand frère, qui a déjà détruit toutes les relations de sa jeune sœur ?

Du côté de notre cher mystérieux petit garçon Zen, il finit par rappliquer pour faire valoir son intérêt disproportionné par rapport à la relation amoureuse entre Takeru et Ichigo. Dans sa discussion avec Takeru, Zen finit par dire une drôle de chose : « Si vous ne vous mariez pas… « Lavie » ne pourra pas naître ! ». Qu’est-ce que c’est censé vouloir dire ?

Au sein de la fratrie de Zen, les sœurs apprennent que Zen a fait référence de « Lavie » à Takeru. La réaction est immédiate : engueulade et privation de sorties pour Zen. Il est fait aussi référence des « parasites » qui en auraient après Takeru. Pourquoi la référence de « Lavie » est-elle autant un tabou ? Qui sont ces parasites ? Que veulent-ils ? Bien des questions se bousculent dans nos pauvres petites têtes, où veut en venir Saki Hiwatari (l’auteure)? Le plus frustrant dans tout cela, c’est qu’on a l’impression que l’auteure a tout prévu, et s’amuse comme une petite folle à nous faire naviguer entre la vie normale et de mystérieuses choses fantastiques.

Saki Hiwatari, comme dans les tomes précédents, se concentre sur la vie quotidienne de Takeru tout en y insérant des éléments étranges, des choses au-delà de la réalité. Dans les volumes précédents, les mystères tournaient surtout autour de Zen, mais dans ce volume-ci, l’auteure décide de lever quelque peu le voile du mystère entourant Zen. Pour pouvoir ainsi mettre en place une plus grande intrigue (ce qui est sans nous rappeler Please save my earth) !

En conclusion, Saki Hiwatari gère comme personne son récit en nous insufflant petit à petit des révélations pour satisfaire notre curiosité, tout en insérant de plus grands mystères. N’est pas digne d’un maître ça ? Bien sur, nous sommes déjà impatient de connaître ce que nous mijote l’auteure dans le tome suivant !

Re: Mirai no Utena

Posté : 31 oct. 2011, 13:42
par titali
Mirai no Utena tome 4 :

Lorsque Takeru est choisi pour participer à un casting photo, il est déterminé à engager les hostilités contre le frère d’Ichigo, qui est justement le photographe chargé du shoot. Quand Ichigo est mise au courant de l’action de Takeru, elle s’en retrouve toute émue et décide alors d’accepter de sortir avec notre cher héros, pour le plus grand bonheur de celui-ci. Alors qu’ils passent ensuite un bon moment à la maison de Takeru, le frère d’Ichigo débarque, et avant de partir celui-ci murmure à Takeru des mots lourds de sens…

Dans la première moitié du tome, tout se passe comme dans la vie réelle ; Saki Hiwatari (l’auteure) pose le problème du grand frère d’Ichigo qui a des vues sur Ichigo qui vont au-delà d’un simple frère. Takeru alerté par ce problème épineux, décide de ne pas se laisser faire. Après toute cette introduction, on aurait pu penser que la suite des évènements aurait été que notre cher héros résolve ce problème par les moyens de bord que nous offre la vie. Or, quand Takeru décide d’en parler à Zen, le mystérieux petit garçon, le problème du frère d’Ichigo prend une toute autre envergure. Zen sera forcé de révéler des réalités bien sombres à Takeru, des realités qui ne concernent pas seulement le frère d’Ichigo mais bien d’autres aussi.

Pendant plus de trois tomes, l’auteure nous avait habitué à immiscer distinctement deux choses dans son récit, d’une part la réalité que nous connaissons tous et d’autre part, une réalité qui nous dépasse. Jusqu’ici la réalité au-delà de notre compréhension restait assez en retrait dans le récit de Mirai no Utena. Dans ce quatrième tome, la mangaka décide enfin de mêler allègrement la réalité de Takeru et l’autre réalité. Ce retournement de situation pourra plaire à certains, et à d’autres, cela leur paraîtra étrange, voire même décevant. Mais peu importe notre opinion, Saki Hiwatari se veut ambitieuse dans ses révélations, quitte à nous décevoir. Cependant en toute logique, l’auteure nous avait déjà habitués à ce genre de choses dans ses précédentes œuvres, donc cela ne devrait pas trop nous surprendre.

Par le biais de ses révélations, l’auteure veut nous faire part d’un thème qui a l’air de lui tenir à cœur : la nature. Un thème qu’elle avait déjà intégré dans le récit fantastique de Global Garden. Bien que Mirai no Utena se veut beaucoup moins prononcé sur le thème environnemental. Le sujet de la nature n’est pas le seul à revenir dans la plupart de ces récits, et Mirai no Utena n’échappe pas à la règle. Il s’agit du thème de la réincarnation, thème fondateur de la série Please save my earth. Mais comme pour le sujet de la nature, le thème de la réincarnation est aussi un élément de décor dans la réalité fantastique de Mirai no Utena.

Autre chose à souligner, bien que l’auteure insuffle sa trame dans ce présent tome, elle ne néglige pas non plus de mettre dans son récit de l’humour et de la tendresse. En plus, elle n’a pas pu s’empêcher de nous offrir une mini-histoire annexe qui rajoute une petite couche supplémentaire sur les délires yaoistes des deux amies d’Ichigo.

En somme, Saki Hiwatari nous offre un récit qui prend racine un peu partout, pour nous donner au final un récit tout à fait à part. Une nouvelle œuvre qui se veut plus haletante et intriguante que ses prédécesseurs. Mirai no Utena nous plaît par son originalité et par sa fraîcheur revigorante. On en redemande !