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Crimson hero

Posté : 18 oct. 2011, 16:32
par titali
Crimson hero volume 1

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Après Lovely devil, Mitsuba Takanashi nous revient avec un projet plus ambitieux : un shojo basé sur le sport, et pas n’importe quel sport : le volley-ball. Alors que les shojos se consacrant à un sport se comptent sur les doigts d’une main (surtout chez nous), on se demande bien vite si Mitsuba Takanashi sera capable de relever un tel défi?

Nobara Sumiyoshi est née dans une famille qui tient un restaurant traditionnel : le Seiryu. Et en tant que fille aînée, elle est destinée à le recevoir en héritage. Pourtant, Nobara, loin d’être une fille modèle, ne pense qu’à une chose : le volley-ball. Mais lorsqu’elle apprend du jour au lendemain la suppression de la section féminine de volley-ball de son lycée, elle décide de rebâtir par elle-même cette section féminine. Cependant bien des sacrifices seront à faire pour arriver à atteindre un tel objectif…

Dès le début, on sait de suite qu’on n’a pas affaire à un banal shojo, Crimson hero se veut réaliste et sportif, même si l’auteure n’oublie surtout pas les attraits primordiaux à tout shojo : l’émotion et le relationnel.

Mitsuba Takanashi ne va donc pas par quatre chemins, elle met vite en place son intrigue : une fille vivant dans une famille traditionnelle, mais déterminée à jouer au volley-ball. Nobara est prête à faire tous les sacrifices inimaginables pour jouer à son sport fétiche, le volley-ball, même jusqu’à aller à l’encontre de l’autorité maternelle. C’est bien beau tout ça mais que peut-on bien faire quand on est seule contre tous ?

D’entrée de jeu, l’héroïne se dévoile comme une fille battante et déterminée à mener jusqu’au bout ses convictions. Une fille à qui il ne faut pas chercher des noises. Rien que cet aspect-là nous rend heureux, on a évité l’héroïne bête et cruche, ce qui est hélas fort récurrent dans les shojos !

La famille de notre héroïne n’est pas en reste non plus : une mère traditionnelle et stricte, une tante libertine et femme fatale, une sœur douce et pure, tout l’opposé de Nobara, et un père quasiment inexistant. Nobara n’aura donc pas facile à arriver à ses fins entre une mère qui fait tout pour que sa fille arrête le volley-ball et une tante qui n’aide sa filleule que si elle fait des sacrifices. Sa tante lui trouve un logement dans le dortoir de la section masculine de volley-ball. Et pour y vivre, Nobara devra faire toutes les corvées du dortoir pour dorloter ces chers messieurs. Mais comment faire ce travail, quand on a été jusqu’ici une gosse de riche ?

Notre héroïne a donc bien des défis à relever : devenir indépendante, trouver des membres, ne pas succomber à la pression, … Mais elle ne sera pas capable de tout gérer à elle toute seule, il lui faudra trouver des alliés sur qui compter, mais là se pose encore un problème, sur qui reporter sa confiance ?

Pour ce qui est du dessin, si on connaît suffisamment Mitsuba Takanashi, on reconnaîtra facilement la patte de l’auteure, avec un design de ses personnages bien à elle. Certains trouveront son design particulier magnifique et d’autres auront du mal à s’y faire. Mais peut importe notre avis, l’auteure sait sans conteste dessiner, en remplissant ses cases mais sans trop en faire non plus. Ce qui colle parfaitement à un shojo ayant comme thème le volley-ball.

Du côté de l’édition, Tonkam nous sert une bonne traduction, un bon lettrage et un papier de bonne facture. Cependant, il faut déplorer un format un peu trop petit. Pour ce qui est de la jaquette, les puristes apprécieront énormément le choix de Tonkam de conserver de A à Z la jaquette japonaise, et d’autres seront effarés par une telle jaquette. De mon point de vue, je suis un peu entre les deux, le choix de Tonkam est ambitieux et original mais j’aurais bien aimé que Tonkam retravaille certaines choses comme les bordures dorées qui s’agencent assez mal avec le dessin de la couverture.

En conclusion, Mitsuba Takanashi nous offre un premier tome convaincant, traité avec simplicité et réalisme. Il faudrait juste qu’elle puisse gérer à la fois la part sportive et la part relationnelle de la série pour les tomes à venir. Il serait, certes, judicieux de ne pas négliger l’une ou l’autre des ses deux aspects.

Re: Crimson hero

Posté : 31 oct. 2011, 13:44
par titali
Crimson hero tome 2 :

Nobara défie la section masculine de volley-ball. Si elle gagne le match de ne fusse qu’un point, la section masculine devra accepter la réouverture de la section féminine de volley-ball. C’est bien beau tout ça, mais comment peut-on battre une équipe qui est dans le top 4 des meilleures équipes de volley-ball de Tokyo ?

Le présent tome se divise en deux parties : la première se consacre au match de volley-ball, et la seconde s’axe sur la recherche des recrues.

Le premier opus nous avait montré toute l’importance du volley-ball, surtout aux yeux de notre héroïne. La mangaka ne va pas par quatre chemins dans ce second volume, et rentre dans le vif du sujet en nous proposant un match de volley-ball. Dans l’attente de ce match, on ne pouvait s’empêcher de se demander si le déroulement d’un match sportif serait bien traité dans un shojo. Sachant que les shojos mettent beaucoup moins l’accent sur les détails et l’action. A notre grand soulagement, bien que l’auteure nous dise que c’est la première fois qu’elle fait ce genre de choses, l’action du match reste assez fluide, compréhensible et voire même plaisante. Cependant, l’auteure a encore pas mal de choses à perfectionner surtout pour ce qui est du déroulement de l’action sportive, car le découpage des cases reste parfois assez maladroit et un peu figé.

Après le match épique contre l’équipe masculine, la suite des évènements a l’air d’enfin sourire à notre héroïne. Elle réussit à recruter deux nouvelles recrues dans son équipe féminine et Nobara commence enfin à trouver sa place auprès des garçons de l’équipe masculine dont elle s’occupe à la résidence. Il ne reste donc plus qu’à trouver une dernière recrue avant de pouvoir enfin rouvrir officiellement la section féminine de volley-ball. Nobara trouve sa recrue idéale en la personne de Tomoyo Osaka, une ancienne joueuse de volley-ball de talent. Mais elle ne sera hélas pas facile à convaincre…

Mitsuba Takanashi (l’auteure) va introduire ce nouveau personnage avec beaucoup de réalisme et d’émotion. Malgré une apparence assez froide et distante, on se rend bien vite compte que Tomoyo Osaka cache une grande fragilité intérieure et une certaine souffrance. Rendant ainsi ce personnage fort attachant et humain.

Pour ce qui est de l’héroïne, on la retrouve comme dans le tome précédent, battante et déterminée à atteindre ses objectifs. A la différence que nous la retrouvons cette fois-ci plus confiante et sereine.
Ce tome nous rassure donc quant à notre choix sur cette série ; une série avec un grand potentiel, qui mêle avec pas mal d’habileté la part relationnelle et la part sportive ! On peut donc partir confiant pour la suite des évènements.

Du côté de l’édition, il faudra encore déplorer un format trop petit et des bordures dorées qui s’agencent mal avec le dessin de la couverture.

En conclusion, on ne s’ennuie aucunement dans ce tome fort dynamique entre un premier match de volley-ball fort plaisant, malgré que l’action soit encore assez maladroite, et un approfondissement de certains personnages secondaires fort réussi. Vivement la suite !

Re: Crimson hero

Posté : 03 nov. 2011, 17:54
par titali
Crimson hero tome 3 :

La section féminine a enfin son sixième et dernier membre permettant ainsi la réouverture officielle. Comme prévu, Nobara s’en retrouve fort heureuse puisqu’elle peut enfin rejouer au volley-ball. Mais son trop grand enthousiasme finit par négliger les membres-même de son équipe de volley. Après avoir pris conscience de sa négligence, elle se confie à Yushin, un garçon qui fait partie de la section masculine de volley-ball et l’un des garçons dont Nobara s’occupe à la résidence. Un début de rattachement qui ne sera pas sans conséquence, surtout pour notre malheureuse Nobara…

Dans ce présent tome, les choses commencent à se mettre en place : l’équipe féminine de volley est au complet, les personnages commencent à se familiariser entre eux, … Les choses sérieuses peuvent enfin commencer. Pourtant, tout n’est pas réglé pour notre pauvre héroïne…

Il se passe bien des choses dans ce volume, c’est le moins que l’on puisse dire, trois parties de l’histoire se mêlent dans le récit de cet opus. La première partie concerne bien évidemment le volley-ball en tant que tel et les responsabilités que ce sport engendre. La seconde partie est celle de la famille, qui avait été mise un peu entre parenthèses dans le second volet, qui revient donc à la charge dans ce présent tome. Enfin la dernière concerne la partie amoureuse, qui ne fait que débuter.

Mitsuba Takanashi, l’auteure, gère ces trois piliers avec une certaine aisance. A chacune de ces parties, notre héroïne se remettra en question. Quand elle négligera pendant un temps les membres-même de son équipe, elle se remettra en question ; quand elle sera confrontée aux conséquences de son absence en tant qu’héritière du Seiryu, elle se rendra compte qu’elle ne peut pas indéfiniment fuir ses responsabilités envers sa famille. A chacune de ses remises en question, elle se tourne vers une personne pour l’aider à surmonter ses épreuves : Yushin.

Ce volume renforce donc l’importance du personnage de Yushin, surtout envers les yeux de notre héroïne qui verra en lui une personne digne de confiance. Mais qu’adviendra-t-il quand elle se rendra compte de ses sentiments naissants envers Yushin ? Pas que du bon, certainement ! Le personnage de Yushin nous avait déjà interpellé pour son côté assez brute et émotif. Mais on s’est vite rendu compte que c’était une personne digne de confiance, cachant un cœur tendre comme du chocolat. Un personnage masculin très attachant, même si parfois ses réactions nous paraissent un peu trop impulsives, ce qui peut-être assez irritable la plupart du temps.

L’auteure renforce donc son récit, en nous passionnant toujours plus. Elle insuffle un récit dynamique et plein d’intérêts sans pour autant s’embrouiller dans son scénario. On pourrait penser que l’action sportive est reléguée au second plan dans tout ce concentré relationnel. Et même si c’est le cas, on n’y fait vraiment pas attention, tellement on est happé par l’histoire. De plus, je mettrai ma main à couper que Mitsaba Takanashi a prévu de mettre en place une compétition sportive pour les tomes à venir. Il faudra, certes, faire attention à ce trop plein de dynamisme, au risque de s’embrouiller les pinceaux. Mais bon, ne nous privons pas de notre plaisir non plus à déguster Crimson hero !

En conclusion, ce troisième tome se veut fort palpitant. Tout le monde y trouvera son compte, les amoureux de romance, les amateurs de sport et ceux qui sont friands des problèmes en tout genre. Sauf si certains n’aiment pas ce mélange explosif. Mais en tout cas, Crimson hero est un shojo vraiment pas comme les autres.

Re: Crimson hero

Posté : 09 févr. 2012, 21:49
par titali
Crimson Hero tome 4 :

Après l’étrange choc ressenti en elle d’avoir vu en chair et en os la petite amie de Yushin, Nobara fait ensuite comme si elle n’avait rien ressenti. Mais peut-on contrôler les aléas de son cœur ? De plus, les affaires de cœur n’ont pas vraiment pas leur place en ce moment, surtout à la veille d’un match important contre le célèbre lycée commercial Yabe…

L’heure a enfin sonné, l’auteure a l’intention de nous offrir le premier match « officiel » de volley-ball pour notre chère équipe de la série. A la fin de la rencontre, il faut bien avouer qu’on est un peu déçu, non pas que le match ne soit pas bien, mais on voit que l’auteure a encore pas mal de progrès à faire pour ce qui est du déroulement de l’action dans le match qui reste trop souvent abstrait et confus, surtout quand on sait que la rencontre prend pas mal de place dans le volume. Toutefois, la mangaka a de très bonnes idées pour ce qui est de captiver le lecteur pendant le jeu. Il faut donc qu’elle s’améliore encore dans la maîtrise d’un match, et le tour sera joué !

Autre fait qui déçoit un peu, l’émotion en fin de rencontre nous paraît avoir été un peu visitée en surface, et non pas assez en profondeur. Ce qui fait qu’on ne se sent pas aussi touché que cela. De plus, l’inquiétude que se fait l’héroïne à propos de Yushin, lourd à souhait, plombe pas mal, même lors du match… On sait très bien que Nobara a un caractère bien trempé, ce qui nous plaît énormément, néanmoins son indécision et son manque de franchise envers ses propres sentiments finissent par devenir usant et plombant pour l’opus en question. Alors si en plus, les personnages secondaires sont peu développés, le tome en lui-même paraîtra fade.

Peut-être que je me montre fort critique envers le volume, cependant si je le fais, c’est que je sais que la série a un véritable potentiel pour faire d’elle une série incontournable. Si on lit le tome sans penser quoique ce soit, on passera une agréable lecture, à la fois divertissante et touchante. Toutefois, l’auteure est capable de bien mieux, surtout quand on regarde les volets précédents. Tous les ingrédients y sont (personnages, scénario, sport, sentiments, …) mais il faut savoir doser quand il faut.

En conclusion, le tome a tout pour plaire, cependant il manque un peu de profondeur et de développement, aussi bien dans le match que dans les personnages. Mais ne doutons pas de la suite, qui s’annonce alléchante !

Crimson hero tome 5 :

Nobara a enfin réalisé les sentiments qu’elle a à l’encontre de Yushin, mais alors qu’elle est sur le point de lui révéler ses sentiments, ils rencontrent sur le chemin la petite amie de Yushin, Satomi, en train d’embrasser un autre garçon. Yushin, furieux, réagit au quart de tour, et a bien l’intention d’éclaircir les choses vis-à-vis du jeune inconnu, quitte à utiliser les poings.

Sans tomber dans le pathos, Mitsuba Takanashi nous narre avec beaucoup d’émotions la manière dont la relation entre Yushin et sa petite amie a pu en arriver là, alors que jusqu’ici on ne connaissait rien de ce couple à proprement dit. L’auteure insuffle des émotions justes et réelles, et ce sans tomber dans l’excès. Des sentiments que peuvent éprouver tout un chacun dans la vie ; des sentiments qui provoquent eux-mêmes d’autres ressentis tels que la trahison, l’incompréhension, la jalousie, … Après cette rupture, la vie quotidienne continue mais cette fois avec pas mal de changements, avec notamment la mise en avant du triangle amoureux formé par Yushin, Nobara et Haibuki.

Après tout ce concentré relationnel, on espère bien évidemment retrouver ce qui a fait tout le charme de la série, c'est-à-dire le volleyball, et comme on l’attendait c’est ce qui arrive puisque le besoin de trouver un sixième membre pour le club de volleyball féminin se fait cruellement ressentir. Ainsi on démarre la lecture avec ravissement pour finalement être désappointé ; ce n’est pas que l’auteure oublie la dimension du volleyball, au contraire puisqu’on assiste au recrutement d’un nouveau membre et à un camp d’entraînement. Non là où le bas blesse c’est qu’on assiste à l’apparition d’une prédominance dans les relations amoureuses, et plus précisément dans le triangle amoureux dont on a parlé un peu plus haut, par rapport à la dimension sportive. Certes, le rendu sentimental est bien amené et intéressant, cependant on sera quand même triste de constater une balance inégalitaire entre sport et relation. Ainsi, en plein camp d’entraînement, Nobara n’aura de cesse de surveiller le sixième membre, Kanako, qui porte un intérêt fort disproportionné vis-à-vis de Yushin. Et cela s’enfonce encore jusqu’à ne plus que s’intéresser au triangle amoureux en question.

En conclusion, la mangaka nous offre un tome fort axé sur le relationnel, et on sera assez déçu que le volleyball n’a qu’une place intermédiaire dans ce présent opus par rapport aux relations, surtout amoureuses. Même si il est vrai que les divers sentiments véhiculés sont bien rendus et touchants, quand le sport qu’est le volley a été apporté avec tant d’importance dans les précédents volets, on aurait pu espérer que ce sport prenne une dimension plus étoffée, remplie d’enjeux. Maintenant il n’y a plus qu’à espérer que l’auteure puisse redonner cette dimension à la série pour les prochains volumes.

Re: Crimson hero

Posté : 15 févr. 2012, 22:38
par Koiwai
Tome 5:
Assez déçu par ce volume. Les sentiments prennent le dessus sur le sport, et l'on retrouve là les défauts de l'auteure déjà visibles sur sa précédente série : l'amour de l'héroïne a évolué trop vite pour me paraître crédible, idem pour [spoiler]la rupture de Yushin[/spoiler], Takanashi enchaîne les clichés comme elle le faisait dans Lovely Devil, avec des coïncidences beaucoup trop grosses (ouuuh, je crie que je t'aime juste au moment où tu arrives...) et un Haibuki totalement insupportable dans son rôle de rival cachant ses sentiments derrière un côté bad boy. Plus cliché, tu meurs.
La nouvelle membre de l'équipe de volley, quant à elle, est pour l'instant très horripilante dans sa façon de courir bêtement derrière Yushin. Encore un cliché sur pattes, que la mangaka utilise de manière très basique pour amener d'autres rebondissements sentimentaux sans âme.
Autant Crimson Hero est une série super sympa quand le volley est en avant et est parsemé d'une dose de sentiments justement dosée, autant elle perd subitement tout son charme dès que l'auteure s'attarde trop sur les sentiments de ses personnages, pas très crédibles et plus têtes à claques qu'autre chose.
Deux tomes de suite que je ressors un peu déçu de la lecture, j'espère que le niveau va remonter !

Re: Crimson hero

Posté : 05 avr. 2012, 20:51
par titali
Crimson hero tome 6 :

Alors que la discussion entre Haibuki et Nobara prend une mauvaise tournure, le jeune homme embrasse tout à coup (sans doute par impulsion) notre héroïne. Ce baiser déclenche la colère de celle-ci qui décide dès lors de mettre un terme à toute éventualité d’amitié entre eux. Un événement qui risque d’avoir de bien mauvaises répercussions sur Haibuki.

Voilà l’occasion pour l’auteure de mettre au devant de la scène l’un des personnages secondaires (mais centraux), Keisuke Haibuki. Un geste qui est le bienvenu puisque jusqu’ici il restait un personnage peu cernable et quelque peu irritant sur les bords. On découvre ainsi un garçon à la santé fragile qui a dû se battre pour pouvoir atteindre le niveau de volleyball qu’il a aujourd’hui. Il a su y arriver notamment grâce à l’admiration qu’il éprouvait étant petit à l’encontre de la pétillante et sportive Nobara. Ce protagoniste avait été jusqu’ici peu expressif et calme, mais on voit que c’est tout l’envers c’est un garçon sensible, complexé par sa fragilité et qui doit dès à présent subir la souffrance d’un amour voué à l’échec. Et l’incident qui s’est passé entre lui et Nobara ne risque pas d’arranger les choses, au contraire cela va pousser Haibuki dans ses derniers retranchements. Dès lors il va se rendre détestable auprès des gens qu’il côtoie. En toute logique cela devrait rendre le personnage de Haibuki énervant et déplaisant, pourtant quand on y réfléchit tous ses problèmes surgissent en majeure partie à cause de notre héroïne. On s’était réjoui dans les précédentes chroniques de la vigueur et du caractère fort de Nobara, l’écartant alors des héroïnes naïves et détestables qu’on retrouve assez couramment auprès des shojos. Cependant il est triste de constater qu’au fur et à mesure des tomes qui passent, on puisse observer une jeune fille s’emportant à la moindre émotion, ne prenant en compte que trop tard les sentiments d’autrui et les conséquences de son égoïsme sur eux. Dans ce présent opus, cela ne s’arrange hélas pas… C’est pourquoi quand on est confronté à une héroïne qui nous déplaît de plus en plus, la lecture se fait d’autant moins agréable. Et ce n’est pas les vaines tentatives de la mangaka d’illustrer la jeune fille dans de belles paroles et assurances qui vont changer la donne.

Heureusement Mitsuba Takanashi se rattrape en avançant la réflexion et la remise en question de Haibuki et de Kumagai, et en n’éternisant pas la tension entre Nobara et Haibuki. Ce qui fera encore plus plaisir sera le retour aux sources : le tournoi inter-lycée du printemps s’annonce, on voit l’arrivée d’un nouvel entraîneur pour l’équipe féminine de volleyball et l’auteure se décide enfin à approfondir l’un des protagonistes secondaires faisant partie de l’équipe féminine. Après avoir subi une surdose de sentimentalisme, on revient dans du plus équilibré mais étant cette fois plus axé dans la sphère sportive ; ce qui n’est pas pour nous déplaire.

En conclusion, avec un certain soulagement la série retrouve l’équilibre si fragile qui avait fait toute la force des premiers volumes, c'est-à-dire en mêlant convenablement le côté sportif du côté relationnel. Par contre, on n’atteint pas encore l’excellence non plus puisqu’il faut encore supporter en début de tome l’égoïsme de notre héroïne et ses répercussions. Toutefois l’auteure est sur la bonne voie !