Parapal

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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Parapal

Message non lu par Koiwai » 16 mai 2013, 15:14

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La fiche sur le site


Tome 1 :

Komaki Ikeno, 16 ans, est une lycéenne tout à fait ordinaire, on ne peut plus banale, suivant sa vie aux côtés de sa meilleure amie Gucchan, et de l'ami d'enfance de cette dernière, Takayama, qui est aussi son petit copain depuis quelques mois.
Pourtant, la vie de Komaki va bientôt être radicalement changée par l'arrivée dans sa tête d'une étrange entité, un extraterrestre venu la parasiter en décuplant son sens de l'odorat. Dès lors, la jeune fille parvient à capter toutes les odeurs qui l'entourent, y compris des senteurs inconnues jusque là, et qui sont autant de témoins des émotions humaines : odeur du rut, odeur du mensonge, odeur post-coïtale... Un nouveau monde sensuel s'ouvre à elle, pour une expérience qui va petit à petit avoir raison de ses certitudes et ignorances sur l'amitié, l'amour et le sexe...

Première oeuvre de Takumi Ishida publiée en France, Parapal démarre vite puisque Komaki se retrouve parasitée dès la première page, et l'oeuvre se présente d'emblée comme une lecture unique en son genre. Prépublié dans le magazine japonais Cookie, magazine surtout connu pour ses shôjo plus mâtures et réalistes que la moyenne (comme Nana, Puzzle ou certains titres de Mari Okazaki), Parapal s'inscrit directement dans cette mouvance en abordant des thèmes comme l'amour et le sexe de manière pertinente et réaliste, sur des bases pourtant dignes d'un récit fantastique. Et c'est bien ce mélange qui offre sa saveur particulière à la série.

En effet, si le point de départ est plutôt ancré dans le fantastique et rappelle plutôt un seinen comme Parasite, on constate rapidement que cette idée du parasitage décuplant les sens se dressera surtout comme une métaphore du développement et de l'explosion des pulsions et sentiments humains à l'adolescence, période de la vie bien connue pour l'éveil à l'amour et au sexe. Ici, l'odorat surdéveloppé de Komaki l'obligera donc avant tout à prendre conscience de certaines réalités qui l'entourent et qui animent ses camarades : les odeurs du désir, de l'amour, du sexe, sont omniprésentes, tout comme celle du mensonge. Ainsi notre héroïne s'éveillera-t-elle doucement aux réalités des amours adolescentes et du sexe (elle qui ne s'imagine toujours pas capable de passer à l'acte), et sera-t-elle contrainte de se confronter aux autres, y compris à ses plus proches camarades, pour démêler le vrai du faux, parfois dans la douleur. Les désirs des uns et sentiments cachés des autres résonnent en elle en la faisant grandir peu à peu, d'autant que, très vite, d'autres camarades parasités viennent se confronter à elle, pour des expériences toujours plus fortes, et où elle n'est pas la seule à changer. C'est le cas de Tsurumi, jeune garçon qui va passer du statut de simple camarade angoissant car toujours lointain et muet à celui de véritable garde protecteur et bienveillant. Plus encore, on reste très intrigué dans la dernière partie du tome par la dénommée Rika Kurokawa, lycéenne baisant avec tout ce qui passe pour le simple plaisir de sentir qu'on est à l'intérieur d'elle, qui, grâce à ses nouvelles capacités, finira par prendre conscience de l'image qu'elle renvoie et des dangereuses extrémités vers lesquelles la poussent son comportement de fille facile.

Un petit mot sur le style de l'auteure, porté par des dessins simples collant plutôt bien au propos assez mâture, et se permettant de temps à autre une petite note d'humour. Dans l'ambiance, on pense entre autres à Mari Okazaki. Ca couche, mais on est loin de beaucoup de ces shôjo putassiers publiés en France, car le tout est abordé sous un angle réaliste, visant à éveiller les personnages vers une certaine maturité qui passe par de nombreuses expériences et confrontations parfois dures.

Comme le dit la mangaka elle-même, ce premier tome n'est encore qu'une introduction. On ne sait encore quasiment rien des entités extraterrestres, les personnages ne sont pas encore tous mis en place, mais Parapal s'annonce déjà comme un titre plein de promesses, se servant habilement de sa pointe de fantastique pour aborder les questions de l'amitié, de l'amour, du sexe et de leurs faux-semblants à l'adolescence.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 25 juil. 2013, 12:01

Tome 2 :

"Est-ce qu'on commence à éprouver des sentiments pour quelqu'un parce qu'il nous fait du bien ? Ou alors... est-ce que cette personne nous fait du bien parce qu'on a développé des sentiments pour elle ?"

A cause de son sens du toucher devenu sur-développé, Rika Kurokawa s'était lancée, sans s'en rendre compte, sur une pente dangereuse, couchant facilement avec différents garçons au point de finir par se faire manipuler par ceux-ci, qui ne la considéraient alors plus que comme une vulgaire traînée. Mais le drame auquel elle vient d'être confrontée ainsi que les remontrances de Komaki et de Tsurumi ont commencé à lui faire prendre conscience des dangers de son comportement. Seulement, le choc qu'elle a subi a totalement inversé ses impressions dues à son sens du toucher, et désormais, elle ne supporte plus le moindre contact avec les garçons, en est même dégoutée... hormis quand c'est la main rassurante de Tsurumi, différent des autres car totalement dépourvu de pensées obscènes, qui la touche. Soutenue par un Tsurumi toujours un peu bizarre mais très bienveillant dans son genre, Rika va alors devoir apprendre à retourner de l'avant.

Déjà visible à la fin du tome 1, l'exploitation du drame qu'a subi Rika se confirme. Takumi Ishida prend le temps de revenir sur ce choc qu'on ne souhaite à personne, enclenche des évolutions chez Rika, évolutions tantôt radicales dès qu'elles sont liées à son sens du toucher, tantôt plus difficiles et longuettes, la demoiselle conservant des relents de son ancien comportement qui prouvent bien que son retour à une réalité plus saine se fera par petites doses. C'est intéressant, d'autant que la mangaka aborde les choses avec une certaine originalité de ton. Mais une nouvelle fois, c'est cette originalité de ton qui pourrait rebuter certains lecteurs, car en plus de la pointe de fantastique, l'auteure présente ses héros comme étant tous assez déconnectés de la réalité, voire un peu à la ramasse, ce qui crée des situations qui peuvent paraître trop ubuesques, comme quand Rika propose à Tsurumi de coucher avec lui (un reste de son comportement d'avant, en quelque sorte), ou quand ces deux-là forcent Komaki a embrasser Rika sans trouver ça bizarre...

Tandis que le propos continue de se développer de façon réellement intéressante autour des relations humaines et sexuelles à l'adolescence, que des personnages comme le prof Numa continuent d'intriguer au second plan, et que certaines pointes de sentiments naissent peu à peu chez nos héros (Komaki serait-elle un peu jalouse des attentions que Tsurumi porte à Rika ?), ce sont aussi certaines choses autour des extra-terrestres qui se précisent, petit à petit, par exemple en ce qui concerne le nombre de camarades que Hana doit retrouver, mais aussi au niveau des doutes que Tsurumi commence à avoir quant à la sincérité du parasite de Komaki. Si bien qu'on sent que Takumi Ishida a bien l'intention de développer quelque chose autour de ces extra-terrestres.

On parlait du comportement parfois à la masse des héros de la série, et cette impression se voit encore renforcée dans la dernière partie du tome avec l'arrivée d'un nouveau personnage, Tomoaki Shijô, un lycéen qui couche avec toutes les filles qui le veulent, dans un but bien précis, et en se désintéressant totalement des filles en question. Et quand il passe à l'acte avec le dénommée Yamamura, il semble enfin avoir atteint ce but, et est aux petits soins avec sa conquête...
Quel est le but de Shijô ? Tout comme on devine très vite qu'il est lui aussi possédé et quel est son sens sur-développé, on devine également assez rapidement cet objectif, à partir du moment où arrive un bouleversement chez Yamamura. Difficile de parler de ce bouleversement sans en dire trop, donc signalons juste qu'il permet à Takumi Ishida de mettre en avant un autre problème de société qui est loin de se limiter à l'adolescence. Mais à côté de ça, les motivations finales de l'objectif de Shijô laissent pour l'instant totalement circonspect, tant ces informations, dans les dernières pages du tome, relèvent du "what the fuck" total en présentant Shijô comme un héros encore plus déconnecté que les autres. On pouvait le trouver à la ramasse dès le début en le voyant se demander pourquoi les filles avec lesquelles il couche se mettent en colère dès qu'il les largue, on le découvre complètement à l'ouest dans ces dernières pages. Reste à voir que que la mangaka va en faire par la suite.

Parapal intrigue toujours, Takumi Ishida proposant dans sa série un propos réel et pertinent, où elle prend le temps de développer les choses, d'aborder des sujets parfois délicats avec à la clé quelques mises en garde et éveils de conscience. Mais le ton choisi, porté notamment par certains comportements à la ramasse des différents personnages, peuvent beaucoup décontenancer.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 10 sept. 2013, 17:50

Tome 3 :

Les agissements bizarres de Shijô trouvent une "explication" dans sa volonté d'offrir une petite soeur ou un petit frère à Moe, ce qui déstabilise encore plus Komaki et Tsurumi, cette révélation en disant long sur le manque de connaissances de Shijô en ce qui concerne le sexe opposé. Toutefois, certaines paroles de Komaki pourraient bien réussir à le toucher, et à lui faire plus ou moins prendre conscience qu'il fait fausse route... Ce qui ne l'empêche pas de s'intéresser de plus en plus près à Komaki ?!
Et pendant ce temps, Tsurumi continue d'aviver des sentiments naissants chez Komaki et Rika, avec lesquelles il se montre toujours aux petits soins, s'inquiétant pour chacune d'elle, au risque d'attiser leur jalousie.

Globalement assez calme, ou tout du moins l'est-il dans sa première partie, ce troisième tome s'intéresse de plus près aux sentiments qui naissent chez Komaki tout autant que chez Rika, les deux jeunes filles ayant fort à faire pour démêler le vrai du faux dans leurs interrogations. Takumi Ishida enclenche une lente évolution chez les deux adolescentes, qui prennent un peu plus conscience de ce qu'est l'amour, mais qui restent profondément embrouillées, leur sens surdéveloppé étant autant une aide pour cerner certaines choses qu'une brouille complexe. Le sentiment amoureux n'est pas chose facile, encore plus quand s'en mêlent le désir ou la jalousie, et nos héroïnes, tout comme nos héros finalement, ont encore un long chemin à parcourir. Et puis le doute s'empare de plus en plus des personnages quant aux motivations exactes des extraterrestres. Une nouvelle fois, via Hana, on en apprend un peu plus sur leur mission, mais tout laisse penser qu'ils n'ont pas encore tout dit, et Komaki et les autres se demandent encore s'ils peuvent faire entièrement confiance aux entités qui se sont logées dans leur tête.

Takumi Ishida excelle dès qu'il s'agit d'utiliser les sens de ses personnages pour exacerber la complexité de leurs émotions, mais la mangaka ne s'arrête pas là, et va beaucoup plus loin. A de nombreuses reprises, la mangaka s'applique à détailler les à-côté, à approfondir ses personnages, surtout via des paroles fines et très justes, comme celles de Shijô expliquant avec profondeur et humanité toute l'affection qu'il a pour Moe, et plus encore celles que Komaki lui adresse au sujet de sa relation avec sa petite soeur, qui font bien ressortir toute l'importance que les deux orphelins ont l'un pour l'autre. De même, si Rika évolue, se remet doucement, se rattache à Tsurumi de plus en plus fermement, elle ne peut effacer un passé qui peut la rattraper à tout moment de manière dramatique, notamment quand réapparaît devant elle l'un de ses anciens partenaires, qui semble bien différent des autres. Ce sera l'occasion de voir que l'amour peut être un sentiment extrêmement complexe et sombre, qui peut très vite dévier vers de fâcheuses extrémités. Au final, on a un nouveau rebondissement assez choquant autour de Rika, mais brillant dans sa tournure, car il permet à la mangaka d'approfondir encore la blessure que la jeune fille à créée autour d'elle et en elle, pour, espérons-le, mieux la refermer plus tard. Et au bout du compte, on retient la véritable entrée en action d'un personnage qui n'a pas fini d'intriguer : Numa, dont l'identité est plus floue que jamais.

S'il peut parfois paraître assez lent et comporte encore quelques comportements tordus, ce troisième tome confirme, s'il le fallait encore, les qualités évidentes de la série de Takumi Ishida, la mangaka développant et approfondissant avec finesse mais sans tabou les affres de l'amour et du sexe à l'adolescence, voire plus encore.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 13 nov. 2013, 00:45

Tome 4 :

L'énigme Hana reste entière... Komaki peut-elle entièrement faire confiance à cet extraterrestre qui s'est logé dans sa tête ? Elle se pose d'autant plus de questions depuis la demande osée de l'extraterrestre au sujet de Numa. Et Numa, justement, reste lui aussi un mystère. Quels sont ses objectifs exacts ? Est-il lui aussi parasité par un extraterrestre ?
Tandis que les questions fusent toujours, nos héros doivent également faire face à d'autres problèmes plus sentimentaux. Alors que Komaki a l'impression de voir Tsurumi s'éloigner d'elle, elle décide d'accepter la demande de Shijô, qui souhaite sortir avec elle. La réaction de Tsurumi, qui n'aime pas Shijô, ne se fait pas attendre, mais cela pourrait aussi avoir des répercussions sur Kurokawa...

Les énigmes autour de Hana et de Numa sont là, bien présentes... mais dans les faits, elles n'avancent pas. Le cas Hana reste très peu évoqué, hormis via des problèmes de connexion avec Komaki qui finissent par trouver une réponse. Quant au professeur, il se contente de rester une énigme en intrigant par-ci par-là, en tournant autour de Kurokawa ou en jouant les innocents, mais concrètement rien ne bouge de son côté, bien que l'on en apprenne un peu plus sur ses pouvoirs apparents.
C'est donc plutôt sur le plan des relations sentimentales que les choses avancent, sans vraiment surprendre. Le fait que Komaki accepte les avances de Shijô constitue une belle évolution, mais aboutit pour l'instant sur des choses très classiques : les réactions un peu virulentes trahissent des émotions que seule Rika, du fait de son intérêt pour Tsurumi, parvient à cerner à peu près, ce qui provoque évidemment en elle des réactions contradictoires qu'elle ne parvient pas à bien s'expliquer. Tantôt elle adore Komaki, tantôt elle la déteste sans vraiment savoir pourquoi.
Le lecteur observe avec un certain plaisir tout ce petit monde qui n'a pas toujours conscience de ses sentiments d'amour ou de jalousie. Mais ce côté toujours un peu à l'ouest des personnages tend à lasser dès lors que les choses n'avancent plus. Pour l'instant, les relations sentimentales naissantes sont trop plan-plan, bien que certains comportements intriguent, à commencer par la jalousie de Kurokawa qui la pousse à ne pas s'aimer et à faire une demande franchement odieuse à Tasaki.

Il reste à voir comment tout ceci va bouger, et il y a clairement des pistes intéressantes (surtout autour de Kurokawa, on se demande franchement comment elle va évoluer psychologiquement), ainsi que des petites évolutions notables (le dégoût de moins en moins fort de Kurokawa). Mais pour l'instant, ce quatrième tome est une légère déception, les évolutions autour de Hana et Numa étant au second plan au profit de relations sentimentales qui tournent un peu trop en rond.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 16 mars 2014, 12:46

Tome 5 :

La vie suit son cours pour Komaki. Elle est de plus en plus amenée à s'interroger sur ses sentiments exacts pour Tsurumi, et s'habitue de mieux en mieux à son odorat surdéveloppé. Pourtant, ces deux éléments qui animent sa vie sont destinés à connaître à nouveau un important chambardement, quand elle découvre de nouvelles odeurs très étranges, qui semblent n'émaner de personne... ou, en tout cas, de personne de vivant ! Tsurumi et sa grand-mère medium pourraient l'aider à y voir plus clair...

Une nouvelle épreuve se dresse devant Komaki, qui découvre une nouvelle facette du pouvoir que lui confère Hana. Cette nouvelle facette l'oblige à se confronter à une notion délicate, qui est celle de la mort. Pour cela, Takumi Ishida amène son récit vers Tsurumi, qui se dévoile enfin un peu plus. On découvre sa grand-père, une femme aussi expérimentée sur certaines choses que bienveillante envers son petit-fils et notre héroïne. Ce nouveau personnage s'avère intéressant sur bien des points, dans la mesure où elle fait parler son expérience de la vie (et de la mort) pour pousser Komaki à s'interroger, à évoluer... et à prendre conscience de ce qu'elle ressent réellement pour Tsurumi, ce garçon qui continue de protéger son entourage sans jamais montrer ses émotions. Pourtant, quand s'abattra un drame soudain et bien amené par l'auteure, le jeune garçon risque fort de de dévoiler l'une de ses facettes les plus secrètes, ce qui ne manquera pas de toucher Komaki.

Mais les évolutions ne s'arrêtent pas à Komaki et Tsurumi. Suite à l'infâme demande qu'elle a faite à Tasagi et à la réponse heureusement plus terre à terre de ce dernier, Rika Kurokawa est poussée à remettre un peu en cause sa façon de voir les choses. Le focus sur les tourments intérieurs de celle-ci sont aussi déstabilisants qu'intéressants, tandis que Numa, qui semble veille r sur ce qui se passe, intrigue toujours plus. Quant à Shijô, il est plus discret, mais il n'est pas oublié, avec quelques pages centrées sur sa relation avec sa petite soeur, mais aussi sur celle avec Komaki, qui risque désormais de changer

Dans ce cinquième volume, Tsurumi se dévoile donc un peu plus de façon intéressante, et les nouvelles découvertes odorantes de Komaki l'amènent vers de nouvelles évolutions, sur ses sentiments, mais aussi sur la notion de mort, à laquelle elle se retrouve directement confrontée. Et Takumi Ishida continue donc d'aborder les évolutions à l'adolescence sous un angle pour le moins original... Désormais, on attend juste d'avoir enfin des informations plus concrètes sur Hana et sur Numa, de plus en plus intrigants.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 03 sept. 2014, 15:40

Tome 6 :

Depuis qu'elle a vu Tsurumi pleurer et laisser pour la première fois ses émotions s'exprimer, Komaki a clairement conscience de ce qu'elle ressent pour le jeune garçon. Encore faut-il désormais qu'elle parvienne à les assumer, car elle ne voudrait surtout pas faire de l'ombre à Kurokawa. Néanmoins, les choses finissent pas se précipiter : tandis qu'elle tente de faire comprendre à Shijô qu'elle en aime un autre, notre héroïne, portée par une situation qui s'y prête, avoue presque sans le vouloir ses sentiments à Tsurumi... qui semble la rejeter. Difficile de dire ce que le brun en pense exactement. Par contre, une autre chose est sûre : Kurokawa a entendu la déclaration, et en ressent des sentiments contradictoires et entremêlés, qui risquent fort de la pousser à commettre l'irréparable en faisant une sombre demande à Numa...

Informations sur les parasites extraterrestres et évolutions sentimentales et comportementales se mêlent avec talent dans ce sixième tome. Au gré des nouvelles demandes de Hana, nous sommes amenés à en découvrir un peu plus sur certains secrets que le parasite de Komaki, jusque là, s'était bien garder de révéler, principalement autour de la situation critique de son espèce. Mais on reste surtout intéressé par les nouvelles précisions sur le "statut social" de ces extraterrestres, classés par groupes de sexe (de 1 à 5) selon leur capacité de reproduction. Les quatrième et cinquième groupes, qui ont une faible conscience du sexe, incluent les parasites de Tsurumi, de Kurokawa et de Shijô, ce qui vient offrir une cohérence supplémentaire à la série en consolidant les raisons qui font que ces trois-là sont tant à la ramasse en ce qui concerne l'amour. De plus, ces informations soulèvent mieux que jamais la thématique du sexe, en abordant la frontière entre avoir un rapport sexuel pour le plaisir et faire l'amour pour procréer. Plus loin dans le tome, soulignons aussi la mise en valeur de cette faculté exclusivement humaine que nous avons à utiliser nos cinq sens pendant le sexe.

Ces différentes thématiques prennent de plus en plus sens dans les évolutions des personnages. Si Shijô a encore beaucoup de mal à comprendre ce qu'est exactement l'amour mais connaît quelques évolutions, Komaki, elle, fait un véritable pas en avant. Mais une nouvelle fois, c'est principalement Kurokawa qui capte toute l'attention. Face à Numa, celle qui autrefois couchait avec tout le monde pour le plaisir est désormais capable, même maladroitement, de dire non au sexe... ou même de dire qu'elle en veut quand elle demande à Tsurumi de la toucher. Désormais, la jeune fille vit le sexe avec beaucoup moins de passivité, prend un peu plus conscience de ce que c'est... mais reste toujours aussi perdue, encore plus après avoir entendu la déclaration de Komaki. Elle a désormais conscience de certaines mauvaises choses qu'elle a voulu faire par le passé, fait encore à Numa d'étranges demandes sur lesquelles elle se rétracte très vite, prend conscience de son admiration pour Komaki et de la sincérité de cette dernière alors qu'elle-même regrette d'avoir toujours autant de mal à être franche... Kurokawa est un cas réellement complexe, qui véhicule beaucoup de doutes pouvant trouver écho chez les jeunes filles vivant des amours troubles.

Parapal s'offre donc, une nouvelle fois, un volume aussi déstabilisant que prenant, Takumi Ishida abordant l'éveil à l'amour, au sexe et aux sens d'une façon tout à fait unique, ce qui lui permet d'approfondir certains points sous un oeil neuf. On attend toutefois de voir l'impact de l'acte terrible de Numa en fin de tome. Le professeur, bien que toujours aussi énigmatique, se dévoile toutefois de plus en plus et intrigue beaucoup quant à ses motivations et son identité.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 07 nov. 2014, 08:32

Tome 7 :

Komaki a manqué de se faire violer par Hasunuma, et la conséquence de événement est la disparition de Hana, qui s'est mystérieusement volatilisé. Nos héros vont devoir réfléchir pour retrouver sa trace, non sans être de plus en plus intrigué par leur professeur, qui n'est définitivement pas un humain normal.Face à la situation, Hana, qui regrette ce qu'il a fait à Komaki, et Hasunuma se décident enfin à dévoiler à nos adolescents toute la vérité sur leur situation.

Qui est réellement Numa par rapport aux autres extraterrestres ? Que cache exactement leur système de classe ? Les révélations tant attendues arrivent enfin, et s'étalent pendant une bonne partie du tome, pour un résultat aussi prenant qu'intelligent. En dévoilant les origines de Numa, sa classe, son objectif et son lien avec Hana, Takumi Ishida apporte par la même occasion des réponses jusque là manquantes sur le comportement du prof, mais aussi sur celui des adolescents et sur leur rapport si incertain au sexe et à l'amour. Le vrai et le faux commencent enfin à se démêler, surtout chez une Kurokawa qui, une nouvelle fois, s'avère être la plus intéressante dans ce qu'elle ressent exactement vis-à-vis de Numa, de Komaki et de Tsurumi.
Surtout, les explications sur le système de classes des extraterrestres, assez denses mais claires, nous amènent forcément à effectuer un comparatif avec nos propres considérations sexuelles humaines, l'auteure nous poussant à reconsidérer avec plus de valeur notre rapport au sexe-plaisir, à la reproduction et à l'amour, ces éléments étant souvent en lien.

Le résultat est un volume hautement recommandable, qui ose déranger un peu pour nous interroger avec pertinence sur le sexe. En plus de gagner en fond et en cohérence dans les comportements, Parapal s'offre ici une pierre angulaire nous projetant logiquement et avec beaucoup d'intérêt vers la dernière ligne droite.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 04 déc. 2014, 19:01

Tome 8 :

Numa, l'extra-terrestre occupant le corps de Hasunuma, s'est enfin pleinement révélé et a amené nombre de révélations importantes, avant d'enclencher la dernière ligne droite : les autres extraterrestres retrouvés, il faut désormais les renvoyer chez eux, en les faisant sortir du corps de leur hôte via une faille temporelle. Pour Tsurumi, Kurokawa et Shijô, l'heure est bientôt venue de dire au revoir à leur parasite, et par la même occasion à leur sens surdéveloppé. Encore faut-il que Shijô accepte de participer...

En réalité, il ne faudra pas grand chose pour convaincre Shijô : une promesse un brin sulfureuse digne de lui, et voici le petit groupe prêt à répéter la collision qui s'est déroulée 5 ans auparavant. Par le biais de Numa, Takumi Ishida prend le temps d'expliquer le procédé complexe devant aboutir au départ des extraterrestres, et tout comme les personnages eux-même, il faut avouer que sur le coup on ne capte pas tout. Là-dessus, la mangaka est assez confuse et semble en avoir conscience (au vu de la réaction de ses personnages), et il faut finalement attendre la mise en pratique pour bien comprendre le truc, assez tordu mais aboutissant sur de nouveaux bouleversement intéressants. Le départ des parasites de Kurokawa, Tsurumi et Shijô, bien sur, mais aussi leur réaction après coup. Tous trois semblent avoir changé un peu dans leur perception des choses, de leurs sentiments et du sexe, notamment Shijô vis-à-vis de Komaki. Tsurumi, en fin de tome, semble enfin prendre conscience de certains de ses sentiments, et Kurokawa confirme elle aussi que sa vision des choses a quelque peu changé.
Mais tout n'est pas fini pour autant : Numa et Hana sont toujours là, et ont encore quelque chose à accomplir ensemble...

On ressent bien l'évolution de chacun des adolescents dans leur manière d'aborder le sexe et l'amour, sujets tellement délicats à appréhender à cet âge. Sans tabou et sur un ton souvent sulfureux mais néanmoins intelligent, Takumi Ishida a su utiliser les parasites et le surdéveloppement des sens pour extrapoler le rapport des adolescents au sexe, en évoquant autant le plaisir qu'il peut procurer que les traumatismes qui peuvent y être liés si on n'y fait pas attention. L'auteur poursuit en fin de tome cet approfondissement à travers les révélations sur le passé tourmenté de Hasunuma et sur l'acte que s'apprêtent à avoir Numa et Hana, et c'est avec beaucoup d'intérêt qu'on attend le neuvième et dernier tome, tout étant réuni pour une bonne conclusion.
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Re: Parapal

Message non lu par Koiwai » 25 févr. 2015, 17:30

Tome 9 :

Kurokawa a choisi de prêter son corps à Hana pour qu'elle puisse avoir un rapport avec faux Numa. Dans un début de tome pleinement ancré dans l'ambiance étrange et sensuelle de la série, Takumi Ishida exploite d'excellente manière le rapport des deux "parasites" pour mettre en avant la singularité des rapports sexuels humains, notamment la notion de plaisir unique que l'on ressent quand on le fait avec la personne qu'on aime. Et c'est une découverte capitale autant pour les parasites que pour Kurokawa elle-même...

Mais l'acte est à peine terminé que ce qui doit arriver arrive : le vrai Hasunuma se réveille enfin, éjectant faux Numa de son corps. L'entité se retrouve logée dans l'arbre qui avait recueilli la grand-mère de Tsurumi, et ne peut qu'attendre sa disparition... à moins que quelque chose ne puisse le sauver : il semblerait qu'un sixième "extraterrestre" soit quelque part parmi les connaissances de Komaki et des autres. Et il est fort probable qu'il détienne toutes les dernières solutions et vérités...

Au fil de la recherche de cette dernière entité, la mangaka s'applique plus que jamais à dépeindre les errances et interrogations sentimentales et sexuelles de ses personnages. Qu'il s'agisse de Komaki, Tsurumi, Kurokawa ou Shijo, chacun a désormais conscience de ce qu'il ressent et doit y faire face, qu'il s'agisse de déception amoureuse, ou de confirmations des sentiments. Et il s'agit là pour l'auteure d'un excellent moyen de mettre une dernière fois en valeur (et mieux que jamais) l'instabilité des émotions et l'imperfection des sentiments, non sans souligner que ce sont précisément ces "faiblesses" qui font de nous ce que nous sommes.

Mais l'autre satisfaction vient aussi d'un réel et très bon aboutissement dans la part de science-fiction de la série. Plutôt en retrait sur une grosse moitié de la série, celle-ci a ensuite su se faire plus intrigante, jusqu'à trouver dans ce dernier volume une conclusion aboutie, venant expliquer de nombreuses choses, bouclant toutes les pistes, et sachant même être surprenante et maligne quant à ce que sont réellement Hana et les autres parasites.

On ressort donc de ce dernier tome en ayant la confirmation d'une série bien pensée dans son ensemble, pas forcément évidente à appréhender au départ à cause de son côté un peu bizarre, mais résolument unique, pertinente dans son abord de l'amour, du sexe et des sens, et qui mériterait sûrement une relecture d'une traite pour en apprécier toute la richesse.
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