The End of the World

Shojo, josei, yuri, yaoï... En d'autres termes voici la rubrique regroupant les genres de manga destinés à un public féminin!
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Koiwai
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The End of the World

Message non lu par Koiwai » 06 nov. 2013, 20:11

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La fiche sur le site


Tome 1 :

Continuant de nous abreuver de nombreux shôjo qui ont parfois tendance à beaucoup se ressembler, les éditions Panini nous amènent en ce mois de novembre une auteure encore inédite en France : Aoi Makino, qui débarque dans notre pays déjà auréolée d'une petite réputation. A juste titre, car comme nous allons le voir, The End of the World s'inscrit dans un type de shôjo bien trop rare en France.

The End of the World démarre dans une petite ville japonaise, alors qu'une collégienne, Azusa Senda, tente de s'extirper des griffes d'un homme peu scrupuleux, désireux de profiter d'elle à l'hôtel bien malgré elle. Ils sont surpris par Takashi Kawaguchi, un camarade de classe d'Azusa qui la sauve et la sermonne, persuadé qu'elle s'adonne aux rencards tarifés. Cet événement marque la rencontre entre deux êtres qui vont découvrir qu'ils sont semblables sur certains points. Car tous deux ont été ou sont victimes de brimades. Passionné de trains, Kawaguchi, malgré son joli minois, passe pour un otaku détraqué qui lui vaut d'être la cible des leaders du collège, dont fait partie le dénommé Kasuga. De son côté, Azusa, qui vivait auparavant à Kobe, a déménagé il y a quelques mois dans cette petite ville avec ses parents, pour fuir son ancien collège où elle subissait de nombreuses brimades. Dans son nouveau collège, elle est décidée à passer inaperçue en se rangeant du côté des leaders, histoire de ne plus poser de problèmes à ses parents. Et qui dit se ranger du côté des leaders, dit céder aux avances du prétentieux Kasuga...

Voila pour le pitch de départ. Dès les premières pages, Aoi Makino nous plonge dans un quotidien aussi réaliste que dur pour ses deux héros, où elle met d'abord en avant le problème des brimades scolaires, un sujet déjà joliment abordé dans des oeuvres comme Vitamine ou Life. Mais qu'on se le dise, si l'oeuvre séduit déjà de par l'ambiance qu'elle installe avec cet aspect, elle est loin de se limiter à cela, et prend le temps de poser le background et de développer la psyché de ses deux héros, qui vont s'influencer mutuellement.
On découvre donc en Kawaguchi un jeune garçon étonnant. Vivant seul avec son grand-père dans une grande maison où il collectionne tout ce qui a rapport aux trains, il fait face avec une force hors du commun aux brimades qu'il subit quotidiennement. Bien qu'il soit totalement esseulé, il ne pleure jamais, conserve toujours un regard fort, encaisse les pires humiliations sans broncher. Très cynique envers les autres, il pose d'abord un regard tout aussi blasé sur Azusa, avant de découvrir plus en détail son passé et ses problèmes, très proches des siens. Assez idéalisé (il faut bien avouer que quand on est victime de telles brimades, on ne peut sans doute pas garder un self control tel que le sien), le jeune garçon n'en reste pas moins une figure forte et intéressante. Tellement forte qu'elle va vite influer sur la mentalité d'Azusa. Désireuse de rester discrète pour ne plus subir les mêmes problèmes qu'à Kobe, s'effaçant au point d'accepter de sortir avec Kasuga pour un couple que tout le monde, sauf elle, idéalise, la jeune fille va changer peu à peu en observant la force mentale de Kawaguchi, et en commençant à le fréquenter, si bien que celui-ci finira par lui ouvrir les yeux.

Aoi Makino cisèle bien les choses. Les évolutions de ses deux héros apparaissent naturelles car la mangaka prend le temps de les développer, ainsi que leurs douleurs internes. Sur ce dernier point, il faut saluer le focus sur les relations des deux adolescents à leur famille, car très vite, on découvre le lien fort unissant Azusa à ses parents, qui se sont toujours inquiétés pour leur fille, au point de plaquer leur travail, de tout laisser tomber pour déménager. C'est d'autant plus poignant qu'en contrepartie, la jeune fille, par amour pour sa famille, est bien décidée à ne plus leur poser tant de problèmes. De même, quand les faiblesses de Kawaguchi ressortiront, certaines scènes avec son plus proche confident, son grand-père, auront de quoi toucher.
Egalement, les dialogues sonnent juste, la mangaka s'adonnant un peu à l'exercice des métaphores, à l'image de celle des trains et des rails, reliés au monde entier, comme pour permettre de partir à tout moment, d'échapper à un monde tout petit pour retrouver sa liberté.

Bien sûr, on n'évite pas la romance habituelle, on devine très vite qu'Azusa et Kawaguchi vont être attirés l'un par l'autre, mais heureusement Aoi Makino n'en fait pas des tonnes là-dessus, et le rapprochement paraît naturel et touchant, du fait des événements unissant les deux adolescents.

Le harcèlement scolaire, les conséquences psychologiques qu'il implique, la volonté de préserver ses proches, ou me^me brièvement les rencards tarifés avec des mineures... La mangaka offre un portrait étonnamment riche et juste de certains problèmes de société. Et pourtant, dîtes-vous que tout ce dont il a été question jusque là dans cette chronique n'est pas le problème central de la série, mais forme juste le déclencheur d'un drame plus grave encore.

Ce drame, on le sent venir petit à petit à travers divers indices laissés au fil du tome, via un astucieux système de flashbacks le mettant en avant par bribes, de façon de plus en plus précise, jusqu'à ce que tout éclate en laissant plutôt stupéfait, même si on le sentait venir. Un système narratif qui rappelle notamment l'incroyable tome 9 de The Top Secret, pour ceux qui ont lu cette excellente série de Reiko Shimizu, bien que le traitement dans The End of the World soit tout de même beaucoup moins puissant et inattendu. Mais voir ça, un procédé si ambitieux dans un shôjo, ça fait quand même du bien.

S'ensuit alors le réel départ d'une série qui semble également destinée à flirter avec le policier et le thriller par la suite, tout en n'oubliant jamais le développement de ses personnages. Le tour tragique qui est joué à nos héros enclenche chez eux des sentiments aussi forts que la détresse totale, la culpabilité ou la volonté de protéger ses proches (on reste marqué par la volonté d'Azusa de préserver sa mère, qui semble prête à craquer à tout moment si elle découvre que sa fille a à nouveau des problèmes), et l'on se demande vraiment ce qui attend chacun des personnages, qu'il s'agisse des héros ou des protagonistes secondaires, dans une suite qui promet d'être tout aussi douloureuse et riche.

Au niveau des dessins, Aoi Makino conserve un trait bel et bien typé shôjo, avec des personnages aux traits un peu arrondis et aux yeux très expressifs. La mangaka se sert bien de ces spécificités pour faire ressortir les émotions et la détresse de ses personnages, et elle évite globalement de tomber dans les excès, sauf quand cela le demande (la scène du toit).

A l'heure où tant de shôjo paraissant en France se cantonnent à la romance gentillette ou putassière, The End of the World se démarque avec brio, nous propulsant dans une histoire sombre, abordant succinctement ou plus profondément de nombreux thèmes délicats, et au fil de laquelle Aoi Makino n'oublie rien. Et tout ceci en seulement 140 pages s'il vous plaît, le dernier chapitre étant un hors-série présentant les origines des brimades qu'Azusa a subies à Kobe. L'un des débuts de shôjo les plus ambitieux et profonds de cette année 2013, pour une série à suivre de très près.

Du côté de l'édition, on a malheureusement droit à du Panini pur jus. Si la traduction reste honnête, on déplorera le papier trop rêche et désagréable à prendre en main, ainsi que la qualité d'impression très médiocre (aaah, le syndrome de l'encre sur les doigts...).
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Koiwai
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Re: The End of the World

Message non lu par Koiwai » 22 janv. 2014, 18:03

Tome 2 :

Pour se protéger non seulement eux-mêmes, mais avant tout pour préserver leur famille, Azusa et Kawaguchi ont choisi de vivre dans le mensonge et ont camouflé l'accident mortel de Kasuga en suicide. Les choses marchent plutôt bien, même si certains enquêteurs et journalistes se posent des questions sur le petit trou visible sur la main du défunt. Pire encore, Tazawa, leur professeur principal, semble avoir compris leur manège et apparaît décidé à faire chanter la jeune fille... Kawaguchi met alors en place un plan qui leur permettra de se débarrasser à la fois des soupçons et de Tazawa. Mais les conséquences de tout ceci pourraient bien les rendre plus coupables encore, lorsque le véritable Tazawa va se dévoiler sous les yeux du jeune garçon...

Après un premier volume qui nous laissait estomaqués, le deuxième volume de the End of the World voit la spirale du mensonge et de la culpabilité se refermer autour d'Azusa et Kawaguchi. Les pressions autour d'eux sont partout, ils doivent faire profil bas, il leur faut constamment et toujours plus mentir afin de protéger ce qu'ils chérissent le plus... au point de s'enfoncer encore plus dans un sentiment de culpabilité avec lesquels ils devront apprendre à vivre. L'exemple le plus fort de cette culpabilité sera le coup cruel joué à un Tazawa qui était finalement loin d'être mauvais, était même pétri d'un bon fond, mais était simplement faible et un peu lâche. Comme nos héros. Comme beaucoup de monde.

Et même si ce cruel coup du sort vis-à-vis de Tazawa fait flancher un Kawaguchi qui aimerait tout arrêter, il est désormais trop tard pour reculer, car Azusa et lui ont des proches faibles à protéger. Des parents déjà affaiblis psychologiquement et qui ne supporteraient pas de revoir leur fille souffrir, et un grand-père en mauvaise santé qui n'a plus que son petit-fils pour le soutenir. Aoi Makino excelle à nouveau dans la peinture à fleur de peau de ses deux jeunes héros et de leurs relations avec leur famille : on comprend parfaitement la volonté des deux collégiens de préserver leurs proches d'une vérité qui les détruirait. Mais les mensonges qui s'accumulent autour d'eux et vont toujours plus loin sont pourtant, peut-être, la pire des solutions, notamment quand on voit jusqu'où Azusa est obligée de mentir à ses propres parents.

De fil en aiguille tout ceci amène également des interrogations autour de Kawaguchi, qui semblait entretenir un lien particulier avec Kasuga. Ces interrogations s'étendent autour d'une autre collégienne, Mizuho Kitagawa, qui semblait bien connaître les deux garçons, au vu de son comportement et de ses réflexions. De ce côté-là, on entrevoit déjà la vérité vers la fin du volume, et si la raison passée ayant poussé Kasuga à martyriser Kawaguchi apparaît un peu grosse, on reste surtout happé par le récit d'Aoi Makino, qui ne cesse de jouer sur un fil tendu sur lequel marchent nos deux héros... Craqueront-ils ou non ? Avec l'arrivée d'Ariake, un nouvel enseignant très perspicace et qui connaissait bien Tazawa, la situation risque encore d'être très dure par la suite...

Le monde est injuste, et Aoi Makino nous en dresse un portrait fort et secouant. La réussite des uns implique la chute cruelle ou injuste des autres, et pour protéger ce à quoi ils tiennent, chacun des personnages, que ce soit Azusa, Kawaguchi, Tazawa, Ariake ou même Junya, risquent d'aller loin. The End of the World, c'est le récit de personnes faibles comme tant d'autres, mais qui font tout leur possible, comme ils le peuvent, pour protéger ce à quoi ils tiennent, au risque de sombrer dans la spirale sans fin de la recherche de la vérité pour les uns, ou de celle du mensonge et de la culpabilité pour Azusa et Kawaguchi. Cette culpabilité qui les ronge ne semble pas près de s'arrêter, et risque de prendre une tournure encore plus terrible pour Azusa, au vu des deux dernières pages du volume.

La claque du premier volume est pleinement confirmée.
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Re: The End of the World

Message non lu par Koiwai » 08 mai 2014, 22:13

Tome 3 :

Sombrant de plus en plus dans la spirale du mensonge, Azusa et Kawaguchi doivent désormais faire face au plus tenace des ennemis : Masayoshi Ariake, célèbre pédagogue et ancien élève de Tazawa. Persuadé que ce dernier ne peut être coupable de ce dont on l'accuse, Ariake remonte peu à peu sa piste vers la vérité. Perspicace, il est certains qu'Azusa lui cache quelque chose, et la confronte à la plus terrible des réalités en l'emmenant à la rencontre de Mme Kasuga, la mère de Teppei...

Le deuxième volume se terminait sur l'annonce d'un événement de choc, à savoir la rencontre d'Azusa avec la mère de celui que Kawaguchi et elle ont accidentellement tués. Déjà rongée par la culpabilité, la jeune fille découvre une femme elle-même rongée par un regret, celui de ne pas avoir été une bonne mère. A travers un flashback, c'est alors une autre facette de Teppei Kasuga qui se dévoile : celle de son enfance et de sa rencontre avec Kawaguchi et Kitagawa. On cerne beaucoup mieux ce qui l'a toujours poussé à recherché la popularité, ce qui permet de beaucoup nuancer le personnage...

De son côté, Kawaguchi doit lui aussi faire face à une menace : Ariake cherche à retrouver l'auteur de la photo qui a coûté son poste à Tazawa, désormais publiée sur internet. Kitagawa s'en mêle elle aussi, et le jeune garçon semble sur le point d'être démasqué... à moins qu'une aide inconnue ne vienne le sauver.

Aoi Makino reste pleinement maîtresse de son récit. Tout entretenant le suspense et la tension autour des menaces pesant au-dessus d'Azusa et de Kawaguchi, elle continue de livrer un portrait profond de ses personnages, qu'il s'agisse de nos deux héros, de la mère de Teppei qui se raccroche désormais à Azusa, ou du grand-père de Kawaguchi qui semble lui aussi déterminé à protéger son petit-fils, tout comme son petit-fils n'a pu se résoudre à le laisser tomber. Tout aussi faibles soient-ils, tous apparaissent terriblement humains justement dans les faiblesses qu'ils montrent, et la spirale infernale qui s'est abattue sur eux est plus que jamais en marche. Préserver leur secret entraîne nombre de conséquences comme celle de l'éviction de Tazawa, et désormais c'est encore une autre horreur à laquelle Azusa doit faire face : celle des rumeurs, qui fondent de plus en plus sur elle. Au lycée, chacun commence à 'écarter d'elle, à médire, à faire courir les bruits de couloir... Et pourtant, pour préserver les leurs, pas question pour Azusa et Kawaguchi de craquer. Les choses ont beau être terriblement difficiles, le mensonge et la culpabilité ont beau être là, ils sont poussés toujours plus loin pour se protéger, et à présent, culpabilité et mensonge laissent peu à peu la place à l'étape suivante : celle de la manipulation. Pour écarter tant que possible les menaces, Azusa en est arrivée à se rapprocher beaucoup de Mme Kasuga, à passer pour la petite amie idéale afin d'écarter les soupçons. Une certaine froideur se ressent de plus en plus chez nos deux héros, qui n'ont ensuite plus qu'une solution pour mettre un terme à tout ceci : la promesse de retrouvailles à la fin du lycée.

Aoi Makino précipite alors les choses au bon moment pour nous préparer à un final qu'on devine intense. Il y a bien quelques facilités/grosses coïncidences (à commencer par le véritable lien entre Ariake et Kawaguchi), mais elles passent bien dans le feu d'un récit qui reste aussi tendu que profond dans le développement de ses personnages.
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Re: The End of the World

Message non lu par Koiwai » 10 juil. 2014, 19:50

Tome 4 :

Pour éviter d'attirer l'attention sur eux, Azusa et Kawaguchi ont choisi de s'éloigner l'un de l'autre, le temps d'arriver à la fin de leurs années de collège. Désormais, la froideur et la distance les anime, ils prennent sur eux jour après jour en attendant ce qu'ils espèrent être le salut. Mais le pédagogue Masayuki Ariake, toujours désireux de résoudre l'affaire de la mort de Kasuga et de rendre sa justice, ne lâche pas l'affaire. Pour s'en débarrasser, les deux adolescents vont devoir ruser, quitte à ce que Kawaguchi ternisse sa réputation en attirant sur lui les foudres, afin de révéler au grand jour son lien avec le pédagogue. Ainsi le piège se referme-t-il sur Ariake... mais cela sera-t-il suffisant ?

Aoi Makino pose avec talent la dernière pierre de son édifice, en n'oubliant aucun des principaux aspects : une notion de justice plus que jamais ambiguë, et, surtout, l'envie qu'a chacun de protéger ceux à qui il tient : le manque d'envie du père de Kitagawa de rouvrir l'enquête afin de protéger ses subalternes et sa famille, l'acte du grand-père de Kawaguchi pour protéger son petit-fils, le désespoir des parents d'Azusa face à leur incapacité à venir en aide à leur fille, le désir de notre héroïne de préserver tant bien que mal sa famille... et, bien sûr, les actes de Kawaguchi, confinant au sacrifice afin de permettre à celle qu'il aime de prendre, peut-être, un nouveau départ. Jusqu'au bout, la mangaka travaille avec beaucoup de talent ses personnages, ni totalement bons ni mauvais, mais tout simplement humains, avec ce que ça implique d'erreurs et d'errances, y compris dans le cas d'Ariake. Et face au drame qui a engendré cette spirale infernale, la porte de sortie pourra peut-être venir du pardon et d'une longue rédemption au fil du temps.

Malgré tout, on pourra reprocher à ce quatrième tome de nous proposer une dernière ligne droite un brin expéditive, où tout s'enchaîne de façon un peu trop précipitée et facile, et où l'on aurait aimé voir un peu plus certains personnages, en tête les parents d'Azusa. Mais le fond, porté par le gros travail psychologique et par une conclusion pas totalement optimiste mais porteuse d'espoir, reste exemplaire de par sa minutie.

Au final, The end of the World aura été, jusqu'au bout et malgré quelques événements rushés sur la fin, une lecture très subtile, à la portée humaine et dramatique saisissante. Il n'y a plus qu'à espérer revoir en France avec d'autres oeuvres Aoi Makino, une mangaka plus que prometteuse.

S'arrêtant après 140 pages, la série laisse ensuite place à une histoire courte de 40 pages ayant pour thème les enfants acteurs, dont le ton est plutôt différent, mais où l'on ressent également le désir de l'auteure de travailler la psychologie de ses héros. Sympathique.
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