J'ai lu l'ouvrage ce week end, grâce à koiwai qui m'a prêté son exemplaire.
Ce one shot fut une excellente lecture. Comme vous l'avez souligné, la narration canine est un plus qui donne beaucoup de caractère au récit. Comme je suis très sensible à tout ce qui concerne nos amis à poils (j'adore également les chiens, faut pas croire ^^), j'ai été particulièrement touché par certains passages et planches. La page 73 est juste magnifique: je suis bien resté 30 secondes à contempler la case en bas à gauche. La solitude du chien est ici saisissante et m'a profondément ému.
Un seul reproche, les dernières planches de la première partie, qui sont de trop. Là, c'est plus touchant, ça devient guimauve. Je pense que l'auteur aurait pu résumer sa pensée en une seule case, voire deux maximum. Là, j'ai eu l'impression que Murakami a voulu faire pleurer dans les chaumières...
Le pari était jusque là réussi: transmettre des émotions fortes avec un minimum de personnages et de situations. Dans un sens, Le Chien gardien d'étoiles est presque un récit minimaliste, la narration canine utilisant le raisonnement simpliste de l'animal, ainsi que le graphisme épuré appuyant cette idée (mais je peux me tromper). Mais avec ce dernier passage, l'auteur a utilisé de manière explicite un ressort ultra giga méga utilisé (les retrouvailles de deux amis dans l'au-delà, c'est classique) pour nous toucher. C'est dommage.
Malgré tout, je précise que ce titre reste indispensable hein... allez pas croire que j'ai pas aimé.
