Momo Lover

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Momo Lover

Message non lu par Koiwai » 09 févr. 2012, 21:41

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La fiche sur le site


Tome 1:

"Viens voir comme mon melon est fondant et sucré, Momo ! ♥"

Non non, vous n'êtes pas devant un yaoi, mais face au premier volume de Momo Lover, nouveau shôjo estampillé Panini, par l'auteure de l'insipide Honey Blood. Au vu des antécédents de la mangaka et de sa couverture arborant une espèce de gros hamster en guise de bébé, les préjugés vont bon train, et l'on prend peur, très peur. Et pourtant...

Chieri est une lycéenne à peu près comme les autres, à ceci près qu'elle se retrouve subitement stalkée par les deux plus beaux garçons du lycée : Yomi la tête de classe et Shirô le bad boy. Le problème, c'est qu'elle, elle ne leur a rien demandé et préfère les éviter comme la peste. Mais les deux beaux gosses sont aussi insistants que stupides, passant leur temps à se mettre sur la tronche pour les beaux yeux de notre héroïne.
Alors qu'elle court jusque chez elle pour échapper à ces deux dégénérés, une drôle de surprise attend Chieri la maison, puisqu'elle découvre une sorte de grosse Chupa Chups baveuse déguisée en porcelet, accompagnée d'un mot de sa grande soeur : Momo, puisque c'est le nom du marcassin, n'est autre que le bébé de la frangine, obligée de laisser en plan son enfant parce qu'elle est poursuivie. Les ennuis ne font alors que commencer pour notre chère Chieri qui ne souhaite guère que continuer sa vie normale, mais la normalité ne fera dès lors plus partie de son quotidien, d'autant que de mystérieux individus rôdent autour de Momo pour la kidnapper...

Autant le dire tout de suite : la base de l'histoire de Momo Lover n'a rien de bien nouveau. Rien qu'en lisant le synopsis, on pense volontiers à une série comme Babe my love. Mais là où Miko Mitsuki fait fort, c'est en ne se prenant jamais au sérieux et en enchaînant les débilités.
Cela passe en premier lieu par Momo. La couverture laisse entrevoir une espèce de Rondoudou guimauve assez hideux et n'inspire définitivement rien de bon, mais au final, difficile de ne pas succomber aux extravagances de ce machin rose, qui, tout au long du volume, va en faire voir de toutes les couleurs à nos héros, et faire preuve d'un caractère totalement improbable pour une gamine se tenant encore à quatre pattes. Ne vous étonnez donc pas si vous voyez Momo gambader dans tous les sens au lycée sans que personne ne puisse l'arrêter, escalader les gens, ou piquer des crises de jalousie quand Chieri est trop près de Yomi, dont elle est devenue gaga (précoce, la gamine !). Capricieuse, énergique et caractérielle, cette espèce de petite boule, qui fait plus penser à une bête sauvage dans son comportement qu'à un bébé, est pourtant capable d'afficher régulièrement des bouilles assez adorables ou hilarantes. Ainsi, la couverture repoussante passée, on est étonné en s'attachant petit à petit à cette espèce bébé surréaliste aux agissements totalement improbables et hilarants.
A côté de ça, les autres personnages ne sont pas en reste. Via Shirô et Yomi qui passent leur temps à se battre pour Chieri, la stalkent totalement, mais se prosternent quasiment face à Momo, Miko Mitsuki nous sert d'amusantes parodies de beaux gosses, assez différentes, l'un étant très maternel, l'autre pas du tout alors même que Momo a flashé sur lui. Une variété bienvenue, qui est l'occasion de voir au fil des pages des "couples" assez improbables et passant leur temps à se jalouser, notamment parce que les deux garçons ont bien compris que bien s'entendre avec Momo, c'est déjà un pas de fait vers la conquête de Chieri. Une Chieri qui, niveau crétinerie, n'a parfois rien à envier à ces deux-là : aucun sens maternel, une ignorance totale des besoins de l'enfant qui crée à quelques reprises des situations à la limite de la catastrophe (le coup du biberon bouillant, miam !)... Quant à Ichigo, la grande soeur de Chieri, elle laisse sans voix de par son côté assez irresponsable, laissant à sa soeur tous les ennuis. Vraiment, quelque chose se dégage de cette petite palette de personnages aussi vivants qu'idiots et exagérés.

Comme si ça ne suffisait pas, Miko Mitsuki propose un scénario à la hauteur des personnages. Les choses évoluent vite, et entre les nombreux gags et la dose de romance bien présente mais pas envahissante, l'auteure intrigue rapidement quant aux mystérieux poursuivants de Momo, et propose dès la fin de ce premier tome des révélations et évolutions qui tombent volontiers dans le n'importe quoi, caricaturant quelques clichés comme celui du prince. Au final, on ne l'aurait pas cru, mais entre ce bon rythme et l'ambiance délirante et pas prise de tête, qu'est-ce qu'on se marre !

Alors qu'on craignait le pire avec ce Momo Lover, Miko Mitsuki étonne en bien en servant un premier tome qui ne se prend jamais au sérieux et propose du n'importe quoi totalement assumé (ou alors, l'auteure se drogue). Amateurs de débilité, ce titre pourrait bien vous plaire ! Pourvu que ça dure !

Du côté de l'édition, Panini nous offre un travail pas trop mal, si ce n'est un moment où, sans qu'on sache pourquoi, Ichigo est nommée Sakura... La traduction des bruits bizarres émis par Momo a un don pour la rendre encore plus loufoque.
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Koiwai
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Re: Momo Lover

Message non lu par Koiwai » 10 avr. 2012, 19:53

Tome 2:

Accompagnée de Yomi et Shirô, ses deux idiots de prétendants, Chieri continue de faire office de mère de substitution auprès de Momo, alors même que sa soeur est repartie aussi vite qu'elle est revenue.
Les délires aussi cocasses qu'idiots s'enchaînent donc à nouveau pour la malheureuse jeune fille, l'espèce de gros hamster baveux hyperactif servant de bébé lui en faisant encore et toujours voir de toutes les couleurs. C'est donc définitif : non, Momo, de par sa façon d'enchaîner les frasques, de s'échapper à toute vitesse à quatre pattes et de se stopper net devant quelques curiosités lui faisant tirer des bouilles aussi improbables qu'irrésistibles, n'a vraiment rien d'un bébé, et tient plus de l'animal sauvage qu'il faut sans cesse surveiller. Et c'est bien pour ça qu'on se marre : le récit ne se prend pas la tête, enchaîne les moments d'humour et de pure idiotie, nos trois ados un peu bêbêtes que sont Chieri, Yomi et Shirô participant volontiers à la fête.

Pourtant, le fond en lui-même tombe dans la plus classique des recettes, puisque là où l'on s'attendait à voir les péripéties de Chieri se poursuivre autour des poursuivants de Momo, Miko Mitsuki choisit finalement de développer le triangle amoureux, en prenant le temps d'expliciter les raisons de l'amour de Yomi et Shirô pour Chieri, et en enchaînant quelques rebondissements cousus de fil blanc et n'apportant finalement pas grand chose, à l'image du départ et du retour rapide de Yomi.
Pendant une bonne partie du volume, on assiste donc aux "arguments" des deux beaux gosses pour tenter de séduire Chieri, et si le tout tourne rapidement en rond, certains passages ne doivent leur salut qu'à la capacité qu'a Momo de venir s'incruster au beau milieu des situations romantiques, en brisant volontiers l'ambiance de triangle amoureux de par ses crises de jalousie.

En fait, s'il n'y avait pas Momo, ce deuxième volume serait on ne peut plus classique. Tout les personnages sont à ses pieds et, qu'on se le dise, c'est bel et bien cette tête de vieux chewing-gum qui offre tout son charme à la série. Une gamine au physique aussi improbable que choupi, qui enchaîne les situations cocasses, passe chaque chapitre dans un nouveau costume d'animal (un lapin, une abeille, un panda...) : c'est débile, ça ne se prend pas la tête, c'est Momo Lover !
Et pour prolonger le plaisir, vous pourrez découvrir avec hilarité les entre-chapitres, où l'auteure nous propose de découvrir les costumes "refusés" et confirme pleinement que sa série n'est aucunement à prendre au sérieux. Voir un bébé dans un costume de taupe, de truite ou de mur en mortier, ça vous botte ? Si oui, Momo Lover et son univers idiot sont faits pour vous.
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Re: Momo Lover

Message non lu par Koiwai » 13 juin 2012, 08:08

Tome 3 :

Edward, le père de Momo, est arrivé au Japon, bien décidé à récupérer sa fille ! L'heure est-elle venue pour Chieri de devoir se séparer de sa petite protégée ? Réponse dans ce troisième et dernier tome de Momo Lover !

Une enfant peut-elle se passer de la présence de son père ? Quelle énigme entoure l'histoire d'amour d'Edward et la soeur de Chieri ? Chieri pourra-t-elle se décider entre ses deux prétendants ? Autant de questions auxquelles Miko Mitsuki ne répondra pas, ou alors de manière très artificielle et peu crédible. Effectivement, jusqu'au bout, l'auteure choisit de donner dans la débilité ambiante, au risque de proposer une conclusion fadasse.

Et fadasse, cette conclusion l'est, indéniablement : la relation entre Edward et la soeur de Chieri, à l'origine de tout, est expédiée en deux temps trois mouvements, la romance autour du triangle amoureux Chieri/Shirô/Yomi passe à la trappe alors que le tome précédent lui offrait une place importante et que l'on était donc en droit d'en attendre plus, les réflexions autour des besoins d'un enfant sont réduites à peau de chagrin. Pour le reste, on se marre. On se marre en découvrant Edward, son caractère complètement à côté de la plaque, son côté gaga confinant à la crétinerie face à Momo, son fameux statut de "prince"... Là où l'on attendait un personnage plus imposant, on se retrouve avec le protagoniste le plus idiot de la série, c'est dire ! De même, on s'amuse toujours autant face à certains passages ou caractères improbables ou loufoques, comme l'aspect irresponsable de la soeur de Chieri ou encore la dernière vadrouille complètement folle de Momo. Enfin, difficile de résister aux nombreuses frasques d'une Momo qui tient toujours plus de l'animal sauvage baveux que du bébé : fugues improbables, pics de colère, bouilles irrésistibles, costumes d'animaux...

De manière générale, Miko Mitsuki ne perd donc rien de son ton décalé et pas sérieux pour un sou. Bien au contraire, elle l'assume pleinement jusqu'au bout en nous offrant certes une conclusion qui a de quoi décevoir tant elle est faite à la va-vite, mais en confirmant surtout que son manga n'est à prendre au sérieux à aucun moment. Amateurs d'oeuvres amusantes, pas prise de tête et totalement décérébrées, Momo Lover est pour vous !
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IchigoKun
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Re: Momo Lover

Message non lu par IchigoKun » 28 févr. 2013, 15:06

Momo Loveer ♥ Un de mes mangas préférés :') Heyyy ouais. Momo (pèche, en japonais) est adorable, le suspense est insoutenable... Un chef d'oeuvre. Vraiment. Un peu niais, mais bon...
PS: je suis d'accord que la couverture du tome 1 fait un peu yaoi, et tout le reste aussi x)
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