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Après Princesse Kilala et Kingdom Hearts est arrivé un autre manga estampillé Disney : Puchi no Nikki, un one-shot qui devrait plutôt plaire aux jeunes filles.
Cette histoire prend place dans le Pays imaginaire du peter Pan, et plus précisément dans la Vallée des Fées, monde secret où ces petites créatures ailées continuent de naître au fil des années, portées par leur représentante la plus connue : la fée Clochette !
Dans cette vallée où domine la nature, chaque fée enfant devient adulte quand elle dévoile son talent unique à la première pleine lune de son 777ème anniversaire. Chaque fée est censée avoir un talent à démonter, mais il y en a une qui, alors que la date fatidique de son passage à l'âge adulte approche, ne l'a toujours pas trouvé : il s'agit de Puchi, la plus petite fée de la vallée. Charriée par certains à cause de sa petite taille, elle manque cruellement de confiance en elle et est très maladroite, mais elle peut toujours compter sur le soutien de ses amies, et aussi sur celui de Dill, la fée-garçon la plus brillante de la promotion.
Puchi no Nikki propose de suivre le parcours initiatique de Puchi, qui connaîtra plusieurs péripéties plus ou moins dangereuses qui, au bout du compte et après bien des échecs, lui permettront peut-être d'enfin découvrir son talent.
Dans le fond, le schéma est extrêmement classique et même assez répétitif : tandis que Puchi cherche constamment son talent, elle tombe sur toute une série de malheurs qui sont autant d'épreuves lui permettant de se forger, de se dépasser, de gagner confiance en elle, de devenir plus sociables, de prouver qu'elle aussi vaut quelque chose. La petite fée cherche à prendre exemple sur la jolie clochette, et est surtout toujours soutenue par Dill, jeune garçon beau, intrépide et charismatique qui sera toujours là pour elle. C'est très simple, mais grâce à une narration claire, ça devrait plaire au public visé.
Toutefois, il y a pas mal de petits défauts qui viennent entacher le plaisir de lecture... à commencer par la transparence de Clochette ! En effet, on sent totalement ici que le nom de Clochette n'est qu'un prétexte pour estampiller ce manga du nom de Disney, car la célèbre fée n'apparaît que trois ou quatre fois très brièvement, et dans le fond ne sert à rien, hormis de vague modèle à suivre pour Puchi. De plus, les autres allusions à Peter Pan ou à l'univers Disney sont minimes : on peut retenir une apparition du crocodile Tic Tac, et c'est tout. Les jeunes filles ne devront donc pas s'attendre ici à un manga réellement ancré dans l'univers de Disney comme l'est Princesse Kilala.
Côté dessins, ce n'est pas désagréable, mais c'est assez pauvre. Jun Asuka s'axe surtout sur un trait typé shôjo plutôt sympathique et mignon, mais l'ensemble est un peu grossier, les traits des visages sont épais, les décors quasiment inexistants, et le découpage ne rend pas spécialement bien les quelques passages plus mouvementés.
Enfin, l'histoire reste basique et prévisible. On ne reviendra pas sur le schéma classique déjà évoqué, pour plutôt évoquer certains rebondissements totalement éculés et mal amenés : Dill qui arrive de nulle part en sauveur, l'amourette qui arrive comme un cheveu sur la soupe dans les dernières pages... C'est un peu dommage, car ça laisse une légère impression de bâclé.
Au final, Puchi no Nikki est loin d'être exempt de défaut, reste assez banal et n'a de Disney que le nom, mais cette courte oeuvre possède un capital-sympathie qui devrait plaire facilement aux jeunes filles, et qui peut être un très bon moyen pour celles-ci de se mettre au manga.
